La Belgique n’est pas prête pour l'hydrogène vert – Engie
La Belgique n’est pas en mesure de produire assez d'électricité renouvelable pour approvisionner de grandes usines d’hydrogène vert, déclare vendredi dans le journal « De Standaard » un responsable d’Engie.
« Il n'y aura pas d'autre option que d'importer massivement [de l'hydrogène vert] », a affirmé Bon Van Schoor, responsable des solutions énergétiques industrielles chez Engie. Il a ajouté que les régions « très ensoleillées », telles que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, pourraient produire ce gaz à partir de l'excédent d'énergies renouvelables, à moindre coût et à plus grande échelle qu’en Belgique.
La pâte d’hydrogène, peut-être le meilleur moyen d’utiliser cette forme d’énergie
L’hydrogène, qui n’est pas une source d’énergie mais un vecteur comme l’électricité, est assez difficile à stocker, transporter et utiliser. A moins de pouvoir s’en servir pour alimenter une pile à combustible via des cartouches et sous la forme d’une pâte. Des cartouches fonctionnant à température ambiante et à la pression atmosphérique.
Une idée prometteuse aujourd’hui développée en Allemagne par l’institut IFAM.Cette pâte d’hydrogène, créée à partir d’une base de magnésium, pourrait être stockée dans une cartouche qui servirait à alimenter, par exemple, la pile à combustible d’un deux roues à hydrogène, vélo électrique, scooter, triporteur…
Fin de la visite décennale du réacteur 2 à la centrale nucléaire de Bugey
Après 20 000 activités réalisées dans le cadre de sa visite des 40 ans, l’unité n°2 de Bugey produit à nouveau de l’électricité. Il s’agit de la 2ème unité du parc à passer sa 4ème visite décennale, après celle de Tricastin 1 fin 2019.
Ces réexamens périodiques se distinguent des autres arrêts de maintenance par la dimension hors norme des chantiers qui permettent d’atteindre les niveaux de sûreté des réacteurs de dernière génération.
A ces travaux s’est ajouté une opération hors norme, le remplacement d’un réservoir de traitement des effluents, sorti des bâtiments au moyen d’une grue géante et remplacé par une pièce préfabriquée sur le site.
A Bugey, les équipes ont su mener ces derniers mois deux visites décennales en simultané sur les unités n°2 et 4.
Le génie français - Barrages de tous les records - RMC Découverte
Dompter la nature et en tirer de l´énergie pour la mettre au service de l´homme : ce défi est relevé au quotidien grâce aux barrages hydroélectriques. Trois barrages français d´exception ont révolutionné la construction hydroélectrique et ont marqué leur époque par un record :
En 1960, le barrage de Serre-Ponçon, le premier des ouvrages géants qui détient le record du plus grand lac artificiel de France,
En 2020, le barrage de Romanche-Gavet, le tout dernier en France à être inauguré. Il a d´ailleurs réussi à remplacer 5 barrages tout en étant invisible, un record !
Et enfin en 1988, le barrage de Grand´maison, qui, grâce au creusement d´une cheminée de 1 000 mètres, est le plus puissant de France et d´Europe.
Le renforcement du réseau électrique allemand, talon d'Achille de l'Energiewende
Pour réussir sa transition énergétique (la fameuse « Energiewende »), et espérer atteindre un jour ses objectifs climatiques (déjà repoussés), l’Allemagne doit complètement revoir l’organisation de son réseau électrique, sur au moins 210 000 km.
« Les centrales nucléaires, au gaz et au charbon ont été installées près des grands centres urbains et industriels. Désormais, les énergies renouvelables sont décentralisées et les parcs éoliens onshore et offshore se trouvent majoritairement dans le nord de l’Allemagne, alors que la consommation se situe toujours majoritairement au sud », décrit Mathias Fischer, le porte-parole de Tennet, l’un des quatre gestionnaires de réseaux de transport, avec 50Hertz Transmission, Amprion et TransnetBW.
Un an après l’arrêt de la centrale de Fessenheim, les villes aux alentours redoutent une « impasse financière »
Les élus locaux du secteur de Fessenheim ont déploré « l’impasse financière » dans laquelle pourrait se trouver leur territoire en raison d’un différend fiscal avec l’Etat, un an après la fermeture de la centrale nucléaire.
Les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim ont été arrêtés respectivement le 22 février et le 30 juin 2020. Leur démantèlement dans les prochaines années va faire perdre plus de 2 000 emplois locaux directs et indirects.
Or, La ville et ses voisines continuent à verser 2 à 3 millions d’euros chaque année à un fonds de compensation financière, alors qu’elles ne touchent plus les 6,4 millions d’euros de recettes fiscales qu’apportait la centrale, ont-ils exposé lors d’un point de presse, vendredi 19 février.
Energie. La crise au Texas, preuve du “délabrement” du réseau électrique américain
À qui la faute ? Depuis une trentaine d’années, démocrates et républicains ont favorisé les subventions pour les énergies renouvelables, faisant du Texas le premier état producteur d’énergie éolienne aux Etats-Unis, loin devant la Californie.
La Californie, justement, qui il y a quelques mois seulement était également confronté à des pénuries d’approvisionnement en électricité... Mêmes politiques de transition énergétique, mêmes effets…
Et en France, la PPE voté par le gouvernement veut faire exactement la même chose : développement considérable des énergies renouvelables intermittentes avec dans le même temps la fermeture de capacités pilotables (14 des 58 réacteurs nucléaires) !
Le vortex polaire, qui touche les Etats-Unis, met à genoux tout le système électrique texan
La résilience des systèmes énergétiques face aux phénomènes météorologiques extrêmes va être clé à l'heure du changement climatique. Les records de froid enregistrés au Texas et dans plusieurs États américains l’illustrent douloureusement.
Face à des conditions exceptionnelles, plusieurs centrales à gaz, première source d’électricité de la zone, et des centrales à charbon se sont mises en fonctionnement très dégradé. La moitié des éoliennes de l’État, deuxième source d’approvisionnement (23 % du mix électrique), ont gelé sur pied. Quant à la production photovoltaïque, elle est à zéro.
Seules les deux centrales nucléaires Comanche Peak fonctionnent encore à 100 %.
IFP Energies Nouvelles accélère ses recherches sur les moteurs à hydrogène
Si l’hydrogène peut servir à alimenter une pile à combustible, il peut aussi être utilisé en injection directe dans un moteur thermique. C'est sur cette seconde solution que l’IFPEN, qui étudie l'hydrogène depuis 2019, a décidé d’accélérer ses travaux. Depuis peu équipé d’un banc d’essai dédié, l’IFPEN compte travailler sur des solutions technologiques permettant à la fois d‘améliorer le rendement et réduire les NOx des moteurs à hydrogène. La technologie s’adressera principalement aux applications lourdes et notamment au domaine du poids lourd long courrier.
Danemark : bientôt une île artificielle au centre d’un parc éolien en mer géant
Ce lundi 15 février 2021, l’Agence de l’Energie du Danemark a validé la construction d’une immense île artificielle, de la taille de 18 terrains de football, destinée à récolter, stocker et distribuer l’électricité produite par un parc éolien en mer géant, d’une puissance de 3 GW à sa mise en service en 2023, mais pouvant atteindre à terme 10 GW.
Le budget total de ces infrastructures est estimé à près de 30 milliards d’euros. Le pays envisage la construction d’une seconde île de ce type dans la mer Baltique.
Pourquoi les prix de l'électricité augmentent malgré l'ouverture à la concurrence
Les prix des fournisseurs alternatifs sont composés approximativement d'un tiers de taxes, d'un tiers de production et de commercialisation et d'un tiers de transport et de distribution. La concurrence entre les fournisseurs d'électricité ne joue donc que sur un tiers de la facture, mais elle fait aussi paradoxalement augmenter les prix. Le fameux tarif bleu d'EDF est en effet basé sur une estimation des coûts de ses concurrents, les fournisseurs alternatifs.
Les prix de l'électricité ont, pour les clients d'EDF et d'autres fournisseurs, de nouveau augmenté cet hiver. Cette hausse paraît a priori contraire aux promesses de l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie.
Qu'est-ce qui a causé cette augmentation ? Nos explications dans CQFD.
Pourquoi les véhicules électriques n’aiment pas du tout le froid
Par temps froid, la chimie des batteries est fortement ralentie : les électrons sont moins mobiles.
Par ailleurs, quand il faut chauffer l’habitacle, une partie de la puissance électrique disponible dans les batteries doit être utilisée pour cela et n’est plus disponible pour le moteur électrique.
En fait, si les véhicules électriques souffrent du froid, cela tient paradoxalement au fait que leurs moteurs sont bien plus efficaces que les moteurs thermiques, avec un rendement de 60 à 92% vs 35% pour les moteurs thermiques, qui utilisent en fait une bonne partie de l’énergie qu’ils consomment à produire de la chaleur inutile…. sauf en hiver quand elle sert à réchauffer l’habitacle du véhicule.
La Belgique et Engie valident leur sortie du nucléaire
Une réunion entre la direction d’Engie et le gouvernement belge a eu lieu il y a quelques jours : les deux parties ont pris acte de la fin de l’exploitation des sept réacteurs entre 2022 et 2025.
La Belgique compte sur ses voisins européens pour s’approvisionner, notamment sur le parc nucléaire français qui exporte beaucoup. Déjà en 2019, lors de l’arrêt des réacteurs belges, c’est EDF qui avait été appelé à la rescousse pour vendre de l’électricité aux Belges. Sauf qu’avec la fermeture de 12 réacteurs d’ici 2035, en plus des 2 de Fessenheim, la donne aura changé…
A Bruxelles, le gouvernement pourrait aussi décider de construire des centrales à gaz. Des appels d’offres pourraient être lancés dès cette année. Des projets qu’Engie espère remporter.
The Activists Who Embrace Nuclear Power
Connaissez vous Mothers for Nuclear ?. Cette association a été fondée par des californiennes qui travaillent à la centrale nucléaire de Diablo Canyon, et qui, au travers de ce nom, militent pour un développement du nucléaire... au nom du "droit à un environnement sain pour leurs enfants".
Ces mères savent que, traditionnellement, les femmes sont plus rétives vis-à-vis du nucléaire que les hommes (c'est notamment le cas en France). Elles espèrent ainsi porter une voix différente dans un milieu historiquement très masculin, comme tous les milieux industriels, et surtout faire valoir que, si nous nous préoccupons vraiment de nos enfants, le choix semblant le plus évident n'est peut-être pas le plus avisé.
Royaume-Uni : utiliser l’énergie nucléaire pour produire de l’hydrogène vert ?
Au Royaume-Uni, le Nuclear Industry Council (NIC) a publié ce jeudi 18 février 2021 sa feuille de route pour l’hydrogène : d’après ce document, l’énergie nucléaire pourrait permettre de produire un tiers de l’hydrogène vert dont aura besoin le Royaume-Uni pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
« L’énergie nucléaire doit être au cœur de la production d’hydrogène vert, aux côtés des technologies renouvelables. Les réacteurs nucléaires offrent les solutions innovantes dont nous avons besoin pour décarboner des secteurs au-delà de l’électricité dans le cadre d’un mix énergétique à zéro émissions nettes.».
En Suède, un coup de froid relance le débat sur le nucléaire
Une étincelle suffit pour relancer le débat sur le nucléaire en Suède. Cette fois, c’est la chute brutale du mercure en janvier qui a mis le feu aux poudres. Contrairement aux Texans, les Suédois n’ont jamais manqué d’électricité. Mais la baisse soudaine de la production, à un moment où la consommation montait en flèche, a forcé le pays à se tourner vers ses voisins, pour leur acheter une électricité pas toujours très propre, à des prix record. Favorable à l’atome, la droite suédoise a réagi vivement : le conservateur Ulf Kristersson affirmant que son pays vivait « une crise électrique », imputée au démantèlement de son parc nucléaire, et ajoutant « Nous devons utiliser toutes les sources d’énergie ».
Unlocking the full potential of hydrogen in Europe
Le journal européen The European Files vient de sortir un dossier sur l'hydrogène. On y trouve notamment un excellent article (p 61) de Jean-Marc Jancovici et Matthieu Auzanneau qui décrit bien les enjeux liés à ce sujet : l'hydrogène sera nécessaire pour décarboner certains secteurs, mais il ne faut pas sous-estimer les difficultés et les limites intrinsèques à sa production et son usage. L'eurodéputé Dominique Riquet signe également un article intéressant, précis et factuel sur ce sujet (p 55).
Avec Miniliner, l'avion à hydrogène prend son envol
Déjà à l’initiative des avions électriques Taurus Electro et Alpha Electro, le constructeur aéronautique slovène Pipistrel engage la conception du Miniliner, un petit avion hydrogène d’une capacité de 19 passagers avec une autonomie de 1000 km. Associé à l’Université Polytechnique de Milan et à l’Université Technique de Delft, dans le cadre du projet UNIEFER19 financé en partie par l’Union Européenne, Pispistrel envisage l’entrée en service du Miniliner pour 2028-2030.
Comment décarboner l’industrie lourde
Décarboner l’industrie lourde est un des défis majeurs de la transition énergétique. Les sociétés modernes ne peuvent pas exister sans ciment, sans acier ou sans chimie. Des industries aujourd’hui presque totalement dépendantes des énergies fossiles.
Dans ce contexte de la décarbonation, le premier enjeu pour l’industrie lourde est celui de la sobriété. Produire moins, à partir de matières recyclées et via des procédés plus efficaces d’un point de vue environnemental. Il s’agit ensuite pour elles de changer de mix énergétique, en se détachant progressivement des énergies fossiles et en dernier lieu d’avoir recours, lorsque c’est industriellement, technologiquement, socialement et économiquement réaliste, à des techniques de captation et de stockage du carbone.
Les investissements annoncés dans l’hydrogène dépassent 300 milliards de dollars
Les filières hydrogène aujourd’hui annoncées un peu partout ds le monde ne doivent leur existence qu’à des investissements publics massifs. Et la taxe carbone sera indispensable pour faire de l’hydrogène décarboné un vecteur d’énergie économiquement viable.
A en croire le dernier rapport de l’Hydrogen Council, l’importance des investissements annoncés par plus de 30 pays ds 228 projets différents devrait rendre l’hydrogène décarboné compétitif bien plus rapidement que prévu. Reste qu’il s’agit encore beaucoup d’effets d’annonces (75% des projets ne sont pas encore totalement financés) et que les infrastructures à grande échelle de production et de distribution d’hydrogène vert ne sortiront pas de terre avant plusieurs années
L'Autorité de Sûreté Nucléaire valide le principe d'une prolongation de l'exploitation des réacteurs nucléaires français de 900 MW à 50 ans
L’ASN a statué le 23 février 2021 sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe d’EDF au-delà de leur quatrième réexamen périodique. « L’ASN considère que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu’elle prescrit ouvrent la perspective d’une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique. »
En France, l’autorisation de créer une installation nucléaire est délivrée par le gouvernement, après avis de l’ASN. Cette autorisation est délivrée sans limitation de durée et un réexamen approfondi de l’installation, appelé « réexamen périodique », est réalisé tous les dix ans pour évaluer les conditions de la poursuite de fonctionnement de l’installation pour les dix ans qui suivent.
A l’issue de leur quatrième visite décennale, les travaux réalisés sur nos réacteurs porteront leur sûreté à un niveau proche de celui des réacteurs de troisième génération de type EPR.
Lire le post du Directeur du Parc Nucléaire et Thermique à EDF Lire la note d'information de l’ASN