Ces sites vont faire de vous un expert du réseau électrique
L’électricité n’a plus rien à cacher. Avec l’ouverture des données au grand public, tout le monde peut désormais surveiller en temps réel la production, la consommation, et le mix des réseaux électriques.
Qu’ils soient officiels, informels ou collaboratifs, plusieurs sites web offrent ces informations avec une précision parfois très poussée. Une incroyable mine d’or pour tout savoir sur le courant qui parvient jusqu’à votre prise.
Alors découvrez, si vous ne les connaissez pas encore : RTE Eco2mix, Electricity Map, Energie-production, Nuclear Monitor, Facteurs-charge, et quelques autres.
COP26, 100 associations scientifiques alertent sur le rôle du nucléaire pour la neutralité carbone
En préparation de la 26e Conférence des parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) de novembre 2021, ce sont plus de 100 associations scientifiques nucléaires à l’échelle mondiale qui se mobilisent pour que les dirigeants et décideurs prennent en compte les conclusions des rapports scientifiques sur le rôle crucial du nucléaire, aux côtés des énergies renouvelables, pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Il s’agit d’un nouvel appel pour que soient pris en compte les rapports scientifiques (AIE, GIEC, …) qui indiquent que la production d’énergie nucléaire doit au moins doubler d'ici 2050.
Natacha Polony : « Nucléaire : la guerre secrète pour l’indépendance française »
« […] ce sont François Hollande puis Emmanuel Macron qui ont choisi d’abandonner la filière nucléaire pour complaire à la frange dogmatique des écologistes. Le coup d’arrêt au projet Astrid, réacteur de 4e génération, permettant de retraiter les déchets des autres réacteurs, et donc de ne plus dépendre d’un approvisionnement extérieur en uranium, est une faute majeure. »
« Mais il y a plus grave. La France possède avec EDF le premier opérateur nucléaire au monde. Un opérateur bien mal en point, il est vrai, plombé […] par l’EPR et par les injonctions délirantes à libéraliser le marché de l’énergie. Pour résumer, les instances européennes réclament depuis vingt ans la mise en concurrence des services publics. Comme EDF est seul à produire l’énergie, il la vend à prix coûtant à ses concurrents. Une aberration. Et la cause d’une explosion de la facture pour les usagers. »
Agence internationale de l’énergie : une feuille de route à l’ombre du nucléaire et des renouvelables
Dans les trois scénarios présentés par l’IAE, le format « neutralité carbone » considère que la terre sera peuplée de deux milliards d’êtres humains supplémentaires, qu’une réduction de 8 % de la demande d’énergie aura lieu et, inversement, qu’un doublement de la demande en électricité sera constaté. L’efficacité énergétique et l’électrification des usages demeurent, selon l’IAE, au cœur de la transformation systémique de nos besoins en énergie. Le mix énergétique est, de son côté, globalement simple, et en accord avec le consensus scientifique :
- La part des énergies renouvelables est multipliée par huit pour atteindre 90 % de la production globale en 2050, contre 29 % aujourd’hui.
- Et le nucléaire voit ses capacités doubler, pour atteindre 10 % de la production globale.
Comment l’hydrogène peut contribuer à stocker l’électricité
Pas un mot dans cet article, pourtant rédigé par un maitre de conférences en génie électrique, sur le rendement global du stockage d’électricité via l’hydrogène ! En effet, lorsque l’on utilise de l’électricité pour fabriquer de l’hydrogène, puis ensuite que l’on transforme cet hydrogène à nouveau en électricité, il faut 4 kWh au départ pour restituer après stockage seulement 1 kWh, soit un rendement global du processus de 25%.... Alors que la transition énergétique nécessite de jouer sur tous les leviers disponibles, dont celui de la sobriété énergétique, on ne peut pas dire que ce système de stockage soit des plus sobres sur le plan énergétique, et ne semble donc pas un outil adapté à la lutte contre le réchauffement climatique.
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Pollution de l’air : les particules fines sont les plus dangereuses
Parmi tous les polluants présents dans l’air, la palme de la toxicité revient aux particules fines : elles sont responsables de la majorité des décès en lien avec la pollution de l’air.
L’an dernier, il y a eu trois alertes aux particules fines en Île de France… dont deux pendant des périodes de confinement.
Les études s’accordent pour démontrer que les particules de combustion sont les plus toxiques, à la fois en raison de leur composition, mais également de leur taille. La composition des particules de combustion, qu’elles soient liées au trafic automobile notamment diesel, à la combustion du bois, du charbon, du fioul ou à de l’incinération de matières organiques est bien connue.
Groen et la méthode Coué pour justifier de nouvelles centrales à gaz
En Belgique, La ministre de l'Énergie, Tinne Van der Straeten, se félicite des obligations de réduction des émissions de CO2 imposées par le régulateur de l'énergie, aux nouvelles centrales à gaz nécessaires pour compenser l'arrêt des réacteurs nucléaires. Rappelons que 2 à 3 nouvelles centrales à gaz ont été jugées nécessaires par le gouvernement belge, afin d'assurer la transition entre l'atome et les énergies renouvelables. La Belgique verra donc ses émissions de CO2 liées à la production d'électricité grimper dans les prochaines années, totalement à rebours de la lutte contre le réchauffement climatique !
Inscrit dans l'ADN du parti écologistes belges Groen depuis la nuit des temps, l'anti-nucléarisme n'a sans doute jamais été aussi difficile à défendre qu'aujourd'hui…
Métier du nucléaire : signature d’une convention entre l’Université Lyon 1 et EDF
Jeudi 27 mai 2021, la Faculté des Sciences de l’Université Lyon 1 et la Direction des Projets Déconstruction et Déchets (DP2D) d’EDF ont signé une convention de partenariat dans le cadre de deux formations préparant aux métiers de l’industrie nucléaire : la Licence Professionnelle Radioprotection, Démantèlement et Déchets nucléaires (RD2) et le Master SYnthèse, VIeillissement et Caractérisation des matériaux pour le nucléaire et les énergies nouvelles (SYVIC).
En tant qu’ancien salarié d’EDF, et par ailleurs intervenant dans le cadre du Master SYVIC, je ne peux que me réjouir de cette convention qui vient renforcer les liens existants entre le monde de l’entreprise (ici EDF) et le monde de l’enseignement et de la formation (ici l’Université Lyon 1) !
Climat, justice sociale, nouveau nucléaire, compétitivité… Les enjeux cachés d’une réforme de l’Arenh
Il faudrait être sourd pour ne pas avoir entendu le cri d’alerte de Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF. Sans réforme de l’Arenh - le mécanisme d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique - EDF ne pourra pas jouer son rôle dans la transition énergétique.Asymétrique, ce dispositif oblige depuis 2011 EDF à vendre 100 TWh de sa production nucléaire à ses concurrents au prix de 42 euros le mégawattheure. Un prix très attractif, surtout lorsque le MWh tutoie les 60 euros sur le marché à terme comme en ce moment. D’autant plus que pour ce prix, "les fournisseurs achètent non seulement des électrons mais aussi environ 3,50 euros des capacités de production, ce qui ramène le prix de l’électricité à 38,50 euros hors taxe", rappelle Julien Teddé, PDG du courtier Opera Énergie.
L'énergie nucléaire en Finlande : la « meilleure des politiques climatiques »
Le 26 mars 2021, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection finlandaise (STUK) a autorisé le chargement du combustible dans le réacteur EPR d’Olkiluoto (OL3). Avec une puissance de 1600 MW, il devrait fournir 13 TWh d’électricité par an, pendant au moins 60 ans. La part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité finlandaise passera alors de 34 % à plus de 40 %.
Ministre des Affaires économiques, Mika Lintilä considère ainsi le nouveau feu vert de STUK comme une excellente nouvelle, OL3 étant « une étape vers la production d’électricité propre à grande échelle, qui réduira les émissions de gaz à effet de serre de la Finlande de plusieurs millions de tonnes. Dans le même temps, la part de la production d’électricité à zéro émission en Finlande passera à 90 % ».
Framatome acquiert Valinox, spécialiste français des tubes pour générateurs de vapeur des réacteurs nucléaires
Fleuron de l’industrie française, Valinox devient une filiale de Framatome et conserve son nom commercial.. La reprise par Framatome de ce savoir-faire reconnu dans l’industrie répond aux enjeux de la filière nucléaire française pour le maintien en opération et le renouvellement de son parc.
Depuis plus de 45 ans, Valinox produit des tubes répondant aux spécifications les plus exigeantes en matière de sûreté. Les tubes pour générateurs de vapeur représentent l’unique interface entre le circuit primaire et le circuit secondaire d’un réacteur à eau pressurisée. Ils permettent le transfert de la chaleur du cœur du réacteur vers le circuit secondaire, qui à son tour produit la vapeur entraînant la turbine de haute puissance qui génère l’électricité.
Au tour de Michelin de se lancer dans la marine à voile
Michelin vient de présenter lors du Movin’On 2021, sommet mondial de la mobilité durable, son projet d’aile gonflable, rétractable et automatisée pour les navires marchands et de plaisance. Cette aile pourrait permettre « de diminuer la consommation de carburant et d’avoir ainsi un impact environnemental positif en réduisant les émissions de CO2 », explique Michelin.
Elle est « particulièrement adaptée aux rouliers, vraquiers, gaziers et pétroliers, cette aile pourra être installée au moment de la conception du bateau, en équipement d’origine, ou en rétrofit sur un navire déjà opérationnel ». « Elle permettra un gain en carburant pouvant aller jusqu’à 20% par navire ». Un premier navire de transport sera équipé l’an prochain. Si les résultats des tests sont probants, Michelin prévoit de lancer l’industrialisation de ces voiles dès 2022.
Le bon mix énergétique : le contre-exemple allemand
Dans son second rapport sur la transition énergétique, la Cour des comptes allemande étrille littéralement la politique énergétique d'Angela Merkel.
La chancelière avait en effet décidé en 2011 de supprimer la production d'énergie nucléaire en Allemagne et de la remplacer par des énergies intermittentes et, à court terme, par du charbon.
Le bilan de la Cour des comptes est sévère : la sécurité d'approvisionnement en électricité n'est plus assurée, il existe un risque de pénurie d'électricité et les coûts sont hors de contrôle.
« Devant l'urgence de lutter contre le réchauffement climatique, nous avons besoin de toutes les énergies décarbonées disponibles, tout particulièrement de l'énergie nucléaire. Le bon mix n'est pas idéologique mais celui qui permettra d'utiliser et d'équilibrer toutes les ressources faiblement émettrices en CO2. »
[Tribune] Oui, le radiateur électrique peut aussi sauver le climat…
L’utilisation des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) est à l’origine des émissions de CO2, responsables du changement climatique. Or, le gouvernement s’apprête, dans la prochaine réglementation environnementale « RE 2020 », à autoriser la poursuite d’utilisation du gaz pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire dans les futurs logements collectifs. Cela équivaut, compte tenu de la durée de vie moyenne des bâtiments, à accorder un droit à émettre du CO2, a minima, pour les 50 prochaines années.
Pourtant, une autre solution bas carbone existe : Le radiateur électrique de dernière génération. Cet appareil dispose aujourd’hui d’un panel de fonctionnalités intelligentes et efficaces, et est aussi éloigné de son ancêtre le « grille-pain » des années 1970 que la R16 peut l’être du dernier modèle automobile de Renault.
Fusion nucléaire : des scientifiques ont réussi à contrôler des instabilités du plasma
Parmi les défis que la fusion nucléaire doit encore surmonter, celui du confinement magnétique vient de connaître une avancée : des scientifiques du laboratoire de physique des plasmas de Princeton ont réussi à contrôler des instabilités du plasma en fusion.
Les résultats ont été enthousiasmants : aucun effet de freinage ou de perte de particules. Le processus "fournit une voie fiable d'optimisation complète des erreurs de champ magnétique dans les plasmas de combustion par fusion", selon l'article. Reste à vérifier si ces perturbations remplissent leur mission première, qui est d’atténuer les instabilités du plasma. Enfin, "la dernière étape", a déclaré Jong-Kyu Park, auteur principal de l'étude, consistera à appliquer ce concept à ITER, "afin que nous puissions corriger les champs d'erreur dans ce tokamak."
Le marché du CO2, arme massive dans la transition énergétique britannique
Conséquence du Brexit, le Royaume-Uni vient de lancer son propre marché du CO2 la semaine dernière alors qu'il était auparavant intégré dans le marché européen. S'il est pour l'instant presque dix fois plus petit que ce dernier, il pourrait rapidement devenir l'un des tout premiers au monde, et l'un des outils les plus surveillés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
En témoigne un prix de lancement élevé autour de 50 livres la tonne de CO2, un tout petit peu au-dessus du prix européen. Par comparaison, la tonne de CO2 sur le marché californien, troisième marché mondial derrière celui de Corée du sud, se situe autour de 20 dollars. À mesure que les objectifs de réduction des émissions de CO2 se renforcent, le nombre de droits à polluer disponibles va diminuer et les prix devraient monter.
Le bitcoin redonne vie aux vieilles centrales polluantes
En octobre dernier, la société de minage de bitcoin Marathon Patent Group a annoncé un partenariat avec Beowulf Energy, qui opère une centrale à charbon de 119 MW/h dans le Montana. La centrale, dont la fermeture était initialement programmée en 2018, a été sauvée par les projets de minage de bitcoin et d'alimentation de datacenter.
Un autre projet vient de la société Atlas Holdings, qui a racheté une vieille centrale à charbon à Dresden (état de New York), fermée depuis plusieurs années, et l’a convertie en centrale à gaz pour alimenter une ferme à bitcoin.
A Buffalo, une autre centrale à gaz a été rachetée par Digihost Technology, là encore pour produire du bitcoin.
Le bois, une source d’énergie pas si verte dans un marché de la biomasse qui s’industrialise
Alors que l’Union européenne doit réviser d’ici à l’été sa directive sur les énergies renouvelables, scientifiques et ONG dénoncent les effets pervers du recours à la biomasse, qui aggrave le dérèglement climatique.
En effet, la biomasse peut être un outil utile pour la transition énergétique, lorsqu’elle utilise et recycle des résidus, qui n’auraient eu aucune autre utilisation sans cela (écorces et chutes de bois issus de l’exploitation des forêts, déchets végétaux, fumier et boues sanitaires).
En revanche, si l’on coupe des arbres sur pied, ou si on plante des champs de colza uniquement pour faire de la biomasse, comme c’est le cas d’ans l’exemple cité dans cet article, c’est une aberration écologique