Germany and Poland will blow past EU-27 coal power limit in 2030
Pour atteindre son nouvel objectif de -55% d'émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, l'Union européenne va devoir réduire très fortement sa consommation de charbon. Deux pays compromettent largement et à eux seuls cet objectif en tablant sur une importante production électrique au charbon à cet horizon : la Pologne et l'Allemagne.
Pour avoir une chance d'atteindre les objectifs climatiques en 2030, c'est en 2021 qu'il faut agir, pas en 2028. Et autant en Pologne qu'en Allemagne (et que dans le reste de l'Europe, dont la France, soit dit en passant), côté mesures on reste très en-deçà de ce qui serait nécessaire pour atteindre ces objectifs. C'est d'autant plus problématique quand on part de loin, cf le graphique ci-dessus.
O2, la mini-centrale marémotrice la plus puissante au monde
Si la grande majorité des projets d'énergie renouvelable se concentrent sur l'éolien et le solaire, il existe d'autres sources largement sous-exploitées. Prenez les marées, par exemple : à elles seules, elles pourraient fournir 1800 TWh par an, de quoi couvrir quatre fois la consommation électrique annuelle française.
Et contrairement à l'éolien ou au solaire, la production est largement prévisible, les marées étant un phénomène récurrent. Mais si en théorie, les marées permettent de produire une énergie abondante et prévisible, en pratique, c'est un peu plus compliqué. Pour le moment, les marées et l'éolien offshore représentent collectivement à peine 0,75% des besoins énergétiques mondiaux, selon une étude parue en 2020.
Le bitcoin engloutit 0,5 % de l'électricité mondiale
0,5%, c’est la part de l’électricité produite dans le monde engloutie par le bitcoin, si l’on se fonde sur sa consommation début mars 2021.
Soit plus de 125 térawattheures (TWh), d’après le projet Cambridge bitcoin electricity consumption index. L’équivalent de près du quart de celle de la France (538 TWh en 2019, selon RTE).
Vidéo. Gironde : une fausse centrale nucléaire pour se former aux interventions sous pression
L’Apave propose des formations autour de métiers comportant des risques. Pour les travailleurs amenés à intervenir dans un milieu nucléaire, l’Apave a recréé une fausse centrale dans ses locaux d’Artigues-près-Bordeaux, afin que les stagiaires se forment via des travaux pratiques sur des véritables matériels de centrale nucléaire, au plus proche des conditions réelles.
Une start-up bretonne projette d’exploiter à grande échelle le potentiel énorme de l’énergie bleue
La production d’énergie bleue repose sur un principe scientifique simple : l’osmose, appelée aussi « énergie osmotique ». En 2009, l’électricien norvégien Statkraft avait inauguré une 1ère centrale pilote de seulement 4 kW (la puissance d'un lave-linge). La pression de service était de 10 à 12 bars (l’équivalent d’une chute d’eau de 120 m) et sa membrane avait une surface de pas moins de 2000 m2 !
Aujourd’hui, l’espoir d’une avancée technologique dans l’énergie bleue renaît en Bretagne. Lancée à Lorient en 2015 par Bruno Mottet, Dr en physique et chimie des matériaux, la start-up Sweetch Energy se lance dans la conception d’un prototype industriel, qui pourrait atteindre quelques dizaines de kW de puissance, et qui est attendu pour 2023. On est encore bien loin du « potentiel énorme » annoncé dans le titre, mais affaire à suivre…
Décarboner l’économie mondiale : comment s’attaquer sérieusement aux énergies fossiles ?
Peut-on se satisfaire des engagements toujours plus vertueux des Etats pour atteindre la neutralité carbone ? Alors que depuis 1990, la qté de CO2 émise par unité de PIB a certes diminué d’un tiers mais dans le même temps, le PIB ayant lui-même été multiplié par 2,5, on constate une hausse continue sur cette même période des rejets de GES liées aux activités humaines.
Stéphane Madaule, Professeur d’économie à l’INSEEC/HEIP, propose 3 idées autour de la taxation du carbone pour accélérer drastiquement la décarbonation de l’économie. Je ne suis pas, par principe, un grand fan des taxes, mais force est de constater que les incitations n’ont pour le moment pas porté leurs fruits, ou à tout le moins pas assez rapidement et pas à la hauteur de l’enjeu… Et vous, qu’en pensez-vous ?
Fermeture d’Indian Point, un bon contre-exemple ?
L’arrêt prématuré de la centrale nucléaire d’Indian Point aux Etats-Unis, en partie due à la pression de groupes environnementaux, est d’ores et déjà compensé par le gaz et non par d’autres sources d’énergie bas carbone.
Ceette réalité entraine de fait une augmentation des émissions de CO2 contraire aux objectifs de la lutte contre le réchauffement climatique.
Trois centrales à gaz ont récemment été mises en service pour palier à l’arrêt de la centrale nucléaire : Bayonne Energy Center II (120 MW, 2018), CPV Valley Energy Center (678 MW, 2018) et enfin, Cricket Valley Energy Center (1 020 MW), qui est entrée en opération en avril 2020 lors de la fermeture du premier réacteur, Indian Point 2.
Nucléaire : la filière organise sa montée en compétences
Pour être au rendez-vous de son avenir, la filière française vient de lancer l’Université des métiers du nucléaire qui permettra de former davantage de professionnels. C’est une condition essentielle pour retrouver le haut niveau de rigueur, de qualité et d’excellence dont la filière nucléaire française disposait il n'y a pas si longtemps, lorsqu’elle déployait en série 50 réacteurs sur 20 ans.
Mais il faut aussi que l'état français trace une perspective industrielle pour cette filière, car former des compétences c’est bien, mais s’il n’y a pas de mise en pratique possible, on se retrouvera comme sur le chantier de Flamanville où l’on s’est aperçu que l’on avait plus de compétences en soudage, tout simplement parce que cela fait plus de 15 ans que l’on n’a pas construit un seul réacteur.
Comment la Chine peut surmonter son addiction au charbon
La réussite ou l’échec de la transition énergétique dans le monde dépendront en grande partie de la capacité de la Chine à réduire sa dépendance aux énergies fossiles et avant tout au charbon.
En effet, il représente près de 58% de la consommation d’énergie du pays, qui est le premier producteur et premier consommateur mondial d’énergie.
Pour parvenir à se passer de charbon, la Chine devra investir au cours des prochaines décennies pas moins de 20.000 milliards de dollars dans les renouvelables, les véhicules électriques, le nucléaire, l’hydrogène, la capture et le stockage du CO₂ et la construction d’un gigantesque réseau électrique « intelligent ».
Zeekr 001 : cette nouvelle berline électrique annonce 700 km d’autonomie
Le groupe automobile chinois Geely multiplie les entités pour atteindre ses objectifs commerciaux. Ainsi est née la marque Zeekr, qui envisage de proposer des électriques haut de gamme à travers le monde. La première du nom est facilement nommée Zeekr 001 et se dévoile aujourd’hui.
Deux packs de batterie seront proposés avec des unités de 86 kWh et 100 kWh. Dans le meilleur des cas, la 001 peut toucher les 700 km d’autonomie (NEDC) sur une seule charge. Côté recharge rapide en courant continu, le fabricant chinois promet une puissance de 360 kW. De quoi récupérer 120 km d’autonomie en 5 minutes. Ses ambitions mondiales n’ont pas encore été éclaircies, mais Zeekr promet l’arrivée de la 001 sur d’autres marchés internationaux à compter de 2022.
Le site web du GIFEN récompensé pour son design
Le GIFEN est très fier de voir son site web, mis en ligne il y a tout juste un an, de nouveau récompensé, cette fois par les Indigo Design Award 2021, avec trois médailles d'or dans les catégories "Website Design", "UX, Interface & Navigation" "Mobile UX, Interface & Navigation" et une médaille d'argent dans la catégorie "Mobile Responsive Design".
Autant de récompenses qui confirment que le GIFEN a su trouver le ton juste pour se présenter et présenter la filière nucléaire française sur le web, mais aussi pour tordre le cou aux idées reçues et dévoiler le vrai visage d'une industrie qui n'a rien à envier aux autres en matière d'emploi et d'innovation !
Cette start-up produit de l’hydrogène en capturant du CO2
L’idée est d’électrolyser de l’eau tirée de la mer, en ajoutant un minéral pour forcer l’électrolyseur à créer un hydroxyde, qui se combine alors au CO2 de l’air pour se transformer en bicarbonate qui se retrouvera ensuite dans l’océan, réduisant ainsi son acidité. Alors que la production d’un kg d’hydrogène produit environ 10 kg de CO2 à partir du gaz naturel, 15 kg à partir de résidus pétroliers et 20 kg à partir de charbon, le procédé Planetary Hydrogen au contraire en consomme 40 kg.
Reste quand même à prouver que cette capture du CO2 dans l’eau de mer n’est pas plus coûteuse que la capture du CO2 dans l’air, ce que certaines analyses suggèrent. RDV l’an prochain pour la 1ère démonstration concrète.
Ricardo progresse sur son moteur à injection hydrogène
En partenariat avec l'université de Brighton, Ricardo a mis au point un moteur à combustion alimenté à l'hydrogène. Une alternative à la pile à combustible qui pourrait offrir une solution technologique renouvelable, économique et durable pour accélérer la réduction des émissions de carbone dans les poids lourds, les machines hors route et les navires.
Ricardo a donc modifié un moteur monocylindre Ricardo Proteus avec un manchon de refroidissement et un injecteur latéral pour l’alimenter en hydrogène, afin de le soumettre à une batterie de tests. Si l’expérience s’avérait concluante, les moteurs diesel lourds actuels pourraient être convertis à l'hydrogène et cela permettrait d’accélérer l’abandon progressif des produits pétroliers, et ce à moindre à coût.
Gaussin dévoile une plateforme hydrogène à grande autonomie
Le groupe français Gaussin basé à Héricourt (Haute-Saône) vient de lever le voile sur sa première plateforme. Dite « skateboard » car elle l’intègre l’ensemble des composants essentiels au fonctionnement du système (moteur, réservoirs, piles à combustible, essieux et entrainement), celle-ci s’adresse à l’ensemble des acteurs désireux de développer leur offre hydrogène à partir d’une plateforme prête à l’emploi.
Conçue pour les tracteurs et porteurs allant de 18 à 44 tonnes, celle-ci annonce jusqu’à 800 km d’autonomie, et est présentée comme universelle. « Les carrossiers pourront y poser leur propre cabine que ce soit pour mettre ensuite une caisse, une citerne, une benne à déchet ou encore une toupie à béton", précise Christophe Gaussin, PDG du groupe.
Les « autres » nucléaires – Le réacteur à sels fondus
Le Réacteur à Sels Fondus (RSF) fait partie de la famille des technologies de réacteurs nucléaires désignées sous l’appellation « Génération 4 », qui ont pour but d’améliorer la sûreté nucléaire, minimiser les déchets, et diminuer les coûts de construction, exploitation et démantèlement des réacteurs.
Le RSF, longtemps considéré comme difficile et sur lequel la recherche, et ses quelques succès, a ponctué les années 70 sans résister à l’équation économique, connaît aujourd’hui une seconde naissance.
Si gouvernements, instituts de recherche, mais aussi entrepreneurs et étudiants s’y intéressent de nouveau, c’est que, bien que les défis qui attendent les concepts associés soient immenses, leur potentiel l’est encore plus.
L'Allemagne veut exploiter le lithium de la vallée du Rhin
Le lithium n’est pas un métal rare, mais enfoui profondément dans le sous-sol, et son extraction est coûteuse et nécessite des investissements de long terme pas toujours rentables avec le faible prix de vente du lithium. Les réserves de lithium enfouies de part et d’autre du Rhin seraient suffisantes pour fabriquer les batteries de 400 millions de voitures électriques. Elles sont diluées dans des poches profondes d’eaux chaudes. La sté germano-australienne Vulcan Energy Resources entend investir 1,7 milliard d’euros dans des forages et exploitations de géothermie profonde fournissant à la fois de l’énergie et du lithium. Elle envisage de produire 15000 tonnes de lithium sur 2 sites d’ici 2024 et dans une 2ème phase à partir de 2025, de passer à 40000 tonnes par an avec 3 nouveaux sites.
Julia Cantel, un très beau parcours
A l’heure du lancement de l’édition 2021 du Prix Fem’Energia nous vous proposons de découvrir le beau parcours de Julia Cantel, lauréate 2020, catégorie femme en activité en Europe.
Julia, ingénieure EDF, fait actuellement partie de l’équipe du projet d’Hinkley Point C, mené par EDF au Royaume Uni, elle travaille plus particulièrement sur la prise en compte de la réglementation britannique dans le référentiel de sûreté. Elle s’est installée à Bristol à l’été 2019, avec ses trois enfants et son mari Jean-François, également ingénieur EDF.
Infographie. Climat : pas de doute, ça chauffe !
Cette infographie est extraite d’une version interactive mise en ligne le 14 mars sur le site d’ Il Sole 24 Ore. Ce travail met en évidence le réchauffement de la planète depuis 1880.
Il s’appuie sur les données du Goddard Institute for Space Studies, un centre d’étude de la Nasa qui dispose de relevés de températures à l’échelle mondiale, entre 1880 et aujourd’hui.L’infographie met en évidence les variations de températures par rapport à une température moyenne calculée sur près de trente ans – de 1951 à 1980, une période positionnée approximativement au milieu de la période examinée.
Siteflow dématérialise la gestion des opérations de maintenance nucléaire
Toute réparation affectant une installation nucléaire doit être soigneusement anticipée par le donneur d'ordre, par exemple EDF, et le sous-traitant. Ainsi, une soudure sur une conduite en maintenance est préparée par les ingénieurs méthodes du prestataire : ils rédigent la documentation d'intervention détaillant la marche à suivre, les risques encourus par le personnel, les contrôles qualité à réaliser.
Avec sa suite logicielle qui sert à dématérialiser la préparation, l'utilisation et le suivi de la documentation réglementaire des opérations complexes, la jeune entreprise parisienne Siteflow a déjà séduit plusieurs grands noms de la maintenance nucléaire, comme Framatome ou Westinghouse.
[L'industrie c’est fou] Ce yacht nucléaire géant veut embarquer le must de l’usine du futur
Un yacht de 300 mètres abritant des laboratoires, des suites luxueuses et des outils technologiques de pointe, pour développer des solutions face au réchauffement climatique, avec à son bord la crème de la crème du monde scientifique et des célébrités. Les dimensions du bateau laissent pantois : avec 22 laboratoires, il pourrait accueillir 165 membres d’équipage, 160 scientifiques, 20 experts en résidence, 20 étudiants et 40 personnalités de marque.
Soucieux de rester cohérent dans sa démarche écologique, Earth 300 veut également utiliser une énergie inhabituelle dans le secteur des yachts : le nucléaire. Le navire pourrait ainsi abriter un réacteur nucléaire à sels fondus (ou MSR pour molten salt reactor).
L'énorme faille comptable qui fausse le calcul des émissions de CO2
C'est un manque de 5,5 milliards de tonnes de CO2 par an, l'équivalent des émissions annuelles des États-Unis : l'écart entre les émissions de CO2 rapportées par chaque État et celles calculées par le modèle international entretient un flou qui pourrait faire capoter l'objectif mondial de réduction de gaz à effet de serre.
Il ne s'agit pourtant ici nullement de tricherie ou d'une volonté délibérée d'un pays pour masquer ses émissions. Cet écart est en réalité dû à une faille méthodologique. « Cette lacune représente un obstacle majeur à l'utilisation des IAM pour fixer des objectifs d'émission adéquats dans le contexte de l'Accord de Paris », mettent en garde les auteurs de l'étude qui proposent une méthode « d'ajustement » pour harmoniser tout ça.
L'impact sera nul au niveau mondial mais la nouvelle comptabilité risque de faire des gagnants et des perdants. Un futur casse-tête diplomatique en vue au menu du prochain sommet pour le climat qui se tiendra à Glasgow (Écosse) en novembre 2021.