Un black-out a été évité de justesse en Europe le 8 janvier
Une baisse brutale de tension sur le réseau électrique européen interconnecté a nécessité le 8 janvier en début d’après-midi des mesures d’urgence pour éviter un black-out (une coupure de courant généralisée). Cet incident illustre la fragilité grandissante des réseaux électriques, aujourd’hui inadaptés à des productions renouvelables toujours plus importantes qui sont intermittentes et aléatoires.
Cet incident illustre parfaitement les craintes exprimées depuis plusieurs mois par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), qui met en garde depuis des mois sur l’intermittence des renouvelables qui fragilise les réseaux.
Concertation publique le 28 janvier 2021 : « phase industrielle de CIGEO »
Le Ministère de la transition écologique et l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) organisent des concertations post-débat public relatives à la cinquième édition du PNGMDR et au projet CIGEO.
La prochaine réunion publique, consacrée à CIGEO, est prévue le jeudi 28 janvier, de 18h à 20h, sous la forme d’un webinaire ouvert à tous.
Si vous souhaitez participer à cette réunion, il suffit de le demander par mail à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Nous vous invitons à relayer cette invitation auprès de toute personne susceptible d’être intéressée par la réunion.
Pour en savoir plus sur l’espace concertation de l’ANDRA et sur CiGEO
L'Union Européenne a publié sa stratégie de décarbonation des transports
Dans son idée de transformer le secteur des transports, qui représente un quart des émissions totales de gaz à effet de serre de l'UE, la Commission européenne a dévoilé, ce mois-ci, sa stratégie de mobilité durable et intelligente. Les émissions de CO2 provenant des transports doivent diminuer de 90% d'ici 2050. La Commission européenne a ainsi posé trois objectifs qui eux-mêmes rassemblent une liste de 10 grands domaines d'action. Décryptage.
Focus sur le Smart Charging
On parle de Smart Grid, de Smart City… et désormais de Smart Charging, pour « charge intelligente ».
La définition n’est pas compliquée, mais la réalité désigne en fait une technologie qui mise tout sur l’agilité. Le Smart Charging vise à éviter de surcharger le réseau électrique. Il doit aussi permettre aux particuliers de faire des économies en rechargeant leurs véhicules électriques aux créneaux horaires les plus avantageux.
Climat : EDF est prêt
« Nous, Européens, n’arrivons donc pas à nous accorder sur le rôle pourtant essentiel que doit jouer le nucléaire civil qui représente aujourd’hui un électron décarboné sur deux qui circulent en Europe ! Et la discussion qui s’éternise sur la « taxonomie » montre bien l’ampleur de nos contradictions. Qui pourrait croire que l’Europe des 27 envisage un accord réservant le financement de nouvelles constructions nucléaires aux institutions bancaires russes et chinoises, d’ailleurs publiques, mais le restreignant pour les banques européennes ? Qui pourrait croire que l’industrie européenne des réacteurs nucléaires serait ainsi sacrifiée, que la porte serait fermée aux technologies nucléaires européennes mais grande ouverte aux technologies nucléaires venues de l’extérieur de l’Europe ? »
En route vers la catastrophe
« Les dirigeants du pays veulent-ils la mort d’EDF ? Cerise sur le gâteau, la fermeture de la centrale de Fessenheim décidée par le candidat à l’élection présidentielle en 2012 pour des raisons électorales et finalement obtenue en 2020. On annonce aussi la fermeture d’autres unités et on oublie de décider la mise en œuvre d’un nouveau programme. Si on souhaite la mort d’EDF, il vaut mieux le dire, mais elle est en route car une entreprise, ce n’est pas seulement des machines qui produisent, des outils, c’est d’abord un personnel à la fois compétent et motivé qui a envie de servir, d’être utile à la collectivité de fournir en l’occurrence une électricité abondante et bon marché aux Français. Toute la grande maison sait désormais que ce souci n’est plus partagé par les dirigeants du pays.»
Volkswagen présente un robot de recharge pour voiture électrique
Le nombre de voitures électriques sera beaucoup plus important d’ici quelques années, c’est inévitable. Volkswagen accélère afin de proposer de multiples bornes de recharge stationnaire ainsi qu’une borne de recharge mobile ayant l’apparence d’un petit robot.
Un simple appel de la borne depuis un smartphone ou depuis la voiture électrique et ce robot viendra recharger votre véhicule électrique. Une solution adaptée aux endroits relativement petits comme les parkings souterrains par exemple.
Quelles seront les conséquences de l’installation de 15.000 éoliennes en France d’ici 2035
La Programmation pluriannuelle de l’énergie ou PPE prévoit l’installation au cours des quinze prochaines années de 15.000 nouvelles éoliennes terrestres, ce qui multipliera par trois le parc existant. Est-ce réaliste et est-ce même souhaitable ?
L’énergie éolienne est incontestablement un élément de la transition énergétique. Mais sa place sera sans doute plus marginale que l’imaginent les lobbys éoliens et des administrations souvent éloignées des réalités techniques et sociales.
Le risque de pénurie d’électricité est une réalité appelée à durer
Les Français ont été appelés à la fin de la semaine dernière à réduire leur consommation d’électricité face à une vague de froid très modérée. Des décalages d’opérations de maintenance sur des centrales nucléaires liés au confinement et surtout des choix politiques à courte vue et les errements d’EDF ont conduit à cette situation. On peut citer pêle-mêle, la fermeture de Fessenheim, les retards répétés de Flamanville, une incapacité depuis des années à construire une stratégie énergétique cohérente, des développements peu maîtrisés dans l’éolien et le solaire…
Ce qui se passe n’est une surprise pour personne et tient peu à la pandémie. RTE, le gestionnaire du réseau électrique, avertissait déjà en novembre 2019 des problèmes à venir pour plusieurs années. A force de retarder décisions et investissements et de faire des choix purement politiques…
La France se dote d’un ronflant Conseil national de l’hydrogène
Le gouvernement vient de créer un Conseil national de l’hydrogène qui illustre son revirement spectaculaire sur cette forme d’énergie. Ce Conseil est parrainé par pas moins de quatre ministères et le Conseil national de l’industrie. Il associe également Régions de France et une quinzaine de groupes industriels. Même s’il a toutes les apparences d’un énième comité Théodule dont nos administrations ont le secret, il faut espérer que ce Conseil contribue utilement à créer une filière d’hydrogène vert ou décarboné.
La France produit déjà une électricité très décarbonée grâce au nucléaire. L’hydrogène doit donc avant tout servir dans les transports, la production de chaleur et l’industrie. Mais dans ces trois domaines, les technologies sont encore balbutiantes.
Début de production à la centrale biomasse de Cacao en Guyane française
Cette centrale fonctionne à partir de la combustion de déchets de bois produits localement en provenance d’exploitations forestières gérées durablement par l’ONF et de scieries. En valorisant une fraction du bois laissé à l’abandon en forêt et en se substituant aux solutions fonctionnant au diesel, la centrale va permettre d’éviter l’émission de 28 500 tonnes de CO2 par an.
Réacteurs nucléaires, la course aux petits modèles
Plus simples et moins chers à construire, de petits réacteurs nucléaires pourraient remplacer les centrales à charbon et à fioul, produire de l'hydrogène, produire de la chaleur, dessaler l'eau de mer : les SMR (pour Small Modular Reactor).
La France prévoit d’en vendre à l’exportation à partir de 2030.
Electricité et CO2 : le constat européen de 2020
Alors que la semaine de froid du début janvier a mis sous tension le système électrique français, et qu'un incident majeur a secoué le système électrique européen le 8 janvier, quelles ont été les performances climatiques des différents mix électriques de 11 pays européens ?
En abscisse la quantité d'électricité produite en MWh, en ordonnée l'intensité carbone en g CO2 eq / kWh. Chaque point correspond à une heure de 2020. Chaque couleur est associée à un pays, identifié par deux lettres.
Pour réussir à modérer significativement le réchauffement climatique, il n'y a qu'une bonne position : tout en bas, le plus proche possible de l'axe horizontal.
L'arrivée des vagues de froid fait ressurgir l'opposition entre ENR (éolien et solaire principalement) et nucléaire
Pourtant lorsque l'on regarde les ordres de grandeur, on s'aperçoit que le débat est contreproductif du point de vue du climat mais surtout que les principaux acteurs sont souvent oubliés. En effet, dans un récent rapport, l'International Energy Agency (IEA) montre que les sources d'énergie les plus efficaces pour remplacer le charbon et le gaz sont dans l'ordre le nucléaire, l'éolien offshore et l'hydro.
L'IEA montre également que les 2 sources d'énergies bas-carbone qui produisent le plus d'électricité sont le nucléaire et l'hydro, même si la part de l'éolien et de du solaire est en forte croissance.
Des réseaux de chaleur plus écologiques pour favoriser la transition énergétique
Pour réussir sa transition énergétique, la France doit s’équiper de réseaux de chaleur plus écologiques. Le gouvernement a notamment acté la fin du chauffage au fioul pour 2022. Le chauffage électrique (notamment les pompes à chaleur) est certes le fer de lance de cette ambition. Mais le développement de réseaux novateurs, utilisant des énergies de récupération ou produites localement, est également encouragé.
Ce 5 janvier 2021, Annecy a obtenu le label « écoréseau de chaleur », distinguant les villes disposant de réseaux de chaleur exemplaires et écologiques. Annecy a mis en avant une chaufferie biomasse-gaz remplaçant un équipement au fioul, et la récupération thermique d’une usine d’incinération.
Les projets de deux EPR à la centrale nucléaire de Penly soutenus par tous les politiques locaux, toutes formations politiques confondues
Mardi 12 janvier 2021, Hervé Morin, le président de la Région accompagné du député Sébastien Jumel, de Blandine Lefebvre, vice-présidente du Département mais aussi des maires Nicolas Langlois (Dieppe) et Laurent Jacques (Tréport) et des présidents des communautés d’agglomération ou de communes : Patrick Boulier (Dieppe-Maritime), Patrice Philippe (Falaises du Talou) et Eddie Facque (Villes Sœurs), mais aussi de représentants du monde économique, comme Patrice Gault, président de Dieppe Méca-Energies et Vincent Laudat, président de la chambre de commerce et d’industrie, sont allés rencontrer le président d’EDF, Jean-Bernard Levy, pour affirmer leur soutien à ce projet d’envergure. Décision ferme attendue en 2023.
Fusion nucléaire : le tokamak sud-coréen KSTAR bat un record
Les recherches sur la fusion nucléaire se poursuivent dans le monde.
Après le lancement d’un tokamak chinois et en attendant l’achèvement du réacteur international ITER, en France, les équipes du tokamak KSTAR, en Corée du Sud, viennent d’annoncer qu’elles avaient battu un record.
Leur « soleil artificiel » a réussi à maintenir une température de 100 millions de degrés durant 20 secondes.
Encore insuffisant pour envisager une production d’énergie à court terme, mais très prometteur.
[Avis d'expert] Prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires : quelle réalité ?
Alors qu’Emmanuel Macron affirmait le 8 décembre que le nucléaire est une énergie sûre, se pose actuellement la question de la prolongation de la durée de vie des réacteurs français au-delà de 40 ans. Dans ce contexte, certaines idées reçues façonnent l’opinion. Qu’en-est-il réellement ? La durée de vie de 40 ans, si souvent évoquée, n’est pas une limitation technologique, mais une durée de licence des réacteurs aux USA, pays d’origine des réacteurs nucléaires à eau pressurisée français. Décryptage par Kako Naït Ali, docteure en chimie des matériaux et ingénieure matériaux de génie civil.
Le barrage chinois des Trois Gorges bat le record de production électrique
Le plus grand barrage du monde situé en Chine a battu en 2020 le record mondial de production électrique pour une installation de ce type. Avec 111 795 GWh, cela a représenté près du tiers de la production du parc nucléaire français.
L’hydraulique est de loin la 1ère source d’électricité renouvelable dans le monde. Il existe de nombreux projets très ambitieux en Chine, en Asie et en Afrique. En revanche, la France ne semble plus croire à l’hydraulique. L’ouverture à la concurrence exigée par Bruxelles a stoppé net tout nouveau projet. En plus, sans soutien équivalent à celui des autres renouvelables, éoliens et solaires, les investissements dans l’hydroélectrique sont devenus économiquement impossibles.
La Chine se lance dans la construction de son deuxième réacteur à neutrons rapides !
La Chine prépare l’avenir avec les réacteurs à neutrons rapides qui seront indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique. En effet, pour l’instant les réserves d’uranium ne posent pas de problème si on s’en tient au niveau actuel de consommation. Par contre, si le parc nucléaire mondial devait être agrandi significativement dans les prochaines décennies, la question de l’épuisement de cette ressource pourrait être posée.
C’est alors que les réacteurs à neutrons rapides montrent tous leurs avantages en permettant d’utiliser tout l’uranium extrait et non pas seulement les 0,7% d’uranium 235 comme dans les réacteurs actuels, ce qui multiplie les réserves actuelles par 100 repoussant l’épuisement de cette ressource à plusieurs siècles.
2021 sera-t-elle l'année du retour du sens commun nucléaire ?
Pour faire face aux futurs énormes besoins en électricité, il est nécessaire de développer le nucléaire. Contrairement à l'UE qui a misé sur le développement du solaire et de l'éolien, la Russie, la Chine et les États-Unis l'ont compris et ont entrepris une course géopolitique pour dominer l'électricité de demain.
Qui possèdera la technologie nucléaire du futur détiendra une partie du pouvoir géopolitique du monde. Il est urgent avant qu'il ne soit trop tard que la France valorise son savoir-faire nucléaire. De par son choix passé pour le nucléaire, la France a un rôle clé à jouer pour inverser la tendance au sein de l'UE.
Choix énergétiques et santé. Recommandations
Après avoir examiné les relations entre choix énergétiques et santé, l’Académie Nationale de Médécine a fait, dans ce domaine, cinq recommandations, dont celle-ci : « Maintenir la filière nucléaire dans la mesure où elle s’avère avoir le plus faible impact sur la santé par kWh produit par rapport aux filières utilisant des combustibles fossiles, les biomasses ou l’incinération des déchets (en raison de la pollution atmosphérique qu’elles entraînent) ou même, comme le montre notamment le rapport Externe de la Commission Européenne, quand on la compare aux énergies éolienne et photovoltaïque (principalement en raison des polluants libérés pendant le cycle de vie des dispositifs). »
Et cet avis n’est pas nouveau… il date de 2003 !