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Table ronde « Les enjeux et défis du nouveau nucléaire » lors du Comité Energie du MEDEF AuRA du 20 décembre
L’initiative et l’organisation de cette table ronde est née de la volonté de Jean LIZA, Vice-Président de la Sfen RAL et membre du comité Energie du MEDEF AuRA. Son animation et modération était assurée par Françoise TERNON-MORIN, Vice-Présidente de la Sfen RAL, et nous avons sollicité la participation de Valerie FAUDON, Déléguée Générale de la Sfen. Les autres participants de la table ronde étaient : Stéphane DUPRE LA TOUR, Directeur Innovation Avancée et Technologies Numériques à EDF R&D, et Romain MONIER, Directeur Technique à Nuclear Valley.
La Suède envisage de lever l’interdiction sur l’exploitation de l’uranium
La ministre du Climat et de l’Environnement, Romina Pourmokhtari, a justifié cette recommandation par la nécessité de réduire la dépendance de la Suède aux énergies fossiles et aux importations énergétiques.
« Plus d’un quart des réserves connues d’uranium en Europe se trouve dans le sous-sol suédois », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’exploitation de ces ressources était cruciale pour lutter contre le changement climatique.
Cette évolution pourrait avoir des répercussions importantes pour l’Europe dans son ensemble, qui cherche à sécuriser ses approvisionnements en uranium dans un contexte de transition énergétique accélérée.
Développer le réseau électrique coûtera très cher selon l’Acer
D’ici 2030, l’Union européenne devra ajouter 66 GW de capacité transfrontalière, selon le rapport de l’Acer, pour répondre à l’augmentation prévue de la production éolienne et solaire. Par ailleurs, l’électrification du chauffage augmentera de 50 %, nécessitant le renforcement des réseaux. Dans le même temps, les véhicules électriques, dont le nombre devrait être multiplié par dix, atteindront 30 millions d’unités en circulation, et cela aussi nécessite des réseaux électriques.
Les investissements dans les infrastructures électriques devront doubler, atteignant entre 75 et 100 milliards d’euros par an jusqu’en 2050, et pourraient entraîner une augmentation des coûts des réseaux pour les consommateurs, estimée entre 50 % et 100 % par rapport aux niveaux actuels.
Vers une accélération de la géothermie en Europe ?
Les 27 membres de l’UE pressent la commission pour développer la géothermie, une énergie bas carbone, pilotable, renouvelable... mais qui demande un investissement initial important, expliquant qu'elle reste encore à ce jour insuffisamment développée, malgré ses atouts incontestables pour la transition énergétique. Selon un récent rapport de l’AIE, la géothermie pourrait couvrir jusqu’à 15 % de la croissance de la demande mondiale en électricité d’ici 2025 soit 800 GW de capacité, l’équivalent de la consommation combinée des États-Unis et de l’Inde.
Les ministres de l’Énergie des 27 ont donc appelé à un plan d’action européen pour doper le déploiement des projets géothermiques, incluant des garanties financières pour réduire les risques et des procédures simplifiées pour l’obtention des permis.
Groundworks begin for new Chinese plant
Les travaux d'excavation ont commencé pour les fondations de l'îlot nucléaire de l'unité 1 de la centrale nucléaire de Bailong, dans la région autonome Zhuang du Guangxi en Chine.
La construction de la phase I (unités 1 et 2) de la centrale de Bailong fait partie des approbations pour 11 nouveaux réacteurs accordées par le Conseil d'État chinois en août dernier. State Power Investment Corporation (SPIC) prévoit de construire 2 réacteurs à eau pressurisée CAP1000 - la version chinoise du Westinghouse AP1000 - comme 1ère phase de la centrale. Une fois les unités 1 et 2 de Bailong mises en service, la production annuelle d'électricité de la centrale sera d'environ 20 milliards de kilowattheures.
Zhangzhou unit 1 enters commercial operation
L'unité 1 de la centrale nucléaire de Zhangzhou, dans la province chinoise du Fujian - le premier des six réacteurs Hualong One de conception chinoise prévus sur le site - a été mise en service commercialement le 1er janvier à 00h17.
La construction de Zhangzhou 1 a commencé en octobre 2019, celle de l'unité 2 en septembre 2020, faisant l’une et l’autre partie de la phase I du projet. Deux autres unités Hualong One sont prévues pour la phase II de la centrale, et deux autres sont proposées pour la phase III. Le premier béton de l'îlot nucléaire de l'unité 3 a été coulé le 22 février de l'année dernière, celui de l'unité 4 suivra en octobre de cette année.
L'Ukraine met fin au transit du gaz russe, impact sur 14 milliards de m³
Le 1er janvier 2025, l’Ukraine a officiellement cessé le transit de gaz russe vers l’Europe, mettant fin à un contrat signé en 2019 entre Naftogaz, l’opérateur ukrainien, et Gazprom, l’énergéticien russe.
À l’échelle mondiale, ce bouleversement pourrait accélérer les efforts de diversification énergétique des pays européens, réduisant encore davantage la dépendance aux hydrocarbures russes. Certains pays, addicts au gaz, continuerons à se tourner vers les USA, troquant ainsi une dépendance au gaz russe contre une dépendance au GNL américain, fermant les yeux sur ses conditions d’extraction désastreuses sur le plan environnemental, et sur l'empreinte carbone élevée de son transport par bateau sur des milliers de kms. D'autres pourraient en profiter pour accélérer l'électrification des usages.
Vers une renaissance nucléaire : l’Europe accélère le développement des SMR
L’Union européenne (UE) amorce une transformation majeure en faveur du nucléaire avec une volonté politique affirmée et des initiatives concrètes. Après des années de focus sur les énergies renouvelables, l'UE engage des ressources pour développer les réacteurs modulaires (SMR) et renforcer son infrastructure nucléaire.
Ce revirement stratégique intervient dans un contexte marqué par la transition énergétique et des défis économiques et géopolitiques croissants, et malgré les nominations en novembre dernier de 2 personnalités antinucléaires à des postes stratégiques de la Commission : Dan Jørgensen, Commissaire Européen à l’Énergie, et Teresa Ribera, 1ère Vice Présidente Commissaire a la Transition Ecologique. Décryptage.
Stockholm intensifie ses critiques à l’égard de Berlin dans la querelle sur les prix de l’énergie
Lundi 16 décembre, la ministre suédoise de l’Énergie Ebba Busch, a déclaré que l’Allemagne devrait diviser sa zone de prix de l’électricité et permettre aux fonds européens de financer les centrales nucléaires.
« Réunion après réunion, l’Allemagne a bloqué la possibilité de financer la production de nouvelles énergies de base sans fossile dans l’Union européenne », a rapporté Ebba Busch (PPE) avant une réunion des ministres de l’Énergie à Bruxelles. « C’est une chose que les Allemands ne veuillent pas de l’énergie nucléaire pour eux-mêmes, mais c’en est une autre que d’empêcher d’autres pays d’accéder à ces fonds », a-t-elle expliqué, ajoutant que cette opposition relevait de « l’hypocrisie ».
Stellaria développe un réacteur nucléaire à sels fondus pour décarboner l’industrie
Retrouver l’interview de Lucas TARDIEU, l’un des 3 co-fondateur de la start-up STELLARIA (qui développe un SMR à neutrons rapides et sels fondus) dans La Jaune et la Rouge, le magazine des alumni de l'École Polytechnique.
Y sont développé les thèmes suivants : la genèse de cette start-up, l’intérêt des réacteurs à neutrons rapides, la technologie de ce premier réacteur à sels fondus au monde qui renouvelle entièrement son combustible pendant son fonctionnement, les principales caractéristiques de ce réacteur, les prochaines étapes du projet, la création d’une alliance européenne pour accélérer l’électrification et la décarbonation des usages et des industries.
Allemagne : Olaf Scholz face à la flambée de l’électricité à 936 €/MWh
Les interruptions d’électricité verte en Allemagne cet hiver soulèvent des doutes sur la stratégie énergétique du gouvernement Scholz. Deux pannes majeures, en novembre et décembre, ont provoqué une hausse sans précédent des prix sur le marché de gros, atteignant 936€ le MWh le 12 décembre.
Avec les élections législatives de février en ligne de mire, l’opposition conservatrice menée par Friedrich Merz critique la gestion énergétique du gouvernement. Selon eux, la politique actuelle met en péril non seulement la stabilité énergétique nationale, mais aussi l’économie européenne. Markus Krebber, PDG de RWE, principal producteur d’électricité en Allemagne, a alerté sur la fragilité du système.
Suisse : 29 % d’Électricité Nucléaire Menacés par des Fermetures Anticipées
Le Conseil fédéral suisse envisage de modifier la législation de 2018 qui interdit la construction de nouvelles centrales nucléaires. Cette démarche vise à maintenir la stabilité de l’approvisionnement énergétique alors que 29 % de l’électricité nationale, actuellement fournie par 4 réacteurs, est menacée par leur fermeture progressive d’ici 2033. La décision repose sur 2 défis stratégiques majeurs : la dépendance croissante de la Suisse à l’électricité importée en hiver et la nécessité d’accélérer la décarbonation pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Les Suisses ont voté la sortie du nucléaire, lors d’un référendum en 2017, mais depuis l’opinion publique à fortement évolué, et se montre aujourd’hui favorable au nucléaire, selon plusieurs sondages de 2023 et 2024.
L'Australie prévoit 163 millions de tonnes de charbon métallurgique exportées en 2024-25
En cette fin d’année, deux mauvaises nouvelles :
Les exportations australiennes de charbon métallurgique devraient continuer d’augmenter jusqu’à 174 millions de tonnes en 2025-26, portées par le développement de nouvelles capacités minières. Dit autrement, la demande mondiale de charbon ne faiblit pas...
Une tendance à la baisse du prix moyen de la tonne de charbon. Les prix devraient s’établir à 204 dollars américains (USD) par tonne en 2025, contre une moyenne de 245 USD en 2024. Dit autrement, si en plus le prix du charbon baisse, cela ne peut que stimuler la consommation...
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