Société française d’énergie nucléaire

Groupe Régional Rhône-Ain-Loire

La Chine et la Russie derrière l’exclusion du nucléaire de la taxonomie verte, selon Jean-Bernard Levy

Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, a profité d’une audition de l’Assemblée nationale pour pointer le rôle de la Chine et de la Russie derrière l’exclusion du nucléaire de la taxonomie verte. La Chine est le premier producteur mondial de charbon, et la Russie le second producteur mondial de gaz. Et ces 2 pays sont aussi très actifs au niveau du développement et de la construction de réacteurs nucléaires civils. Ils ont donc l’un et l’autre tout intérêt, que ce soit du point de vue industriel ou économique, à affaiblir le champion français du nucléaire qu’est EDF.

Et certains membres de l’UE (Allemagne en tête), pensant défendre les propres intérêts, s’allient à ces manœuvres, à l’encontre de l’intérêt général de l’UE…

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Les coûts de la sortie du nucléaire en Allemagne

En 2011, après Fukushima, l’Allemagne décidait de fermer progressivement ses centrales nucléaires. Aucune évaluation coût-avantage n'a été réalisée pour asseoir cette décision, mais le gouvernement a considéré qu'elle serait bien acceptée par la population allemande qui a souvent montré son hostilité à cette technologie.

Une étude réalisée à Berkeley mesure l'écart entre la trajectoire observée et celle du scénario alternatif dans lequel les réacteurs nucléaires n'auraient pas été arrêtés. L'originalité de l'étude est de ne pas se limiter aux coûts de production et aux émissions agrégées de carbone. Les auteurs en déduisent aussi les surcoûts induits en termes d'énergies primaires consommées et de dommages à l'environnement.

Lire l’article sur La Tribune

"Maintenir les centrales nucléaires existantes en fonctionnement coûte excessivement cher face aux nouvelles énergies." Vraiment ?

Non seulement c'est faux, mais l'Agence Internationale de l'Energie dit l'inverse : il n'y a pas d'électricité, et a fortiori d'électricité bas-carbone, moins chère que celle issue de la prolongation de réacteurs nucléaires existants. Même en LCOE.

Le LCOE (Levelized Cost Of Energy) comprend les coûts d'investissement et d'exploitation qui doivent être couverts. Il s'agit essentiellement du prix à long terme auquel l'électricité produite devra être vendue pour que l'investisseur puisse couvrir tous ses coûts. Il ne comprend pas le coût de l'approvisionnement en électricité, et de ce fait c'est un indicateur très défavorable aux moyens de production stables et pilotables dans un système complet.

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‘Big line in the sand’ : China promises no new coal-fired power projects abroad

Une nouvelle ère ?  Une annonce de Xi Jinping à l'ONU fait grand bruit : la Chine ne construira plus de centrales à charbon à l'étranger, mais soutiendra les projets d'énergie bas-carbone. Sachant que la Chine était avec le Japon et la Corée du Sud responsable du financement de 95% des projets de centrales à charbon, cela pourrait être un grand pas.

Il est encore trop tôt pour évaluer en pratique ce que cette annonce signifie, et la Chine doit fermer environ 600 centrales à charbon avant la fin de la décennie pour atteindre le net-zero en 2060 comme annoncé. On pourra aussi remarquer que la Chine n'avait financé aucun projet à l'étranger sur les 6 premiers mois de l'année.

Lire l’article sur The Guardian

GazelEnergie et Hy2gen vont produire des carburants de synthèse à Gardanne

L'entreprise GazelEnergie va produire de l'hydrogène "vert" (comprendre d'origine renouvelable) sur son site de Gardanne où l'énergéticien a dû fermer la centrale à charbon qu'il exploitait. Cet hydrogène sera-t-il vraiment (ie physiquement) renouvelable ?

En réalité, le caractère "renouvelable" de l'hydrogène sera purement formel. En pratique l'électrolyseur sera alimenté en continu avec le bouquet du réseau (principalement nucléaire, un peu renouvelable et un petit peu fossile).

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Allemagne : dix ans après la décision d'Angela Merkel de sortir du nucléaire, quel bilan pour le pays en termes d'écologie ?

"En termes d'émissions de gaz à effet de serre, le bilan est loin d'être positif. Même si depuis dix ans, Angela Merkel a misé sur les énergies vertes et que le renouvelable produit désormais un tiers de l'électricité en Allemagne, le renouvelable, justement, ne suffit pas pour remplacer le nucléaire. Alors, 44% de l'électricité en Allemagne provient encore des énergies fossiles, comme le gaz et le charbon. De gigantesques mines continuent de gagner du terrain. "

Lire l’article et regarder la vidéo sur France Info

Energy crisis forces EU ministers to face up to reliance on natural gas

Ce qui est ironique, c'est que parmi toutes les options avancées par la Commission et les Etats membres pour répondre à la hausse du prix du gaz, ne figure pas l'idée de réduire significativement notre dépendance au gaz fossile...

Le Vice-Président Timmermans parle bien de l'enjeu de développer les énergies renouvelables, mais c'est en soi une action différente de chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. Les renouvelables peuvent en effet venir en plus des fossiles ou se substituer plutôt au charbon (ou au nucléaire dans les pays qui en font le choix) qu'au gaz.

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L'aéroport de Lyon va se transformer en hub hydrogène

Les annonces s’enchaînent dans le domaine de l’avion à hydrogène. Dernière en date : un accord conclu entre Airbus, Air Liquide et VINCI Airports pour explorer les différents usages de l’hydrogène dans les aéroports.  Et c’est Lyon-Saint Exupéry qui a été choisi comme aéroport pilote par les trois partenaires, pour lancer un démonstrateur hydrogène.

Mais n’oublions pas que l’enjeu est D’ABORD de décarboner la production d’hydrogène, car actuellement 95 % de l’hydrogène utilisé au niveau mondial est produit à partir d’énergies fossiles, qui génère 10 kg de CO2 rejeté pour 1 kilo d’hydrogène produit !

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Pellerin-Carlin : Bruxelles se prépare à reconnaître le nucléaire comme une énergie « verte »

Thomas Pellerin-Carlin, chercheur à l’institut Jacques Delors, livre une analyse intéressante sur la question du nucléaire civil dans la taxonomie européenne sur les investissements verts.

Selon lui, les derniers développements en date, et la configuration des acteurs devraient logiquement aboutir à considérer le nucléaire comme "vert" (et il défend cette conclusion alors qu'on le sent comme plutôt tiède sur cette technologie), mais... après les élections allemandes.

Il rappelle aussi que les hésitations sur le côté vert de l'atome sont un processus bien plus marqué en Europe qu'ailleurs dans le monde. L'auteur ne croit pas non plus à une inclusion du gaz dans la taxonomie. Pour lui, ça serait la fin de cette dernière, en lui ôtant toute crédibilité scientifique.

Lire l’article sur Euractiv

Il est temps de sortir du (débat) nucléaire

Jusqu’à quel niveau d’idéologie sont prêt à aller certains écologistes, au mépris des réalités scientifiques ? :

« Nous ne contestons pas le fait que la prolongation des 2 réacteurs les plus récents pourrait avoir une influence positive sur les émissions de gaz à effet de serre européennes principalement d'ici à 2030. »

« En outre, grâce au marché du carbone européen, les centrales au gaz fossiles belges qui tourneraient davantage entre 2025 et 2030 suite à l'arrêt de nos centrales nucléaires, pousseraient vers la sortie des centrales au charbon autrement plus émettrices de CO2 ailleurs en Europe. En d'autres termes, une partie des émissions supplémentaires émises en Belgique serait compensée par une réduction induite par leur fonctionnement dans le bilan carbone de pays à l'est de l'Europe. »

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« La Suisse devrait construire des centrales à gaz »

En 2017, les Suisses ont décidé par référendum de tourner progressivement le dos au nucléaire et favoriser à la place les énergies renouvelables. La députée des Verts  Adèle Thorens Goumaz déclarait : « C'est un jour historique dans le pays. La Suisse va entrer dans le 21e siècle énergétique. » Le ministère de l'Énergie (Detec) qui portait cette loi, se déclarait « convaincu de l'impérieuse nécessité de réduire la dépendance de la Suisse aux énergies fossiles et à ses voisins européens. »

En 2021, Philip Erzinger, directeur de Boussole/Europe déclare : « La sécurité du réseau et de l’approvisionnement atteint ses limites et l’approvisionnement en électricité à l’échelle nationale n’est pas garanti à l’avenir. », et préconise la construction de centrales à gaz pour sécuriser l’approvisionnement !

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Vers la neutralité carbone : quelle place pour le nucléaire dans la France de demain ? )

« Le stockage de l’électricité est encore balbutiant, il faut donc que la France puisse la produire à tout moment afin de pouvoir répondre à la demande. Pour cela plusieurs options sont possibles, notamment le stockage de l’électricité, encore balbutiant, le développement de l’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire. […] Face à […] l’aggravation des problèmes climatiques, la France ne doit pas considérer le nucléaire comme un moyen accessoire mais comme un levier essentiel pour réussir sa transition environnementale. »

Retrouvez l’intégralité de la présentation de Bernard Accoyer, ainsi que les commentaires de Brice Lalonde, président d’Equilibre et Energie, ancien ministre de l’environnement, militant écologiste.

Lire l’article et regarder la vidéo sur Equilibre des Energies

« En finir avec le “en même temps” sur le nucléaire ». La tribune de Marta de Cidrac (LR)

D’un côté, un Président qui souligne symboliquement la force d’un fleuron français. De l’autre, une ministre qui le fragilise. Cette situation témoigne d’un cruel manque d’anticipation de l’exécutif actuel et du précédent, enfermés dans un choix dénué de toute logique environnementale, scientifique et économique de réduire la part du nucléaire dans notre mix énergétique. Quatorze réacteurs doivent ainsi fermer d’ici 2035 sans qu’aucune solution viable ne soit aujourd’hui clairement indiquée, menaçant de fait le respect de nos engagements pris durant la COP21. Les responsables de cette tragédie sont ceux qui la commentent aujourd’hui. A défaut d’être un déni écologique, nous sommes confrontés à une méconnaissance écologique de nos dirigeants !

Lire l’article sur l’Opinion

Programme de bourses Marie Skłodowska‑Curie : la première boursière obtient son diplôme alors que le second appel à candidatures est ouvert

La Russe Inna Rodina (à gauche) est la première diplômée du programme de bourses Marie Skłodowska-Curie de l’AIEA, lancé l'an dernier. Ce programme fournit des bourses aux étudiantes qui effectuent un master en études nucléaires, afin d'accroître la représentation des femmes dans des domaines généralement masculins.

Les cent boursiers de la promotion 2020 proviennent de 71 pays et de plusieurs disciplines traditionnellement masculines, telles que le génie nucléaire, les opérations nucléaires, la médecine nucléaire et la radioprotection.

Lire l’article sur l’AIEA

New York State Electric Generation Mix (including Rooftop Solar)

En 2019, la centrale nucléaire d'Indian Point générait 80% de l'électricité bas-carbone de la ville de NewYork (Downstate New York), 20% de son énergie décarbonée, et aurait pu continuer pendant de longues années.

Les 2 réacteurs de cette centrale ont été fermés prématurément pour raison politique en 2020 et 2021. Leur électricité bas-carbone a été essentiellement remplacée par de l'électricité produite à partir de gaz fossile, entraînant une augmentation des émissions de CO2 :

  • Nucléaire : -11,1% (de part du mix électrique)
  • ENR : +1,4%
  • Fossiles : +10,4%

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Le double discours de Greenpeace sur le gaz

Greenpeace France s’insurge le 23 sept 2021 sur Twitter sur la politique d’expansion gazière de Total Energies : « D’ici 2030, la production du plus gros expansionniste en Arctique, Gazprom, pourrait augmenter de 14%, celle de Conoco Phillips de 36% et celle de Total Energies  (le plus gros expansionniste européen) de 28% ».

Sauf que la branche belge de Greenpeace considère le gaz fossile comme un "mal nécessaire" pour sortir du nucléaire.

Ce que Greenpeace dénonce est en fait une conséquence naturelle de ses propres positions : Il faudrait être cohérent...

Lire le tweet de GP France

Lire le communiqué de presse de GP Belgique

Rapport Grand public 2021 – Haut Conseil pour le Climat

La version "grand public" du dernier rapport du Haut conseil pour le climat est disponible. C'est une version résumée et illustrée du rapport complet, reprenant les principales conclusions, et qui se termine par 5 recommandations :

  • Clarifier des politiques publiques encore peu lisibles.
  • Dans la foulée, finaliser sans attendre les "documents stratégiques" (documents de cadrage, plans d'action des ministères, collectivités locales, etc) et les mettre en accord vers les objectifs nationaux.
  • Rendre les plans de relance "bas-carbone compatibles"
  • Améliorer les processus d’évaluation et de suivi des politiques publiques.
  • Intégrer systématiquement l’adaptation au changement climatique dans les politiques aux échelons national et territoriaux.

Télécharger le rapport sur le Haut Conseil pour le Climat

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