Le nucléaire en faveur du développement durable selon l’ONU
Un nouveau rapport de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (UNECE) met en lumière le « rôle crucial » du nucléaire pour atteindre les objectifs de développement durable.
Les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies sont au nombre de 17 et les conclusions du rapport montrent que le nucléaire est bénéfique à chacun d'entre eux. D’une part, « le changement climatique est désigné comme le plus grand risque pour la biosphère » et le nucléaire est une énergie bas carbone qui a un rôle certain pour amoindrir ce changement climatique. « Au cours des 50 dernières années, l'utilisation de l'énergie nucléaire a permis d’éviter l’émission de plus de 60 gigatonnes de CO2 dans le monde », selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Turquie, premier béton pour Akkuyu-3
Le russe Rosatom a annoncé le 10 mars 2021 avoir coulé le premier béton de l’unité 3 d’Akkuyu, l’unique centrale nucléaire turque.
La future centrale comprendra quatre réacteurs VVER de 1 200 MW pour une production électrique équivalente à 10 % des besoins en électricité du pays.
Trois ans après la « cérémonie du premier béton coulé » d’avril 2018, qui marquait le début de la construction de la centrale, le chantier de l’unité 3 démarre à son tour. Rosatom s’est engagé à mener à bien la construction et à démarrer l’exploitation de la première unité dans les sept années suivant l’obtention des autorisations d’exploitation et permis requis. La première unité est annoncée opérationnelle pour 2023.
Chine : mise en service de 19 GW nucléaires dans les 5 années à venir
Le 14ème plan quinquennal chinois, paru le 12 mars 2021, prévoit de « construire de manière active et ordonnée des centrales nucléaires de génération III en bord de mer » jusqu’à avoir « une capacité nucléaire en service qui atteindra 70 GW ». Dans les 5 ans à venir, cela représente donc 19 GW, soit environ 4 centrales mises en service par an durant les 5 prochaines années.
Le Hualong 1 sera l’essentiel des projets de la Chine durant ce plan puisqu’elle a 15 réacteurs de ce type en construction ou en projet dans le pays, et 2 autres en construction au Pakistan.
A ce rythme, nul doute que la Chine bénéficiera de l’effet de série, qui lui permettra probablement de réduire encore le coût de son réacteur 100 % chinois.
Aux Etats-Unis, le couple nucléaire hydrogène a de l’avenir
Le Département américain de l’énergie finance des programmes de recherche et d’expérimentation multiples pour faire de l’hydrogène vert un vecteur d’énergie compétitif, dont la production de l’hydrogène en grande quantité à partir de l’électricité et de la chaleur provenant des centrales nucléaires.
Par exemple, l’exploitant nucléaire Xcel installera d’ici 2023 un électrolyseur à « haute température » sur sa centrale de Prairie Island. Une très faible partie de la vapeur du circuit secondaire d’un des deux REP sera extraite afin de préchauffer l’eau de l’électrolyseur permettant un gain de 33% de rendement énergétique. Cette technologie de l’électrolyse à haute-température doit « permettre aux centrales nucléaires d’être les installations de production décarbonée d’hydrogène les plus compétitives du marché ».
La flexibilité du mix énergétique décryptée par la R&D d’EDF pour l'atteinte de la neutralité carbone
Zéro émission nette d'ici 2050. C'est l'objectif que le groupe EDF s'est fixé. Le mix énergétique constitue pour cela un enjeu majeur, mais il n'est pas le seul. Insertion massive des énergies renouvelables variables, mais aussi nouveaux usages de l'électricité, nouveaux modes de consommation… toutes ces évolutions renforceront encore la nécessité d'ajuster en permanence la production à la demande, en utilisant l'énergie adéquate, au bon endroit, au bon moment. C'est pourquoi la flexibilité constitue l'un des thèmes centraux de la R&D d'EDF. Décryptage.
Orano NPS acquiert les activités nucléaires de Daher en Allemagne et aux Etats-Unis
Ce vendredi 5 mars 2021, l’avionneur Daher et le spécialiste du nucléaire Orano NPS, deux groupes français, ont annoncé la signature d’un accord, portant sur le rachat par Orano des activités nucléaires de Daher en Allemagne et aux Etats-Unis. Avec cet achat, Orano NPS renforce en effet son offre de produits et de services, ainsi que son expertise technique, notamment en direction de l’amont du cycle de combustion nucléaire, tout particulièrement sur le transport de combustible. Cette nouvelle acquisition porte le nombre de salariés d’Orano NPS à un millier dans le monde.
Bus à hydrogène : Safra compte arriver au prix de l'électrique d'ici 2024
« Aujourd’hui, un bus Safra Businova hydrogène sans options est facturé 630.000 euros. C’est 2 à 2,5 fois plus qu’un modèle équivalent diesel. Pour comparaison, un bus électrique avec une batterie dimensionnée pour 250 km coûte 550.000 euros », a comparé Jean-Christophe Hoguet.
« En anticipant une baisse des coûts sur différents éléments comme la pile à combustible et les réservoirs d’hydrogène, on arrive à horizon 2023-2024 à descendre le tarif du Businova H2 jusqu’à celui de l’électrique, soit 550.000 euros. Entre 2025 et 2030, il serait compris entre 400.000 et 500.000 euros », a-t-il chiffré.
Il reste donc encore du chemin à parcourir pour espérer un déploiement massif de cette technologie, même avec les aides importantes de l'ambitieux plan hydrogène français.
Dacia Spring, la 1ère voiture électrique « low cost » d’Europe, va-t-elle doper le marché ?
Ce 11 mars 2021, Dacia, la filiale « low cost » de Renault, a dévoilé sa très attendue première voiture électrique, la Spring. Sous ses faux airs de mini-SUV, il s’agit d’une citadine compacte, ultra-légère (970 kg), au moteur limité à 125 km/h, avec une autonomie plus adaptée à la ville qu’a l’autoroute, mais qui dispose d’un sérieux avantage : son prix cassé.
Elle est en effet disponible à partir de 16 990 euros. Soit 12 403 euros avec le bonus écologique. Un prix qui peut encore descendre entre 7400 et 9 900 euros, grâce à la prime à la conversion, si vous mettez à la casse votre ancien modèle thermique.
De quoi stimuler encore le marché du véhicule électrique en Europe ? A suivre… !
LEAK : EU considers expanding role of gas in green finance
Selon Euractiv, la Commission européenne envisage de rendre les centrales électriques à gaz "taxonomy compatibles", à la condition qu'elles fonctionnent moins de 2000 heures par an.
Ce qui était prévisible dès le début, à savoir que les ENR intermittentes et fatales ne feraient pas le job seules, et que ce serait la porte ouverte au gaz fossile dans l'électricité, serait donc en train de se réaliser. Si cette information est confirmée, alors une telle décision signifierait en pratique et à elle seule la fin de l'ambition de neutralité carbone de l'Europe.
France : vers un revirement des opinions en faveur du nucléaire ?
Selon le dernier « Baromètre de l’économie », publié ce lundi 15 mars 2021, le soutien des Français à l’énergie nucléaire continue d’augmenter : il atteint selon ce sondage 59%, alors qu’il ne dépassait pas la barre des 50% en 2017.
Et ce retournement d’opinion est dû, au moins en partie, à des considérations climatiques. En effet, près de la moitié des sondés jugent que le nucléaire est une énergie décarbonée, qui en fait « une opportunité pour l’environnement ».
L’idée reçue (et fausse) selon laquelle le nucléaire produirait du CO2 semble donc en net recul.
Pourquoi la libéralisation du marché de l’électricité est un échec cuisant
Dans une étude récente, l’une des principales associations de consommateurs en France, la CLCV, dénonce une ouverture en trompe-l’œil du marché de l’électricité depuis près de 15 ans. De fait, elle n’a pas bénéficié aux consommateurs tout en affaiblissant EDF.
La CCLV évoque même l’existence « d’offres trompeuses » et demande tout simplement « un retour au monopole d’EDF » à partir de 2025, date à laquelle les fournisseurs alternatifs ne pourront plus bénéficier du dispositif de l’Arenh.
En conclusion, CCLV souligne que cette situation ne peut pas durer. « Pour qu’un changement structurel survienne, il faudrait que les opérateurs alternatifs développent un système de production qui soit très différent et substantiellement plus compétitif que le nucléaire. Cette perspective semble fort hypothétique ».
Le bras de fer se poursuit entre Paris et Bruxelles sur le destin d’EDF
« La réponse de la Commission ne nous satisfait pas : à ses yeux, seul un éclatement d’EDF en plusieurs entités se faisant concurrence est envisageable. Or démanteler EDF ne serait efficace ni pour les consommateurs, ni pour notre pays, son emploi et sa souveraineté, ni pour les émissions de CO2 ».
Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF s’en est également pris aux positions idéologiques de la Commission vis-à-vis du nucléaire : « Dans ses travaux de définition des investissements durables, la Commission estime aujourd’hui que le nucléaire ne répond pas aux besoins de la planète, alors qu’il n’émet pratiquement pas de CO2. Si le projet voit le jour, les seules centrales nucléaires qui seront construites dans l’Europe des Vingt-Sept ne pourront l’être qu’avec des financements de banques russes, chinoises ou américaines…».
Lire une partie de l’article sur Transitions et Energies (article intégral réservé aux abonnés)
L'énergie qui émane du Soleil est 100 % nucléaire : la preuve par les neutrinos
Né il y a 4,6 milliards d’années, le soleil est la source de toute vie et de presque toute énergie sur terre. Il nous apporte en permanence 1.360 watts par mètre carré, soit une puissance totale de 3,8 x 1026 watts.
Quelle est la source de cette énergie ? Quelles sont les preuves ?
Notre étoile est un gigantesque réacteur à fusion nucléaire qui assemble des atomes d’hydrogène pour en faire des atomes d’hélium. Il en assemble 600 tonnes par seconde à une température de 15 millions de degrés Celsius. Décryptage
L'Arabie saoudite prête à rapatrier le CO2 issu du gaz qu'elle vend
Exporté en Corée par l'Arabie saoudite en cargo sous forme liquéfiée, le gaz naturel servira sur place à la fabrication d'hydrogène. L'Arabie saoudite sera ensuite chargée de récupérer le CO2 émis lors de la production d'hydrogène, puis de le rapatrier chez elle où il sera employé dans les puits de pétrole.
Donc en résumé : on va transporter du gaz (une énergie fossile très carbonée) sur des milliers de kms dans des bateaux fonctionnant au fioul (une énergie fossile très carbonée), puis ensuite le CO2 (émis par le processus de fabrication de l’H2 par vaporeformage du gaz naturel) va faire le chemin en sens inverse sur des milliers de kms dans des bateaux fonctionnant au fioul !
Francois de Rugy, ancien ministre de l'écologie: "Il faut en finir avec les tabous de l'écologie"
« Je ne suis pas devenu pro-nucléaire, mais je crois qu'il faut avoir une hiérarchie dans les combats. Le combat pour le climat aujourd'hui c'est le combat prioritaire à l'échelle mondiale, européenne, française. Je le disais quand j'étais ministre: mon combat c'est le climat. Si mon combat c'est le climat il faut intégrer la production d'électricité nucléaire à la production d'électricité en France pleinement. Non seulement nous avons un héritage qui date des années 70-80, qu'il faut continuer à faire bien fonctionner. Et puis il y a un avenir qui ne peut faire l'impasse sur le nucléaire pour sortir par exemple du charbon. »
La vérité sur… le « tout-renouvelable » en France
Faire tourner le système électrique français avec 100 % d'énergies renouvelables ?
Ce serait techniquement envisageable à l'horizon 2050, assure un rapport publié le 27 janvier par le gestionnaire du Réseau de transport d'électricité (RTE) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE), moyennant le respect de 4 conditions, dont la plupart requièrent des solutions technologiques qui n’existent pas encore aujourd’hui.
Donc théoriquement possible oui, mais en pratique pas forcément faisable. Décryptage.
Nucléaire : la France ne devrait pas suivre le surréalisme belge
« La surréaliste Belgique ayant décidé d'arrêter les centrales nucléaires pour se confier à des énergies non pilotables et chères, il est plus que probable qu'en 2025 elle devra s'approvisionner d'électricité nucléaire... en France. »
« D'évidence, la France a intérêt à poursuivre son développement électronucléaire, non seulement pour vendre de l'électricité à son voisin, mais pour rester dans la course de la géopolitique de l'électricité nucléaire afin de ne pas laisser l'avenir de l'électricité mondiale entre les mains des Russes, Chinois et Américains qui préparent les nouvelles technologies tout en vendant des centrales nucléaires. »
Bill Gates soutient un nouveau procédé d'hydrogène vert low-cost
Breakthrough Energy Ventures (BEV), un des fonds d’investissement de Bill Gates vient de réunir 18,5 millions d’euros pour financer le développement d’une nouvelle technologie de production d’hydrogène vert, le séparateur d’eau. Mise au point par la société israélienne H2Pro, elle devrait permettre de fabriquer de l’hydrogène vert à moins d’un euro par kilogramme.
« Nous avons créé une technologie, avec une efficacité de 95 % et un investissement inférieur, qui peut accélérer considérablement l'adoption générale de l'hydrogène vert » a déclaré Talmon Marco, PDG de H2Pro.