Société française d’énergie nucléaire

Groupe Régional Rhône-Ain-Loire

Objet et modalités des Conférences

L'objet des conférences est de :

proposer une information fondée sur une analyse scientifique, avec le souci de l’objectivité, de la transparence et de l’honnêteté intellectuelle,
sur les sujets ayant trait à l'énergie (nucléaire, thermique, renouvelables),
dans leurs dimensions techniques, économiques, sociales ou environnementales.
Les conférenciers sont des personnalités reconnues pour leur compétence dans le domaine traité.

 

Les modalités pratiques des conférences sont les suivantes :
Elles sont organisées environ tous les mois, sauf en période estivale.
Elles se déroulent traditionnellement selon un schéma de 3 séquences : 1°) 15 minutes d'échanges libres entre le président de la Sfen RAL et les participants sur les sujets d'actualité,  2°) 1h à 1h15 de présentation par le conférencier, 3°) 20 à 30 minutes d'échanges avec le conférencier, sous forme de questions-réponses.
Elles se tiennent en principe à partir de 18h, à Lyon, en un lieu qui sera confirmé au cas par cas (soit à la tour Sylex2, l'UCLy, soit à l'INSA).
Elles sont ouvertes à tous, que vous soyez adhérent ou non de la Sfen. Toutefois, lorsque le nombre de demandes d'inscription dépasse les capacités de la salle, nous pouvons être amenés à inscrire en priorité les adhérents de la Sfen : Alors, si vous n'êtes pas encore adhérent, c'est le moment de cliquer sur ce lien.

Programme de l'année des Conférences

 

Les dates, horaires, lieux et modalités sont susceptibles d'ajustement selon les disponibilités des conférenciers et des amphis.

 

La prochaine Conférence

le 11 décembre 2024, de 18h à 20h,

  Docucléaire : pourquoi ce mot n'existe pas

par Myriam TONELOTTO (journaliste, scénariste, réalisatrice de films)

au 9 Rue des Cuirassiers, Tour Silex2, Auditorium au 1er etg, 69003 LYON (Métro Gare Part-Dieu)


 

 

Et si, derrière chaque documentaire scientifique décevant, se cachait non tant une intentionnalité qu’une fatalité ?  Si le médium cinématographique dont relève le documentaire était substantiellement inapte à refléter science et recherche ?

Si nucléaire et documentaire étaient condamnés à ne jamais fusionner ? Et si la notion même de fake news… était une fausse nouveauté ?

Voyage au cœur d’un malentendu à vie longue et haute activité.

 

Citoyenne italienne, scénariste belge de BD, réalisatrice luxembourgeoise et journaliste française, Myriam TONELOTTO est pionnière du documentaire en animation.

Faire des films, enseigner comment les faire, et prêcher l’art de les défaire sont les trois facettes de sa démarche professionnelle.

Des études d'histoire et de journalisme puis 30 ans de documentaire de création l’ont en effet convaincue d'une chose : nous passons notre temps à nous raconter des histoires. Pour désinformer, asseoir notre pouvoir, protester, séduire ou nous consoler, à coup de “Et”, de “Puis” et de “C’est pourquoi”, nous relions des instants qui n'ont rien à voir les uns avec les autres : nous écrivons, réécrivons et finissons par nous convaincre que notre vie est une histoire qui se tient. Nous en léguons ensuite quelques bribes à nos amis, à nos enfants ou nos spectateurs, qui s'empressent de coudre ces lambeaux dans leur propre tissu de mensonges.

Elle a scénarisé et réalisé une douzaine de documentaires dont : « Rêves fondus » en 2018, « Thorium, la face gâchée du nucléaire » en  2016 et diffusé dans 9 pays, « La voie du chat » en 2009, «  In Nomine Patris, ce que veulent les mouvements des pères » en 2005, « Lobbying : au-delà de l’enveloppe » en 2003, « Le jeûne, le monde du bout des lèvres » en 2001, et créé les vidéos institutionnelles du JRC (Centre Commun de Recherche de l’Union Européenne) explicitant la recherche fondamentale et appliquée menée dans les laboratoires de l’UE en matière de criminalistique nucléaire, de sûreté des combustibles, d’enjeux du démantèlement, de spécificités des actinides mineurs, d'immunothérapie ciblée par rayonnement alpha etc.

Plus dernièrement elle a coréalisé en 2021 avec Julien Becker le film : « An Zéro, Comment le Luxembourg a disparu ? » Estimant que le montage montre seulement un aspect anti-nucléaire, Myriam TONELOTTO a préféré se retirer du projet. Les passages qui ont été supprimés par Arte sont laissés libres de droits pour la réalisatrice, qui les a mis en ligne sur sa page Youtube.

 

L'accès à cette conférence est gratuit, sous réserve de s'inscrire préalablement via ce formulaire en ligne, avant le 10 décembre 18h.

Historique des Conférences

le 9 octobre 2024,

  La fusion thermonucléaire : déconvenues, succès, espoirs

par Jean-Louis BOBIN (Professeur émérite à l’université Pierre et Marie Curie)



 

 

La fusion thermonucléaire contrôlée est souvent présentée comme le Saint Graal des technologies destinées à mettre des sources d’énergie à la disposition de l’humanité. Mais, mobilisée depuis le milieu du XXe siècle, une vaste communauté internationale n’a pas encore réussi à construire un réacteur à fusion générateur d’électricité.

L’exposé a débuté par un rappel de quelques principes et ordres de grandeur. Puis le conférencier à datillée l’actualité de la fusion nucléaire : les malheurs d’ITER, les succès du confinement inertiel. Puis quelques vues d’avenir, start-ups, hybrides fusion-fission, chinoiseries, sont venues complèter la présentation.

S’il est douteux que la fusion nucléaire puisse contribuer à une proche transition énergétique, la vitalité du secteur peut réserver des surprises.

Télécharger la présentation

Jean-Louis BOBIN est physicien, et Professeur émérite à l’université Pierre et Marie Curie (Paris 6), rattaché au laboratoire de Physique atomique des plasmas denses. 

En tant que physicien, ses travaux ont porté sur la fusion thermonucléaire (lorsqu’avant d’entrer à l’université il était ingénieur de recherches au CEA), les phénomènes non linéaires dans l’interaction laser-plasma, les accélérateurs d’électrons en milieu plasma. Il a présidé la commission Energie-Environnement de la Société Française de Physique, animé l'atelier Energie de l'association Prospective 2100 et participé à de nombreuses opérations de popularisation de la science. Il est membre du CA de l'association "Sauvons le Climat", et également membre de l'association "Patrimoine Nucléaire et Climat France".

Il est auteur ou coauteur de nombreux ouvrages : un traité de relativité, plusieurs ouvrages généraux sur la fusion contrôlée, l’énergie et l'environnement, ainsi que des essais de vulgarisation. Son dernier livre, paru en 2023 chez EDP Sciences s'intitule : " Insaisissable Graal, la fusion nucléaire par laser au temps des pionniers (1962-1975)". 

Il est diplômé de l’Ecole Polytechnique, et Docteur ès sciences (et a suivi auparavant sa scolarité de la 5ème à Math Spé au Lycée du Parc à Lyon).

 

le 11 septembre 2024,

  Programme EPR2 : état des lieux et perspectives

par Nicolas MACHTOU (Directeur des Programmes Nucléaires du Groupe EDF)

 

 

Depuis l’impulsion donnée par le Président de la République lors du discours de Belfort en 2022, le programme de construction de nouveaux réacteurs EPR2 en France a pris une nouvelle dimension industrielle.

Afin d’en préparer au mieux le lancement, EDF, en lien avec la filière, renforce depuis deux ans les conditions de succès de ce programme, notamment :

  • la sécurisation du design, des coûts et des plannings ;
  • une approche davantage partenariale avec la filière pour simplifier la construction ;
  • une anticipation des besoins en compétence et la mise en place des formations associées ;
  • un travail en concertation avec les territoires pour l’implantation des projets et les infrastructures nécessaires aux chantiers.

A l’occasion de cette conférence, Nicolas Machtou, directeur des programmes nucléaires d’EDF, présentera l’état des lieux et les perspectives associées à ces travaux, avec un focus sur le projet EPR2 de Bugey.

 

Nicolas Machtou est Directeur des Programmes Nucléaires d’EDF depuis le 1er juin 2022. Il pilote, à ce titre, la maitrise d’ouvrage des programmes de construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France.

 Nicolas Machtou a débuté sa carrière auprès de Mme Marisol Touraine à l’Assemblée nationale, alors député (PS) de l’Indre Loire de 1998 à 2000. Il est ensuite recruté au au secrétariat général de VIVENDI, à Bruxelles, en tant que chargé des affaires Européennes à partir de 2000 puis il rejoint le département des études de l’Agence international de l’énergie en 2003. Il rejoint la CRE (Commission de régulation de l’énergie) en 2004 en tant que chargé de mission auprès du Directeur Général. En 2006, il est recruté par RTE (réseau de transport d’électricité) en tant que chargé de mission auprès du président du directoire, puis comme chef du pôle « filiales et activités nouvelles » de la direction financière.  Il est nommé conseiller technique « énergie, environnement » en 2012, au cabinet de M. Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre.  Il est nommé conseiller référendaire à la cour des comptes en 2014. En novembre de cette même année, il est nommé membre du collège de l’Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires. En 2015, Nicolas Machtou est nommé conseiller énergie, développement durable, transport, logement et politique de la ville au cabinet de M. François Hollande à l’Elysée.

En 2017, il rejoint Enedis en tant que directeur délégué en charge de l’Ile de France puis, en 2020, il est nommé Président du Conseil d’Administration de Citelum, la filiale de l’éclairage et services connectés du Groupe EDF.

Nicolas Machtou est membre du Conseil d’Administration de Terega, (réseaux de transport de gaz dans le sud-ouest de la France), et vice-président de Coallia (Association spécialisée dans le logement social et le soutien avec 3000 salariés), depuis 2017.

Nicolas Machtou est diplômé d’un double master en droit public de l’énergie de l’université Paris-Panthéon Assas et de l’université Columbia.

 

 

le 12 juin 2024

  Les réacteurs à sels fondus, une révolution énergétique et environnementale ?

par Guillaume CAMPIONI (Cofondateur et Directeur Technique de STELLARIA)
et Lucas TARDIEU (Cofondateur et Architecte Réacteur de STELLARIA)

 


 

 

Les réacteurs à sels fondus offrent de nouvelles possibilités pour incinérer les déchets, multi-recycler les combustibles usés, et pour une sûreté encore améliorée.

Quels enjeux environnementaux, techniques et commerciaux pour ce nouveau type de réacteurs ? Comment complètent t’ils l’offre actuelle des REP’s ?
Quels nouveaux cas d’usage ? Quelle sûreté ?
Comment ça marche ? Comment contourner les derniers verrous techniques ?
Quel potentiel et quelles perspectives pour un déploiement en France, en Europe et dans le monde ?

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Guillaume CAMPIONI est  cofondateur de STELLARIA, et Directeur Technique. A ce titre, il fédère l’ensemble des équipes techniques et est responsable des grands choix scientifiques

Formé au CEA par le soutien aux réacteurs expérimentaux. Depuis 15 ans, il crée, structure et coordonne des groupes de travail et des équipes en mode « task-force » sur des sujets où il perçoit une haute valeur ajoutée. Spécialisé en innovation sur des domaines tels que le nucléaire spatial de forte puissance et les réacteurs à sels fondus, dont il est devenu un des éléments clés de la relance des études et de la diffusion des potentiels de cette technologie en France. Il a co-fondé, et anime depuis lors, le bootcamp MSR, évènement scientifique national sur cette technologie avec ORANO, EDF, FRAMATOME, le CEA, le CNRS, et l’ensemble des acteurs de la filière. Il s’est formé à la stratégie et au management des entreprises, incluant aussi bien les aspects R&D précis que des problématiques plus globales inhérentes aux développements de machines complexes tels que des réacteurs nucléaires. Durant son parcours, il a acquis un solide réseau de coopération et une reconnaissance forte dans ses domaines. Guillaume CAMPIONI  dispose d'une formation  pluridisciplinaire : master en physique fondamentale, en physique théorique et mathématique, en biologie moléculaire, en systèmes thermiques et énergétiques, il est également docteur en physique et neutronique des réacteurs nucléaires.

 Lucas TARDIEU est  est  cofondateur de STELLARIA, et Architecte Réacteur.

Il débute sa carrière au CEA en tant qu'ingénieur d'études spécialisé dans la conception des réacteurs.

Il participe à la définition, à la préconception et à l'intégration des solutions techniques dans les projets de réacteurs avancés ainsi qu'aux réflexions sur l'architecture globale. Il travaille sur les différentes technologies innovantes développées en France : réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium, réacteurs à sels fondus, réacteurs à gaz à haute température et microréacteurs. Il est l'inventeur d'un nouveau microréacteur pour l'industrie de la défense.

Il est  diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers et de l'Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires.


le 10 avril 2024

  L’hydroélectricité : une énergie renouvelable au cœur de la transition énergétique et des enjeux climatiques 

par Pascale LYAUDET-SARRON (Directrice Adjointe EDF Hydro Alpes)

 

L’hydroélectrique, première des énergies renouvelables, est au cœur des enjeux actuels : c’est par nature une énergie locale, ressource pour tous qui conjugue les enjeux de production d’électricité décarbonée et de tension grandissante sur la ressource en eau dans tous les territoires.

C’est aussi une énergie flexible et pilotable, seule capable de stocker massivement de l’énergie, qui reste durablement un levier primordial pour le système électrique.

Et c’est pour demain une énergie d’avenir avec des perspectives de développement, sous réserve du déblocage de sa situation juridique.

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Pascale LYAUDET-SARRON a un parcours  « pur hydraulique » :  une première période opérationnelle et managériale avec une entrée à EDF Hydro comme ingénieur d’études-prévisionniste à Toulouse,  puis un passage par des emplois de management de groupement d’usines dans la Vienne, de RH et gestion en Bretagne. Une seconde période tournée vers les enjeux externes d’acceptabilité et de la possible mise en concurrence des concessions, d’abord dans les Alpes puis aux services centraux d’EDF Hydro et enfin dans l’Est (Alsace & Vallée de l’Ain).

Aujourd’hui, directrice adjointe d’Hydro Alpes ( plus de 1000 salariés, 127 barrages, 104 usines dont 4 STEP pour 8200 MW et 16 TWh de production moyenne) en charge en particulier des enjeux de gestion d’actifs et de management de la santé-sécurité.

Elle est titulaire d'un diplôme d'ingénieur "Hydraulique - Ressources en Eau" auprès de l'ENSHMG  de Grenoble (aujourd'hui  INP - Ense3)

 

 

le 13 mars 2024

  Le nucléaire en Pologne

par Thierry DESCHAUX (Directeur Général EDF Pologne) et Antoine GUELFI (Directeur Service Export et Directeur offre EPR Pologne à EDF)

 

 

 

En 2020, les énergies fossiles ont compté pour 88% de la consommation d’énergie primaire de la Pologne, dont 40,6% pour le seul charbon. La part du charbon dans la production nationale d’électricité a même avoisiné 80% en 2021 avec le rebond économique post-Covid. La Pologne est ainsi le pays, au sein des 31 membres de l’AIE, où le charbon occupe la place la plus importante dans les mix énergétique et électrique. Le pays est par ailleurs le 2e producteur européen de charbon après l’Allemagne et le 10e au niveau mondial.

La Pologne se situe parmi les mauvais élèves de l'Europe en termes de réduction des gaz à effet de serre, et a engagé une politique de développement des énergies renouvelables, d’amélioration de l’efficacité énergétique, et de développement de l’énergie nucléaire.

Le pays entend construire son premier réacteur nucléaire d’ici à 2033 et envisage de disposer d’un parc de 6 unités pouvant compter pour 16% de la production nationale d’électricité à l’horizon 2040.

L'objet de la conférence est de donner aux participants une vision la plus complète possible du développement du nucléaire en Pologne, en apportant des éléments d’analyse sur la situation actuelle et les perspectives pour le futur.

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Antoine GUELFI est actuellement Directeur des Services Export au sein de la Direction du Développement Nouveau Nucléaire International d’EDF.

Après une première expérience au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), il rejoint en 1999 la Direction des Etudes et Recherches d’EDF pour laquelle il pilote plusieurs projets  en thermo-hydraulique nucléaire. Après un passage à la Direction de l’Audit d'EDF de 2010 à 2012, il exerce des fonctions de management et de pilotage de projets au sein de différentes entités d’ingénierie nucléaire d’EDF : SEPTEN (aujourd’hui Direction Technique) puis Direction des Projets Déchets et Déconstruction (DP2D) et Edvance (filiale EDF/Framatome). Au sein d’Edvance, il a dirigé les équipes en charge de la conception détaillée (génie-civil et électro-mécanique) des bâtiments nucléaires d'Hinkley Point C au Royaume-Uni. Il  a également été Secrétaire de l’organisation internationale European Utility Requirements (EUR) de 2013 à 2015.

Il est diplômé de l’Ecole Centrale Paris (désormais CentraleSupélec). Il est également certifié Project Management Professional par le Project Management Institute (PMI).

 

Thierry DESCHAUX est actuellement Directeur Général  d'EDF Pologne, à Varsovie.

Il débute sa carrière dans le groupe EDF au sein de la filiale polonaise Energorak à Cracovie, de 1999 à 2003, puis revient en France à Paris en tant que Responsable des achats combustible à EDF, puis Directeur adjoint des approvisionnements combustible, toujours au sein d'EDF. Il repart en Pologne en 2011 à Varsovie, comme Directeur commercial de l’entreprise PGE Energia Ciepła S.A., filiale d’EDF Polska. En 2014, il devient Directeur Général de Dalkia Polska, une autre filiale d’EDF (réseaux de chaleur et froid urbains, services et efficacité énergétique pour les industriels).

Il est diplômé de l’Ecole Centrale Paris (désormais CentraleSupélec), également titulaire d'un diplôme d'ingénieur en Génie électrique auprès de l'INSA Rennes, et d'un DEA Automatisme et traitement du signal auprès de Centrale Nantes.

 

 

le 14 février 2024

  HEXANA, système AMR innovant pour une renaissance durable de la filière sodium française

par Sylvain NIZOU (PDG et cofondateur d'Hexana) et Paul GAUTHE (directeur technique et cofondateur d'Hexana)
 
 

 

 

Devant un amphithéatre très rempli, Sylvain NIZOU et Paul GAUTHE nous ont présenté la genèse du projet et de la société HEXANA, jeune entreprise industrielle française essaimée du CEA qui porte la conception d’un système AMR (Advanced Modular reactor, cad à dire un SMR de 4ème génération) basé sur la technologie des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.

Après une présentation de l’équipe fondatrice et de cette rencontre à l’origine du projet, ils ont illustré les éléments à l’origine des convictions de l’équipe, qu’ils soient techniques, économiques ou géopolitiques.

Ils nous ont exposé les choix principaux technologiques sur la concept de réacteur, les principaux défis technologiques et le choix relatif au combustible en miroir des applications et services visées.

Ils ont ensuite décrit en particulier l’attractivité de ce type de concept face aux enjeux de fermeture du cycle du combustible, du nucléaire durable et de souveraineté énergétique comme industrielle au travers de quelques exemples concrets qui touchent au secteur de l'hydrogène et des carburants aéronautiques durables.

Et ils on conclus en détaillant les prochaines étape clés du développement de ce projet au service de la filière nucléaire et de la transition énergétique.

Télécharger la présentation

Sylvain NIZOU est cofondateur de la société HEXANA lauréate de l'appel à projets France 2030, qu’il dirige en tant que président depuis juin 2023.

Il dispose de 20 ans d’expériences dont 10 dans l’industrie (startup, PME, grand groupe) à des postes d’ingénieur et de direction en R&D et bureaux d’études, et de 10 ans d’expérience au CEA aux directions de la recherche fondamentale et technologique. Il a codirigé jusque début 2023 le programme Économie Circulaire du Carbone de la Direction des Energies (ex DEN) du CEA. Expert des technologies de valorisation du CO2 et auteur de notes internes à l’origine de l’émergence des concepts de couplage du nouveau nucléaire à la production de carburants de synthèse, il aborde les enjeux de transition énergétique avec une vision intégrée et dispose d'une connaissance des enjeux de la décarbonation industrielle. Il est auteur/co-auteur d’une dizaine de brevets dans des domaines variés et a fondé et dirigé la rédaction de la revue scientifique STET, coéditée par le CEA et l’IFPEN.

il est titulaire d'un DEA Fluides, Atmosphère et Plasma auprès de l'Université d'Orléans, et d'un doctorat Physique des semi-conducteurs auprès de l'Université de Tours.

 

Paul GAUTHE est cofondateur et directeur technique d’HEXANA.

Il rejoint le CEA en 2007 où il travaille pendant 3 ans sur le réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium Phénix, en tant qu'ingénieur sûreté et directeur d'essais pour plusieurs essais scientifiques de fin de vie du réacteur. Il s’implique ensuite sur le projet ASTRID en conception sûreté et thermohydraulique, et coordonne une partie du Dossier d’Options de Sûreté. Depuis 2014, il représente le CEA au sein du Risk & Safety Working Group du Forum International Gen4. Après ASTRID, il devient chef du projet « Esquisses et veille technologique » au CEA, dédié aux esquisses de réacteurs innovants de 4ème génération à neutrons rapides. Dans ce cadre, il a développé, avec les équipes CEA et en collaboration avec FRAMATOME et ORANO, plusieurs concepts Gen4 de  améliorant la sûreté et la compétitivité des RNR, dont l’un d’eux aboutira à la technologie d’HEXANA.

Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Centrale de Lyon, lauréat du Grand Prix SFEN 2010 pour les Essais Fin de Vie Phénix,  et du prix SFEN « jeune chercheur de moins de 35 ans » en 2018. 

 

le 17 janvier 2024

  La propulsion nucléaire française, une technologie clé, petite sœur des réacteurs civils

par Christian DUGUE (Ingénieur Général de l'Armement, Inspecteur de l’armement pour les constructions navales, et Inspecteur pour la sécurité nucléaire)

 

 

Cette conférence se veut un condensé d’histoire militaire « mondiale », teintée de technique (les sous-marins, l’avènement des armes, l’arrivée de la propulsion nucléaire, la dissuasion, les porte-avions) :

Le conférencier nous racontera dans une première partie l’échec du 1er sous-marin expérimental Q244, la création de la Force Océanique Stratégique, la création du paysage industriel associé, son évolution, le lien civil/militaire.

Puis il abordera ce qu’est la propulsion nucléaire, ce qu’elle permet, en abordant ses aspects techniques, opérationnels, et stratégiques. Il présentera ensuite les différents types de propulsion nucléaire, la singularité française, le prix de l’indépendance.

Il terminera en nous présentant l’ère de la maturité : les réacteurs de la propulsion nucléaire aujourd’hui, les technologies à maîtriser, ses spécificités par rapport aux réacteurs civils, la philosophie de sécurité, le cycle des navires, les défis à relever.

 

Christian Dugué est Ingénieur Général de l'Armement, Inspecteur de l’armement pour les constructions navales et Inspecteur pour la sécurité nucléaire.

Il commence sa carrière à la DGA Technique Hydrodynamique où il passe 9 ans, puis rejoint Naval Group en 2001 comme architecte d’ensemble du SNA type Suffren. De retour à la DGA début 2009 à la direction internationale, il devient fin 2011 responsable de pôle à la direction technique, en charge de l’autorité technique du domaine naval. En 2018, il est chargé de mission dissuasion puis inspecteur pour les constructions navales et pour la sécurité nucléaire.

Il est par ailleurs membre de la commission de sûreté des réacteurs propulsion navale, président de la commission de sécurité du Nautile (le bathyscaphe d’Ifremer qui plonge à 6000 mètres), Ambassadeur France 2030 pour le volet Grands Fonds Marins, Enquêteur pour le Bureau Enquête Accident (Mer) pour l’accident récent du petit submersible Titan en plongée sur le Titanic.

Il a reçu le Prix Roger Brard en 1997 pour le navire le plus innovant de l’année (la Thalassa d’Ifremer), le prix Girardeau en 2023 pour l’ensemble de la carrière.

Il est diplômé de l’école Polytechnique.

 

le 6 décembre 2023

   Culture de sureté nucléaire : une expérience terrain au sein de WANO

 par Pascal DICQUEMARE (ex salarié de Framatome, détaché 6 ans à WANO)

  

 

Si tous les acteurs du nucléaire mondial partagent le même impératif de Sûreté de leurs installations, les cultures et les pratiques sont très diverses d’un pays à l’autre. Confrontés aux conséquences mondiales de l’accident de Tchernobyl, les exploitants mondiaux ont décidé de joindre leurs efforts dans l’Association Mondiale des Exploitants Nucléaires, WANO, créée en 1989. Depuis, WANO déploie des méthodes et des outils pour permettre à chaque exploitant de bénéficier des meilleures pratiques de l’industrie, afin d’améliorer continuellement la sûreté des installations et de leur exploitation. Et ceci en surmontant les difficultés inhérentes aux différences nationales et culturelles.

 Notre conférencier a participé à une quarantaine de missions sur sites nucléaires, dans quatorze pays différents, pendant six années de détachement à WANO. Il vous présentera les principaux outils utilisés par cet organisme, en illustrant d’exemples concrets issus de son expérience sur le terrain (en respectant bien sûr les indispensables règles de confidentialité…)

 Sur la base de son expérience, il a choisi comme « fil rouge » de sa présentation la Culture de Sûreté Nucléaire ; un des principaux enseignements de l’accident de Tchernobyl. Et, probablement, une des cultures les mieux partagées dans le monde industriel.

 Télécharger la présentation

 

Pascal DICQUEMARE a mené sa carrière entièrement dans le secteur de l'énergie. Il a débuté dans les services pétroliers du groupe Schlumberger, puis pendant 30 ans dans l'industrie nucléaire, au sein de Framatome, où il a occupé plusieurs postes de management, toujours dans des responsabilités à forte connotation technique.

Il a également été détaché 6 ans dans l'organisme international WANO (l'association mondiale des exploitants nucléaires), au sein de laquelle il a réalisé des audits de sûreté nucléaire au travers de 40 missions dans 14 pays différents.

 Il est titulaire d'un diplôme d'ingénieur de l'école Polytechnique, et de l'école Télécom Paris

 

le 19 avril 2023

 La filière nucléaire face aux enjeux des compétences

 par Jean-Philippe SANDROCK (Pilote de la commission Formation-Compétences au GIFEN)
 

 

Depuis les annonces du Président de la République à Belfort en 2022 concernant la relance du nucléaire, la filière nucléaire se met en ordre de marche pour répondre à ces défis industriels et humains. Quelle est la stratégie mise en place dans les domaines de l’emploi, de la formation, de l’attractivité et de la mixité pour faire face à ces enjeux ?

Jean-Philippe SANDROCK, pilote de la Commission Formation-Compétence au GIFEN (Groupement des Industriels Français de l’Energie Nucléaire) nous a présenté le programme « MATCH », lancé en 2022 par le GIFEN, et qui vise à s’assurer de l’adéquation du développement de la filière nucléaire, avec les ressources humaines et matériels dont dispose la France.

Il nous a expliqué la méthodologie employée, et a notamment détaillé les 6 étapes de la démarche :

  1. Collecte des activités sous-traitées par les donneurs d’ordre sur 10 ans (en millions d’euros)
  2. Traduction des millions d’euros en nombre de salariés et en outils industriels
  3. Etats des lieux des ressources disponibles chez les industriels aujourd’hui et évaluation à 10 ans
  4. Comparaison des besoins des donneurs d’ordre et des ressources des industriels
  5. Proposition d’action pour supprimer les risques de non adéquation entre le besoin et les ressources
  6. Actualisation continue du processus

Du fait que les résultats de ce programme, c'est à dire : une cartographie des besoins à 10 ans en France selon 16 familles de métiers, une analyse de l'adéquation charges et ressources de la filière (compétences et outils industriels), et des pistes d'actions pour garantir les capacités « à faire", doivent être présenté par jean Philippe SANDROCK le vendredi 21 avril 2023 à la Ministre de la Transition Energétique, Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, le conférencier n'a pas pu dévoilé les chiffres précis de ces résultats, mais le sujet et la manière dont il l'a présenté le programme MATCH ont suscité un grand intérêt de la part des participants, avec beaucoup de questions et des échanges pointus et passionnés.Nous tenons à remercier les nombreux représentants de différents acteurs de la filière qui étaient présent dans la salle, et qui ont permis d'enrichir les échanges  : Marc SIMON-JEAN le Directeur de l’Action Régionale AuRA d’EDF, Stéphane RÖDEL le Directeur du développement industriel de l’UIMM Lyon, Ludivine Michel la responsable des Activités de l’IFARE, Odile BOUCLIER la responsable de l’Agence Atom’emploi  et Hélène WILLIG la correspondante AuRA de l’Université des métiers du Nucléaire. 

Jean-Marc SANDROCK nous a promis de revenir nous voir à partir de juin, lorsque ces chiffres seront publics et communicables, afin de poursuivre nos échanges dans une nouvelle conférence. Nous avons hâte de le revoir !

Télécharger la présentation                         Visionner le film de présentation du programme MATCH

 Jean-Philippe SANDROCK est le pilote de la Commission Formation-Compétence au GIFEN. Né en 1963, diplômé de Siences Po Strasbourg et d’un troisième cycle de gestion,  il est embauché dans le groupe EDF en 1987. Il réalise un parcours professionnel principalement en RH dans plusieurs entités du groupe EDF,  tout d'abord au sein de filiales : à Enedis (le gestionnaire du réseau de distribution), puis  à Electricité de Strasbourg, et ensuite à EnBW  (Energie Baden-Württemberg) à Karlsruhe. Il revient à EDF SA, en région parisienne, dans le domaine de la gestion de carrière et des parcours professionnels, au sein de la Production Thermique, puis de la Production Nucléaire sur la centrale de Penly.

Il a rejoint le GIFEN en 2021 où il pilote un certain nombre de projets dans le domaines formation, emplois, compétences

 

le 15 février 2023

Le nucléaire en Inde

par Thomas MIEUSSET (Conseiller nucléaire à l'Ambassade de France en Inde)

et Laurent-Olivier COUDEYRE (Chef du pôle Performance, Ressources et Localisation de la Direction du Développement à EDF)

 

Contribution du nucléaire à la stratégie zéro carbone de l’Inde :

L’Inde, 5ème puissance économique mondiale, va devoir faire face à une forte augmentation de sa demande énergétique dans les prochaines années tout en atteignant son objectif zéro carbone.

Alors que la capacité électrique installée est actuellement environ six fois inférieure à celle de la Chine, pays qu’elle dépassera prochainement en nombre d’habitants, l’Inde a l’objectif de parvenir à un mix électrique composé à 40% de sources décarbonnées dès 2040. Pour faire face à ces défis, l’Inde va massivement développer les énergies renouvelables et accélérer son programme nucléaire civil.

Alors que l’Inde dispose déjà d’un parc de 23 réacteurs, 10 réacteurs sont en construction (2ème pays au monde derrière la Chine) et 10 autres sont déjà validés par le Gouvernement. Le projet Jaitapur (JNPP) en négociation entre EDF et son homologue indien NPCIL pour la construction de 6 réacteurs EPR contribue à ce développement énergétique stratégique.

Mise en place dans les années 50, la filière nucléaire indienne dispose de fortes compétences dans tous les secteurs (cycle, conception de réacteurs, exploitation…) et se positionne comme un acteur majeur du nucléaire mondial. Le Nucléaire au même titre que tous les secteurs économiques doit contribuer aux programmes gouvernementaux « Make in India » et « Skill India »

Télécharger la présentation de Thomas MIEUSSET

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Thomas MIEUSSET est conseiller nucléaire à l'ambassade de France en Inde, depuis septembre 2019.
Auparavant, il était conseiller nucléaire à l'ambassade de France en Afrique du Sud, depuis 2016, après un an comme cadre supérieur à la direction des relations internationales du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). De 2010 à 2015, il était à la direction des relations internationales de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en charge des relations avec l'Amérique du Nord et plusieurs pays européens. Il était également le point de contact de l'ASN pour le Programme multinational d'évaluation de la conception (MDEP), initiative des organismes de réglementation nationaux pour l'examen des réacteurs de troisième génération (EPR, VVER...). En 2001, il avait rejoint le CEA en tant qu'ingénieur R&D au sein du département d'études des réacteurs de la division énergie nucléaire. Il a débuté sa carrière en 1999 en tant que conseiller adjoint pour les affaires nucléaires à l'Ambassade de France en Chine.
Il est titulaire d'un master en mécanique des fluides et hydraulique

 

Laurent-Olivier COUDEYRE est chef du pôle Performance, Ressources et Localisation à la Direction Développement d'EDF.  A ce titre, il gère le programme de développement de la chaîne d'approvisionnement nucléaire internationale pour les nouvelles constructions nucléaires, et dirige les activités de localisation dans le monde entier pour les nouveaux réacteurs nucléaires. Il préside également le groupe de travail sur la chaîne d'approvisionnement au sein de la World Nuclear Association.
Il a rejoint le domaine nucléaire en 2007 après 12 ans d'expérience dans d'autres industries. Il a notamment occupé plusieurs postes de direction dans les achats d'une grande entreprise sidérurgique et a travaillé pendant quatre ans en Allemagne en tant que directeur national. Depuis 2007, il a géré les activités d'approvisionnement au sein du groupe EDF en tant que directeur général puis directeur de la chaîne d'approvisionnement pour les offres de nouvelles constructions.
Il est diplômé d'un Master en achats industriels "M.A.I." combiné à un Master en économie, gestion et stratégie.

 

le 19 octobre 2022

Quel avenir pour le nucléaire en France et en Auvergne-Rhône-Alpes ?

Par Marc SIMON-JEAN (Directeur Action Régionale Auvergne-Rhône-Alpes à EDF)

 

Dans le monde, depuis quelques mois, l’énergie nucléaire opère un retour en grâce parmi de nombreux pays. Selon l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), « les gouvernements repensent leurs portefeuilles en faveur de l’énergie nucléaire ». Dans le scénario le plus favorable à ses yeux, l’AIEA prévoit plus du doublement de la puissance installée, qui atteindrait 873 gigawatts dans le monde en 2050 contre 390 GW actuellement. Elle misait auparavant sur 792 GW.

En France, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) établie par l’Etat en 2018 prévoit de ramener la part du nucléaire de 70% à 50% dans le mix électrique français, à l’horizon 2035. Selon EDF, cela nécessite de lancer dès 2022 la construction de 6 réacteurs EPR2. En octobre 2021, le rapport de RTE « Futurs énergétiques 2050 »  présente un scénario nécessitant 14 réacteurs EPR2, avec en complément des SMR, tout en prolongeant le parc existant jusqu’à 60 ans (remettant en cause la fermeture anticipée de 12 réacteurs prévue dans la PPE de 2018). Début 2022, le président Macron  annonce  la construction de 14 EPR2 (6 dans une première phase, puis 8 ensuite), avec en complément des SMR, couplé à la prolongation du parc existant à 60 ans (nécessitant donc une nouvelle PPE début 2023).

Devant une assemblée nombreuse, Marc SIMON-JEAN à d'abord rappelé les enjeux du contexte climatique de cette relance du nucléaire mondial et français, puis a dressé le panorama actuel de la filière nucléaire , ainsi que les perspectives à court et moyen terme en France, avec un zoom sur la région Auvergne Rhône-Alpes.

Il a ensuite détaillé les opportunités pour les territoires et pour l'emploi  du programme Grand Carénage, du projet EPR2, et du projet SMR Nuward, et a développé les enjeux en terme de compétences et ressources humaines indispensables à la réussite des ces projets.

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Marc SIMON-JEAN est le Directeur de l’Action Régionale EDF en Auvergne-Rhône-Alpes. A ce titre, il est le responsable de la coordination des activités du Groupe EDF en région, dont il assure la représentation auprès des pouvoirs publics et des acteurs économiques et sociaux. En cohérence avec l’ensemble des métiers du groupe EDF, et compte tenu de l’urgence climatique, il facilite le développement du groupe EDF en favorisant une production, des projets et des services décarbonés, au bénéfice des clients et des territoires de la région Auvergne Rhône-Alpes.  Marc SIMON-JEAN a rejoint le groupe EDF en 1995,  et a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la Division du Parc Nucléaire où il a alterné les postes en Centrale Nucléaire (Cruas, Chinon et Fessenheim) et à Paris en couvrant les domaines techniques (exploitation, maintenance, logistique), humains (ressources humaines) et économiques (contrôle de gestion, finance). Entre 2015 et 2020, il était Directeur de la centrale nucléaire de Fessenheim. 

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM), de l’Université de Chicago (Master of Business Administration), de l’Institut d’Administration des Entreprises d’Aix-en-Provence (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées Certificat d’Aptitude à l’Administration d’Entreprise) et de l’Université de Toulon et du Var (Licence de sciences économiques).

 

le 16 mars 2022,

Le marché de l’électricité en Europe : faiblesses et perspectives

par Jacques PERCEBOIS (Professeur Emérite à l’Université de Montpellier, Directeur du CREDEN)

 

 

La forte hausse des prix du gaz et de l’électricité depuis le début de l’été 2021 ne constitue peut-être que les prémices d’une hausse soutenue pour les mois qui viennent. Afin de comprendre les raisons de la hausse du prix de l’électricité, et les mécanismes du marché européen de l’électricité, cette conférence se propose de répondre aux questions suivantes :

Pourquoi le prix de l’électricité est-il corrélé au prix du gaz naturel alors que la part du gaz dans le mix électrique est faible en France ?

Quel avenir pour l’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) ?

Quelles réformes possibles du marché de l’électricité ?  Quelles perspectives pour le nucléaire à l’horizon 2050 (cf rapport RTE « Futurs énergétique 2050 » d’octobre 2021) ?

Quel arbitrage entre nucléaire et renouvelables ?

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 Jacques PERCEBOIS est Professeur Emérite à l’Université de Montpellier.  Il est Agrégé des Facultés de Droit et de Sciences Economiques, Docteur d’Etat ès Sciences Economiques et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques.  Il a enseigné de nombreuses années à l’Université de Grenoble, où il a dirigé l’Institut de l’Energie IEPE avant de rejoindre l’Université de Montpellier. A Montpellier il a créé le CREDEN et un master en économie et droit de l’énergie qu’il a dirigé durant 25 ans. Il enseigne encore dans cette formation ainsi qu’à l’Ecole des Mines de Paris et à l’IFPEN. Il a également été Professeur invité dans plusieurs universités étrangères (l’Asian Institute of Technology à Bangkok, l’Université Bocconi à Milan, l’Université Laval à Québec).

Il a fait plusieurs missions pour la Banque Mondiale ou des ministères et été membre de plusieurs commissions sur l’énergie. Il a notamment présidé la Commission « Energies 2050 » qui a rendu un rapport au Ministre de l’Energie (Eric Besson)  en mars 2012 recommandant l’allongement de la durée de fonctionnement du parc nucléaire. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, notamment « Énergie : économie et politiques » écrit avec Jean-Pierre Hansen, avec une préface de Marcel Boiteux (de Boeck, 3ème édition, 2019, 728 pages) et « L’énergie racontée à travers quelques destins tragiques » (Editions Campus Ouvert, 2ème édition, septembre 2021, 242 pages). Il a reçu « the 2006 Award for Outstanding Contributions to the Profession of Energy Economics », distinction  décernée en 2007 à Florence par The International Association for Energy Economics (IAEE).

 

le 16 février 2022,

Le grand carénage et le 4ème réexamen de sureté

par Anne PELLE (Directrice technique du programme Grand Carénage à EDF)

 

Alors que la problématique de l’énergie est au cœur de l’actualité, la Sfen RAL vous propose une conférence pour apporter des éléments d’éclairage sur la stratégie industrielle d’EDF pour exploiter le parc nucléaire existant au-delà de 40 ans. La conférence permettra d’exposer les enjeux du programme du « Grand Carénage », qui regroupe tous les investissements destinés à engager la rénovation de matériels, à augmenter le niveau de sûreté des réacteurs et, si les conditions sont réunies, à poursuivre leur fonctionnement. Ce programme intègre notamment les améliorations complémentaires de sûreté mises en œuvre suite à l’accident de Fukushima.

L’année 2021 a en outre constitué un jalon majeur pour ce programme, avec la décision de l’Autorité de Sûreté Nucléaire sur la phase générique du 4ème réexamen périodique du palier 900 MWe, qui conduit l’ASN à considérer que les améliorations de sûreté apportées ouvrent la perspective d’une prolongation du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe pour les 10 ans suivant leur 4ème réexamen périodique.

 

Le grand carénage

En pratique, le « Grand carénage » comprend une centaine de modifications nationales pour chaque palier de réacteurs, loties en projets. (Exemple : Remplacement des générateurs de vapeur, Maintenance exceptionnelle des alternateurs, réchauffeurs, transformateurs et condenseurs, Visites décennales n°3 de plusieurs réacteurs, Amélioration de l’étanchéité des enceintes, maitrise du risque incendie, …).
Mais il intègre également les modifications « post Fukushima ». (Exemple : Installation de diesels d’ultime secours, Diversification des sources froides reliées au circuit secondaire, Installation de centres de crise locaux, …).
La réalisation de l’ensemble de ces activités constitue pour les CNPE un défi organisationnel, financier, technique, industriel et humain.
À ce jour, le programme Grand Carénage est bien avancé. 24 visites décennales ont été réalisées sur les réacteurs 900 MW, 1300 MW et 1450 MW. 52 diesels d'ultime secours ont été mis en exploitation sur 56.

 

Le réexamen périodique

En France, l’autorisation de créer une installation nucléaire de base est délivrée par le Gouvernement sans limitation de durée. Un examen périodique approfondi est réalisé tous les 10 ans pour évaluer les conditions de la poursuite de fonctionnement de l’installation pour les 10 années suivantes.
Le 4ème réexamen périodique des réacteurs de 900 MW marque une échéance importante, puisque certains des matériels de ces réacteurs seraient amenés à fonctionner au-delà de leurs hypothèses initiales de conception. Il a donc pour objectif de déterminer à quelles conditions ils peuvent fonctionner au-delà de 40 ans.
La poursuite de leur fonctionnement au-delà de ce réexamen nécessite ainsi une actualisation des études de conception ou des remplacements de matériels. Les modifications apportées sur les installations dans le cadre de ce réexamen doivent par ailleurs permettre d’atteindre des objectifs de sûreté qui se rapprochent de ceux des réacteurs de nouvelle génération.
La phase générique du 4ème réexamen périodique, commune à tous les réacteurs de 900 MW, sera suivie d’une phase spécifique à chaque réacteur, qui prendra en compte ses spécificités et les résultats des contrôles réalisés. L’ASN prendra alors position sur la poursuite de fonctionnement de chaque réacteur, après une enquête publique sur les dispositions proposées par EDF.
Aujourd’hui en France, 32 réacteurs de 900 MW, sur un total de 58 réacteurs, sont concernés par le passage de la quarantaine.
 

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Anne Pellé est actuellement Directrice Technique du Programme Grand Carénage au sein de la Direction du Parc Nucléaire et Thermique d’EDF.

Elle a occupé antérieurement différentes fonctions au sein de la Direction Production Nucléaire (DPN), notamment Déléguée d’Etat-Major Ingénierie et Directrice Déléguée Technique de la centrale de Gravelines.

 

 

le 14 octobre 2021,

Le projet d'EPR à HPC au Royaume-Uni

par Catherine BACK (ex Directrice de l'Ingénierie de HPC à EDF Energy-NNB)

 

Aujourd’hui le parc nucléaire britannique compte 15 réacteurs (8,9 GW) représentant plus de 20 % de l'électricité du pays, mais qui approche de sa fin d'exploitation. Le projet Hinkley Point est au cœur des enjeux de sécurité énergétique du Royaume-Uni ainsi que de neutralité carbone. C'est aussi pour le groupe EDF et la supply chain française, un enjeu pour asseoir les compétences techniques et de pilotage de projet, bénéficiant du retour d’expérience de Flamanville et préparant également le nouveau nucléaire en France.

Ce projet Hinkley Point C, réalisé sur un site existant, comporte 2 réacteurs de type EPR d’une puissance de 1650 MWe.  Il s’agit de la première construction de centrale nucléaire au Royaume-Uni depuis 1995 (Sizewell B).

Catherine BACK s’attachera à présenter les étapes du développement et de la construction de ce projet, le planning général l’état d’avancement à ce jour. Elle présentera également les particularités britanniques et la nature du contrat spécifique associé à ce projet, conclu avec le Royaume Uni, dit « contract for difference ». Elle évoquera également les enseignements que l'on peut en tirer.

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Catherine BACK a été Directrice de l’ingénierie de HPC de 2017 à juillet 2021 au sein d'EDF Energy au Royaume-Uni. Elle a occupé auparavant divers postes au sein d’EDF, en Exploitation et dans l'Ingénierie. Elle a notamment été chef de projet EPR Royaume-Uni en phase de développement du projet HPC  et  Directrice du CNPE de Nogent sur Seine. …  

Catherine Back est ingénieure, diplomé de l’Ecole Polytechnique et de Mines ParisTech, et titulaire d’un Executive MBA auprès de la Kellogg School of Management aux USA et la WHU - Otto Beisheim School of Management en Allemagne.

 

le 17 juin 2021

Science et décision politique, histoire d'un divorce

par Yves BRECHET (ex haut Commissaire à l'énerge atomique)

 

Le programme électronucléaire français a été décidé politiquement et mis en œuvre industriellement par un état stratège dans une situation de crise menaçant la souveraineté énergétique du pays. La clé de voute de cette stratégie était la filière à neutrons rapides qui permettait, le moment venu, de requalifier des déchets en ressources, et d’assurer l’indépendance du pays en terme de ressources en uranium.

Dans une situation de crise au moins aussi importante, la crise climatique, et malgré des discours apparemment volontaristes pour la combattre, l’état français vient de prendre une décision lourde de conséquences en abandonnant le projet Astrid. Cette décision, faisant suite à une série de renoncements concernant le parc électronucléaire, est emblématique de la disparition de l’état stratège en matière énergétique.

Yves BRECHET s'est attaché dans cet exposé à comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d’une stratégie de communication. Le retour sur l’historique de la filière, sur les difficultés rencontrées, sur la dégradation inéluctable des capacités d’analyse technique des rouages de l’état fournit des éléments de compréhension de cette évolution dont le nucléaire n’est qu’une des manifestations.

 Traditionnellement, nous publions les slides des présentations de nos conférences sur notre site web, et depuis peu l'enregistrement vidéo en complément. M. BRECHET ne souhaite pas une mise en ligne de ses slides et du replay , du fait qu'il occupe les fonctions de président du conseil scientifique de Framatome, et souhaite de ce fait observer une neutralité médiatique du fait de la médiatisation de l'incident affectant les gaines de combustible du réacteur EPR de Taishan depuis juin 2021 (gaines de combustible fabriquées par Framatome).

 Yves Brechet préside actuellement le Conseil scientifique de Framatome. Il est également "Research Professor" à l'université Monash en Australie, "Advisory Professor" à l'université de Shangai Jiaotong en Chine, et donne un cours a l'ENA sur "l'instruction scientifique des dossiers politiques".

Membre de l'Académie des sciences et de nombreuses autres institutions en France et à l'étranger, il a été Haut Commissaire à l'énergie atomique de 2012 à 2018, Enseignant-Chercheur à l'institut polytechnique de Grenoble, professeur associé à l'université McMaster à Hamilton dans l'Ontario, membre du comité national du CNRS, récipendaire de plus d'une quinzaine de distinctions pour ses travaux, dont la médaille d'argent du CNRS en 2009. il a été également conseiller scientifique auprès d'Arcelor Mittal, du CEA (DEN et DAM), et consultant scientifique auprès d'ALCAN, d'EDF et de l'ONERA.

De formation ingénieur (école polytechnique), il est également Docteur ès Sciences, Spécialiste des matériaux , mais aussi titulaire d'un DEA en Histoire des sciences.

 

 le 25 mars 2021

Le projet international ITER de fusion nucléaire

par Bernard BIGOT (Directeur Général d'ITER)

 

ITER (en latin le « chemin ») est l'un des projets les plus ambitieux au monde dans le domaine de l'énergie.

En France, dans le département des Bouches-du-Rhône, 35 pays sont engagés dans la construction du plus grand tokamak jamais conçu, une machine qui doit démontrer que la fusion — l'énergie du Soleil et des étoiles — peut être utilisée comme source d'énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pour produire de l'électricité.

Les résultats du programme scientifique d'ITER seront décisifs pour ouvrir la voie aux centrales de fusion électrogènes de demain. ITER sera la première installation de fusion capable de produire une quantité d'énergie nette. La machine réalisera des décharges de plasma de longue durée et testera également, pour la première fois, les technologies, les matériaux, ainsi que les régimes de plasma requis pour produire de l'électricité dans une perspective commerciale.

Devant plus de 200 participants connecté en visioconférence, Bernard BIGOT a tout d'abord présenté le principe de la fusion de l'hydrogène, puis retracé l'historique du projet ITER, et les objectifs attendus. Il nous a ensuite explicité le fonctionnement du tokamak, détaillé le défi et les étapes de sa construction. Il nous a également présenté le calendrier général du projet, son état d'avancement à ce jour, et les challenges qui restent à relever.

Il s'est ensuite prêté au jeu des questions réponses, pendant, pendant 30mn, afin de compléter son exposé.

Alors si vous en avez la possibilité, je vous invite, lorsque ce sera possible, à visiter le site d'ITER : vous serez probablement impressionné d'une part par la rigueur, le sérieux et la passion qui anime toutes les personnes du projet, d'autre part par la capacité des managers de ce projet de fédérer tant de salariés issus de pays et cultures différentes, et enfin par le caractère XXL du chantier ! On en prend plein les yeux (et les neurones), et on ressort confiant et plein d'espoir !

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Agrégé de sciences physiques option chimie et docteur ès sciences en physique et chimie, Bernard BIGOT est le directeur général du projet international de recherche ITER.

Il fut auparavant haut-commissaire à l'Énergie atomique de 2003 à 2009. Par la suite, il fut administrateur général du Commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives (CEA) et vice-président du conseil de surveillance d'Areva, entre 2009 et 2014.

 
 

le 16 octobre 2019

Production d'électricité et équilibre des réseaux : Un système "100 % renouvelable" est-il viable ?

par Georges SAPY (SFEN)

 

La lutte contre le changement climatique fait l'objet d'une sensibilisation croissante et on voit de plus en plus "d'envie" de "renouvelables" parés de toutes les vertus (notamment chez les jeunes). Le secteur de l'électricité n'y échappe pas, même si ce n'est pas (pas partout en tous cas) là que devrait être la priorité.

En Europe, les mix de production d'électricité sont notablement différents selon les pays, mais il apparait une volonté de la Commission européenne et de la plupart des Etats membres d'accroitre la part des sources "renouvelables" dans l'objectif de réduire voire d'éliminer les émissions de CO2. Jusqu'où peut-on aller … avec quelles conséquences ? Bref un système électrique « 100 % renouvelable » est-il viable ?

Beaucoup ne comprennent pas pourquoi on en fait pas plus, … Après tout "Y a qu'à" construire des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques partout : c'est propre et pas cher !! Incompréhension sans doute due au fait que c'est un sujet compliqué , le fonctionnement des systèmes électriques est physiquement complexe, et en plus aggravé par les règles de marché. Ce soir Georges Sapy nous a expliqué comment fonctionnent les réseaux et quels sont les possibilités et les difficultés d'aller vers des solutions qui pourraient paraître simples et idéales.

Après un bref rappel du rôle et des fondamentaux du fonctionnement d’un « système électrique » (moyens de production d’électricité alimentant des consommateurs via un réseau), les conséquences de l’insertion croissante de sources intermittentes d’électricité, éoliennes et photovoltaïques, ont analysées dans la première partie, notamment sous l’angle de leurs limites d’insertion afin de préserver la stabilité du système, donc la sécurité d’alimentation.

Dans une deuxième partie, Georges Sapy a évoqué les très nombreuses recherches en cours au niveau européen ayant pour but affiché de repousser ces limites d’insertion jusqu’à des valeurs très élevées (100 %), avec les problématiques technologiques, environnementales, de sécurité d’alimentation, économiques, ou également de cyber sécurité que cela entraine ainsi que les risques systémiques pour l’Europe résultant du développement quasi- exclusif des sources éoliennes et photovoltaïques.

Les planches utilisées en support de sa présentation sont accessibles ici.

Le 22 mai 2019

Le nucléaire en Chine

par Fabrice TEMPIER (Directeur des activités nucléaires d'EDF en Chine)
et Christophe POINSSOT (Attaché nucléaire à l'ambassade de France à Pékin)

 

Fabrice Tempier  et Christophe Poinssot ont présenté en duo un panorama complet des activités nucléaire dans ce grand pays, partenaire de longue date de la la France. Après un rappel de l'historique du nucléaire chinois et de la coopération avec la France, les intervenants ont présenté en duo l'état du parc actuel de production et des installations du cycle du combustible, les perspectives de développement -impressionantes!- et les axes de la R&D nucléaire d'innovation.

En première partie, un rapide historique de la naissance du nucléaire en Chine -orientée sur les applications militaires- a resitué les accords sino-français pour la construction de Daya bay en 1986, puis Ling Ao en 1995 et Taïshan en 2007. 70% du parc de production chinois est issu des technologies françaises. La nature de la coopération a évolué au fil du temps, pour nouer des liens de partenariat avec de nombreuses entreprises industrielles chinoises et aboutir aux accords concernant la construction de deux EPR à Hinkley Point, ainsi que les projets de Sizewell et Bradwell au Royaume Uni.

Avec 45 unités en fonctionnement, le parc nucléaire ne fournit que 4,2% de la consommation d'électricité. Les ambitions de la Chine sont importantes, avec 12 réacteurs actuellement en construction et une trentaine en projet.

 Après une "pause" dans la programmation suite à l'accident de Fukushima, le nucléaire est appelé à prendre une part importante de la production d'électricité, notamment dans les zones côtières.  86% de l'énergie consommée provient de combustible fossiles, majoritairement du charbon, et la demande croît fortement, au rythme du développement économique du pays. Les objectifs affichés en terme de développement du parc nucléaire sont très ambitieux, portant la capacité installée de 45,5 GWe en 2019 à 120 MWe en 2030, soit 6 à 8 réacteurs par an. Pour rester en cohérence avec l'objectif d'un réchauffement maximum de 1,5°C en 2050, la Chine devrait construire et mettre en service 300 réacteurs à cet horizon, objectif qui semble difficile à tenir. 

Concernant le cycle du combustible, la Chine dispose de ressources en uranium sur son territoire, mais en quantité insuffisante; elles sont complétées par des achats sur le marché international et par des achats d'actifs. De même pour la conversion et l'enrichissement, les moyens domestiques doivent être encore aujourd'hui  complétés par des achats à l'étranger, mais la volonté d'autonomisation est clairement exprimée. Quant à la fabrication des assemblages, étape compliquée par la diversité des modèles de réacteurs à approvisionner, les moyens industriels locaux permettent de répondre à la demande, en s'appuyant en général sur des technologies importées. L'Etat chinois entend mettre en oeuvre une politique du cycle du combustible fermé, et des négociations sont engagées avec Orano, avec le soutien politique nécessaire, pour la construction d'une usine de retraitement locale. La gestion des déchets est évidemment un point crucial, vu le développement attendu du parc. A noter, la décision prise d'assurer le stockage final des déchets HAVL en couche géologique profonde à Beishan.

Pour le plus long terme, la Chine n'écarte aucune voie. La R&D sur les réacteurs Gen IV (FBR) est naturellement privilégiée, car susceptible d'aboutir industriellement à court terme. A plus long terme, la fission est une voie directement soutenue par la participation au projet ITER. En outre, des programmes de R&D spécifiques s'intéressent au dévelopement de technologies alternatives, telles les HTR (Réacteurs à haute teméprature), les SMR (Small modular reactor) et les MSR (Réacteurs à sels fondus). C'est donc un effort extrèmement important qui est engagé dans l'ensemble de la filière.

La présentation est disponible ICI

 

Le 6 mars 2019

Climat et Energies : Où va-t-on ?

par Valérie FAUDON (Déléguée Générale de la SFEN) 

 

Dans une première partie, Valérie Faudon évoque les analyses relatives aux tendances concernant le Climat et les Energies. Trois ans après la COP21 (et les COP22, 23, 24), on constate que les émissions de CO2 continuent à augmenter en France, en Europe et dans le monde. L'arrêt de centrales nucléaires dans plusieurs Pays ou Etats s'est traduit par des augmentations d'émissions de CO2 et a contrario la capacité du nucléaire à réduire les émissions de CO2 est avérée. Dans son rapport spécial, publié l'été dernier, en s'appuyant sur l'analyse de plusieurs scénarii, le GIEC souligne que les solutions envisageables pour répondre aux objectifs climatiques en limitant le réchauffement à 1,5°C ne peuvent faire l'impasse sur le nucléaire. Le nucléaire qui est une énergie bas carbone, même s'il s'avère que beaucoup de gens croient le contraire.

En seconde partie Valérie Faudon analyse les orientations du projet de PPE avec ses deux horizons  2019-2023 et 2024-2028 en regard de l'objectif réaffirmé de décarbonner l'économie  en 2050 et une priorité qui est la réduction de l'usage des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz). L'électricité doit être utilisée pour décarboner les autres secteurs de l’économie, directement via l’électrification du transport ou indirectement via la synthèse de  biocarburants. Et à l'échelle européenne il serait (est) nécessaire de disposer d'un socle nucléaire de l'ordre de 100 à 110 GWe (35-40 GWe en France et 70 GWe dans le reste de l'Europe) pour faire face à la diversification et à la variabilité croissante du mix de production européen.

 Ce qui signifie qu'il faut pouvoir construire de nouvelles centrales nucléaires, en nouveau nucléaire ou en renouvellement de parcs existants. C'est l'un des enjeux de la PPE et la raison des études de l'EPR2. Pour la France: quand, comment et à quel niveau renouveler le Parc nucléaire.

 

Les planches qui ont servi de support à sa présentation sont consultables  ici.

Le 18 octobre 2018

Avenir des énergies fossiles et implications géopolitiques

par Jean-Pierre FAVENNEC (spécialiste de l’énergie, Professeur à Sciences Po, Dauphine,IFP School, Pdt de l’Association pour le Développement de l’Energie en Afrique)

 

Alors que les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz,…) font l'objet de polémiques diverses,  Jean-Pierre Favennec nous a montré et décrypté les éléments clés   physiques, historiques, économiques, géopolitiques, ... qui sous tendent leur développement mondial et le comportement des acteurs du secteur et qui contribueront à façonner l'avenir.

 

Malgré des inconvénients, notamment en termes d'émissions de gaz à effet de serre, principalement CO2,  leurs caractéristiques leur ont conféré une place dominante dans de nombreux secteurs et de nombreux pays. Les besoins en énergie et les tendances, nécessairement marqués par la démographie et par le développement socio-économique de grandes régions du monde, ne laissent pas présager d'une diminution significative avant longtemps, bien au contraire.

 

 Les planches qui ont servi de support à sa présentation sont consultables  ici.

 Le 15 février 2018

L'hydroélectricité dans le monde et le changement climatique

par Michel de Vivo (secrétaire général de la Commission internationale des grands barrages)

 

Face au réchauffement climatique, la nécessité de réduire la consommation de combustibles fossiles fait consensus. En France, la production d’électricité est déjà décarbonée à 95% grâce essentiellement au nucléaire et à l’hydroélectricité. Dans le monde, les combustibles fossiles restent largement majoritaires mais c’est l’hydroélectricité qui constitue la principale source d’électricité décarbonée, loin devant le nucléaire et les ENRi.

Le conférencier nous a présenté un état des lieux et une vision prospective sur les développements possibles ou nécessaires de l'hydroélectricité, en regard des prévisions ou espérances des autres moyens de production d'électricité.

Après un rappel des divers types d’équipements ( barrages et fil de l’eau) et un inventaire des équipements majeurs existants, en construction et en projet dans le monde, le conférencier a tenté un bilan des avantages et inconvénients de cette technologie. Au final, en pesant les impacts environnementaux, les risques liés à la rupture d’un barrage, les mérites environnementaux et sociétaux (incluant la gestion globale de la ressource en eau), il a montré le rôle que pourrait jouer l’hydroélectricité pour répondre au besoin croissant en énergie et au défi climatique.

Les transparents qui ont servi de support à la présentation sont accessibles ici.

Le 18 octobre 2017

Bilan à date de l'Energiewende (la transition énergétique en Allemagne)

par Hartmut Lauer (ancien directeur de la centrale de Biblis et ancien vice président de RWE)

 

C'est devant une assistance très nombreuse, réunie dans l'amphithéatre B Lespinasse de l'INSA Lyon, que Hartmut Lauer nous a présenté un bilan à date de l'Energiewende (la transition énergétique en Allemagne), bilan factuel très détaillé et documenté, permettant, en les replaçant dans leur contexte historique technique, de bien comprendre les objectifs recherchés et en regard les moyens engagés et les résultats effectifs obtenus, parfois sensiblement différents des espérances.

Sans être la catastrophe que certains voudraient croire, l'Energiewende est loin d'être la réussite exemplaire que certains vantent et que les choix faits ne sont pas généralisables en Europe sans inconvénients majeurs. En particulier il apparait que l'Allemagne s'est en fait payé le luxe de 2 parcs de production d'environ 100GW chacun, chacun supérieur à la pointe de consommation allemande (~~90GW), mais l'un "renouvelable" est largement intermittent, ne fournit qu'une fraction modeste des besoins (environ 17% par solaire + éolien) et laisse de nombreux et parfois longs "pots-au-noir", et l'autre "conventionnel" est largement "carboné" (charbon, lignite, gaz) même s'il reste encore un peu de nucléaire et sert de secours permanent au premier, "secours" qui fournit néanmoins l'essentiel des besoins (près de 70%).

Hartmut Lauer, Ingénieur diplômé et Docteur - Ingénieur (Université technique de Hanovre). A travaillé plus de 35 ans dans le secteur de l´électricité en France et en Allemagne. Ancien Directeur du site nucléaire de Biblis et ancien vice-président de RWE, il a également été membre des comités consultatifs et techniques dans plusieurs entreprises spécialisées dans le domaine du nucléaire. A la demande de l´université technique de Darmstadt il a enseigné "Énergie nucléaire" comme professeur détaché. Il appartient de longue date activement à la KTG (Société d´énergie nucléaire allemande) et à la SFEN et est l’auteur de nombreuses publications sur le nucléaire et la transition énergétique en Allemagne.

Les transparents qui ont servi de support à la présentation sont accessibles ici.

Le 7 juin 2017

Les stratégies mondiales pour la production d'électricité

par Lionel Taccoen  (Fondateur de la Lettre "Géopolitique de l'Electricité")

 

Lionel Tacen, a été représentant d'EDF auprès des Institutions Européennes de 1987 à 2000, Pdt des Groupes de Travail d'Eurelectric (Association des compagnies d'électricité européennes) de 1989 à 2000, Pdt du Comité consultatif de l'énergie auprès de la Commission européenne (1998-2001).

Il a plus particulièrement analysé et présenté les tendances lourdes, effectivement mises en oeuvre dans différentes parties du monde, et qui sont largement focalisées sur les ENR (Energies Nouvelles Renouvelables, ce qui n'inclue pas la grande hydraulique !).

Ces stratégies représentent des investissements colossaux, qui se chiffrent en centaines de milliards d'euros, et qui conduisent à des parcs de production d'électricité dans lesquels la part des ENR intermittents avoisine les 50%. Il a aussi constaté et montré comment et pourquoi ces stratégies ne produisaient pas toujours les effets escomptés, et que les difficultés rencontrées conduisent à prendre des dispositions pour pallier les effets indésirables qui in fine vont parfois à l'encontre des objectifs initiaux.

 Les transparents qui ont servi de support à la présentation sont accessibles ici.

Le 23 février 2017

EPR, une histoire qui continue

par Gabriel Oblin (Directeur du Projet EPR-NM)

 

L'EPR est reconnu par les acteurs de l'électronucléaire comme un produit performant dont le niveau de sûreté élevé est une caractéristique essentielle. Malgré un certain nombre de difficultés rencontrées, il faut rappeler que 4 EPR sont en cours de construction, et plus précisément en phase d’essais et que l’un d’eux devrait vraisemblablement démarrer d’ici la fin de cette année.

Néanmoins il faut tirer les leçons des difficultés rencontrées pour améliorer l'offre, avant le renouvellement du parc nucléaire français à l'horizon 2030 et pour le rendre plus compétitif à l'international. l'EPR doit donc faire l'objet d'une optimisation pour réduire coûts et durées de réalisation. L'objectif du projet EPR-NM, auquel contribue une équipe intégrée Edf-Areva, est d'arriver à ce résultat.

Le retour d'expérience d'Edf et d'Areva sur les quatre EPR actuellement en chantier:  OL 3 - Flamanville 3  - Taishan 1 et 2 et notamment sur les fabrications des composants et la réalisation/montage sur  site, a permis d'identifier des secteurs d'activité qui doivent impérativement faire l'objet d'une réflexion pour réduire le coût d'investissement et le délai de réalisation de l'EPR.

Trois leviers majeurs ont ainsi été identifiés et sont mis en œuvre pour  choisir et cadrer les études d'amélioration à mener, ce sont:

  • une prise en compte, beaucoup plus précoce, des aspects industriels, pour améliorer et sécuriser la constructibilité ;
  • une démarche de transformation des méthodes et outils  pour renforcer l’efficacité des équipes d’ingénierie et améliorer la maîtrise globale du développement de ce réacteur. Le fonctionnement en projet intégré EDF-AREVA contribue également à ce renforcement.
  • des simplifications et des optimisations du design de l’EPR.

C’est sans doute le volet industrialisation qui est le plus porteur de gains en termes de durée de construction et donc de couts (car la durée génère une grande partie des surcouts). Il s’agit de faciliter les fabrications et surtout la réalisation sur site en prenant en compte ces aspects pratiques dans l’optimisation dès les phases amont au même titre que les exigences de sûreté ou fonctionnelles. Rien ne sert d’optimiser les volumes de béton si c’est au prix d’une complexité de réalisation.

Ainsi pour ce qui concerne les spécifications d'approvisionnement, l'objectif est de mettre en pratique une démarche "design to cost" qui permette d'aboutir au "strict requis", en évitant les exigences surabondantes qui résultent de la prise en compte de nouvelles règles de fabrication et/ou de contrôle, sans remettre en cause certaines pratiques antérieures. Un autre axe de réflexion a pour objet d'arriver à une meilleure prise en compte des pratiques et du savoir-faire des industriels fondés sur leur propre expérience, afin d'éviter les modifications en cours de réalisation et les surcoûts et les retards qu'elles induisent.

Le dernier sujet  important de la réflexion en cours concerne l'industrialisation des composants, mais aussi du génie civil. Cette démarche a deux objectifs principaux:
Rechercher la standardisation y compris sous son aspect « marché », en évitant les optimisations excessives qui aboutissent à la fabrication d'objets "quasi uniques" souvent éloignés du standard des industries qui dominent le marché. Cette démarche s'applique notamment aux tuyauteries dont le marché est dominé par les industries du pétrole et du gaz qui en fixent le standard.

Réduire les délais de montage sur le site par la "modularisation". La préfabrication de modules en usine est une solution, dont l’intérêt dépend de nombreux paramètres,  et qui a déjà été mise en œuvre à des degrés divers dans le monde. Westinghouse a poussé cette démarche très systématiquement sur l'AP 1000 . Cette solution imposera des modifications  de l’installation et du génie civil (accès et circulations), pour la mise en place des modules mécaniques et/ou électriques, mais peut et doit aussi être en partie appliquée au génie civil lui-même en standardisant et modularisant le génie civil et notamment les coffrages.

Concernant le domaine de l'ingénierie, la mise en œuvre de nouveaux outils numériques en cours de développement  permettra la création et l’utilisation d'un référentiel de projet unique, dont les mises à jour seront connues en temps réel par tous, jusqu'à la fin de la réalisation.  Le regroupement des acteurs du projet dans une équipe intégrée permettra la réduction des interfaces et réduira les délais d'étude.  L'ingénierie doit aussi veiller à une optimisation du design des locaux en prenant en compte le coût du génie civil, d'une part, et la réduction des difficultés de montage sur site dues à l'exigüité des locaux, d'autre part. L'ingénierie devra aussi optimiser le design des systèmes pour éviter la trop grande diversité des matériels en s’inscrivant, chaque fois que cela sera possible,  non seulement dans une standardisation classique inter systèmes de la centrale, mais aussi en par référence aux standards industriels du marché international.

Enfin, troisième levier, un certain nombre ‘évolutions du design doivent être étudiées et intégrées, à la fois au titre de la mise en œuvre des 2 premiers leviers, mais aussi pour simplifier les systèmes  tout en intégrant de nouvelles exigences.

Plusieurs exemples ont été évoqués, concernant l’installation générale, le génie civil proprement dit,  la conception d’ouvrages spécifiques comme les bâtiments diesels de secours ou encore la conception et la classification réglementaire des systèmes mécaniques.

Autre exemple on vise à simplifier le contrôle commande et les câblages associés en limitant au strict nécessaire les informations remontées en salle de conduite. La tentation est en effet grande, puisqu’on sait le faire avec les outils numériques modernes, de remonter une multitude d’informations qui peuvent  éventuellement être utiles, mais qui in fine induisent une grande complexité pas seulement en contrôle-commande.

Il est également prévu une "veille technologie" pour identifier, très en amont, les matériels et les pratiques qu'une évolution probable de la réglementation pourrait rendre incontournables dans les prochaines décennies. La cyber-sécurité figure parmi les sujets déjà identifiés.

De nombreuses questions ont suivi la présentation, dénotant l’implication et la connaissance historique de nombre des participants.

Le 12 octobre 2016

La transition énergétique au niveau mondial, européen et français est elle possible ?

par Jean-Guy Devezeaux de Lavergne

 

La nécessité de transformer nos systèmes énergétiques apparait aujourd’hui reconnue par un très grand nombre de citoyens, de décideurs, d’acteurs et de parties prenantes. Même si le contenu de cette transition est encore très largement en discussion, et même si parfois les acteurs peuvent avoir des buts différents,  des convergences d’objectifs se retrouvent néanmoins aux différentes échelles géographiques et temporelles, s'agissant de viser la décarbonation des vecteurs énergétiques, l’augmentation des énergies nouvelles et renouvelables et l’efficacité (et souvent sobriété).

Les solutions techniques existent en partie. A court terme, l’enjeu principal est la capacité que nous avons, dans un monde en évolution, à mobiliser les potentiels existants. A moyen et long terme, des progrès techniques importants restent nécessaires dans les grandes filières de l’offre (solaire, éolien, nucléaire, bioénergies, énergies marines…) et de la demande et des systèmes énergétiques (transports, résidentiel et tertiaire, réseaux, technologies d’efficacité). Ils se déploieront dans des sociétés en mutations, avec des modes de vies et des niveaux de richesse individuelle appelés à changer fortement.

L’exposé articulé selon une démarche prospective, a proposé des éclairages aux plans mondiaux, européens et français, de façon à illustrer les potentiels des technologies et les moyens à mobiliser, sans omettre les implications notamment financières, pour tenter  d’atteindre des trajectoires à faibles émissions,  compatibles avec les engagements de la COP21.

Jean-Guy Devezeaux de Lavergne, Ingénieur de l'École Supérieure d'Électricité (Sup'Elec) et Docteur d'État en Sciences Économiques, il est expert en économie de l’énergie et tout particulièrement des études du long terme. Directeur de l’I-tésé (Institut de technico-économie des systèmes énergétiques) au sein du CEA, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Il co-anime le groupe de travail « scénarios » de l’ANCRE (Alliance Nationale de Coordination de la Recherche pour l’Énergie). Il est aussi Vice-Président du Comité du Développement Nucléaire de l’Agence de l’Énergie Nucléaire de l’OCDE.

 Les visuels sur lesquels JG Devezeaux s'est appuyé pour sa conférence sont accessibles ici

Le 1er juin 2016

Fukushima, le tsunami et le Japon 5 ans après

par Jean-Pierre Pervès (ancien directeur du CEA-Saclay)

 

Après avoir rappelé le scénario de l'accident qui a affecté 4 tranches de la centrale de Fukushima et évoqué le désastre causé par le tsunami, J.P. Pervès a détaillé le programme de travaux en cours sur le site, tant pour déplacer et sécuriser les assemblages combustibles stockés dans les piscines que pour limiter les rejets d'eau radioactive dans l'environnement. Le chantier, dans ses divers axes de travaux est titanesque et demande des innovations technologiques de haut niveau. Si des parties significatives du site sont désormais accessibles sans précautions particulières, un nivau élevé de radioactivité élevé contiue d'exister à l'intérieur des bâtiments accidentés et certaines parties n'ont pas encore pu être explorées, notamment pour accéder sous la cuve et examiner l'état du corium.

Dans un deuxième temps, JP Pervès à exposé les conséquences sanitaires et environnementales de l'accident. Les données collectées 5 ans après l'accident montrent que la gestion de la crise (évacuation des populations, prise d'iode, ...) a limité l'impact sanitaire. Dans cette analyse chiffrée, la comparaison avec les conséquences directes du tsunami (personnes déplacées, etc.) est instructive.

Jean-Pierre Pervès, ancien directeur du CEA-Saclay, président du groupe de réflexion sur l'énergie de la SFEN (GR21) et de la SFEN / Essonne

La présentation de JP Pervès est téléchargeable ICI

Le 4 février 2016

Pour l"énergie et le climat, l'année 2015 a-t-elle été à la hauteur des enjeux ?

par Jean Marc Jancovici (consultant en énergie et climat, co fondateur de Carbone 4, pdt fondateur du think tank The Shift project, enseignant à Mines ParisTech)

 

C'est devant une salle comble qu'il a proposé sa lecture des conclusions de deux évènements majeurs de l'année écoulée : la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte et la COP21. 

La tonalité du titre retenu pour sa conférence : "Décarboner l'économie après la COP21, c'est du tout cuit?" montre d'entrée de jeu son scepticisme à l'égard des conclusions retenues. Une argumentation forte et enlevée, accomodée d'une pointe d'humour, montre que la réponse à la question posée est négative.

Certes la COP21 a été un succès diplomatique et a permis de sensibiliser les citoyens aux risques liés au changement climatique. Malheureusement, certains objectifs paraissent utopiques et les moyens à mettre en oeuvre pour tendre vers ces objectifs ne sont pas définis, ce qui conduit à craindre que les conclusions tirées ne restent que des voeux pieux. Il a également souligné les incohérences de la LTECV en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La conférence de J.M. Jancovici est téléchargeable ICI.

La note ci-jointe donne un rapide compte-rendu de cette soirée.

Le 7 Octobre 2015 

Changement climatique annoncé : Causes, conséquences et adaptation

par  François-Marie Bréon (directeur adjt au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, membre du collège d'experts rédacteurs du dernier rapport du GIEC)

 

Dans la perspective de la COP-21 qui se tiendra à Paris fin 2015,il a détaillé ce qui est établi de façon sûre et ce qui reste incertain dans le domaine du climat. Conservant une approche purement scientifique, il a souligné l'absolue nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et l'importance des enjeux liés à la COP21 au vu des multiples alertes lancées par le GIEC. Il a expliqué le fonctionnement du GIEC et comment la connaissance des climats du passé et les modèles de climat nous informent sur le futur.

En conclusion, il a terminé la conférence en observant que le risque climatique est le plus important pour la planète, et qu'il convient de mobiliser tous les moyens permettant de réduire les émissions de CO2 et aux GES. Dès lors, le simple bon sens exige d'exploiter au mieux les avantages de l'énergie nucléaire et de ne pas l'exclure cette énergie pour de simples considérations idéologiques.

François-Marie Bréon est chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, un des laboratoires de l’IPSL, dont il est le directeur adjoint. Sa spécialité initiale est l’utilisation des satellites pour observer et comprendre le climat de la Terre. Il a ensuite abordé d’autres thématiques, en particulier le bilan d’énergie du climat et le cycle du carbone. Il a contribué à l’écriture chapitre « Forçages radiatifs naturels et d’origine anthropique » du 5e rapport du GIEC et de son “Résumé pour les décideurs”.

Les transparents commentés par F.M. Bréon sont consultables ICI.

Le 4 février 2015

Une analyse économique des politiques énergie-climat

par Patrick Criqui (Directeur de recherches au CNRS et responsable de l'Equipe "Economie du Développement Durable au laboratoire PACTE de Grenoble)

 

La présentation a permis de décliner aux divers échelons (planétaire, européen, national et local) la politique énergie-climat.

Si la théorie économique apporte des solutions générales au problème de la gestion des externalités environnementales et des biens publics globaux, ce sont les instruments économiques pour l’environnement, taxes environnementales ou marchés de quotas, qui seront a priori, plus que les « politiques et mesures (normes) », efficaces en termes de coûts. La conclusion de P. Criqui souligne que la prise en compte des contraintes des économies réelles doit à chaque niveau conduire à une application prudente et différenciée des principes théoriques.
 
 La conférence de Patrick Criqui est téléchargeable ICI
 

Le 19 novembre 2014

Etat actuel du démantèlement des réacteurs

par Philippe Bernet (directeur adjoint du Centre d’ingénierie de déconstruction et environnement (CIDEN) d’EDF)

 

 

Devant une assistance nombreuse, le nombre important de questions  qui a suivi la conférence témoigne de l'intérêt porté à ce sujet qui a fait le point de la situation.  

La présentation est disponible en cliquant ICI

 

 

Le 14 mai 2014

Système électrique européen et productions renouvelables intermittentes

par M. Marc Ringeisen (chef du département OSIRIS à EDF)

 

L'objectif était de faire le point sur l'ensemble du réseau interconnecté européen des capacités de production pilotables (qui produisent à la demande quand la consommation le justifie) et des capacités intermittentes (qui produisent en fonction des conditions météo et non de la demande).

En arrière plan se pose la question du risque de black-out européen, et la gestion des perturbations apportées à l'ensemble du réseau européen par les variations très importantes de production avec obligation d'achat des parcs éolien et photovoltaïques du nord de l'Europe.

 La présentation est consultable ICI

Le 12 février 2014

Le Japon, 3 ans après...

par Eric Preud'homme (Responsable du Domaine Production à la Direction Stratégie-Prospective d'EDF)

 

3 ans après le tsunami qui a ravagé 300 km de côte et fait 22000 morts ou disparus, 3ans après l'accident de la centrale de Fukushima, M. Preu'dhomme a fait un point précis et complet de la situation réelle sur le site, et au delà, des conséquences économiques, sanitaires et environnementales pour le Japon.

Revenant d'un voyage au Japon, il a pu confirmer que si le refroidissement des réacteurs est dorénavant sécurisé, les enjeux sur le site restent considérables : gestion et traitement de l'eau contaminée, préparation du démantèlement avec des efforts à poursuivre sur plusieurs décennies, mais aussi organisation et communication. La remédiation des zones contaminées et la préparation du retour de la population sont par ailleurs des chantiers complexes nécessitant la confiance des populations.

Il a également exposé les conséquences importantes auxquelles le Japon doit faire face suite à l'arrêt de son parc nucléaire, en terme de balance commerciale et de performance économique. Le redémarrage progressif envisagé prendra appui sur des évolutions institutionnelles (autorité de sûreté, ...) associées à la mise en oeuvre des meilleurs pratiques internationales en terme de culture sûreté". 

 Les transparents utilisés pour illustrer cette conférence sont téléchargeables ICI.

Le 16 Octobre 2013

Quelles perspectives pour l'électronucléaire ?

par Jacques Percebois (Directeur du CREDEN, professeur à l'Université Montpellier1, Président de la Commission Energies 2050),

 

Sa présentation, téléchargeable ICI, a mis en lumière les effets d'une stagnation de la demande dans les pays industrialisés et de la croissance dans les pays émergents, les conséquences économiques du développement de l'exploitation des gaz de roche-mère aux USA, la perturbation apportée par les énergies intermittentes sur le marché spot de l'électricité. Ce dossier complexe a suscité de nombreuses questions, qui ont alimenté un débat riche à l'issue de la conférence.

De nombreux élèves ingénieurs assistaient à cette soirée qui leur a permis de mesurer l'importance majeure de l'énergie dans l'économie de marché et conforté leur conviction que l'électronucléaire continuera a jouer un rôle important dans la production d'électricité. 

Le Mercredi 5 juin

Etat des recherches, des expérimentations et des démonstrations en cours en matière de captage et de stockage du CO2

par Ludovic Raynal (Chef de Projet à l'IFP Energies nouvelles en charge du développement de nouveaux procédés de captage du CO2)

 

La technique de captage de CO2 est envisageable sur les installations de production d'énergie ou certaines installations industrielles grosses émettrices de CO2.

Ludovic Raynal a ainsi fait le point sur les divers procédés envisageables pour le captage du CO2, les techniques de stockage envisageées, les aspects économiques et les possibilités de valorisation du CO2. 

Pour en savoir plus, on lira avec intérêt la note de la DGEC accessible ICI.

 

Le Mercredi 10 avril

La gestion des déchets radioactifs

par Jean-Louis Tison (Directeur du Développement International de l'ANDRA)

 

Son exposé très complet et didactique a permis de rappeler le rôle de l'ANDRA, de préciser le classement des divers type de déchets et les dispositions prises pour assurer leur stockage dans des conditions appropriées.

Un développement particulier a été fait sur le projet Cigéo, destiné au stockage des Déchets HAVL en couche géologique, projet qui sera proposé au Débat Public dans les prochaines semaines.

Les transparents sont disponibles en téléchargement.

Le 6 Février 2013

Le tournant énergétique allemand

par Hartmut Lauer (ancien directeur de la centrale de Biblis et ancien vice président de RWE)

 

Il a exposé l'historique des décisions qui ont défini la politique énergétique allemande actuelle, préciser le contenu de cette politique et fait le point sur les résultats obtenus 18 mois après la décision de sortie accélérée du nucléaire. Les premiers indicateurs sont plutôt positifs, mais de nombreuses difficultés restent à résoudre (réseaux, gestion de l'intermittence, maîtrise du prix de l'électricité.

Hartmut Lauer, Ingénieur diplômé et Docteur - Ingénieur (Université technique de Hanovre). A travaillé plus de 35 ans dans le secteur de l´électricité en France et en Allemagne. Ancien Directeur du site nucléaire de Biblis et ancien vice-président de RWE, il a également été membre des comités consultatifs et techniques dans plusieurs entreprises spécialisées dans le domaine du nucléaire. A la demande de l´université technique de Darmstadt il a enseigné "Énergie nucléaire" comme professeur détaché. Il appartient de longue date activement à la KTG (Société d´énergie nucléaire allemande) et à la SFEN et est l’auteur de nombreuses publications sur le nucléaire et la transition énergétique en Allemagne.

 Les transparents présentés sont disponibles ICI. Pour faciliter l'exploitation de ces transparents, M. Lauer a aimablement transcrit le texte de son intervention ICI .

Le10 Octobre 2012

L’indispensable transition énergétique : le scénario Négatep : sortir du fossile

par Pierre Bacher (ex CEA, ex Directecur délégué Direction de l'Equipement d'EDF, co-auteur du scénario Négatep)

 

Pierre Bacher a présenté le résultat des études conduites pour estimer l'évolution des besoins en énergie dans les prochaines décennies, basée sur l'estimation des économies d'énergie raisonnablement accessibles et socialement supportables, l'évolution de la démographie  et des modes de vie.

A partir de  cette évaluation, M. Bacher a présenté les outils de production à mettre en oeuvre pour répondre à ces besoins, en tendant à minimiser les émissions de CO2.

Cette étude constitue le Scénario NEGATEP et établit de façon rationnelle la nécessité de mettre en oeuvre des programmes volontaristes d'économies d'énergie et de développer l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables pour préserver le climat et l'environnement.

La pésentation de Pierre Bacher est disponible  ICI .

Le 13 juin 2012

L'Aval du Cycle du Combustible

par Bertrand Barré (Professeur émérite à l'INSTN , Conseiller scientifique d'AREVA, Ex-président de la SFEN et de l'ENS)

 

L'aval du cycle du combustible, c'est l’ensemble des étapes industrielles qui ont pour objet de gérer le combustible usé à la sortie du réacteur. Diverses options sont possibles : On peut, soit considérer le combustible usé comme un déchet final et le conditionner pour un stockage direct, soit le traiter pour récupérer les matières recyclables : l'uranium et le plutonium, et conditionner le reste comme déchet ultime, soit enfin l’entreposer en attendant de choisir l’une des deux premières options.

Ce choix en matière d'aval du cycle est un sujet sensible, souvent traité de façon polémique, et pourtant essentiel en termes de protection de la ressource et de gestion des déchets.

B. Barré a présenté les avantages et inconvénients des diverses options et répondu à toutes les questions sur ce sujet lors du débat ouvert à l'issue de la conférence.

Le diaporama présenté par B.Barré est téléchargeable  ICI 

Le 4 avril 2012

Les Energies renouvelables et leur place dans la production d'électricité

par Jean-Pierre Pervès (Président du Groupe de Réflexion sur les énergies du XXIème siècle)

 

Les données factuelles présentées ont illustré de façon précise les difficultés liées à l'intermittence de l'éolien et du solaire.

Les éléments chiffrés -dont la pertinence ne peut être contestée- permettent aussi d'éavluer les conséquences sur l'économie et l'emploi d'un développement hatif et excessif de ces énergies.

 La présentation de M. Pervès est une mine d'information disponible ICI

Le 8 février 2012

Conséquences de l'accident de Fukushima sur le parc nucléaire français

par Grégoire Deyirmendjian (chef de la division ASN-Lyon et membre du Comité directeur de lAutorité de sureté nucléaire)

 

 Il a rappelé l'organisation et les missions de l'ASN, la méthode suivie pour tirer le retour d'expérience de cet accident, et les conclusions du rapport remis le 3 janvier au 1er ministre.

Le rapport de l'ASN est consultable à l'adresse : http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2012/Rapport-de-l-ASN-sur-les-evaluations-complementaires-de-surete-ECS

 

Deux points essentiels sont à retenir :

  • Les installations examinées présentent un niveau de sureté suffisant et l'ASN ne demande l'arrêt d'aucune d'entre elles.

  • L'ASN considère que la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter -au delà des marges dont elles disposent déjà - leur robustesse face aux situations extrêmes. 

   Téléchargez la présentation 

Le 19 Octobre 2011

Le projet ASTRID : vers la génération IV

par Claude Acket (ex AREVA, membre de l’association Sauvons le climat) et Jean-Pol Serpantié (Directeur R&D chez AREVA)

 

Ces deux experts éminents des réacteurs à neutrons rapides, ont présenté les raisons qui ont conduit la communauté internationale a engager un programme de recherche majeur, destiné à affiner la conception de réacteurs de 4ème génération, capables de brûler l'uranium 238, de réduire le volume de déchets et d'améliorer le rendement thermique des unités de production.

La France propose un réacteur de type RNR, dont la construction d'un prototype pourrait être décidée fin 2012.

Ingénieur aujourd’hui retraité d’Areva, Claude Acket est membre du conseil scientifique de l’association Sauvons le climat et a publié en 2011 un livre intitulé Les énergies renouvelables, états des lieux et perspectives.

Jean-Pol Serpantié , ingénieur de l'Ecole Centrale Paris, est Directeur R&D chez AREVA

 Téléchargez le diaporama de leur présentation.

Le 11 mai 2011

La prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires

par Alain Kéramsi (Directeur du programme " Durée de fonctionnement" à EDF)

 

Ce sujet, traité dans le contexte post-Fukushima, a pris un relief tout particulier et attiré une très nombreuse assistance (~250 personnes) et soulevé de très nombreuses questions.

Vous pouvez télécharger la conférence.

Pour une présentation succincte du programme "Prolongation de la durée de vie des centrales" , consultez la plaquette diffusée par EDF.

 

 Le 2 février 2011,

La problématique énergétique mondiale

par Hervé Nifenecker (Président d'honneur de Sauvons le Climat)

 

Via cette analyse de la problématique énergétique mondiale, il a mis en avant la place incontournable à accorder au nucléaire dans le bouquet énergétique, si l'on veut limiter les émissions de CO2.

Ancien élève de l'X, Docteur ès Sciences, Lauréat de l'Académie des Sciences. Responsable de groupe de recherches au CEA Saclay, chef de Laboratoire au CEA Grenoble, Conseiller scientifique à l'IN2P3 (CNRS), Conseiller Scientifique au CEA Cadarache, Hervé Nifenecker a été le Fondateur de Sauvons Le Climat.

 

Téléchargez cette présentation.

Le 27 avril 2010

La nouvelle donne énergétique après Copenhague : La place des renouvelables

par Christian Brodhag (ex-Délégué interministériel au Développement durable)

 

Téléchargez la présentation

Le 18 novembre 2010

Les nouveaux marchés nucléaires : quelles opportunités pour la France ?

par Paul Felten (consultant, ancien directeur "Chine " à AREVA)

 

Cette conférence et le débat qui a suivi ont permis de cerner l'importance des marchés émergents, et des produits que la France et les autres fournisseurs peuvent proposer pour répondre à l'attente des pays acheteurs.

Téléchargez la présentation

Le 2 février 2010

Nucléaire : va-t-on manquer de combustible ?

par Jean-Guy Devezeaux de Lavergne (CEA)

 

La conclusion peut se résumer à "Non, mais il faut se retrousser les manches !"

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Le 18 novembre 2009

La gestion de l'équilibre Offre-Demande de l'électricité en France

par Marc Ribière (EDF)

 

  Un point complet et précis sur les contraintes de la gestion des réseaux et des outils de production.

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Le 3 juin 2009

Le charbon, énergie du 21ème siècle ?

par Gustaaf Boon (GDF-Suez) 

 

Le charbon gardera une place très importante pour longtemps dans la production de chaleur et d'électricité. Les perspectives ouvertes par la séquestration du carbone devraient en limiter l'impact environnemental.

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Le 21 janvier 2009

La météo est-elle devenue folle ?

par Jean Poitou

 

En abordant la question du dérèglement climatique sur le mode humoristique, la conférence de Jean Poitou a permis de comprendre les mécanismes de la climatologie et de faire le point sur les travaux du GIEC.

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Le 15 octobre 2008

La difficulté de la communication

par le Professeur J-C Artus

 

Il nous a fait partager ses réflexions la communication, un art particulièrement difficile dans le domaine scientifique.

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