China to start building Hualong Two nuclear reactor in 2024
Le nucléaire français est trop cher ? On pourra demander de l'aide aux chinois… Leur réacteur de 3ème génération Hualong One a été construit en 6 ans, et pour 2600 $ le kW installé (4 fois moins que l'EPR de Flamanville).
Le modèle "amélioré" Hualong 2 est annoncé avec un délai de construction de 4 ans et 2000 $ le kW installé. Avec un facteur de charge compris entre 70% et 90% et une durée de vie de 60 ans, cela met le kW efficace au sixième du cout de construction de l'éolien, et cela avant prise en compte du stockage (le différentiel avec stockage sera donc un multiple de 10 à 20).
Les progrès permanents et spectaculaires des batteries, un fantasme ?
C’est un mythe entretenu depuis des années par les constructeurs de voitures électriques. Celui des progrès constants effectués par les batteries et les promesses de nouvelles technologies qui vont bientôt permettre d’augmenter considérablement leur autonomie, de réduire fortement leur temps de recharge et d’abaisser leurs prix.Bien sûr, les deux dernières décennies ont vu des progrès, mais plutôt à petits pas, sans percée technologique. Les promesses de rupture technologique sur les batteries ne se sont pas encore concrétisées, et la réalité jusqu’à aujourd’hui est assez différente.
Le nucléaire remporte une première victoire à Bruxelles
Un bras de fer oppose depuis des mois au sein de l’Union Européenne, les pays partisans et adversaires de l’énergie nucléaire. Les premiers, dont la France, souhaitent que cette source d’énergie, qui émet très peu de CO2, soit intégrée à la liste des énergies dites durables. Cela facilite grandement leur financement. Les seconds, dont l’Allemagne, ne veulent pas en entendre parler en considérant cette énergie comme dangereuse pour l’environnement et en étant sensible à des opinions publiques toujours effrayées par l’atome.
Un rapport d’expert vient pour la première fois de donner raison aux partisans du nucléaire. Mais la partie est encore loin d’être gagnée. De longues négociations vont commencer à Bruxelles entre le Conseil et le Parlement …
Le nucléaire, énergie durable pour les experts de l’UE : victoire pour la France, les ONG crient au scandale !
En juin 2019, un groupe d'experts sur la finance durable concluait que l'énergie nucléaire, qui n'émet pratiquement pas de CO2, pouvait "contribuer à atténuer le changement climatique" - mais sans conclure sur ses dommages environnementaux potentiels. La Commission européenne a donc chargé son service scientifique (CCR) de déterminer si l'atome pouvait intégrer sa liste des énergies considérées comme vertueuses à la fois pour le climat et l'environnement ("taxonomie verte").
Dans leur rapport rendu fin mars, les experts du CCR estiment qu'"aucune analyse ne fournit de preuves scientifiques que l'énergie nucléaire porte atteinte à la santé humaine ou à l'environnement davantage que les autres énergies" incluses dans la taxonomie.
Investissements verts : Bruxelles reporte sa décision sur le gaz et le nucléaire
La Commission européenne a annoncé mercredi le report de sa décision d'inclure ou non le gaz naturel et le nucléaire dans la « taxonomie verte », liste d'investissements respectueux de l'environnement, après de vives controverses.
Contrairement au projet initial, « le gaz naturel n'est ni inclus ni exclu dans la taxonomie » à ce stade, après que la consultation publique a « laissé apparaître des visions très contradictoires » sur cette inclusion d'une énergie fossile.
Concernant le nucléaire, autre pomme de discorde, la Commission avait déjà prévu de différer sa possible qualification comme énergie « durable », en dépit de l'appui très actif de plusieurs pays -France en tête- en faveur de l'atome civil.
Sommet de Joe Biden sur le climat : le retour des Etats-Unis, une étape "extrêmement importante dans la dynamique géopolitique mondiale"
Après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris durant le mandat de Donald Trump, cette réunion organisée par le nouveau président américain doit marquer le réengagement de la première puissance mondiale dans la lutte contre le dérèglement climatique. Le président américain Joe Biden a invité 40 dirigeants mondiaux à un sommet sur le climat les 22 et 23 avril. Seront notamment présents le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine. Après le désengagement des Etats-Unis durant le mandat de Donald Trump, lequel avait retiré son pays de l'accord de Paris, cette réunion doit marquer le retour de Washington en première ligne dans la lutte contre le changement climatique.
Des projets de Framatome lauréats de « France Relance »
Plusieurs projets de Framatome font partie des premiers lauréats de l’appel à projets de soutien à l’investissement et à la modernisation de l’industrie nucléaire :
- Le projet FAB-ATF visant à développer et qualifier en France une nouvelle capacité de fabrication des combustibles ATF (Accident Tolerant Fuel) qui renforcent les marges de sûreté et la performance en opération des centrales nucléaires.
- Le projet CAP INDUSTRIEL visant à moderniser et mettre à l’échelle des moyens de production et de contrôle de la qualité et de la conformité des pièces mécaniques à très haute valeur ajoutée.
- Le projet FRENCH FAB Métallurgie visant à mieux maîtriser la fabrication des pièces forgées de grande dimension du nucléaire pour gagner en compétitivité, dans un contexte d’exigences accrues.
La crise (ou pas) de l’atome
Le nucléaire civil est-il en train de vivre sa fin, "torpillé" par des ENR de moins en moins chères, et des difficultés qui ne cessent de s'accumuler au-dessus de sa tête ?
Sylvestre HUET nous propose ce panorama qui regarde le monde dans son ensemble, pour dire "ca dépend de quoi on parle". Pendant que cette forme de production augmente très rapidement ici, elle décline là ; pendant que des chantiers s'enlisent ici, ils sont terminés en 5 ans là ; pendant que certains pays considèrent que la sortie de l'atome est la priorité de leur politique énergétique, d'autres pays voudraient le voir qualifié de "vert". Le bilan global sera donc ce que chacun a envie d'y voir.
Il en profite pour, au passage, proposer quelques digressions, qui ne sont pas propres au nucléaire, sur l'expertise, ou la confusion entre faits et opinions. Instructif, comme toujours.
L'énergie selon les (étranges) calculs de Yannick Jadot
Yannick Jadot a affirmé sur France 2 que « 90% des investissements énergétiques dans le monde sont dans les énergies renouvelables ». On en est pourtant très loin.
Selon Valérie Faudon : « L’AIE estime que les dépenses d’investissement dans les renouvelables étaient en 2020 de 20% seulement des dépenses totales. Par comparaison les dépenses d’investissement dans le pétrole, le gaz et le charbon représentaient le double des investissements dans les renouvelables. L’affirmation de Yannick Jadot est non seulement erronée : elle est représentative d’un vrai problème dans le débat énergétique en France, qui est d’opposer systématiquement énergie nucléaire et énergies renouvelables, alors qu’elles sont toutes peu émettrices de CO2, et donc toutes bonnes pour le climat. »
Les vrais enjeux du gazoduc Nord Stream 2
Alors que l’achèvement du gazoduc Nord Stream 2 semble plus proche mais aussi plus incertain que jamais, ce projet controversé depuis ses prémices continue de nuire aux relations transatlantiques, russo-européennes, intra-européennes et à alimenter le débat politique en Allemagne. S’il ne reste que quelques kilomètres de tube à poser au fond de la mer Baltique, la pression ne faiblit pas, bien au contraire.
La fin de la construction du gazoduc Nord Stream 2 contraint l’Europe et plus particulièrement l’Allemagne a faire un choix entre les Etats-Unis et la Russie. Ce qu’elles se refusent à faire. Mais l’Allemagne a un besoin impérieux de gaz pour remplacer ces centrales nucléaires et à charbon et pour palier à l’intermittence des éoliennes et panneaux solaires qu’elle a installé massivement.
La filiale du groupe EDF, Hynamics, produira de l’hydrogène par électrolyse à Nice en 2024
Hynamics, filiale du groupe EDF spécialisée dans la production d’hydrogène bas carbone, va investir 45 millions d’euros dans la construction d’une unité de production d’hydrogène décarboné par électrolyse, avec une station de distribution dans le Parc d’Activités Logistiques de Nice (Alpes-Maritimes).
L'unité Monanhyssa affichera une puissance de deux mégawatts à sa livraison en 2024, et permettra de réduire les émissions de CO2 de 91 000 tonnes sur vingt ans.
Hydrogène de France et Atos signent pour lancer les premiers data centers verts sur le marché
Le week-end, il faut décompresser. Alors Jean Marc JANCOVICI nous propose un petit hommage (probablement involontaire) à Jacques Rouxel, le créateur des shadoks. Dans cet article publié par La Tribune, il est question de rendre un datacenter "vert" en le faisant fonctionner avec de l'électricité décarbonée issue d'hydrogène "vert". Question : avec quoi fait-on de l'hydrogène vert ? Réponse : avec de l'électricité décarbonée ! Cela nous rappelle cette histoire des gens payés pour boucher des trous que d'autres personnes sont payées pour faire. Mais bon, tant que ça fera le job question com, pourquoi se priver ?
« Jamais le courant écologiste ne s’est autant égaré dans de multiples impasses »
Simon Charbonneau, militant écologiste, déplore « certains courants idéologiques du mouvement écologiste à la recherche d’une radicalité sans boussole. Ces courants ont en commun une méconnaissance de la nature, et une certaine tendance à l’anthropomorphisme ; qu’il s’agisse de la théorie dite du genre refusant la distinction entre hommes et femmes, du courant idéologique dit antispéciste refusant celle entre l’homme et l’animal, du véganisme amalgamant le fait de manger des produits animaux avec l’anthropophagie. Toutes ces dérives se réclament paradoxalement de l’écologie alors qu’elles en sont la négation dans la mesure où elles justifient l’artificialisation croissante de la nature humaine. Refuser de porter des produits d’origine animale comme par exemple des vêtements de cuir ne peut conduire qu’à utiliser ceux provenant des énergies fossiles ! »
Voiture électrique : Nio lance sa première station d’échange batteries 2.0
Inaugurée le 15 avril 2021, la nouvelle infrastructure de Nio est installée dans la station-service Sinopec de Chaoying.
Le processus d’échange des batteries est entièrement automatisé : des mécanismes échangent le pack vidé contre un régénéré quelques heures plus tôt. Ce ballet est orchestré grâce à 239 capteurs, et à l’aide de 4 systèmes de cloud computing collaboratifs pour la reconnaissance visuelle.
Sinopec envisage de déployer 5000 stations de recharge et d’échange de batteries. Cependant, la réussite de Nio dans l’échange des batteries déroute ceux qui pensent que le modèle n’est pas viable au niveau économique, d’autant plus que d’autres constructeurs s’y sont essayé auparavant sans succès et ont préféré jeter l’éponge…
Le réseau de distribution d’électricité acteur de la transition écologique ?
Ces dernières années, le réseau de distribution d'électricité a beaucoup évolué. Pour accélérer la transition écologique, il s'appuie désormais sur les objets connectés, les compteurs communicants, les drones, l'intelligence artificielle et les datas.
En tant que pilote de ce réseau, Enedis innove en permanence pour assurer la continuité et la qualité du service au quotidien et dans le futur, mieux maîtriser les consommations, permettre de nouveaux usages (comme la mobilité électrique), et permettre l’intégration de plus de productions décentralisées d’électricité renouvelable. Décryptage
Quelles sont les conséquences de la libéralisation de l’énergie en Europe ?
Le marché européen de l'énergie pour l'électricité et le gaz est libéralisé dans la plupart des pays européens depuis 2008. Cette libéralisation a créé les conditions nécessaires à l'entrée de nouveaux fournisseurs sur le marché. Elle a aussi instauré un environnement concurrentiel qui était censé mener à une réduction des prix de l'énergie et améliorer la qualité des services fournis. Est-ce réellement le cas ?
Panorama dans cette étude qui analyse les conséquences de la libéralisation du marché de l’énergie dans 5 pays européens : Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie et France.
Energie : la France peut-elle se passer du charbon ?
Le charbon ne représente plus que 1,18% de l'électricité française. Mais il sert d'appoint qd la consommation est forte, et/ou quand la production est faible : en septembre dernier, beaucoup de centrales nucléaires étaient en maintenance (covid), il n'y avait pas de vent donc les éoliennes ne tournaient pas. C'est le charbon qui a été utilisé. Mais il est très polluant : 1,18% de la production électrique, mais 30% des émissions de CO2 du secteur, car un KWh charbon c’est 820g de CO2, contre 6g pour un KWh issu du nucleaire français (soit 140 fois plus).
Il existe plusieurs solutions pour se passer du charbon : à découvrir dans ce post.
Les centrales nucléaires françaises passent à la 4G
Le parc nucléaire français revoit son système de communication interne en apportant une connectivité haut-débit mobile sur les sites nucléaires afin notamment de fluidifier les processus de maintenance, et accélère ainsi sa transformation numérique. Ainsi, EDF annonce ce mercredi que toutes ses centrales bénéficieront d'un réseau privé 4G qui sera déployé par le français Thales et le suédois Ericsson.
Un réseau pilote est d'ores et déjà allumé dans la centrale de Blayais. La généralisation aux autres sites de production est programmée à partir de cette année. Le réseau se veut évolutif et permettra de passer à terme à la 5G.
EDF : sous pression, un retrait du projet Hercule évoqué
Selon le site d'informations pour les marchés européens de l'énergie 'Montel', « la France n'a jamais été aussi proche de devoir abandonner son projet de restructuration d'EDF, Bruxelles refusant de céder aux exigences du gouvernement français dans le cadre de pourparlers difficiles ».
Hercule se décompose en 2 volets : réformer la régulation actuelle du nucléaire connue sous le nom d'Arenh (qui oblige EDF à céder une partie de sa production nucléaire à ses concurrents à un tarif ne couvrant pas ses coûts), et en contre-partie privatiser en partie EDF en le découpant en 3 entités distinctes.
Il existe pourtant une autre voie, qui permettrait à la fois de solutionner le problème de l’Arenh tout en étant conforme à la vision concurrentielle de la Commission Européenne. En effet, l’Arenh a été mis en place il y a 15 ans par la France, car elle ne voulait pas abandonner le TRV (Tarif de Vente Régulé) dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’électricité voulue par Bruxelles.
En abandonnant le TRV, la France pourrait supprimer l’Arenh, faisant ainsi plaisir à Bruxelles, tout en permettant à EDF de restaurer ses marges financières en étant plus obliger de céder 25% de sa production nucléaire à pertes à ses concurrents.