Société française d’énergie nucléaire

Groupe Régional Rhône-Ain-Loire

Objet et modalités des Visites d'établissements

La Sfen RAL organise des visites de centres techniques : installations industrielles, centrales nucléaires, barrages hydroélectriques, parcs éoliens, centre de recherche, etc.

La région Rhône-Alpes offre une concentration exceptionnelle d'usines, de centrales, de laboratoires, etc.. liés au domaine de l'énergie. Les visites de ces installations permettent d'observer les capacités et moyens des établissements qui nous reçoivent, de constater l'avancement de chantiers majeurs, ou encore d'approfondir les enjeux liés à tel programme de recherche ou équipement.

Ces visites sont ouvertes aux adhérents Sfen RAL, et aux non adhérents dans la limite des places disponibles. L'accès de certaines installations peut être soumis à des restrictions (plan Vigipirate), qui s'imposent à tous.

La prochaine Visite

 

Historique des Visites

le 16 décembre 2022

Journée de conférences et de visite, sur le site industriel EDF de Creys-Malville

 

 

Sur ce site du Nord-Isère, EDF et ses partenaires ont construit un réacteur nucléaire prototype qui a été exploité à partir de 1985, dans un contexte assez difficile, tant suite à quelques incidents de fonctionnement que du fait d’une très forte opposition politique à son existence. Arrêté par décision gouvernementale en 1997, il est depuis en déconstruction, employant encore quelques centaines d’ingénieurs et techniciens pour ces travaux d’ampleur considérable.

Le programme est le suivant :

  • 9 h à 9 h 30 : accueil des visiteurs, dépôt de leur pièce d’identité et café d’accueil,
  • 9 h 30 : réception des visiteurs par un responsable de la SFEN RAL et par un responsable du site,
  • 9 h 35 : mini-conférence sur la présentation des activités de déconstruction d’EDF en France, l'historique du site de Creys-Malville, les travaux de déconstruction avec zoom sur les activités 2020 – 2022 et planning des activités à venir,
  • 10 h 15 : pause
  • 10 h 30 : conférence de Claire LE RENARD (EDF R&D, LISIS) : "Le prototype et la décision de (dé)faire : la filière à neutrons rapides au prisme de la sociologie des sciences et techniques (1945-1998)" Cf. détails ci-dessous,
  • 12 h 15 : départ des personnes qui n’assistent qu’aux exposés du matin. Pour les autres, déjeuner à la cantine du site (offert par la SFEN RAL),
  • 14 h 00 : visite technique du bâtiment réacteur, de l’entreposage des déchets (ancienne salle des machines) et de la salle de contrôle, au cours de laquelle vous pourrez voir et vous faire expliquer cette « cathédrale » de béton, d’acier et de technologie, ainsi que les manières de travailler propres à la déconstruction des installations. NB : La visite des locaux nécessite de monter et descendre des escaliers, et est déconseillée aux personnes à mobilité réduite,
  • 16 h 30 : retour à l’accueil, ultimes questions / réponses et départ des visiteurs.

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Le prototype et la décision de (dé)faire : la filière à neutrons rapides au prisme de la sociologie des sciences et techniques (1945-1998)

  

Comment les innovations se font et se défont-elles, en particulier lorsqu’elles prennent la forme de prototypes ou de démonstrateurs ? La conférence abordera l’énigme des décisions autour de la filière des réacteurs à neutrons rapides, en France, des années 1950 aux années 1990. Le récit repose sur une analyse du processus de développement technoscientifique et de son arrêt, constituant le cœur d’une thèse de sociologie des sciences et des techniques soutenue en 2021 à l’université Paris-Est. Après avoir travaillé sur archives privées et entretiens, l’accès à des archives institutionnelles a été déterminant pour la démarche historienne et sociologique ; le récit est rendu possible par une démarche de recherche alliant rigueur, curiosité et attention aux détails.

Au-delà de l’enjeu historiographique, cette recherche propose un modèle de la décision. Comment le projet de réacteur à neutrons rapides a-t-il été stabilisé et déstabilisé ? Par quelles opérations un tel projet a-t-il pu devenir facultatif, révocable, réversible ? Le modèle de la décision élaboré ici s’applique tout autant à la décision de faire qu’à la décision de défaire le prototype, avec une exigence de symétrie.

Enfin, la conférence abordera une énigme dans l’énigme : comment expliquer les grandes variations des discours selon les directions ou les régions au fil des années 1980 - 1990, au sein même du secteur nucléaire ? Les acteurs ont-ils pu saisir la portée des inflexions de l’action publique sur la mise en discussion du nucléaire, lors du tournant des années 1980 - 1990 ? L’analyse des développements de projets innovants menés selon le régime de l’économie des promesses technoscientifiques peut-elle nous aider à faire sens des événements autour de ce « prototype défait » ?

 

Claire LE RENARD est ingénieure-chercheure en sociologie à EDF R&D, département SEQUOIA, GRETS (Groupe de Recherche Energie Technologie Société), Palaiseau, depuis 2009. Sa recherche analyse le processus de changements sociotechniques dans le secteur de l’énergie et de l’environnement. Elle est ingénieure-chercheure à EDF R&D depuis 1999, d'abord en environnement, puis en économie de l'environnement et prospective énergétique. Elle a une formation initiale d’ingénieure en environnement (École Polytechnique puis École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts). Elle est chercheure associée au LISIS (UMR CNRS, ESIEE, INRAE, Université Gustave-Eiffel, Champs sur Marne) où elle a soutenu le 6 décembre 2021 sa thèse de sociologie. Cette thèse, intitulée « Le prototype défait. Superphénix, des glissements de la promesse technoscientifique aux épreuves de la "démocratie technique"», est lauréate ex-aequo du Prix de Thèses d’Université Paris-Est 2022, au titre de l'école doctorale OMI (Organisations, marchés, institutions). Claire Le Renard enseigne les sciences sociales dans plusieurs cursus d’ingénieurs, aux Master of Science and Technology de l’Ecole Polytechnique, et au Génie Atomique à l’INSTN où elle est professeure associée. Symétriquement elle enseigne la sociologie des sciences et des techniques dans des cursus de Sciences politiques, à Paris et Rennes.

Articles publiés (références et liens) sur : https://cv.archives-ouvertes.fr/claire-le-renard


 

Le 25 octobre 2019

Visite de la Base aérienne 942 de Lyon Mont Verdun

 

Cette visite est le fruit du partenariat entre Nuclear Valley, la Sfen Rhône-Ain-Loire et la Fondation CGénial, permettant à 35 « privilégiés » de pénétrer dans ce site militaire en bénéficiant d’un accueil « VIP »…

Localisée à Poleymieux au Mont d’Or, à 15 km au nord de Lyon, la Base aérienne 942 est le principal site opérationnel du commandement de la défense et des opérations aériennes française. Elle est aussi un des quatre centres de validation du nouveau système intégré de commandement et de conduite d'opération aérienne de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord).

Cette base pilote les accès à l’espace aérien, civils et militaires sur le territoire national et notamment l’espace de sécurité au-dessus des ouvrages de production électrique et notamment nucléaires.

Le site se compose de deux parties : la base de vie en extérieur et les centres d’opérations stratégiques et conventionnelles activées en permanence, dans un ouvrage enterré. Sur 75 hectares, le périmètre englobe quatre sommets : les monts Verdun (625 m), Thou (609 m), Py et Narcel, et quatre communes : Saint-Didier-au-Mont-d’Or, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Poleymieux-au-Mont-d’Or et Limonest.

Elle abrite 1 360 militaires et 40 civils, et comprend :

  • Le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) => la « police » du ciel
  • Le Centre de Détection et de Contrôle (CDC), dont la zone de responsabilité couvre le quart sud-est de la France => la surveillance de l’espace aérien et le contrôle des aéronefs,
  • Le Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS) => la recherche et les secours en cas de crash aérien,
  • Le Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux (COSMOS)
La visite débute à 8h30 par l’accueil par le Commandant de la base, le Colonel Emmanuel ALLAIN, autour d’un café & viennoiseries.

Puis le Commandant de la base nous présente la base aérienne, son historique, ses missions, suivi d’échanges et questions-réponses.

Ensuite, nous nous divisons en 2 groupes, pour pénétrer dans la partie enterrée de la base, sous 120m de roche, via un tunnel d’accès de 1,2 Km.

Nous découvrons les différentes installations enterrées, durant  3h, avec les explications pointues et passionnées des militaires assurant leur commandement : le CNOA, le CDC, le CCS (ou COSMOS, suivant le groupe). 

A 12h, retour à l’air libre, et déjeuner au Mess, avec le Commandant de la Base et ses officiers.

Pour revivre cette visite, voici une petite vidéo => https://www.youtube.com/watch?v=6m3nRzWshSc

Les 30 septembre et 1er Octobre 2019

Visite sur le thème de la fusion nucléaire à Cadarrache : CEA et ITER

 

La fusion nucléaire, l’énergie qui alimente le soleil et les étoiles… : dans plus de 50 pays, des scientifiques travaillent pour recréer et maitriser cette énergie, avec pour objectif un déploiement industriel au cours de la seconde moitié du XXIème siècle. 

La fusion est en quelque sorte l'opposé de la fission : il s'agit de rapprocher 2 atomes d’hydrogène (deutérium et tritium) à des températures de plusieurs millions de degrés, comme au cœur des étoiles. Lorsque ces noyaux légers fusionnent, le nouveau noyau créé se retrouve dans un état instable ; il tente de retrouver un état stable en éjectant un atome d’hélium et un neutron, en dégageant une quantité d’énergie colossale. 

La fusion libère une énergie 4 millions de fois supérieure à celle de la réaction chimique (combustion du charbon, pétrole, gaz), 4 fois supérieure à celle de la fission, sans émission de CO2, sans production de déchets, sans risque de fusion du coeur....

25 participants de notre groupe régional se sont rendus à Cadarache en covoiturage.

Ils ont pu visiter :

  • d'une part, certaines parties du site CEA de Cadarache et en particulier l'installation WEST (anciennement TORE SUPRA) où sont actuellement réalisées des expérimentations sur la fusion nucléaire (et qui détient le record mondial de durée d'établissement d'un plasma : 400 secondes),
  • d'autre part, le chantier ITER et notamment certains de ses ateliers de fabrication des gros composants (aimants supraconducteurs, cryostat), étape internationale vers la démonstration de générer pendant quelques minutes plus d'énergie de fusion des atomes légers que ce qu'il faut fournir pour maintenir le plasma en température (150 millions de degrés !).

Le séjour a été agrémenté par un dîner et un déjeuner en commun, ce dernier ayant de plus permis de rencontrer et d'échanger avec le Président du groupe Sfen PACA.

Les participants ont été impressionnés par le chantier de construction d'ITER et ont unanimement apprécié la visite et les explications fournies par nos hôtes. 

L'intérêt a été tel qu'ils ont souhaité une nouvelle visite d'ITER dans deux ou trois ans, lorsque les montages seront plus avancés.

Le 10 Octobre 2017

Visite du chantier de l'EPR à Flamanville

 

Un groupe de 9 personnes de la Sfen Rhône-Ain-Loire s’est rendu à Flamanville pour une visite du chantier EPR le 10 octobre (à noter que 2 des participants ont fait l’expérience du voyage aller-retour depuis Lyon en voiture électrique Renault ZOÉ).

La 3ème génération de réacteurs nucléaires, conçus à partir des années 1990, et qui s’apprête aujourd’hui à prendre progressivement le relais des réacteurs actuels de 2ème génération, met l’accent sur les impératifs liés à la sûreté et à la sécurité. 

Ces réacteurs dits « évolutionnaires » tirent les enseignements du REX de l’exploitation des réacteurs de génération 2, des accidents de Three Miles Island (1979), de Tchernobyl (1986), ainsi que des attentats du 11 septembre 2001, puis ensuite de l’accident de Fukushima (2011). Ils intègrent généralement des systèmes de récupération du corium en cas de fonte du cœur ainsi que des redondances accrues pour les systèmes de sécurité interne et externe et de contrôle commande.

Nous avons été reçus au centre d’information du public, très bien équipé en maquettes et animations, où les caractéristiques du chantier et de l’installation nous ont été présentées ; puis nous avons pu longuement visiter la salle de commande (déjà partiellement opérationnelle), le bâtiment réacteur (vue sur les générateurs de vapeur, la piscine et le haut de la cuve du réacteur, …) et la salle des machines (groupe turbo-alternateur), avec des explications détaillées devant chaque ensemble d’équipements.

Nous avons été impressionnés par l’affairement sur le chantier (le plus grand chantier européen actuel, avec quelque 4400 personnes qui y travaillent journellement en plus du personnel EDF),ainsi que par la justesse des gestes techniques, la propreté et le rangement des lieux de montage, la gentillesse des techniciens face à la gêne que notre visite leur occasionnait, l’ampleur de la logistique à déployer, aussi bien pour les montages proprement dits que pour permettre à tous les travailleurs de se rendre sur leur lieu de travail (parkings, navettes, corridors de circulation, …) et de s’y restaurer (plusieurs camionnettes de restauration diversifiée sur le chantier même !).

A noter enfin et surtout la qualité des informations qui nous ont été fournies par nos accompagnatrice et accompagnateur, leur empressement à nous montrer le maximum de ce qui est visible et l’énergie qu’ils ont déployée pour répondre à toutes nos questions. La période choisie pour la visite était d’ailleurs particulièrement opportune, car presque tous les matériels électro-mécaniques sont déjà installés et leur accès n’est pas encore limité par les essais de démarrage.

Les participants sont repartis avec une impression très favorable sur la qualité et la sécurité de cette future centrale. Ils n'ont pas regretté leur long déplacement jusqu'au Cotentin!

Le 29 novembre 2016

Visite du simulateur EPR au SEPTEN EDF à Lyon

 

Le mardi 29 novembre 2016 en fin d’après midi, un troisième groupe d’une vingtaine de membres de la SFEN Rhône Ain Loire a été reçu par la direction d’EDF SEPTEN à Villeurbanne.

Le SEPTEN  (SERVICE ETUDES ET PROJETS THERMIQUES ET NUCLEAIRES)  est une unité nationale d’EDF,  en charge des référentiels techniques et de sûreté nucléaire utilisés lors de la conception des installations nucléaires d’EDF.   Le service pilote les études nécessaires à la démonstration de la sûreté des réacteurs, de la conception à la fin de leur exploitation. Le service réalise aussi les études relatives aux combustibles nucléaires. Le service suit par exemple en  France le réacteur EPR de Flamanville (Manche)  et le projet EPR de Hinkley Point (Royaume-Uni

Le SEPTEN compte 700 emplois salariés à Villeurbanne (Rhône)  dont 80 % d’ingénieurs, 29 % femmes. Les Ingénieurs études, Pilotes d’affaires, Pilotes de projets  travaillent dans les domaines suivants : coeur combustible, neutronique, physique des réacteurs, mécanique, structures et composants, fonctionnement, sûreté, génie civil, installation, contrôle commande, matériaux, environnement, électricité.

Vingt sept spécialistes du SEPTEN sont reconnus experts au niveau d’EDF mais aussi au niveau international pour leurs compétences dans un domaine technique précis : mécanique, génie civil, combustible, codes de calcul scientifiques, neutronique, systèmes électriques ou encore de radioprotection et sûreté nucléaire. La mission de chaque expert inclut un volet important de transmission des savoirs et savoir-faire.

 Outre une présentation générale de l’unité, ce groupe a pu, d’une part, visiter les locaux du simulateur de fonctionnement du réacteur EPR et assister à une démonstration de son utilisation à des fins d’études d’accidents par les ingénieurs du SEPTEN, d’autre part recevoir une information quant aux anomalies détectées lors de la fabrication de la cuve du réacteur (dites de ségrégation du carbone).

Le 8 juin 2016

Visite de l'aménagement de la Romanche et la STEP de Grand'Maison

 

Une visite passionnante, de l'avis unanime des 19 participants.

Après le café d'accueil offert par EDF et viennoiseries offertes par la Sfen RAL, un exposé en salle a permis aux participants d'avoir une vue d'ensemble sur les travaux du nouvel aménagement hydroélectrique de la Romanche à Livet-Gavet, en remplacement de 5 vieilles centrales. En fin de matinée, le groupe s'est rendu sur l'ouvrage de restitution des eaux, avant un déjeuler convivial à Oz en Oisans.

 

L'après-midi a été consacré à une longue visite de la STEP de Grand'Maison, point central de la journée. 

Les participants ont posé de très nombreuses questions et demandes d'explications, qui ont toujours reçu réponse grâce à Amandine et Benjamin, les guides qui accompagnaient le groupe, toujours disponibles et fiers de l'installation qu'ils présentaient.

La visite s'est achevée à 17 h 30, plus tard que prévu, à tel point que l'étape au musée Hydrélec a été annulée !

A l'évidence, tout le monde a apprécié la visite, et une nouvelle visite du chantier de l'aménagement de la Romanche (creusement de la conduite par tunneliers, galeries souterraines) pourrait être organisée en 2017.

 

Le 2 mars 2016

Visite du simulateur EPR au SEPTEN EDF à Lyon

 

Un groupe de ~25 personnes a pu bénéficier de la nouvelle visite du simulateur EPR installé dans les locaux du SEPTEN à Villeurbanne . 

Après un verre de bienvenue servi vers 17h30, le groupe a été accueilli par la Directrice du SEPTEN, Madame Cécile Laugier, qui a présenté la place du SEPTEN au sein d’EDF. Ensuite, les participants se sont scindés en deux groupes; une partie a fait la visite du simulateur EPR, visite animée par Benjamin Henssien et Thomas Gourgues, l’autre partie a assisté à une présentation du réacteur EPR faite par Monsieur Bernard Vidal, Directeur adjoint du SEPTEN.

Puis, il y a eu permutation des groupes. A la fin, un temps a été laissé aux visiteurs pour le jeu des questions/réponses pour leur permettre d'assouvir leur curiosité bien compréhensible, face à cette salle de commande du XXIème siècle.  

La visite s’est terminée vers 20h00 à la satisfaction générale des participants et des animateurs.

 

Le nombre de demandes d'inscription a excédé la capacité d'accueil. Une nouvelle visite sera donc organisée fin 2016.

Le 15 avril 2015

Visite du simulateur EPR au SEPTEN EDF à Lyon

 

Une vingtaine de membres de la Sfen RAL ont pu visiter le simulateur de fonctionnement normal et accidentel du réacteur EPR dans les locaux d'EDF / SEPTEN à Villeurbanne. Ils ont ainsi pu suivre, trois quarts d'heure durant et en deux groupes successifs, les explications du responsable du simulateur qui, après avoir décrit les caractéristiques et les capacités du simulaleur, leur a fait "vivre" une séquence accidentelle du réacteur et ses parades. En parallèle, un Directeur-Adjoint du SEPTEN leur a présenté l'implication du SEPTEN dans le processus de construction et d'autorisation du réacteur EPR de Flamanville 3.

 

 Compte tenu de la limitation des places et des demandes de participation reçues, la Sfen RAL envisage de solliciter une nouvelle visite auprès d'EDF SEPTEN au premier semestre 2016.

Les 27 et 28 novembre 2014

Visite des sites de l'ANDRA à Bure et Soulaisne

 

12 adhérents de la Sfen RAL ont eu la possibilité de visiter 2 sites de l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) situés à la limite de l’Aube et de la Haute-Marne.

Le premier jour a été consacré à la visite du Centre de Stockage de l’Aube (CSA), à Soulaisne. Ce centre de stockage de surface est conçu pour accueillir des déchets radioactifs de faible et moyenne activité avec une durée de vie courte (FMA-VC). Ces déchets sont conditionnés dans des colis en béton ou métalliques. Ces colis sont placés dans des ouvrages en béton armé de 25 mètres de côté et de 8 mètres de hauteur, construits progressivement. Une fois remplis, ces ouvrages sont fermés par une dalle de béton dont l’étanchéité est assurée par un revêtement imperméable. A la fin de l’exploitation, une couverture composée notamment d’argile, sera placée sur les ouvrages pour assurer le confinement des déchets à long terme. Une fois la capacité totale autorisée atteinte (1 million de m3), le CSA continuera d’être surveillé pendant au moins 300 ans.

En tenue pour visiter le CSA !

Le deuxième jour a permis de descendre dans le Laboratoire Souterrain, situé à 490 mètres de profondeur, qui préfigure le projet CIGEO . Ce laboratoire est un outil de recherche unique sur le stockage réversible profond pour les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL). Ses galeries souterraines de 1,4km de longueur permettent d’étudier, in situ, une couche d’argile vieille de 160 millions d’années.

L’Espace Technologique, situé à proximité du laboratoire souterrain, présente les divers outillages, robots et prototypes industriels réalisés pour tester et valider les concepts technologiques de stockage (types de conteneurs, systèmes de manutention, ..) et de surveillance qui seront mises en oeuvre dans CIGEO, le projet de Centre Industriel de stockage GEOlogique pour les déchets de haute et moyenne activité à vie longue, à travers l’exposition de maquettes et de différents robots et prototypes industriels réalisés par l’ANDRA 

Chaque visite « sur site » est précédée d’un exposé en salle, permettant de mieux comprendre la radioactivité, son utilisation et la gestion des déchets radioactifs.

Les sites de l’ANDRA sont ouverts gratuitement au public, toute l’année. N’hésitez pas à consulter le site www.andra.fr pour en savoir plus.

Dans une ambiance très conviviale, où la gastronomie n’a pas été oubliée, ces deux journées ont permis à tous les participants de mieux appréhender les enjeux de la prise en charge et du stockage des déchets radioactifs, issus de l’exploitation des installations nucléaires, mais également des laboratoires de recherche, des hôpitaux, des universités, etc…

Ils ont pu aussi percevoir les multiples technologies mises en œuvre, pour assurer, en toute sûreté, la gestion pérenne des différents types de déchets. Une visite que beaucoup devraient faire pour s'informer et lever nombre d'inquiétudes infondées.

 Le 18 juin 2014

Visite de l'aménagement hydroélectrique de Cusset

 

Au coeur de l’agglomération lyonnaise, entre espaces urbains et espaces naturels, l’aménagement hydroélectrique EDF de Cusset produit 415 millions de kWh par an d’énergie renouvelable, soit l’équivalent de la consommation électrique domestique d’une ville comme Villeurbanne (125 000 habitants).

Mis en service en 1899, le complexe hydroélectrique de Cusset est exploité depuis 1946 par EDF qui a obtenu en 2002 le renouvellement de l’exploitation de la concession pour quarante ans.

Avec l’ensemble de ses équipements, l’aménagement de Cusset s’étend sur plusieurs communes de l’agglomération lyonnaise : Jons, Jonage, Meyzieu, Décines-Charpieu, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin et Niévroz.

Une quinzaine de participants adhérents SFEN ont eu la possibilité d'en faire une visite détaillée.  

C'est un outil performant de production d'électricité hydraulique, présenté en détail ICI

Le 24 octobre 2013

Visite de l'usine FBFC à Romans

 

Sous un soleil radieux, MM Dufesne et Van den Hove ont accueilli une délégation d'une vingtaine d'adhérents Sfen RAL pour une visite approfondie des ateliers de la Franco-Belge de Fabrication de combustible (FBFC - Groupe AREVA).

Ces installations constituent un ensemble intégré des opérations nécessaires à la fabrication des assemblages de combustible pour les réacteurs de puissance à eau pressurisée :

  • la conversion de l'UF6 enrichi en poudre d'UO2,
  • la fabrication des pastilles, par compactage puis frittage de la poudre
  • le crayonnage : introduction des pastilles dans les gaines de zircaloy, mise en place d'un ressort, presurisation et soudage des pouchons
  • la fabrication des pièces mécaniques, montage des squelettes et chargement des crayons dans ces suelettes pour constiruer l'assemblage, prêt à être chargé en réacteur.

Les ateliers récemment modernisés en profondeur dont désormais hautement automatisés. Les objectifs poursuivis sont : la sureté de l'installation et la protection des personnels, la qualité des produits livrés et l'efficacité des opérations pour une productivité optimale.

Une visite particulièrement intéressante, concernant une étape essentielle pour le bon fonctionnement ultérieur des réacteurs.

Le 19 mars 2013

Visite des Installations du SYTRAL

 

Le Sytral est le Syndicat des Transports de l'agglomération lyonnaise, qui gère l'ensemble du réseau de transports urbains de Lyon : Bus, trolleys, tramway, métro. Le Sytral a accepté d'ouvrir les portes de son PC de surveillance, contrôle et sécurité ainsi que ses installations de maintenance,à un groupe de personnes piloté par la Sfen RAL. 

 

Cette visite a lieu le mardi 19 mars et a permis de découvrir la complexité insoupçonnée du système qui doit être mis en place pour assurer la régularité et la sécurité optimum du service. Faire rouler un bus n'est pas aussi simple qu'il y parait !

La Sfen RAL remercie le Président Rivalta et les personnels du SYTRAL pour la chaleur de leur accueil.

Le 24 octobre 2012

Visite de la Grosse Forge d'AREVA au Creusot

 

25 adhérents de la Sfen RAL ont eu la possibilité de visiter ce site industriel.

Après un exposé sur l'historique et les techniques employées jusqu'à ce jour, les évolutions et investissements en cours afin d'augmenter les capacités de production tant en termes de dimensions de pièces que de volume de production ont été exposés. Tout particulièrement, AREVA développe un procédé de forgeage à partir d'un lingot creux et est en capacité de forger et usiner tous les forgés des gros composants nucléaires (cuves, GV, pressuriseur, pompe primaire) à l'exception de la virole porte tubulure de la cuve. Compte tenu de l'importance de ces pièces dans la bonne réalisation d'une centrale nucléaire, AREVA a décidé de maîtriser, en accord avec son fournisseur de lingots, la fabrication et donc l'approvisionnement de ces pièces fondamentales d'un ilot nucléaire dans un souci de qualité optimum.

AREVA se place également comme fournisseur de forgés pour les industries autres que nucléaires.

La journée en Bourgogne a été complétée par une visite du site géographique du Creusot avec son histoire industrielle et par une visite de l'Académie François Bourdon qui s'est donnée pour mission la conservation et l'exploitation d'archives industrielles. Un clin d'œil technique à l'histoire si l'on sait que François Bourdon est celui qui mit en place au Creusot le marteau pilon au 19° siècle (qui est maintenant l'emblème de la ville et est installé à l'entrée de la ville) et que les presses de 6000, 7500, et bientôt 11000t en sont les lointaines descendantes techniques !

Le 23 mai 2012

Visite du simulateur EPR au SEPTEN EDF à Lyon

 

Le SEPTEN  (SERVICE ETUDES ET PROJETS THERMIQUES ET NUCLEAIRES)  est une unité nationale d’EDF,  en charge des référentiels techniques et de sûreté nucléaire utilisés lors de la conception des installations nucléaires d’EDF.   Le service pilote les études nécessaires à la démonstration de la sûreté des réacteurs, de la conception à la fin de leur exploitation. Le service réalise aussi les études relatives aux combustibles nucléaires. Le service suit par exemple en  France le réacteur EPR de Flamanville (Manche)  et le projet EPR de Hinkley Point (Royaume-Uni

Le SEPTEN compte 700 emplois salariés à Villeurbanne dont 80 % d’ingénieurs, 29 % femmes. Les Ingénieurs études, Pilotes d’affaires, Pilotes de projets  travaillent dans les domaines : coeur combustible, neutronique, physique des réacteurs, mécanique, structures et composants, fonctionnement, sûreté, génie civil, installation, contrôle commande, matériaux, environnement, électricité.

Vingt sept spécialistes du SEPTEN sont reconnus experts au niveau d’EDF mais aussi au niveau international pour leurs compétences dans un domaine technique précis : mécanique, génie civil, combustible, codes de calcul scientifiques, neutronique, systèmes électriques ou encore de radioprotection et sûreté nucléaire. La mission de chaque expert inclut un volet important de transmission des savoirs et savoir-faire.

Outre une présentation générale de l’unité, ce groupe a pu, d’une part, visiter les locaux du simulateur de fonctionnement du réacteur EPR et assister à une démonstration de son utilisation à des fins d’études d’accidents par les ingénieurs du SEPTEN; Sur cet équipement exceptionnel, EDF forme les opérateurs de Flamanville 3, le premier récateur EPR français dans des conditions très proches de la réalité, pusique le simulateur reproduit l'interface Homme-Machine de la  future centrale et permet se simuler les diverses conditions de fonctionnement d'un EPR.

Le 15 mars 2012,

Visite de l'entreprise REEL à Villefranche sur Saone

 

La société REEL S.A. (http://www.reel.fr) est spécialisée dans les systèmes de manutention et de levage, et intervient dans de multiples domaines, notamment celui de l'énergie nucléaire.

Les réalisations principales dans ce secteur d'activités sont :

  • la manutention de combustibles,
  • les systèmes de manutention de déchets haute et basse activité,
  • les ponts lourds à levage haute sécurité,
  • les emballages de déchets haute activité.

La visite a permis de mesurer la diversité des produits REEL et d'observer en particulier les dernières étapes de montage de la Machine de Chargement en combustible de l'un des réacteurs EPR que AREVA construit à Taishan, en Chine.

Le 17 novembre 2011

Visite du Synchrotron (ESRF) et du  Réacteur à Haut Flux (RHF) à Grenoble

 

Le 17 novembre 2011, le Groupe Régional Rhône-Ain-Loire de la Sfen, a organisé une journée qui a permis à 45 personnes de visiter le Réacteur à Haut Flux (RHF) de l'Institut Laue-Langevin et le Synchrotron de L'ESRF.

Ces deux installations, situées sur le Polygone Scientifique de Grenoble, constituent un outil de recherche scientifique unique au monde en offrant deux moyens complémentaires d'exploration de la matière: une source de neutrons et une source de rayons X.

Le RHF produit le flux de neutrons le plus intense au monde, 1,5x1015 neutrons par seconde et par centimètre carré, ce qui permet d'alimenter en neutrons 40 postes d'expérimentation. L'ESRF, dont l 'anneau de stockage de 844 m de circonférence est parcouru par un faisceau d'électrons d'intensité 200 mA à 6 GeV, est le troisième synchrotron au monde par ses performances. Il permet d'alimenter 48 "lignes de lumière" en rayons X avec une brillance unique en Europe.

Le RHF et l'ESRF sont complémentaires car ils "voient" le monde atomique de deux façons différentes:

  • Les neutrons sont très sensibles à la présence d'hydrogène, électriquement neutres ils pénètrent très profondément la matière et interagissent avec les noyaux des atomes dont ils distinguent chaque isotope. Leur longueur d'onde, qui dépend de leur vitesse, permet de "voir" les dimensions des atomes et des molécules entre 0,1 nm et 100 nm.
  • Les rayons X durs (> 10 keV), dont la longueur d'onde est de l'ordre de 0,1 nm "voient" très bien les électrons et donnent des images très précises de la position des atomes dans les molécules, (sauf pour l'hydrogène qui n'a qu'un électron et qui interagit très peu avec les rayons X).

Ces deux installations constituent des "microscopes géants" qui permettent de sonder la matière jusquedans ses structures les plus intimes.

Le compte-rendu ci-joint présente ces installations et leurs remarquables performances.

Le 14 novembre 2010

Visite du réacteur Superphénix à Creys Malville

 

Une délégation Sfen RAL a été autorisée à visiter le chantier de déconstruction du réacteur Superphénix à Creys Malville.

Cette unité a été arrêtée en 1998 sur décision politique du gouvernement pluriel de l'époque, et le CIDEN (Centre d'Ingéniérie déconstruction Environnement) est chargé de l'ensemble de ce programme de déconstruction.

La visite du chantier de déconstruction a été précédée par une présentation de la filière RNR française et de l’acquis tiré des 37 ans de fonctionnement de Phénix (250 MWe) et aussi celui moindre, mais néanmoins essentiel, de la construction, de la mise en service et des premières années de fonctionnement de Superphénix (1200 MWe).

Au cours de cette journée, les visiteurs ont été informés sur le déroulement des principales phases de l’opération de déconstruction et sur les différents processus mis en oeuvre. La visite du chantier a aussi permis d’apprécier l’ampleur et la diversité des travaux dont l’exécution nécessite la présence d’un effectif d’environ 400 personnes.

 

Les participants ont également pu constater que la déconstruction d’une centrale nucléaire est un ensemble d’opérations complexes, exécutées suivant un programme rigoureux de «construction à l’envers» établi à partir d’une analyse préalable des fonctions à assurer et des risques à maîtriser au cours de chacune des phases. Ce programme est conçu pour satisfaire les conditions particulières imposées par la technologie mise en oeuvre, ici le sodium et les exigences du référentiel de sûreté, qui évoluent en fonction de l’avancement des opérations pour garantir le confinement de la radioactivité et assurer la protection des personnels, quel que soit l’état d’avancement du démantèlement des matériels.

Le compte-rendu de cette journée comprenant quelques informations techniques sur les réacteurs rapides et la gestion du plutonium est consultable ICI.

Tous les participants ont été impressionnés par l'importance de ce chantier et en sont ressortis lourds de tristesse devant l'incroyable gâchis technologique et économique qu'entraîne cette décision d'arrêt prématuré.

Le 16 mars 2011

Visite de l'entreprise VELAN à Lyon

 

Jean-Claude Cennac et Patrick Henry, respectivement Président et Directeur général de VELAN ont accueilli une délégation de la Sfen RAL, pour une présentation des activités et visite des usines.

Velan fabrique une gamme de classe mondiale de robinets-vannes, de robinets à soupape, de clapets, de robinets à tournant sphérique, de robinets à papillon et de robinet-vannes à guillotine ainsi que des appareils spéciaux pour conditions de service difficiles, et des purgeurs de vapeur ayant des performances supérieures dans toutes les principales applications industrielles

 

La compétence de Velan est reconnue et appréciée tout particulièrement dans les réalisations nucléaires et cryogéniques. Voir le site www.velan.com 

 

Cette visite a permis de constater qu'il existe encore en Rhône-Alpes des industries dont la compétence et la qualité des fabrications sont reconnues dans le monde entier.

Le 10 février 2010

Visite des usines d'enrichissement Georges Besse I et II, à Pierrelatte

 

Le 10 février 2010, un Groupe d’environ 40 personnes de La Sfen Rhône-Ain-Loire a été reçu par AREVA sur le site du Tricastin où sont implantées l’usine d’EURODIF Production Georges Besse I (GB I), qui exploite le procédé de séparation isotopique de l’uranium par diffusion gazeuse et l’usine de la SET (Société d’Enrichissement du Tricastin), maître d’ouvrage et futur exploitant de l’usine Georges Besse II (GB II), qui exploitera le procédé d’enrichissement par ultracentrifugation.

Cette visite a permis de bien mesurer l’évolution de la technologie de l’enrichissement et de noter les différences très importantes qui existent entre les deux procédés mis en oeuvre.

Parmi les différences notables on peut en citer trois :

  •  La compacité des installations d’enrichissement par centrifugation, comparées aux dimensions impressionnantes de celles de l’usine d’enrichissement par diffusion gazeuse,
  •  La gestion des flux de matière en «série» dans l’usine GBI d’enrichissement par diffusion et la mise en «parallèle» des cascades dans l’usine GBII d’enrichissement par centrifugation,
  •  La réduction par un facteur 50 de la consommation d’énergie électrique dans l’usine d’enrichissement par centrifugation, comparée à la consommation de l’usine d’enrichissement par diffusion gazeuse.

L’usine GB II comprend deux unités. La première unité, dont les essais ont commencés en 2009, devrait être mise progressivement en service en 2011 et atteindre sa pleine capacité de 4,3 MUTS, vers 2015. La seconde unité, dont les essais devraient débuter en 2011, atteindra sa pleine capacité de 3,2 MUTS, en 2016.

La délégation d'une quarantaine de personne, a d'abord bénéficié d'un exposé de Gérard Perrat, directeur, resituant les temps forts des projets Eurodif et GBII, et exposant les diverses techniques mises en oeuvre pour la séparation isotopique. Le travail de séparation isotopique (mesuré en UTS )  est réalisé avec une grande efficacité par l'ultracentrifugation, puisque la consommation d'énergie est 50 fois moindre qu'avec le procédé actuel.

Consultez le Compte-rendu de la visite.

Ce 10 février, le froid était glacial. Il n'a rien enlevé à l'intérêt de cette visite, très intéressante par la technologie mise en oeuvre, et tout à fait encourageante pour l'avenir : un tel investissement est exceptionnel.

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