Objet et modalités des Réunions-Débats
L'objet des réunions-débats est de :
- permettre aux participants d'approfondir ses connaissances sur un sujet donné,
- en offrant une place importante aux échanges avec le conférencier.
Les modalités pratiques des réunions-débats sont les suivantes :
- Elles sont organisées environ tous les deux mois, sauf en période estivale.
- Elles se déroulent traditionnellement selon un schéma de 3 séquences : 1°) 15 minutes d'échanges libres entre le président de la Sfen RAL et les participants sur les sujets d'actualité, 2°) 1h à 1h15 de présentation du sujet de la réunion par l'intervenant, 3°) 20 à 30 minutes d'échanges avec le conférencier, sous forme de questions-réponses.
- Elles se tiennent en principe à partir de 18h, à Lyon, en un lieu qui sera confirmé au cas par cas (soit à la tour Sylex2, soit à l'UCLy, soit à l'INSA).
- Elles sont ouvertes à tous, que vous soyez adhérent ou non de la Sfen. Toutefois, lorsque le nombre de demandes d'insription dépasse les capacités de la salle, nous pouvons être amenés à inscrire en priorité les adhérents de la Sfen : Alors, si vous n'êtes pas encore adhérent, c'est le moment de cliquer sur ce lien.
Programme de l'année des Réunions-Débats
La Prochaine Réunion-Débat
Historique des Réunions-Débats
Le 18 octobre 2023,
La durée de fonctionnement des enceintes de confinement des réacteurs
par Benoit MASSON (Expert Enceinte et Génie Civil des réacteurs nucléaires à EDF)
Dans une centrale nucléaire, l’enceinte de confinement partage avec la cuve du réacteur plusieurs similitudes qui en font deux composants remarquables. Toutes deux sont conçues pour résister à la pression, du fluide primaire pour la cuve, due au relâchement du fluide primaire en situation accidentelle pour l’enceinte. Cet objectif conduit à une similarité de forme, le cylindre et les calottes hémisphériques étant des formes particulièrement adaptées à la résistance mécanique recherchée. La cuve et l’enceinte constituent une barrière de confinement, la deuxième pour la cuve, la troisième et ultime pour l’enceinte.
Enfin, n’étant pas remplaçables, leurs comportements sont donc primordiaux pour la durée de fonctionnement de l’installation.
Après une brève introduction sur le contexte de l’augmentation de la durée de fonctionnement et une comparaison des approches américaines et françaises, l’exposé portera sur l’enceinte de confinement. Le béton, la précontrainte, la conception des enceintes feront l’objet de quelques rappels préliminaires sur les mécanismes de vieillissement possibles. La prise en compte de ces phénomènes, la recherche déployée pour les comprendre et en limiter l’impact, ainsi que les dispositions mises en œuvre sur les réacteurs du parc français alimenteront la seconde partie de la rencontre qui se veut didactique et pédagogique.
Benoit MASSON, a débuté sa carrière à la centrale de Nogent sur Seine avec un passage par l’exploitation. Il a ensuite pris le chemin des études de Génie Civil, et depuis 20 ans œuvre en particulier pour les enceintes de confinement. Il est reconnu comme expert du Groupe EDF sur ce domaine, et porte également la responsabilité du domaine Génie Civil pour le Parc en Exploitation (R&D, maintenance, travaux).
Il a initié et piloté le projet VeRCoRs (2011-2022), c'est à dire la construction d'une enceinte de confinement à échelle 1/3 et le programme de recherches associé. Ce projet permet au groupe de collecter et d'exploiter une masse sans précédent de données expérimentales relatives au vieillissement des structures en béton armé précontraint et d'améliorer les simulations et la compréhension des phénomènes. Pour compléter l'apport scientifique au programme, il encadre plusieurs thèses sur la modélisation, le fluage, la mesure par ondes de surfaces, les géopolymères.
Ses missions à l’international, auprès de l’AIEA ou de l’EPRI, lui permettent d’avoir une large vision des problématiques et pratiques des autres exploitants.
Il est titulaire d'un DEA mécanique et calcul de structures auprès de l'Université Pierre et Marie Curie.
Le 20 septembre 2023,
Le système électrique européen face aux enjeux de flexibilisation et d'investissement
par Maxence CORDIEZ (Responsable des Affaires Publiques Européennes au CEA)
Les enjeux climatiques et la crise énergétique nous engagent à accélérer nos politiques de décarbonation. Celles-ci passent notamment par une électrification massive des usages, couplée à une évolution profonde du système électrique : réduction du parc pilotable avec la fermeture de capacités fossiles, développement de capacités renouvelables intermittentes et fatales, évolution des usages, etc.
Cela pose la question de la flexibilisation du système électrique (côté demande et stockage), un élément encore largement négligé par les politiques de décarbonation.
Le système européen de garantie d'origine de l'électricité illustre cet impensé, en permettant de qualifier de "renouvelable" de l'électricité peu importe son origine.
Maxence Cordiez est actuellement Responsable des affaires publiques européennes au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives).
Après quelques postes en ingénierie d’études nucléaires (chez Naval Group puis Altran), il rejoint l’ambassade de France à Londres en tant qu’adjoint au conseiller nucléaire. Depuis 2018, il travaille pour le CEA, tout d’abord au sein de la Direction des analyses stratégiques, puis ensuite à la Direction des affaires européennes.
En parallèle de son activité professionnelle, il publie régulièrement des articles traitant des liens entre énergie, changement climatique et écologie dans des journaux nationaux et des revues spécialisées, intervient régulièrement sur les plateaux TV, et est un influenceur reconnu sur LinkedIn et X (ex Twitter). Il est membre du Comité des experts du site Connaissance des énergies. Il a publié fin 2022 le livre « Energies, Fake or not ? » chez Tana Editions.
Il enseigne au sein de HEC, du CNAM, et de l’université PSL
Il est ingénieur, diplômé de l’École nationale supérieure de chimie de Paris, Chimie ParisTech.
Le 14 juin 2023
Les SMR au service de la décarbonation :
du réacteur purement calogène aux systèmes intégrés dédiés à la production de molécules d’intérêt
par Philippe AMPHOUX et Clément LIEGEARD (Co porteurs du projet ARCHEOS au CEA)
Les conférenciers ont présenté tout d'abord le projet IDNES (Innovative Decarbonized Nuclear Energy Systems), lancé en 2020 par le CEA. Ce projet a pour ambition d'appréhender les possibilités d'utilisation de l'énergie nucléaire au-delà de la production d'électricité dédiée au réseau électrique.
Ensuite, ils ont présentés les deux grands concepts issus de ce projet IDNES, qui sont en cours de développement, et qui ont la particularité d'avoir été conçus à partir d’une analyse des besoins du marché et des enjeux prioritaires de décarbonation :
les systèmes intégrés vers la production décarbonée de molécules d’intérêt en commençant par l’hydrogène,
- puis le concept ARCHEOS dédié à la production de chaleur au service des territoires, industries et collectivités.
Philippe AMPHOUX est Chef du projet IDNES (Innovative Decarbonized Nuclear Energy Systems) et Co porteur du projet ARCHEOS (Advanced Reactor Concept for Heat Optimized Supply) au CEA. Auparavant, toujours pour le CEA, il a travaillé sur les projets SMART CAD (plateforme multi énergies dédiée à l'accompagnement de la transition énergétique), NUWARD (SMR développé par un consortium composé d'EDF, de TechnicAtome, de Naval Group, de Tractebel et du CEA), ASTRID (Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration), RJH (Réacteur Jules Horowitz), ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).
Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Géologie (ingénieur Exploitation du sol & sous-sol, Génie-civil & Géotechnique, Gestion des eaux, Hydrogéologie), de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy (Master en ingénierie, Dynamique des hydrosystèmes), de INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires), et de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale).
Clément LIEGEARD est Chef du projet INREL (Innovations et approches innovantes pour les réacteurs à eau légère), et Co porteur du projet ARCHEOS au CEA. Auparavant, toujours pour le CEA, il a participé au projet NUWARD, et était expert conception et sûreté réacteur.
Il est diplômé de l’École Polytechnique (Ingénieur Polytechnicien, Energies du XXIe siècle) et de Polytechnique Montréal (Maîtrise de recherche en génie nucléaire, Génie énergétique option nucléaire).
Le 15 mars 2023
" La Force d'Action Rapide Nucléaire (FARN) "
par Pierre EYMOND (ex Directeur de la FARN à la Division Production Nucléaire d'EDF)
Cette conférence visait à présenter la FARN (Force d'Action Rapide Nucléaire), à partir des interrogations suivantes :
Pourquoi la création d'une FARN (Force d'Action Rapide Nucléaire), entité extrêmement originale mise en place à l'issue de l'accident de Fukushima, et constituée de plus de 300 intervenants EDF spécialisés dans différents domaines ?
Quelles sont ses missions et comment s'insèrent-elles dans l'organisation d'une crise potentielle du parc nucléaire en termes de moyens, de méthodes et de principes d'actions vis-à-vis des enjeux de sûreté ?
Comment la FARN s'insère-t-elle dans le programme d'amélioration de la sûreté du parc nucléaire au titre des modifications post Fukushima réalisées et à venir sur le parc nucléaire en concertation avec l'Autorité de Sûreté Nucléaire ?
Le 25 janvier 2023
" Le projet de SMR à neutrons rapides refroidi au plomb de Newcleo "
par Elisabeth RIZZOTTI (cofondatrice et DG Italie) et Luciano CINOTTI (Cofondateur et Directeur Scientifique) de NEWCLEO)
NewCleo est une jeune start-up crée en juin 2021, avec pour objectif de fournir rapidement une solution polyvalente à un coût compétitif . C'est pourquoi elle conçoit deux petits réacteurs modulaires (SMR), permettant de fabriquer des centrales et de réduire les coûts : ils sont de 30MWe et 200MWe, une puissance relativement faible par rapport aux centrales nucléaires conventionnelles (1000MWe en moyenne). Selon NewCleo, le 30MWe peut répondre rapidement à la demande commerciale de petites unités de production d'électricité , comme pour les îles, les communautés éloignées, ou pour alimenter les grands navires (propulsion maritime), tandis que le 200MWe peut être une solution économiquement compétitive pour les centrales électriques.
NewCleo justifie le choix du plomb pour les raisons suivantes : Le plomb présente d'excellentes propriétés pour l'application nucléaire et est abondant, relativement peu coûteux, présente une température d'ébullition élevée, n'interagit pas avec l'eau, l'air ou le combustible - contrairement au sodium - et offre une certaine protection contre les radiations. Ces caractéristiques permettent d'atteindre des rendements élevés tout en travaillant à la pression atmosphérique, simplifient grandement la conception du réacteur et améliorent la sécurité passive en cas d'accident. NewCleo étudie les solutions technologiques pour les exploiter pleinement tout en faisant face aux défis bien connus associés à l'utilisation du plomb.
Elisabeth RIZZOTTI est cofondatrice de Newcleo. Elle y occupe le poste de Directrice Générale Déléguée et Directrice Générale Italie. Physicienne, après un bref passage au CERN, elle quitte la physique pour embrasser le monde de la finance, travaillant d'abord pour de grandes sociétés internationales de conseil puis pour plusieurs banques commerciales italiennes où pendant 30 ans elle développe sa forte expertise managériale.
Luciano CINOTTI est également un des cofondateurs de Newcleo. Il y occupe le poste de Directeur Scientifique. Ingénieur nucléaire, il a travaillé chez Ansaldo pendant 30 ans et est un expert de premier plan dans les technologies des réacteurs à neutrons rapides. Représentant d'Euratom et président du comité de pilotage LFR (Lead Fast Reactors, ou Réacteurs à Neutrons Rapides au Plomb) du Forum international Génération IV depuis sa création jusqu'en 2010, il est l'auteur de la plupart des brevets mondiaux liés aux LFR.
Le 21 Septembre 2022,
" Nucléaire du futur : NUWARDTM, le SMR européen "
par Marie CAISSO (Intégratrice Performances & Conformité du projet SMR NUWARD à EDF)
C'est devant une salle comble, dans le tout nouvel amphi de la tour Sylex2, que Marie CAISSO nous à tout d'abord planté le contexte général du fort développement mondial des projets de SMR, en explicitant les raisons de cet engouement. En effet, il existe actuellement dans le monde environ 70 projets de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR en anglais pour « small modular reactor »), avec une grande variété de conceptions et de technologies avancées à l’étude.
Elle nous a ensuite présenté le projet de SMR européen NUWARD™ (abréviation de « nuclear forward »), développé par un consortium composé d'EDF, de TechnicAtome, de Naval Group, de Framatome, de Tractebel, et du CEA. EDF s’est lancée dans les SMR en 2017, et le projet est officiellement annoncé le 17 septembre 2019 à la conférence générale annuelle de l’AIEA. Le 6 avril 2021, EDF présente le premier design du réacteur. Le projet NUWARD™ est financé en grande partie sur fonds propres avant d'être soutenu financièrement par l'État dans le cadre du plan de relance économique de 2020-2022.
La technologie de base est celle des réacteurs à eau pressurisée (REP) adaptée par TechnicAtome selon un concept très compact et modulaire utilisé dans les sous-marins nucléaires français. Le pressuriseur et les générateurs de vapeur à plaques sont imbriqués dans la cuve du réacteur, ce qui occupe beaucoup moins de place. Des innovations importantes sont apportées en matière de sûreté passive (sans sources électriques) et de simplifications d'exploitation. Le produit est une petite centrale de 340 MWe composée de deux réacteurs identiques de 170 MWe. L'aspect modulaire de l'installation nucléaire permettra sa fabrication en usine. Le réacteur prend place dans un cube d’eau de 25 mètres sur 25 et sera semi-enterré pour le protéger des agressions extérieures. La cuve de NUWARD™ ne ferait ainsi que 4 m de diamètre et 13,50 m de hauteur, à l’intérieur d’une enceinte métallique, elle-même logée dans une piscine. Il utilisera le combustible standard des grands réacteurs, fourni par Orano et Framatome.
Les SMR offrent de nouveaux usages, particulièrement adaptés aux enjeux actuels et futurs : Alimenter les sites isolés en électricité, Produire de l’eau douce par dessalement, Décarboner la production d’hydrogène et de carburants de synthèse, Équilibrer les réseaux électriques, Chauffer les villes et les usines.
Le 2 juin 2022, EDF a annoncé que le design de NUWARD™ fera l’objet d’une pré-évaluation menée par l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), en collaboration avec les autorités de sûreté tchèque (SUJB) et finlandaise (STUK), dans le but de confirmer sa position de leader européen. EDF et ses partenaires comptent achever en 2026 la conception et les détails techniques de cette nouvelle centrale, en vue d'une entrée sur le marché vers 2035. Le projet vise avant tout le marché à l'export, mais EDF discute avec les pouvoirs publics pour installer au préalable un démonstrateur en France.
Marie CAISSO est actuellement Intégratrice Performances & Conformité du SMR NUWARD à EDF.
Embauché à EDF en 2017 à la Division Combustible Nucléaire, elle y a successivement occupé les fonction de Chargée d'affaires R&D sur le traitement du combustible usé, Coordinatrice du réseau métiers coeur-combustible, puis Pilote de projet dans le domaine du multi-recyclage des matières.
Elle est titulaire d’un Master’s degree en Science des matériaux obtenu à Polityech Grenoble, puis d’un Doctorat en Chimie des matériaux obtenu à l’Université de Montpellier et au CEA Marcoule (thèse s’intégrant dans le retraitement des déchets nucléaires à très haute activité, les actinides mineurs, et leur intégration dans les réacteurs de IVème génération, notamment l’étude de la synthèse et de la caractérisation de microsphères d’oxydes d’actinides et de leur mise en œuvre pour la fabrication de matériaux céramique à microstructures contrôlées).
Le 15 juin 2022, de 18h à 20h
" Les nouveaux réacteurs de grande puissance EPR2 "
par Gabriel OBLIN (Directeur du projet EPR2 à EDF)
L'EPR2, dont le président Macron vient d'annoncer la construction de six exemplaires en France, est un projet de version "optimisée" du réacteur nucléaire EPR, voulue plus simple et moins chère à construire que ce dernier.
EDF avait lancé dès 2015 le développement de ce réacteur à eau sous pression de forte puissance, avec environ 1.670 MW - alors que les réacteurs les plus anciens du parc français font 900 MW. Le groupe avait remis au printemps dernier à l'exécutif sa proposition pour construire 6 EPR2 sur des sites existants, par paire: d'abord à Penly (Seine-Maritime), près de Dieppe, puis à Gravelines (Nord) et enfin à Bugey (Ain) ou bien au Tricastin (Drôme). Le premier pourrait voir le jour vers 2035.
Par rapport à l'unique EPR en construction en France à Flamanville (Manche), qui a accumulé les retards et surcoûts, l'EPR2 est censé être "plus simple à construire" et plus standardisé, bénéficiant d'un effet de série (construction par paires) et de préfabrications en usine ou modularisation. C'est aussi "le premier réacteur à être totalement conçu de façon numérisée", avec simulation 4D et visualisation 3D pour mieux détecter les anomalies, et la construction de plusieurs exemplaires, ainsi que les optimisations faites sur le génie civil et les méthodes de construction, "vont permettre de faire des économies d'échelle", indique EDF.
La Cour des comptes a souligné l'enjeu financier que représente un tel programme, avec un coût de construction de trois paires d'EPR2 estimé à 46 milliards d'euros (soit un peu moins de 8 milliards d'euros l'unité). Les magistrats ont aussi exprimé, dans une note récente, "une incertitude en termes de capacité à construire un nouveau parc de réacteurs dans des délais et à des coûts raisonnables."
Tout projet de construction d'EPR2 devra notamment recevoir le feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au terme d'un processus assez long. "Le réacteur EPR2 est un réacteur dérivé de l'EPR, qui présente plusieurs évolutions significatives par rapport à ce dernier et qui nécessite un nouveau licensing", souligne-t-on à l'ASN. Pour construire des nouveaux réacteurs, il faudra plusieurs étapes avec un débat public sur le projet et le dépôt par EDF auprès du gouvernement d'une demande d'autorisation de création d'une installation nucléaire, qui sera ensuite instruite par l'ASN. "La procédure, dont le délai d'instruction est de trois ans (prorogeable de deux ans) inclut une enquête publique et se conclut par un décret d'autorisation de création", selon l'ASN.
Gabriel OBLIN est actuellement Directeur du projet EPR2 à EDF (initialement projet EPR NM, projet conjoint d’EDF et d’AREVA NP en charge de l’optimisation de l’EPR).
Il a commencé sa carrière EDF dans l’exploitation, d’abord comme responsable de projet d’arrêt de tranche à la centrale nucléaire de Cattenom puis comme chef de service conduite à la centrale nucléaire de Civaux. Il a ensuite rejoint les fonctions centrales d’EDF, à la direction de l’audit puis comme chargé de mission auprès du Directeur Executif en charge de la production, de l’ingénierie et de la zone Asie Pacifique.
Il est diplômé de l'école Polytechnique et de l'ENSTA Paris.
Le 13 avril 2022
" Le projet de stockage des déchets radioactifs CIGEO "
par Jean-Michel HOORELBEKE (chargé de mission en stratégie et prospective à l'ANDRA)
CIGEO (acronyme de centre industriel de stockage géologique) est un projet français de centre de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde, aussi appelé enfouissement des déchets nucléaires. Il est conçu pour enfouir (stocker) les déchets radioactifs de haute activité et à vie longue produits par l’ensemble des installations nucléaires françaises, jusqu’à leur démantèlement, et par le traitement des combustibles usés utilisés dans les centrales nucléaires.
Après plus de vingt ans de recherche, menées pour l'essentiel au laboratoire de Bure, le projet Cigéo prévoit d'implanter ce site quelques kilomètres plus au nord, à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, aux confins des communes de Ribeaucourt, Bure, Mandres-en-Barrois, et Bonnet1, dans le bassin-versant de la Seine, à la limite de celui de la Meuse.
Cette conférence présente le projet de manière exhaustive, et propose de répondre à quelques questions essentielles :
Quels sont les enjeux sociétaux de la gestion des déchets radioactifs ?
Cigéo pourquoi, pour quels déchets, et pourquoi maintenant ?
Y a t'il des alternatives à Cigéo ?
Où en sommes-nous du processus nous amenant vers la demande d’autorisation de création de l’installation ?
Comment abordons-nous la construction puis l’exploitation de Cigéo de manière prudente et progressive, notamment via la « Phase industrielle pilote » ?
Actuellement chargé de mission en stratégie et prospective à l'Andra, Jean-Michel HOORELBEKE a 40 ans d'expérience dans la conception et la sûreté d’installations de gestion des déchets radioactifs, en France et à l'étranger. Son expertise comprend l’entreposage, le stockage (géologique, à faible profondeur) et l'approche holistique et graduée de la gestion des déchets depuis les déchets de très faible activité (TFA) jusqu’aux déchets de haute activité (HA). Il a successivement exercé les fonctions d’ingénieur d’études et chef de service au Commissariat à l'énergie atomique, de 1982 à 1993, de chef de projet à l'Andra pour le projet de stockage géologique, aujourd’hui Cigéo, de 1993 à 2007, de directeur adjoint des projets puis des programmes de l'Andra, de 2007 à 2015, et de directeur adjoint de la sûreté, de l'environnement et de la stratégie de gestion des déchets de l’Andra, de 2015 à 2020.
Il a présidé ou contribué à de nombreuses consultations et réunions techniques avec l'AIEA et l’Agence de l’énergie nucléaire de l'OCDE pour développer des orientations internationales. Il a également apporté son expertise aux programmes de gestion de déchets radioactifs de plusieurs pays (Hongrie, Royaume-Uni, Ukraine, Emirats Arabes Unis).
Il est ingénieur civil des Mines (MINES ParisTech / Université PSL, 1982). Il a été primé en 2008 dans le cadre du Grand Prix National de l'Ingénierie pour le Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne. Il est Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
le 16 décembre 2021
" Die Energiewende, la transition énergétique allemande "
par Hartmut LAUER, (ancien directeur de la centrale nucléaire de Biblis et ancien vice président de RWE)
Les idées reçues sur la transition énergétique allemande sont légion en France. Pour les uns c´est un modèle à suivre, pour les autres c´est un véritable fiasco. Sur la base des informations données par le conférencier, les auditeurs pourront se former une opinion propre et en déduire d´éventuelles pistes pour la France.
Bien que la Loi sur les énergies renouvelables mise en place en 2000 et l´abandon du nucléaire acté en 2002 constituent des étapes importantes de la politique énergétique allemande, la transition énergétique allemande repose initialement sur le concept énergétique de 2010. Ce concept définit les grandes orientations et fixe des objectifs quantitatifs dans tous les secteurs. Le nucléaire devait encore bénéficier d´une prolongation de fonctionnement au titre de technologie de transition.
La décision en 2011, suite à Fukushima, d´une sortie accélérée du nucléaire d´ici 2022 est appelée "Energiewende". Le mot « Energiewende » a été adopté parce qu´il s´agit d´une décision radicale. Le mot « Die Wende » (le tournant) était déjà utilisé en 1989 pour désigner le processus de changement après la chute du mur à Berlin.
Le concept de 2010 a été étoffé au fur et à mesure. Les grandes étapes sont l´instauration d´une taxe carbone, l´abandon progressif d´ici 2038 de la production d´électricité à base de charbon, le Plan de Déploiement National de l´Hydrogène et finalement la décision en 2021 du durcissement de l´objectif climatique (neutralité carbone en 2045 au lieu de 2050).
Cette décision augmentera considérablement les contraintes imposées au niveau individuel et collectif. En revanche, la définition de mesures concrètes a été laissée au prochain gouvernement, dont la formation est prévue avant Noël 2021. Il faudrait mettre en place un paquet de mesures pour la protection du climat qui n´a jamais existé auparavant. Une tâche herculéenne, à la limite de la faisabilité et l´acceptation sociétale.
Les ambitions de l´Energiewende seront donc à l´épreuve des faits dans les prochaines années. L´Europe, et la France en particulier devraient en suivre de près l´avancement. Hartmut Lauer s´est attacher à présenter les étapes, les grands défis et la complexité de ce projet de transformation socio-économique
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Hartmut LAUER , Ingénieur diplômé et Docteur - Ingénieur (Université technique de Hanovre) a travaillé plus de 35 ans dans le secteur de l´énergie en France (Superphénix) et en Allemagne. Ancien Directeur du site nucléaire de Biblis et ancien vice-président de RWE Power dans la branche « Nucléaire et énergies renouvelables ». Membre de nombreux comités consultatifs et techniques dans des entreprises spécialisées du domaine de l´énergie. Entre autres, membre de la Commission sur la sûreté des installations nucléaires (Reaktorsicherheitskommission) organisée par le Ministre Fédéral de l´Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité Nucléaire.
A la demande de l´Université Technique de Darmstadt il a longtemps enseigné « Énergie nucléaire » comme professeur détaché. Il appartient de longue date à la KTG (Société d´énergie nucléaire allemande) et à la SFEN et est l´auteur de nombreuses publications sur le nucléaire et la transition énergétique en Allemagne.
Depuis 2018 il publie le site web https://allemagne-energies.com/ dédié aux français s´intéressant à la transition énergétique allemande.
le 23 septembre 2021,
" La résilience des centrales nucléaires face aux aléas climatiques "
par Hervé CORDIER, chef du groupe doctrine agressions, à la Direction de l'ingénierie et des projets nouveau nucléaire (DIPNN) chez EDF
Les connaissances scientifiques aujourd’hui disponibles, et les informations quotidiennes, font consensus sur la réalité du changement climatique et en donnent des témoignages concrets (sécheresses, canicules, pluies intenses, …).
Face à ce défi planétaire, le nucléaire apparaît comme un levier important de la décarbonation de la production d’énergie et donc comme un moyen permettant de limiter ce changement. Néanmoins, les conditions météorologiques et les caractéristiques de l’environnement dans lequel sont installées les centrales nucléaires ayant un impact sur leur capacité à produire de l’électricité en toute sûreté, ces installations doivent pouvoir s’adapter aux conséquences du changement climatique pour contribuer à cet objectif global.
Cette conférence vise à expliquer comment les centrales nucléaires sont protégées des aléas, climatiques en particulier, et en mesure de s’adapter au changement climatique pour continuer à assurer cette mission.
Après avoir expliqué la démarche générale de protection des centrales nucléaires contre les aléas naturels, la présentation détaillera comment ces installations produisent de l’électricité en respectant leur environnement d’implantation. Puis, les principales conséquences du changement climatique seront présentées afin de mieux appréhender, en pratique, leurs effets potentiels sur les centrales nucléaires. Enfin, des solutions d’adaptation seront présentées et illustrées par des exemples concrets d’installations existantes faisant face à des conditions déjà extrêmes.
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Hervé CORDIER est titulaire d’un diplôme d’ingénieur et d’un DEA en hydraulique-mécanique des fluides de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, Electronique, Informatique et Hydraulique de Toulouse (France). Entré à EDF R&D en 1998 en tant qu’ingénieur-chercheur dans le domaine des applications de l’électricité dans les bâtiments, il a ensuite été responsable du pôle de compétences Thermohydraulique-Chimie ayant pour vocation à étudier les phénomènes d’encrassement dans différents systèmes des centrales nucléaires de production d’électricité. En 2006, il rejoint le SEPTEN comme ingénieur Source Froide, en charge de la conception des systèmes de refroidissement puis de leur référentiel d’exigences de sûreté. En 2012, il devient chef du groupe « Thermohydraulique Locale » dont les missions consistent à réaliser des études de thermo-hydraulique avancées (ex. : utilisation de la CFD, …) pour la sûreté des installations nucléaires (études d’accidents, accidents graves, sûreté de la Source Froide, …). Depuis 2017, il est chef du groupe « Doctrine Agressions », en charge de définir les exigences de sûreté des centrales nucléaires pour être protégée des agressions, qu’elles soient externes (ex. : canicule, étiage, inondation, chute accidentelle d’avion, risque industriel, …) ou internes (ex. : incendie, explosion, …). Il est également, à ses heures perdues, découvreur et explorateur de réseaux souterrains noyés (grottes sous-marines, siphons) en France et à l’étranger (Chine, …).
le 20 mai 2021
" La commercialisation du gaz et de l'électricité en France "
par Jean-Sébastien DEGOUVE (co-fondateur du courtier en énergie Opéra Energie)
La libéralisation du marché aval de l’électricité et du gaz naturel (la vente aux consommateurs et aux entreprises) a 20 ans. Jean-Sébastien DEGOUVE nous en présente ici le fonctionnement, ainsi que et les coulisses de ce marché complexe et si peu connu du grand public.
La dynamique concurrentielle est désormais installée. Un panorama des différents commercialisateurs est expliqué avec, pour les différents types d’acteurs, leurs enjeux économiques et leurs défis. Du point de vue du consommateur final, l’évolution des prix est analysée en prenant en compte les différents postes de la facture d’énergie : énergie, acheminement et taxes. Outre l’évolution des prix de marchés de gros, Jean Sébastien DEGOUVE nous a détaillé l’impact sur les prix des différentes politiques publiques : le mécanisme ARENH, le soutien aux énergies renouvelables, les certificats d’économie d’énergie, le mécanisme de capacité…
Dans une dernière partie, il a décrypté quelques tendances du marché : la digitalisation croissante, le marketing de l’électricité verte, l’autoconsommation… Enfin, d’une façon prospective, il s'est penché sur l’impact du projet Hercule sur le marché aval de l’électricité.
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De formation juridique, Jean-Sébastien DEGOUVE travaille dans le secteur de l’énergie depuis presque 20 ans. Occupant d’abord des postes de juriste d’entreprise au sein de la CNR puis du groupe GDF SUEZ (maintenant ENGIE), il a ensuite évolué vers des fonctions commerciales puis marketing, toujours au sein du groupe ENGIE. En 2014, il quitte le groupe pour fonder OPERA Energie avec deux associés.
OPERA Energie est le pionnier et le leader du courtage en énergie pour les entreprises et les collectivités. Basée à Lyon mais active dans toute la France, OPERA Energie accompagne ses clients dans l’optimisation de leurs achats d’électricité et de gaz naturel.
le 22 avril 2021
" Les ramifications du cycle du combustible nucléaire "
par Tristan KAMIN (ingénieur sureté à Orano)
Sur son parcours depuis la mine d’uranium au retraitement ou à la gestion des déchets radioactifs en passant par l’utilisation dans les centrales nucléaires, l’uranium passe par des processus de traitement sophistiqués. Toutes ces étapes sont résumées dans le concept de « cycle du combustible nucléaire ». Le cycle du combustible nucléaire débute par l'extraction du minerai, le traitement et l'enrichissement de l'uranium, passe ensuite par la fabrication des combustibles, leur utilisation en réacteur, leur retraitement et s'achève avec le stockage des divers déchets radioactifs provenant des réacteurs ou des opérations industrielles du cycle. La France est l'un des rares pays présentant sur son territoire l'ensemble des installations permettant la conversion, l'enrichissement, la fabrication, le traitement et le recyclage des matières nucléaires. Elle est devenue une référence à l'échelle mondiale en la matière.
Devant plus de 150 participants devant leurs écrans, Tristan KAMIN a :
- tout d'abord présenté le cycle actuel du combustible français (traitement du combustible usé, mono-recyclage du plutonium, uranium issu du retraitement),
- puis dans une seconde partie a explicité les perspectives à court terme (pérennité du traitement, MOX 1300, uranium issus du traitement),
- puis a abordé dans la dernière partie les perspectives envisageables à long terme, suivant les différents scénarios d'évolution du parc nucléaire français (sortie du nucléaire, renouvellement du parc en EPR, ou renouvellement du parc en EPR puis RNR). Il a également évoqués les différentes pistes pour « fermer le cycle ».
- Sa présentation s'est poursuivie par une séance de questions-réponses de 30mn
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Diplômé de l’ISAE-ENSMA (aéronautique et spatial) et du Génie Atomique, Tristan KAMIN est aujourd’hui ingénieur d’études en sûreté nucléaire pour des projets relatifs à la conception, la maintenance et le démantèlement d’installations au sein d’Orano*. Agacé par les idées reçues sur le nucléaire, il a développé un goût pour la vulgarisation et le « fact-checking » et utilise les réseaux sociaux pour remettre les vérités scientifiques au cœur des débats", avec une large audience (34 000 abonnés sur Twitter). Il est par ailleurs militant climat au sein de l’association « Citoyens Pour Le Climat » (qui maintient une approche scientifique fondée sur les conclusions du GIEC), membre du conseil d’administration de l’association « Les Voix du Nucléaire » (qui vise au rétablissement des faits concernant l’énergie nucléaire, et à sa reconnaissance comme essentielle à la transition énergétique bas carbone), membre du collectif « No Fake Science » (qui promeut une information scientifique pondérée, s’appuyant sur des échanges constructifs entre journalistes et scientifiques).
*Orano est une multinationale française spécialisée dans les métiers du combustible nucléaire, de l'amont à l'aval du cycle. Ses activités couvrent tout le cycle du combustible nucléaire : extraction de l'uranium à la mine, concentration, raffinage, conversion et enrichissement de l'uranium, fabrication d'assemblages de combustibles nucléaires, transport des combustibles nucléaires, traitement des combustibles nucléaires usés, démantèlement nucléaire et gestion des déchets radioactifs.
le 25 février 2021
" Le numérique et la consommation d'électricité "
par Xavier VERNE (The Shift Project)
Cette réunion débat, du fait des conditions sanitaires, s'est déroulée sous forme de webinaire 100% digital (Ironie du sort pour traiter du sujet du numérique et de la digitalisation...) et a réuni 85 participants.
Dans une première partie, après avoir présenté le lien entre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique, avec ses conséquences prévisibles, Xavier VERNE a passé en revue les différents secteurs à l’origine des émissions de CO2 et sur lesquels il faut agir pour tenter de limiter le réchauffement climatique. Une fois ces constats posés, il nous a ensuite présenté les préconisations du Shift Project pour rendre les différents systèmes plus résilients.
Dans une seconde partie, Xavier VERNE a développé spécifiquement l’impact du numérique sur les émissions de CO2 et ses interactions sur les différents systèmes. Le numérique étant reconnu comme un levier de développement économique et social, la transition numérique apparaît comme incontournable pour l’ensemble des pays et des entreprises. La transition numérique est en outre souvent considérée comme un moyen de réduire la consommation d’énergie dans un grand nombre de secteurs. Pourtant, les impacts environnementaux directs et indirects (« effets rebond ») liés aux usages croissants du numérique sont systématiquement sous-estimés. La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9 % par an. Il est possible de la ramener à 1,5 % par an en adoptant la « Sobriété numérique » comme principe d’action. La transition numérique telle qu’elle est actuellement mise en œuvre participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir. Il est urgent d’agir. C’est ce que conclut le rapport sur l’impact environnemental du numérique publié le 4 octobre 2018 par The Shift Project, quatre jours avant la publication du rapport spécial du GIEC sur un monde à 1,5°C. Cet impact environnemental doit être adressé, faute de quoi le numérique fera davantage partie du problème que de la solution.
Dans une troisième partie, Xavier VERNE a fait un zoom particulier sur la 5G.
Cette présentation a été suivi d’un débat entre les participants et le conférencier, via une séance de questions -réponses issues du chat, pendant 30mn.
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The Shift Project œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. Association loi 1901 reconnue d’intérêt général et guidée par l’exigence de la rigueur scientifique, sa mission est d’éclairer et influencer le débat sur la transition énergétique en Europe. The Shift Project a vu le jour en 20210, son président est Jean-Marc JANCOVICI, et son directeur est Mathieu AUZANNEAU.
le 30 septembre 2020
" L'économie émergente de l'hydrogène "
par Daniel HISSEL (CNRS)
Cet événement marquait la reprise de notre cycle de conférences et réunions-débats, après 6 mois d’interruption du fait de la covid19. C’est donc avec des modalités particulières et adaptées au contexte sanitaire que nous avons organisé cette réunion-débat : pour la 1ère fois, nous avons testé la diffusion en simultanée en visio-conférence, permettant ainsi de diminuer le nombre de personnes présentes dans l’amphithéâtre, tout en offrant néanmoins la possibilité aux participants en distanciel de poser également leurs questions au conférencier via le chat de la visio-conférence.
Le thème de cette réunion-débat, pourtant programmé depuis plusieurs mois, était au cœur de l’actualité, puisque c’est le 8 septembre 2020 que le gouvernement a rendu public son « plan hydrogène » (dans le cadre du plan de de relance) doté de 7 milliards d’euros sur dix ans, dont 3,4 milliards d’euros seront engagés d’ici à 2023 avec pour ambition de faire de la France un leader mondial dans la fabrication d’électrolyseurs destinés à la production d’hydrogène décarboné pour réduire les émissions de CO2 de l’industrie et de la mobilité lourde. De ce fait, cette réunion-débat a rencontré un vif succès, malgré les conditions particulières, puisque nous avons enregistré plus de 190 demandes d’inscriptions, et qu’au final se sont environ 140 participants (25 en présentiel et 115 en distanciel) qui ont suivi cet évènement.
Dans sa présentation, Daniel HISSEL a fait un 360° autour de l'hydrogène-énergie.
Dans une 1ère partie, en partant des caractéristiques physiques de l'hydrogène, de l'historique de ses développements, il a exposé une description de la technologie, en faisant un zoom sur la plus répandue et la plus prometteuse : la technologie des piles à combustible et systèmes PEMC. Dans une 2ème partie, il a abordé les cibles potentielles d'un marché de masse, puis dans une 3ème partie les questions encore ouvertes et les actions de recherche en cours et enjeux d'innovation associés. Puis a développé dans la 4ème partie les domaines applicatifs d'intérêt de l'hydrogène, que ce soit pour les transports ou la production d'énergie stationnaire. Son exposé a été suivi d’une séance de nombreuses questions-réponses, issues des participants de la salle, et du chat de la visioconférence.
Malgré quelques imperfections techniques liées au matériel associé à la diffusion simultanée en visio-conférence sur un nombre aussi important de participants, les premiers retours des participants nous incitent a renouveler ce mode de participation. Nous tiendrons compte de ce REX, en étudiant la possibilité de s’équiper de moyens plus performants de captation audio via les micros de la salle, et de captation vidéo via une caméra additionnelle.
Daniel HISSEL est aujourd'hui Responsable de l'équipe SHARPAC (Systèmes électriques Hybrides, ActionneuRs électriques, systèmes PAC)" du laboratoire FEMTO-ST. Ses travaux de recherche concernent la modélisation multiphysique, l’optimisation énergétique et le diagnostic/pronostic de systèmes énergétiques, en particulier pour les applications pile à combustible et véhicules électriques et hybrides.
Il a été Directeur de la Fédération de Recherche FCLAB (FR CNRS), entre 2012 et 2019, et a publié plus de 450 articles dans des journaux et conférences internationales. Depuis janvier 2020, il est Directeur Adjoint de la fédération nationale de recherche sur l'hydrogène FRH2 (FR CNRS). Il est Senior Member IEEE et Président du chapitre français de la société IEEE/VTS. Il a été également Editeur Associé des revues internationales IEEE Transactions on Industrial Electronics et ASME Fuel Cell Science and Technology. Il est membre du comité de pilotage du réseau national français MEGEVH, consacré aux véhicules électriques et hybrides et Administrateur du Pôle de Compétitivité Véhicules du Futur.
Il est depuis 2017 co-fondateur de la start-up H2SYS qui œuvre pour la promotion des technologies utilisant le combustible hydrogène pour accompagner la transition énergétique, et pour accompagner les industriels dans l’élaboration de solutions hybrides.
Il est récipiendaire de la Médaille Blondel 2017, et tout récemment de la Médaille de l'Innovation 2020 du CNRS.
Le 22 janvier 2020
Les 3 accidents majeurs du nucléaire civil
par Pierre SCHMITT (ancien directeur de Superphenix EDF)
C'est devant une salle comble que Pierre Schmitt nous a livré une forme de décryptage des trois accidents nucléaires majeurs du nucléaire civil plus particulièrement sous l'aspect humain. Le recul est en effet désormais suffisant pour identifier et analyser les causes profondes et les enchaînements qui ont conduit à ces trois accidents: Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima. Par ailleurs, et avec le même recul, les travaux de l’ONU et de la Faculté de Médecine de Fukushima permettent d’établir un bilan assez représentatif, à défaut d’être définitif, des conséquences sanitaires, sociales et économiques de ces accidents.
L’accident de TMI, survenu en 1979, est imputable à une filière PWR non encore arrivée à sa maturité technologique ainsi qu’à une prise en compte incomplète du facteur humain et de son caractère faillible. Le retour d’expérience de cet accident a permis d’apporter d’importantes modifications à la conception des centrales nucléaires et à la manière de les exploiter… tout au moins en occident.2020-01-22 180551 schmitt Les deux autres accidents ont une toute autre origine. Elle est la malencontreuse conjonction de l’irresponsabilité et la cupidité des gouvernements et des exploitants auxquelles s’ajoutent l’incompétence et le laxisme des organismes chargés du contrôle et de la surveillance des installations tant lors de leur conception que durant leur exploitation. Ces deux catastrophes sont clairement le résultat des défaillances multiples et des dénégations de ces trois niveaux de responsabilité. De parfaitement évitables, ces catastrophes étaient devenues inéluctables. C’est ce que traduit parfaitement la terrible accusation portée par une Ukrainienne anonyme, « Ils savaient, mais ils n’ont rien fait ».
Les travaux conduits sous l’égide de l’ONU (Forum Tchernobyl 2000-2005) et ceux conduits par la Faculté de Médecine de Fukushima sur les conséquences sanitaires et sociales constituent des références incontestables. Ils aboutissent aux mêmes conclusions, les effets de la radioactivité ne sont avérés que pour les personnes ayant été fortement exposées (les intervenants des premiers jours et les « liquidateurs ») et pour les enfants de l’ex-URSS victimes d’une contamination interne par les iodes (cancers de la thyroïde).
Pour les populations déplacées ayant brutalement perdu leurs biens et leur cadre de vie, les effets ne sont pas liés à la radioactivité. Ils se caractérisent par une forte augmentation de la morbidité (maladies psychosomatiques, cardiovasculaires et digestives, dépressions et tendances suicidaires, comportements à risque… etc.) liée à l’angoisse et à l’incertitude quant à l’avenir, à un mal être général résultant du déracinement. Pour l’ex-URSS, s’y ajoute un sentiment aggravant d’abandon consécutif à l’effondrement du régime et à l’éclatement de l’Empire.L’évaluation des effets somatiques hypothétiques à long terme ne résulte pas de mesures mais de calculs statistiques complexes de radioprotection totalement incompréhensibles pour le grand public. La complexité du sujet et son incompréhension favorisent et alimentent les polémiques.
le 27 novembre 2019
Gestion des déchets radioactifs et bilan du débat public PNGMDR
par Jean-Michel HOORELBEKE (ANDRA)
Les déchets radioactifs et leur traitement soulèvent de nombreuses inquiétudes dans le public, largement alimentées par une forme de désinformation des opposants au nucléaire, qui en outre refusent voire sabotent le débat public.
C'est devant une assistance nombreuse (plus de 130 inscrits) et intéressée, que Jean-michel Hoorelbeke, qui a participé à ce débat public, a fait un panorama très complet de la gestion des matières et déchets radioactifs en France.
Ont été abordé : les différents acteurs et leurs responsabilités, le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) et ses motivations, les différentes catégories de déchets et leur traitement actuel ou futur, les installations d'entreposage ou de stockage, les problématiques en jeu, ainsi que les évolutions possibles ou souhaitables notamment en termes de recyclage des déchets de très faible activité.
le 25 septembre 2019
Problématique des terres rares, notamment pour le secteur électrique
par Mathieu LEGUERINEL (BRGM)
Les terres rares sont un ensemble de seize éléments métalliques (les lanthanides et l’yttrium, en excluant le scandium) possédant des propriétés remarquables, en particulier optiques (en absorption [coloration] comme en émission [luminescence]) et magnétiques. Les secteurs d’utilisation des TR ont évolué depuis 2011, année de la crise mondiale provoquée par la restriction des exportations chinoises au reste du monde.
Après un impact certain, la consommation mondiale a repris sa croissance à partir de 2012. Le principal moteur de cette croissance est le secteur des aimants permanents, utilisant en particulier le néodyme (Nd), et le praséodyme (Pr), avec en moindre mesure dysprosium (Dy) et terbium (Tb) pour les applications de hautes performances. Cette demande croît à plus de 10 % par an du fait de l’usage de ces aimants dans un nombre croissant de moteurs électriques à très hauts rendements, où ils autorisent la miniaturisation (électronique, robotique) et la réduction massique des équipements (générateurs d’éoliennes off-shore, moteurs des véhicules électriques, etc.) pour des performances améliorées.
Mathieu LEGUERINEL nous a présenté une analyse géostratégique des enjeux avec les principaux acteurs et leurs stratégies, à la fois historique et prospective. Il a plus particulièrement évoqué la Chine dont la part dans la production mondiale serait comprise entre 80 et 90 % de la production totale (incluant sa production officielle et non-officielle), ce qui, évidemment, pose de sérieux problèmes géopolitiques à l’échelle mondiale, et de plus en plus récurrents.
le 19 juin 2019
La recherche dans le domaine nucléaire
par Gilles BORDIER (CEA-DEN)
Le contexte industriel et politique français sur le nucléaire est en forte évolution.
D’une part la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) établit plusieurs principes, dont la croissance de la part des énergies renouvelables dans le mix et la diminution de la part du nucléaire dans la production électrique française, de 75% à 50% à l’horizon 2035, ainsi que la fermeture associée d’au moins 14 réacteurs de 900 MWe (dont deux réacteurs de Fessenheim) à l’occasion de leur 5e visite décennale. Elle confirme aussi la politique du traitement-recyclage et la poursuite de l’étude des options technologiques pouvant assurer la fermeture du cycle du combustible sur le long terme. Cela nécessitera à court terme le MOXage de réacteurs du parc de 1300 MWe pour compenser la part des réacteurs de 900 MWe MOXés qui arrêteront leur production.
D’autre part le Contrat Stratégique de la Filière Nucléaire (CSFN) décline ces objectifs structurants à court terme (notamment MOXage de réacteurs 1300 MWe), à moyen terme (étude du multi-recyclage en REP de nouveaux assemblages combustibles plus riches en plutonium, qui constituerait une nouvelle option de gestion du cycle) et enfin à long terme (vers une fermeture du cycle du combustible utilisant des réacteurs de 4e génération, en s’appuyant sur un projet de jumeau numérique). Le CSFN incite aussi à concevoir l’« Usine Nucléaire du Futur » avec EDF, CEA et Framatome et à développer un modèle de SMR de technologie française en engageant en 2019 la phase d’avant-projet sommaire du réacteur.
Ces éléments stratégiques conduisent à des besoins nouveaux de R&D, au-delà de la poursuite des programmes actuels de R&D tels que l’étude du vieillissement des installations nucléaires, qui doit se poursuivre en vue d’une prolongation de la durée de vie de certains réacteurs au-delà de 40 ans mais aussi des usines du cycle.
En particulier la perspective d’un possible déploiement du multi-recyclage en REP doit faire l’objet d’un programme de R&D, autant en ce qui concerne les réacteurs et le combustible que le cycle, qui sera amené à s’adapter à des teneurs plus élevées en matières fissiles et à des flux croissants ; ces éléments sont d’ailleurs de nature à préparer un cycle du futur apte à traiter divers types de combustibles, y compris des combustibles rapides, par des procédés avancés.
La perspective du déploiement des réacteurs à neutrons rapides s’éloigne dans le temps, mais reste la seule option pour une fermeture complète du cycle, ce qui suppose de maintenir une R&D active et le maintien des compétences acquises, autant sur les réacteurs (en particulier les RNR refroidis au sodium) que sur le cycle associé, même si la réalisation d’un prototype de réacteur rapide à sodium ne sera pas lancée dans les prochaines années. De même un socle de connaissances doit être préservé sur la transmutation des actinides mineurs et en particulier de l’américium (dont la production serait accrue par la mise en œuvre du multirecyclage en REP, avec des impacts à évaluer sur la gestion des déchets).
Enfin, il est d’intérêt d’étudier en parallèle de nouveaux types de réacteurs, qui font l’objet d’une activité croissante à l’échelle mondiale, notamment les SMR (Small Modular Reactors) ainsi que les micro-réacteurs et les réacteurs d’autres filières comme les réacteurs à sels fondus. L’intégration de la production électro-nucléaire dans le mix énergétique décarboné associant des énergies renouvelables demandera par ailleurs d’adapter la conduite des réacteurs du parc, mais aussi d’imaginer des réacteurs (par exemple des SMR) capables de co-générer de la chaleur, de l’hydrogène, voire des hydrocarbures de synthèse.
La R&D du CEA/DEN s’appuiera pour ce faire de façon croissante sur la simulation et les techniques modernes du numérique, ainsi que sur ses installations de recherche de haut niveau.
le 10 avril 2019
Stockage de l'électricité : enjeux et perspectives
par Etienne BRIERE (EDF R&D)
Assistance très nombreuse et salle comble pour cette réunion débat consacrée au stockage de l'électricité.
Dans un contexte général où l'on voit, en France mais plus généralement en Europe, une volonté d'augmenter la part d'électricité produite par des moyens certes "renouvelables" mais "intermittents", que ce soit au niveau centralisé ou décentralisé, les problématiques de l'adéquation "offre-demande" et de l'équilibre des réseaux deviennent encore plus cruciales. Certains considèrent que le stockage d'électricité serait un moyen de résoudre les problèmes résultant de l'intermittence, d'où l'intérêt de faire le point sur cette problématique.
Notre conférencier a tout d'abord rappelé le rôle et le fonctionnement des réseaux et la nature des besoins d'ajustement "offre-demande" ou "production-consommation". Un point important concerne les différents horizons de temps à considérer, qui vont du très court (millisecondes à quelques minutes), jusqu'au moyen et long (heures, semaines, mois, voire saisonnier), ainsi que les puissances à considérer, ce qui détermine un ensemble très vaste en termes de quantité d'énergie à stocker (ou à lisser). Dans un deuxième temps il a focalisé son intervention sur le stockage proprement dit, notamment les différentes techniques ou technologies et plus particulièrement les STEP, les batteries et l'hydrogène. Il nous a montré ce qu'il était possible d'en tirer et les perspectives envisageables
le 23 janvier 2019
Nucléaire : information et communication publique
par Francis SORIN (journaliste scientifique, conseiller à la SFEN, ex Directeur Communication de la SFEN)
De nouveau une assistance très nombreuse pour cette réunion débat consacrée à l'information et la communication publique autour du nucléaire.
Les grands sujets scientifiques ou techniques sont souvent l'objet de polémiques plus ou moins passionnées. Entre complexité et désinformation, entre réalité et perception, l'information et la communication publique sur ce type de sujets, et en particulier sur le nucléaire, se révèlent particulièrement difficiles à maîtriser.
Ce thème avait déjà été abordé lors de précédentes réunions-débats, et c'est donc pour poursuivre ces échanges avec un éclairage différent que Francis Sorin, ancien directeur du pôle communication de la SFEN, en a évoqué plusieurs aspects, tels que : Peut-on être objectif et efficace ? Quels sont, ou peuvent être, les acteurs légitimes, les arguments convaincants, les stratégies pertinentes ?
Il nous a aussi livré quelques suggestions pour faciliter ou rendre plus pertinente la communication dans ce domaine, suggestions dédiées à l'auditoire de cette soirée et non reprises dans les supports référencés ci dessous.
Le 22 novembre 2018
Bilan du démarrage de Taishan 1
par Thomas PIN (Framatome)
Une assistance très nombreuse pour cette réunion débat consacrée à la réalisation et au démarrage du premier réacteur EPR, au point qu'il a fallu clore les inscriptions prématurément.
La 1ère tranche de la centrale nucléaire de Taishan en Chine, dont le 1er couplage au réseau a été effectué le 29 juin 2018, vient ainsi de démarrer et d'atteindre sa pleine puissance le 30 octobre 2018 et délivre aujourd’hui quelques 1750 MWe sur le réseau.
C'est donc le 1er réacteur de type EPR mis en service, concrétisant une aventure de 25 ans. Conçu et fabriqué pour l'essentiel en France par Framatome, l’EPR est une très grosse machine complexe dont la réalisation a nécessité l’engagement d’une génération entière d’ingénieurs et de techniciens, en France et en Allemagne mais aussi chez nos partenaires et nos clients.
Thomas Pin a évoqué l'histoire de ce projet, son organisation, ses particularités, ses difficultés, mais aussi ses succès et ce qui a permis ce démarrage dans de conditions de délai qui méritent d'être soulignées.
Le 19 septembre 2018
Energie nucléaire et débat public : un pari nécessaire et exigeant
par Sylvestre HUET (journaliste scientifique)
La place de l'énergie nucléaire dans le mix électrique français résulte de choix politiques remontant aux années 1970. Depuis lors, ce choix a toujours fait l'objet de débats publics animés, voire de conflits entre forces politiques et associatives.
Alors que le changement climatique impose de décarboner massivement nos économies et donc les systèmes électriques, la conduite de débats démocratiques sur les différentes solutions possibles pour y parvenir se heurte à des difficultés majeures. Comme pour toute technologie contemporaine, l'énergie nucléaire repose sur des connaissances scientifiques peu partagées. Les citoyens ont une expérience marquée par les accidents survenus en Ukraine et au Japon ainsi que par des messages martelés par des acteurs sociaux de natures très diverses. Les difficultés industrielles, techniques et financières récentes des entreprises ont largement entamé le crédit qu'elles avaient pu acquérir. Enfin, le système de surveillance et de contrôle du risque nucléaire est peu connu. Dans ces conditions le débat public nécessaire à un assentiment éclairé des citoyens demeure très difficile. Or, cet accord est une condition sine qua non à la durabilité de ce choix énergétique.
M. Sylvestre Huet, journaliste depuis 1983, spécialisé en sciences depuis 1986, qui a travaillé dans plusieurs journaux (hebdomadaire, mensuel, quotidien) notamment au service Sciences de Libération , nous a présenté sa vision de la perception et du comportement des médias sur ces questions nucléaires ainsi que des relations des grands acteurs du nucléaire, EDF notamment, avec les médias et le public.
Le 23 mai 2018
La mobilité électrique
par Jerôme D'ASSIGNY (Directeur de l'ADEME AuRA) et Luc SIMONET (Président de l'AVERE AuRA)
Cette réunion-débat, labellisée par la CNDP dans le cadre du débat public relatif à la révision de la PPE, a suscité un vif intérêt et plus de 180 personnes s'y étaient inscrites, conduisant à modifier le lieu de réunion habituel au profit de l'amphi Gaston Berger à la Doua.
Les 2 intervenants ont présenté les enjeux, les caractéristiques et les perspectives de la mobilité fondée sur des véhicules électriques, mais aussi les limites et les difficultés à surmonter. Les échanges avec la salle qui ont suivi ont été multiples et parfois animés voire passionnés. On peut retenir de cetet rencontre quelques points saillants:
Avec une présence à ce jour marginale, en phase de début de développement, le véhicule électrique devrait dans les dizaines d’années à venir, devenir une composante incontournable, importante, de la mobilité au sein de la problématique globale de la transition énergétique, visant globalement la réduction globale des rejets de gaz à effet de serre et autres polluants à actions plus locales.
Mais, premier bémol important, la réduction des rejets de gaz carbonique, principal gaz à effet de serre, ne se conçoit que dans la mesure où l’électricité, simple vecteur d’énergie, soit décarbonée à la production, donc produite à partir de sources d’énergie primaire, excluant les combustibles fossiles carbonés (charbon, pétrole, gaz) et ainsi, sauf appel à la CCS, retenant le nucléaire et les renouvelables électrogènes. Il faut toutefois noter une ambigüité courante, et aussi relevée lors de cette rencontre, la place importante retenue pour le GNV, sans préciser, que sa part actuellement prépondérante de gaz dit naturel, et donc pur méthane fossile à prohiber, devrait être ramenée à zéro. On trouve ici la même problématique ambiguë, que celle du chauffage gaz, privilégié dans la RT 2012 par rapport au chauffage électrique.
Heureusement cette situation, où l'électricité est décarbonée, est bien celle de la France actuellement, grâce à la transition énergétique qui dans les années 80/90 a vu le remplacement du charbon et du pétrole par le nucléaire, à côté de l’hydraulique. Le France devrait donc être un modèle dans ce domaine, si cette voie est poursuivie.
Le développement du marché du VE, en parallèle à un changement massif des comportements et au développement des transports urbains, aussi décarbonés, suppose la levée de nombreuses réserves, dont celles liées au coût et à la réalité du bilan écologique.
Pour les coûts, le lancement de la filière repose sur de fortes aides, comme celles accordées par ailleurs à d’autres sources décarbonées, dont font parties les renouvelables électriques. Mais ces aides ne pourront être maintenues, la balance des aides d’état devrait aller prioritairement vers l’isolation des logements. Sans aides, il faut espérer que la multiplication des séries de fabrication des machines et tout autant des batteries feront baisser les coûts, par effet de série et accroissement de la concurrence. Encore faudrait-il que ces fabrications soient nationales, ou éventuellement européennes, mais en tous cas dans des pays où l’énergie utilisée pour ces fabrications repose sur de l’électricité décarbonée.
Pour le bilan écologique, il faut se méfier des bilans simplifiés ramenés à la seule consommation courante, en fonction de la nature de l’électricité plus ou moins décarbonée. La prise en compte du cycle de vie s’impose. Le bilan carbone de la fabrication de tels véhicules, et en particulier des batteries, est difficilement quantifiable et extrêmement variable selon le pays de production, et ceci peut rendre la filière des véhicules électriques pas plus écologique que celle des moteurs thermiques, avec en paradoxe la nécessité de beaucoup circuler pour justifier les choix, soi-disant écologiques.
A ceci s’ajoutent, les réserves sur l’approche durable, dont la disponibilité des réserves de lithium et de façon générale des matériaux spécifiques, comme les terres rares, limites qui se trouvent associées à celles aussi utilisées dans les nouvelles filières d’électricité renouvelables. Tout ceci suppose des développements sur le recyclage.
Le compte rendu de cette réunion est accessible ici, et le communiqué de presse de la CNDP est accessible là.
Pour une information plus complète, télécharger la présentation
Le 7 mars 2018
Les effets sanitaires des différentes sources d'énergie
par le Pr Jean-Claude ARTUS (chef du service de médecine nucléaire du CHU de Montpellier et du Centre de Recherche contre le Cancer de Montpellier)
Encore une fois, cette réunion-débat a réuni un public particulièrement nombreux, attentif à l'exposé du Pr Artus mettant en regard, pour chaque forme d'énergie : éolien, solaire thermique et photovoltaïque, biomasse, hydraulique, géothermie, charbon, fuel, gaz, nucléaire, les aspects positifs et les points négatifs-dont les risques sanitaires- liés à leur utilisation. Il ressort de l'analyse et sur la base d'études très complètes (ExternE, UNSCEAR,..) que l'énergie nucléaire fait partie des sources induisant le moins d'effets sanitaires et de décès prématurés, en considérant aussi bien les morts directs en cas d'accidents que les décès prématurés à long terme (radioactivité, pollution chimique, etc..).
L'opinion publique, façonnée par les médias, est convaincue d'une hiérarchie des risques à l'opposé de ce que montrent ces résultats chiffrés, basés sur l'observation de plusieurs décennies. Dans la seconde partie de son exposé, le Pr Artus tente d'analyser les causes de ce décalage en tre la perception du public et la réalité des faits, telle que connue par les scientifiques, experts dans leur domaine. Les médias ont bien sur une part importante de responsabilité, mais ils ne sont pas seuls. Dans une société qui veut tout savoir à tout moment, mais qui dispose d'une culture scientifique très médiocre, les marchands de peur peuvent cultiver sur les réseaux sociaux la hantise du risque sur tout et rien.
L'inquiétude devant cette perte de crédit de la science est d'autant plus grande que même les appels à la raison lancés par de nombreuses personnalités restent sans écho. Cette réflexion sur l’importante problématique de l’Information à caractère Technologique Scientifique, l’ITS et médicale a fait l'objet d'une courte note disponible ici.
Le 17 janvier 2018
Les petits réacteurs nucléaires électrogènes
par Jacques CHENAIS (directeur de projet SMR de la coopération EDF-AREVA-CEA-DCNS)
C'est devant une salle pleine, que Jacques CHENAIS a présenté un large panorama des concepts envisagés ici ou là dans le monde, et de ce qui se fait en France, mais il a aussi évoqué les objectifs, les critères et les challenges associés à ce type de réacteurs.
Ce type de réacteurs suscite un certain regain d'intérêt, et divers acteurs dans différents pays proposent des concepts plus ou moins innovants et avec des horizons temporels plus ou moins lointains. Certains d'entre eux ne sont encore que des concepts, mais d'autres font l'objet de réalisations prototypes. A cet égard on peut noter l'activisme des pays asiatiques, notament la Chine, mais aussi de la Russie. Par ailleurs, la dénomination "petits réacteurs", en général désignés par l'acronyme anglais "SMR", recouvre des notions de puissance très diverses. L'acronyme lui même a parfois été utilisé pour "small & medium reactors" mais doit plutôt être compris comme "small modular reactors" car la notion de modularité est importante pour atteindre une compétivité.
Le 21 novembre 2017
La FARN : Force d'Action Rapide Nucléaire
par Julien COURTIADE (Chef du service FARN au CNPE de Bugey - EDF)
Cette réunion débat a été consacrée à la Force d'Action Rapide Nucléaire (FARN) mise en place par EDF dans le cadre des enseignements tirés après l'accident de la centrale de Fukushima Daichi au Japon.
EDF s'est en effet doté de moyens, humains matériels, et a mis en place toute une organisation pour pouvoir intervenir et assister un site en situation fortement dégradée notamment en cas d'agression externe majeure telle que séisme ou inondation. La FARN vient compléter et renforcer l'ensemble du dispositif de gestion crise nucléaire.
La présentation / discussion a été animée par Monsieur Julien Courtiade, chef du service FARN sur le site du Bugey, qui a su montrer l'ampleur des moyens mobilisés par EDF pour la constitution et la mise en oeuvre de ce dispositif, tant humains que matériels, y compris en termes de formation et de logistique d'accompagnement. Tout cela illustré très concrètement par les situations vécues et quelques vidéos.
Télécharger la présentation (hors les vidéos)
Le 27 septembre 2017
Une technologie H2 pour stocker l'électricité : l'Electrolyseur PEM
par Fabien AUPRETRE (Directeur Technique de Areva H2GEN)
Cette réunion a été consacrée à la présentation/discussion d'une technologie Hydrogène pour le stockage de l'électricité. La société Areva H2 GEN développe des électrolyseurs PEM (Membrane à échange de protons) qui permettent de produire de l'hydrogène en particulier lorsque l'électricité générée par les sources renouvelables-intermittentes est abondante et peu chère ou en période creuse en utilisant la production nucléaire disponible. C'est un moyen de contribuer à la gestion et au lissage des production/consommations d'électricité.
La valorisation de l'hydrogène peut être faite de différentes façons, par exemple par réinjection dans des réseaux gaz, ce qui permet sa réutilisation pour des usages différents, y compris pour produire à nouveau de l'électricité sur des sites éloignés.
C'est Monsieur Fabien AUPRETRE, directeur technique d'AREVA H2Gen qui a assuré cette présentation. Télécharger la présentation
le 10 mai 2017
Panorama du solaire photovoltaïque en France et dans le monde
par Vincent BES (Directeur Général Délégué de Photowatt)
C'est devant une salle bien remplie que Vincent Bès a évoqué la situation et surtout les perspectives en matière de production d'électricité à l'échelle mondiale. Pourquoi et comment le solaire photovoltaïque peut-il devenir la première source de production d’électricité dans le monde comme le prédit l’Agence Internationale de l’Energie.
On constate qu'avec déjà plus de 300 GWc de panneaux solaires installés, dont 26% pour la seule année 2016, le déploiement du solaire PV est exponentiel notamment en Chine, en Inde et aux USA;
En France, la capacité installée est désormais de 6,7 GWc, permettant de produire l’équivalent de la production annuelle d’une tranche nucléaire (1,3GW), et l’objectif de la PPE est de tripler cette capacité d’ici 2023; peut-on y arriver ? Quels sont les enjeux des nouvelles règles sur l’autoconsommation ?
Comment le développement fulgurant du solaire PV a-t-il été possible, les coûts peuvent-ils encore baisser et avec quelles technologies ? Pourquoi la Chine domine-t-elle ce marché ? y-a-t-il encore une place pour des industriels européens ?
Autant de questions traitées avec brio et compétence par Vincent BES, Directeur Général Délégué de Photowatt depuis 2008. Photowatt qui est un des Pionniers de l’industrie photovoltaïque depuis 1979, et l'un des rares fabricants intégrant toutes les étapes de fabrication d’un panneau solaire depuis la cristallisation du silicium, la découpe de wafers, le dopage des cellules et leur assemblage en modules photovoltaïques. Photowatt est détenu à 100 % par EDF Energies Nouvelles depuis 2012 et emploie 350 personnes sur deux sites de fabrication en Isère.
le 21 mars 2017
Les systèmes nucléaires du Forum International Generation-IV :
par Frank CARRE (Directeur scientifique à la Direction de l’Energie Nucléaire du CEA)
C'est devant une salle, à nouveau comble, que Frank Carré a présenté le Forum International Generation 4, ses enjeux, ses activités et les 6 systèmes qui y sont étudiés ou développés.
Lancé en 2000 par les Etats-Unis pour dynamiser les recherches sur le nucléaire du futur dans le monde, le Forum International Generation-IV s’
En quoi ces systèmes nucléaires se démarquent-t-il des réacteurs actuels ? Quels en sont les défis technologiques et comment la coopération internationale s’organise-t-elle pour les relever ? Quelles sont les perspectives de réalisations à moyen terme et comment ce cadre de coopération s’essaie-t-il à éclairer le futur ?
Autant de questions qui ont été évoquées, et dont vous pouvez retrouver les éléments dans les transparents présentés.
Le 24 janvier 2017
Le démantèlement de Tchernobyl et le sarcophage
par M. Philippe CONVERT (Expert International en Génie-Civil Nucléaire)
C'est devant une salle comble que M. Philippe CONVERT a présenté les opérations menées pour la mise en place du nouveau sarcophage de Tchernobyl, présentation illustrée par de nombreuses photos et vidéos plus impressionantes les une que les autres.
La tranche 4 de la centrale de Tchernobyl est un réacteur RBMK de 1000 MW(e), mis en service en 1983. C’est lors d’un essai de sûreté que tout s’est déclenché. Malheureusement, une suite d’erreurs humaines a emballé le processus jusqu’à le rendre destructeur. La déflagration soulève la dalle supérieure du réacteur, d'un poids de 2000 tonnes. La partie supérieure du coeur du réacteur est à l'air libre. Le graphite prend feu… Il faudra trois heures aux pompiers pour éteindre l’incendie. Du 27 avril au 10 mai, 5 000 tonnes de matériaux sont déversées par hélicoptère pour recouvrir le réacteur. Immédiatement, les responsables entreprennent la construction d’un ouvrage de confinement, que l’on a surnommé le sarcophage.Construit en six mois, pour une durée de vie de trente ans, le sarcophage qui devait confiner les matières radioactives dans le réacteur n°4 se dégrade rapidement, et menace ruine.
Un programme d’actions sur une dizaine d’années est lancé en 1997. Il vise à réduire les risques présentés par le sarcophage. Le financement du programme, dont le coût s’élève à plus d’un milliard d’euro, est assuré par l’Ukraine et un fonds international (G8) placé auprès de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. Les premières actions destinées à stabiliser la structure actuelle et à rénover les systèmes de surveillance du sarcophage sont engagées dès 1998.
Un nouveau bâtiment, en cours de finitions, couvrira la tranche 4 et permettra le démontage des structures instables du sarcophage en toute sécurité. Les dimensions de ce bâtiment en forme d’arche sont hors du commun, 260 m de portée, 110 m de hauteur et 160 m de longueur. Il est construit à l’écart de la tranche puis poussé en place. Ce sera la plus grande structure jamais poussée (> 22.000 t).
Le 30 novembre 2016
Contrôle des équipements sous pression : la réglementation ESPN
par Cédric COUFFIGNAL et Jean de TROGOFF (EDF)
Cette réunion débat, animée par MM. Cédric COUFFIGNAL et Jean de TROGOFF, a réuni près de 60 personnes sur ce sujet très technique et très spécialisé. La France a en effet mis en place une réglementation spécifique pour les Equipements Sous Pression Nucléaires (ESPN), qui soulève de nombreuses interrogations du fait de sa complexité et de ses implications pratiques. De nombreuses difficultés lui sont imputées.
Pour tenter de clarifier ce sujet, technique et complexe, les intervenants ont présenté l'historique et les principes de la réglementation française des équipements sous pression nucléaires, et ses évolutions les plus récentes.
Jean de TROGOFF est Expert EDF au SEPTEN (Service Etudes et Projets Thermiques et Nucléaires) , spécialiste de la réglementation des équipements sous pression. Il est en outre membre de l'AFCEN et membre du CLAP
Cédric COUFFIGNAL est Délégué Projet ESPN à EDF- CEIDRE (Centre d’Expertise et d’Inspection dans les Domaines de la Réalisation et de l’Exploitation). Il est également membre de l’AFCEN.
Le 22 septembre 2016
Les « nanos » : entre la réalité et la fiction
par Engin MOLVA (directeur du programme transversal nanosciences au CEA)
Plus de 70 personnes étaient présentes pour cette réunion débat consacrée aux "nanos", terme qui recouvre des aspects très divers: nanosciences, nanotechnologies, nanomatériaux, nanoparticules, etc ..., aspects ou domaines trop souvent confondus ou amalgamés, alors qu'ils sont très distincts tant par leurs implications que par les risques ou absence de risques associés.
Engin MOLVA, directeur du programme transversal nanosciences au CEA, qui est physicien, diplômé de l’Université Joseph Fourier de Grenoble, s'est efforcé de clarifier le sujet et de démythifier ses différents aspects. Ce thème, très vaste et aux multiples perspectives, a suscité de nombreux commentaires et questions.
Le 15 juin 2016
Le réacteur Jules Horowitz
par Xavier BRAVO (chef du programme RJH à la Direction de l'Energie Nucléaire du CEA)
Devant une assistance très nombreuse (Plus de 80 personnes), M. BRAVO a présenté le réacteur Jules Horowitz, du nom de l'éminent physicien français, créateur de l'Institut de Recherche Fondamentale du CEA.
Ce projet de réacteur de recherche en cours de construction à Cadarache sera consacré essentiellement à la recherche pour l'industrie nucléaire et à la production de radioéléments pour la médecine nucléaire.
Sa caractéristique principale est de fournir simultanément des flux de neutrons thermiques et rapides de haute intensité, permettant de conduire jusqu'à 20 expérimentations en parallèle, ce qui en fera un outil essentiel pour les programmes de recherche concernant aussi bien les réacteurs actuels que futurs.
Sa contribution à la fourniture de radioéléments (Mo99, et son descendant Tc99m) sera déterminante. En effet, du fait du vieillissement ou de la fermeture des réacteurs de recherche produisant ces radioéléments, la perspective d'approvisionnement du milieu médical restera tendue pour plusieurs années.
La présentation de M. BRAVO contient une description précise du programme et des capacités attendues de cet outil exceptionnel qui devrait entrer en service à l'horizon 2020.
Le 16 mars 2016
La gestion de crise, vue des pouvoirs publics
Devant un parterre d'une centaine de personnes, M. Mickaël CHEVRIER et M. Hervé BOYER, ont présenté les dispositions prévues en cas de grise grave, qu'elle concerne un centre nucléaire ou non. Pour mémoire, la centrale du Bugey est dans le périmètre d'autorité de M. le Préfet de l'Ain. Les types de crise imaginées pour définir a priori l'organisation et les procédures à mettre à l'épreuve sont très variées : défaillance d'une installation technique, inondation grave, séisme, etc.. Les divers échelons, services et compétences à mobiliser sont identifiés : préfecture, SDIS, SAMU, Experts, mairies, Industriels, Directions des routes, Météo France, hopitaux, ...
Les instances décisionnelles et opérationnelles sont clairement identifiées, placées sous la responsabilité du Préfet, voire du Premier Ministre si les conséquences de l'accident sont de portée nationale.
L'ensemble du dispositif est testé à l'occasion d'exercice d'alerte, aussi représentatifs que possible des situations qui pourraient être rencontrées. L'organisation et les diverses dispositions prévues sont enrichies du retour des expériences vécues lors de crises graves rencontrées ailleurs en France ou dans le monde. Fort heureusement, la sureté effective des tranches nucléaires françaises nous a tenu à l'écart de tout iaccident grave.
La seconde partie de la soirée a été réservée au jeu des questions/réponses, très nombreuses, répondant à des préoccupations très diverses des participants.
Le 20 janvier 2016
Le stockage de l'électricité
par Jean Baptiste BART (chef de Département à EDF / R&D)
Une assistance nombreuse a écouté puis participé à la réunion-débat consacrée à la problématique du stockage de l'électricité.
L'importance du thème présenté et la personnalité de l'orateur, M. Jean-Baptiste BART, chef de Département délégué à EDF R&D, au département Economie, Fonctionnement et Etudes des Systèmes Energétiques, incitaient à un tel succès.
Le 30 septembre 2015
ASTRID, vers la 4ème génération de réacteurs nucléaires
par Pierre LE COZ (conseiller spécial du projet)
Devant une salle comble, M. Le Coz a rappelé les objectifs poursuivis par le programme GEN IV : Développer des réacteurs à la sûreté renforcée même face à une attaque terroriste, plus durables en termes de combustibles, économiquement compétitifs comparés aux autres sources d’énergie, non proliférants et créant peu de déchets ultimes.
Le CEA pilote le programme ASTRID, qui comprend le réacteur démonstrateur ASTRID «Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration», mais également la conception et la réalisation de l'atelier de fabrication du combustible de ce type de réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium (RNR-Na). De nombreux partenaires publics et privés, comme EDF et Areva sont associés au projet, qui entre dans le cadre des Investissements d’avenir.
Après une intense phase de R&D menée en collaboration avec EDF et Areva, de 2006 à 2009 et le choix d’un certain nombre de concepts structurants, l'avant-projet sommaire (APS) a été lancé en 2010 et débouchera fin 2015 sur un avant-projet finalisé, complet et cohérent. Suivra alors la phase d’avant-projet détaillé (APD), qui permettra de lancer les études de réalisation, puis de démarrer la construction du démonstrateur industriel à proprement parler.
Au total, environ 600 personnes travaillent sur le projet, soit pour l'ingénierie, soit pour la R&D.
Les transparents utilisés par M. Le Coz lors de sa présentation sont consultables ICI
Le 21 mai 2015
La sûreté des transports de substances radioactives
par M. Matthieu Mangion (chef de la Division de l'ASN)
Les inspections réalisées en 2014 par l’ASN n’ont pas mis en évidence de situation préoccupante en régions Rhône-Alpes et Auvergne. Des progrès ont été réalisés sur les transports de colis « non soumis à agrément » utilisés pour transporter les substances radioactives les moins dangereuses et qui représentent la plus grande partie des transports de substances radioactives en France. Des progrès doivent cependant être réalisés en matière de transport interne sur certains sites nucléaires.
La présentation de M. Mangion peut être consultée ICI
Le 19 mars 2015
Nucléaire et Santé
par le Professeur Francis DUBOIS (Chef de service en médecine nuclaire et chef de pôle au CHU de St Etienne)
Il arappelé les progrès réalisés en médecine nucléaire depuis la découverte des isotopes radioactifs en 1934 par Frédéric et Irène Joliot Curie et les premières applications médicales en 1936 avec l’utilisation de phosphore 32 et de l’iode 131.
Le principe de la médecine nucléaire est l’utilisation de substances radiomarquées, appelées radio-pharmaceutiques. Le radio-pharmaceutique permet une thérapie (émetteur alpha et beta) ou d’établir un diagnostic en formant une image (émetteur gamma ou de positons) par l’utilisation de caméra à scintillations ou de caméra TEP (tomographie à émission de positons). De gros progrès récents ont eu lieu récemment dans le domaine de l’imagerie avec l’apparition de caméras couplés à des scanners à rayons X ou d’imageurs à résonnance nucléaire (IRM) permettant d’avoir une imagerie morphologique couplée à une imagerie fonctionnelle ou métabolique.
F. Dubois, a souligné la préoccupation des médecins quant à la disponibilité du Technétium 99m, émetteur gamma pur très utilisé en médecine nucléaire.
En France l’irradiation est en moyenne de 3,5 mSv/an dont plus de 40% liée à l’exposition médicale et 30% liée à l’exposition au radon qui est très variable selon les régions.
L'ensemble des sujets abordés a suscité de très nombreuses questions de la part de l'auditoire.
Le 25 janvier 2015
L'état actuel des recherches appliquées de l'hydrogène dans l'industrie en France
par Thierry Alleau (du CEA, et Pdt d'honneur de l'AFHYPAC : association française pr l'hydrogène et les piles à combustible)
Pour trouver la présentation de la réunion, cliquer ICI
Le 11 Décembre 2014
La place du MOX dans le cycle du combustible nucléaire en France
par M. Michel Pays (Directeur de la Stratégie et risques à la Direction du Combustible nucléaire d'EDF)
Michel Pays est intervenu pour répondre aux interrogations d'une nombreuse assistance sur la stratégie suivie en France en matière de cycle du combustible. En effet, La France a choisi de "fermer" le cycle du combustible en optant pour le retraitement et le recyclage du plutonium récupéré dans les réacteurs REP en fonctionnement. Ce choix permet de réduire significativement la quantité de déchets de haute activité et d'économiser le combustible Uranium. La présentation- consultable ICI - a permis de traiter les divers aspects du sooier :
Le 9 Octobre 2014
Les réacteurs modulaires : le concept Flexblue
par M. François-Xavier Briffod (DCNS)
L'objectif de cette réunion était de faire un point sur les réacteurs modulaires, parfois aussi dénommés petits réacteurs, concepts qui bénéficient d'un regain d'intérêt à l'échelle mondiale. Pour ce faire, le concept Flexblue a été présenté par M. François-Xavier Briffod de DCNS, ce qui a permis d'identifier les problématiques en jeu et de cerner les avantages et inconvénients de ce type d'unité de production ainsi que les perspectives de déploiement.
Dans sa présentation, téléchargeable ICI, M. Briffod a exposé les objectifs visés par Flexbue: améliorer la sûreté et diminuer la puissance unitaire sans dégrader la performance économique. La solution proposée est un REP de 160MWe doté de systèmes de sûreté passifs, placé dans une coque acier et immergé en exploitation de façon à bénéficier de la capacité infinie de réfrigération de la mer. La conduite se fait depuis un centre de contrôle à terre, l’accès à bord étant assuré via un petit véhicule sous-marin. Le système est entièrement construit en usine et assemblé dans un chantier naval avant d’être transporté sur son site d’exploitation.
De très nombreuses questions ont ensuite animé le débat, et les échanges se sont poursuivis autour d'un verre de l'amitié.
Le 12 juin 2014
Comment décarboner les transports ?
par M. Didier Jacquemoux (Responsable Management et Développement Durable à ERDF)
Plus précisément, M. Didier Jacquemoux (ERDF), Responsable Management et Développement Durable pour la Direction Inter régionale ERDF de la région Rhône-Alpes Bourgogne, a présenté l'état des réflexions et travaux sur le thème :
"La mobilité électrique : Enjeux et impacts sur le réseau de distribution électrique". Sa présentation complète est consultable ICI.
Il a d'abord rappelé que le plan national de déploiement des véhicules électriques table sur 2 millions de VE, 400 000 points de rechargement publics et 4 000 000 de points privés, d'ici 2020.
Soulignant qu'avec l'outil français de production d'électricité, les émissions de CO2 sont 10 fois plus faibles avec un VE plutôt qu'un véhicule à carburant fossile, avec en outre une absence d'émission de particules fines, M. Ringensein a montré l'éventail des solutions actuellement disponibles, qui répondent à 90% des besoins en déplacement (notamment urbains).
Les échanges avec la salle ont été riches, portant aussi bien sur les aspects techniques qu'économiques et environnementaux.
d’exploitation.
De très nombreuses questions ont ensuite animé le débat, et les échanges se sont poursuivis autour d'un verre de l'amitié.
Le 10 avril 2014
Les Energies renouvelables marines
par M. Guy Herrouin (Ingénieur civil du Génie Maritime, Chevalier de l'Ordre National du Mérite)
Une assistance particulièrement participative et nombreuse a écouté avec attention M. Herrouin tout au long de cette réunion-débat très interactive. Le sujet, d'actualité, n'a pas manqué de susciter de nombreuses questions de la part de l'assistance.
Selon l'AIE, le potentiel mondial théorique associé aux énergies renouvelables en mer représente deux à six fois la consommation mondiale totale d'énergie. La France dispose d'un fort potentiel de développement pour ces technologies, compte tenu des atouts naturels de son territoire (11 millions de km² d'eaux sous sa juridiction).
La ressource connue est concentrée majoritairement pour la France au large des côtes de Normandie, de Bretagne et des Pays de la Loire, et des opportunités sont aussi à saisir dans les territoires d'outre-mer, et dans les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et PACA.
La présentation est consultable ICI
Le 27 février 2014
La Technologie des éoliennes
par Ronan Guiziou (Responsable R&D chez Alstom-Wind-SAS-France, chef du projet Innovation)
Une assistance particulièrement nombreuses a écouté avec attention M. Guiziou tout au long d'une séance très interactive. La dernière née chez Alstom est Haliade 150, une éolienne de 6 MWe, aux dimensions impressionantes : un mat de 100mètres de haut et des pales de 70m! Elle équipera prochainement les parcs éoliens de fourniture Alstom, prévus sur le littoral français. La réunion a permis de rappeler les principes de fonctionnement des éoliennes, les technologies mises en oeuvre et les enjeux liés à ce type d'énergie, sur terre et en mer.
Les participants n'ont pas manqué de soulever les questions d'ordre économique ou liées à l'intermitence de la production d'électricité. Il n'en reste pas mois que ces nouvelles machines sont très intéressantes sur le plan des techniques de l'ingénieur et que leur développement mérite d'être suivi avec attention.
La présentation de M. Guizou est téléchargeable ICI
Le 21 novembre 2013
Les smart grids : Les systèmes électriques deviendraient-ils intelligents ?
par Christophe Reinert (Directeur du projet Smart Electric Lyon EDF)
Le secteur électrique est confronté à des enjeux majeurs, renouvellement de ses infrastructures de production et de réseaux dans un contexte de rareté croissante des énergies fossiles, défis environnementaux, accompagnement des nouveaux usages (pompes à chaleur, véhicules électriques, …).
Les orientations prises par les pouvoirs publics en matière de transition vers plus de sobriété énergétique, les politiques énergétiques impulsées par les territoires, l'évolution plus fondamentale des modes de vie sont à l’origine d’une évolution en profondeur des comportements en matière de consommation énergétique et le secteur électrique est confronté à des enjeux majeurs : renouvellement de ses infrastructures de production et de réseaux dans un contexte de rareté croissante des énergies fossiles, défis environnementaux, accompagnement des nouveaux usages (pompes à chaleur, véhicules électriques, …).
Une soixantaine de participants très attentifs ont découvert les solutions « smart » (smart cities, smart grids, smart home) qui vont progressivement renouveler la vision du système électrique et de ses bénéfices pour le client final.
Les questions d’évolution des comportements de consommation, de compréhension des attentes clients sont bien évidemment cruciales et encore très ouvertes. Aujourd’hui, les consommateurs d’électricité que nous sommes montrent encore peu d’intérêt pour leur consommation énergétique, et dans le même temps nous jugeons les systèmes et solutions pour la gestion souvent trop complexes et inutiles.
A l'évidence, il reste un long chemin à parcourir avant que ces systèmes ne puissent être généralisés. Téléchargez la Présentation
Le 26 septembre 2013
Les économies d'énergie dans le bâtiment ; La RT 2012
par M. Nordine Boudjelida (Directeur régional de l'ADEME) et M. Hakim Hamadou (ADEME)
En France, 35 % de l’énergie finale consommée répondent aux seuls besoins thermiques de l’ensemble résidentiel/tertiaire. Au niveau national, c’est le premier poste de consommation, plus important même que les transports (32 %). Pour réduire notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles, ainsi que pour limiter les rejets de gaz carbonique associés, les économies d’énergie par l’amélioration de l’isolation sont essentielles.
M. Nordine Boudjelida, Directeur régional de l'ADEME et M. Hakim Hamadou (ADEME) ont présenté la Vision 2030 et 2050 de l'ADEME en terme d'évolution des consommations et des moyens de production (Cf la Synthèse du Rapport ADEME), donnant des perspectives très ambitieuses de réduction des consommations et de développement des ENR. En seconde partie, le contenu et la portée de la norme RT2012 ont été exposés, donnant lieu a de très nombreux échanges avec les participants :
Quels objectifs de réduction de la consommation peut-on retenir? A quel horizon de temps? Par quelles actions atteindre le niveau d'économie annoncé? Avec quels financements?...
Le 16 mai 2013
Les techniques d'enrichissement de l'uranium
par Gérard Perrat (ancien directeur général de la Société d'Enrichissement du Tricastin)
L'exposé a porté sur un rapide tour d'horizon des divers procédé d'enrichissement, puis a détaillé les avantages du procédé d'enrichissement par ultracentrigutation désormais mis en ouevre dans l'iusine Georges Besse II, au Tricastin.
Les transparents utilisés sont disponibles ICI.
Le 21 mars 2013
Le thorium et le nucléaire du futur
par M. Daniel Heuer (Directeur de recherches au CNRS)
Le cycle thorium-uranium, présente des avantages théoriques tels que la possibilité de surgénération en spectre thermique, la moindre production d’actinides mineurs et un caractère non proliférant.
D. Heuer a fait le point sur ces avantages et sur les différents types de réacteurs qui pourraient utiliser ce cycle alternatif, devant une assisatance particulièrement nombreuse et attentive.
Les transparents ^résentés au cours de la conférence sont consultables ICI.
Le 24 janvier 2013
Le stockage de l'énergie électrique
par Frédéric Livet (Directeur de recherche Emérite au CNRS)
F Livet a fait le point sur les divers procédés . Il a d'abord exposé la nécessité de disposer de moyens de stockage de masse de l'électricité pour gérer le caractère intermittent et aléatoire de certaines sources renouvelables. Le seul moyen opérationnel permettant de stocker l'électricité en quantités importantes sont les STEP (stations de pompage), dont plusieurs unités existent en France, mais dont la potentialité de développement semble limitée. D'autres techniques tels les batteries, les sytèmes à air comprimé, chimiques ou à hydrogène ont été exposées. Les considérations économiques rendent peu vraisemblable un développement massif dans l'avenir prévisible, sauf peut être dans le domaine des batteries pour le parc automobile.
La présentation est consultable ICI
Le 6 décembre 2012
Les conséquences sanitaires des rayonnements
par le Professeur Yvon Grall
L’utilisation de plus en plus fréquente de l’imagerie médicale liée aux rayons, comme de la radiothérapie, amène alors à se poser plusieurs questions, par exemple :
- L’imagerie médicale présente-t-elle des risques et lesquels ?
- Que penser des accidents de radiothérapie ?
- Existe-t-il une sensibilité individuelle particulière de certains individus ?
Il est de plus naturel de réfléchir aux conséquences sanitaires des deux grands accidents « nucléaires », Tchernobyl, sur lequel un recul de 26 ans permet de tirer des conclusions précises, et Fukushima, dans un contexte très différent mais sur lequel on ne peut que proposer des hypothèses, toutefois déjà bien étayées.
Ces questions complexes ont été débattues sans tabou et Yvon Grall a su répondre simplement aux très nombreuses questions qui lui ont été posées tout au long de son exposé.
La présentation est disponible ICI.
Le 14 juin 2012
ATMEA et les réacteurs de moyenne puissance
par MM Castello et Mathet
Appellation plutôt impropre puisqu'il s'agit d'unités dont la puissancee est d'environ 1000 MWe. Au delà de la description physique et de l'implantation générale de ces réacteurs, l'accent a été mis sur les choix effectués en matière de sureté et l'avancement de la procédure de licensing. Le débat très riche qui a suivi a permis d'approfondir ces questions et de faire le point sur les performances économiques de l'ATMEA, son délai de réalisation, et les perspectives commerciales de ce modèle.
La présentation de MM Castello et Mathet est disponible ICI
Le 4 Octobre 2012
Les potentialités de l'énergie solaire
par Jacques Vaillant
L'énergie solaire est présentée par certains comme une énergie miracle, inépuisable et "gratuite". Il est exact qu'en France le soleil délivre sur chaque m² une énergie moyenne de 1,3 MWh. En récupérer moins de 0,5% suffirait à répondre à nos besoins!. Quel pactole !
Cette récupération peut se faire sous forme de chaleur directe (ex : les panneaux de chauffage du type eau chaude sanitaire) ou par le vecteur électricité à partir de cette même chaleur comme dans les centrales solaires thermodynamiques à concentration, ou enfin directement, par l’effet photoélectrique. Cette dernière technique a connu, en France ces dernières années un développement exponentiel grâce au soutien massif de l'Etat, en partie refinancé par le consommateur via la CSPE.
Ceci peut il et doit-il continuer? A quel coût ? Quel développement industriel en attendre?, etc.
Une assistance particulièrement nombreuse a suivi la présentation de Jacques Vaillant, qui a publié avce Claude Acketr en 2011 le livre intitulé : « Les énergies renouvelables » et répondu au très nombreuses questions de l'auditoire.
Le 1er décembre 2011
L'exposition des travailleurs du nucléaire aux rayonnements ionisants
par le Dr benoît Quesne
En effet, la presse se fait régulièrement écho d'un suivi médical non-satisfaisant des travailleurs Directement Affectés aux Travaux sous Rayonnement (DATR), du à un effet pervers de la sous-traitance en cascade. Le Dr Quesne a fait part de son expérience personnelle, rappelant les dispositions réglementaires sur le sujet, l'organisation effective mise en place par les exploitants, les contrôles effectués, les résultats observés et les éventuelles conséquences sanitaires.
Sa présentation est consultable ICI.
Le 16 février 2012
Les gaz de schiste
par Bruno Courme (Directeur de Total Gas Shale Europe)
Cette rencontre a permis de répondre aux questions simpes que chacun se pose : Qu'est-ce que le gas de schiste? Quelles sont les réserves connues ou supposées?, quelles techniques d'exploration et d'exploitation sont disponibles? quels sont leurs effets sur l'environnement?, ...
L'assistance, particulièrement nombreuse, attentive dans l'exposé, participative dans le débat, a pu ainsi constater que l'information diffusée dans les médias était partielle, voire partiale, et que les bases techniques qui ont conduit à la décision du gouvernement français de suspendre les permis d'exploration par fracturation hydraulique sont "fragiles"!...
Pour plus d'information, consilter la présentation de M.Courme.
Le 27 Octobre 2011
L'évolution du débat nucléaire en France,
par Francis Sorin (Directeur du Pôle Communication de la SFEN)
Le débat sur le nucléaire, qui fait appel à des connaissances techniques, économiques, environnementales, etc. oppose des "experts" et des "prophètes". L'expérience montre que les "prophètes", avec un discours catastrophiste ont plus facilement l'écoute des médias que les "experts" porteurs d'explications positives, se plaçant sur un plan rationnel plus qu'émotionnel. Néanmoins, la SFEN entend pleinement jouer son rôle auprès des médias dans le débat d'ores et déjà engagé dans la perspective des élections présidentielles.
Téléchargez la présentation de Francis Sorin.
Le 9 juin 2011
Dispositions et politiques internationales pour maîtriser le risque de prolifération nucléaire
par Caroline Jorant
Son exposé présente les divers traités et engagements internationaux de non prolifération et de contrôle sur les exportations sensibles, les accords multilatéraux de coopération et les organismes internationaux chargés de la mise en oeuvre de ces traités et accords. Le débat s'est naturellement trouvé enrichi par les interventions de la salle éclairant par l'expérience vécue la mise en application des accords concernant la France et les défis au régime de non prolifération entretenus par certains états.
Télécharger la présentation ICI .
Le 10 février 2011
Tchernobyl : la réalité des faits et des conséquences
par Pierre Schmitt
A l'approche du 25ème anniversaire de l'accident de Tchernobyl, Pierre Schmitt a animé la réunion-débat sur le thème Son exposé complet, téléchargeable, explique les raisons techniques de cette catastrophe et rappelle les conséquences environnementales et sanitaires à court, moyen et long terme. Dans une seconde partie, Pierre Schmitt analyse le traitement médiatique accordé en France à l'accident et l'invraisemblable manipulation de l'opinion effectuée par les opposants au nucléaire avec la complicité active de certains medias, qui a conduit à mettre honteusement en cause la probité et la compétence du Professeur Pierre Pellerin, alors directeur du SCPRI.