La Sfen RAL interviewée par RCF St Etienne, sur le sujet du réchauffement climatique.
L’émission « Planète Sciences », animée par Jean BALOUZET sur la radio RCF St Etienne, est un magazine de vulgarisation scientifique, présentant la science de manière vivante.
Le 17 novembre 2021, Michel SIMON, ancien président de la Sfen RAL, actuel secrétaire général de PNC France, y est venu parler du « réchauffement climatique ».
Limiter le réchauffement climatique est le grand défi du siècle : Ce défi est celui de la COP 26 de Glasgow qui vient de s’achever. Ce sont les pays les plus développés qui émettent l'essentiel des gaz à effet de serre, mais les pays les plus pauvres qui en subissent le plus les conséquences ; d'où la nécessité de les aider.
Nuclear Fusion : Why the Race to Harness the Power of the Sun Just Sped Up
La R&D en fusion nucléaire vient de lever la somme incroyable de plus de 2 milliards de dollars ! Signe d'un changement d'échelle et d'époque, le secteur privé s'intéresse enfin à l'innovation nucléaire, car il a compris que sans énergie abondante, aucun chiffre d'affaires et aucune transition n'est possible : pas assez de métaux, pas de recyclage à l'échelle, etc…bref, pas de découplage possible sans énergie.
Mais ce qui est surprenant ici, c'est à quel point le monde de la finance ne comprend pas le monde de la physique. Dans la fission, les start-ups ne lèvent "que" quelques dizaines de millions. Pourtant, leurs chances de succès sont bien plus élevées car la faisabilité et la rentabilité sont accessibles, car on parle de technologies éprouvées….
L'innovation française dans les réacteurs de 4ème génération, ça existe !
Jean-Luc ALEXANDRE était hier l’invité de Stephane SOUMIER sur B SMART pour parler de l’émergence du micro-nucléaire et de la naissance de NAAREA, deeptech française pionnière du micro-nucléaire de 4ème génération, inventeur du XSMR (Extra Small Modular Reactor) à sels fondus, utilisant le recyclage des matières radioactives usagées et de déchets miniers (thorium).
Jean Luc ALEXANDRE est diplômé de Centrale-Supelec et de l’INSEAD, il a fait sa carrière dans l'ingénierie et la construction et l’exploitation de systèmes industriels complexes et d’infrastructures au sein de grands groupes français : Spie Batignolles, Alstom, et Suez, avant de créer la start-up NAAREA, en s’entourant d’experts scientifiques spécialisés dans l’énergie.
Des nouvelles de la 4ème visite décennale de l'unité de production 5 de Bugey
Les trois grandes étapes incontournables liées à une VD viennent d'être passées avec la réussite, début décembre, de l'épreuve enceinte.
24 heures ont été nécessaires pour "gonfler" l'enceinte du bâtiment réacteur à l'aide de compresseurs. 24 heures ont été nécessaires pour atteindre le palier de pression de 4 bars. Cette pression a ensuite été tenue pendant 24h avec de très bons résultats techniques conformes aux exigences de sûreté.
Bravo à tous les intervenants, salariés EDF et prestataires, qui travaillent sans relâche depuis 4 mois sur la maintenance et les contrôles de cette unité de production avec un seul objectif : permettre une production d'électricité bas carbone en toute sûreté.
L'AIEA constate l’engagement de la centrale nucléaire de Belleville en faveur de la sûreté et l’invite à poursuivre sur cette voie
14 experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), suite à 18 jours d’inspection, ont déclaré que l’exploitant de la centrale nucléaire française de Belleville avait démontré son engagement en faveur de la sûreté en mettant en place des procédures supplémentaires pour préparer la gestion des accidents et en appliquant des approches innovantes de formation du personnel.
L’équipe était composée de 14 experts d’Afrique du Sud, de Belgique, du Canada, des États-Unis, de Finlande, de Hongrie, de République tchèque, de Roumanie, de Slovaquie, du Royaume-Uni et de trois fonctionnaires de l’AIEA. Elle a interrogé le personnel, examiné les documents relatifs à la sûreté et observé les activités menées à la centrale.
Nucléaire : le chantier de l’EPR finlandais en passe de franchir une nouvelle étape
Dernière ligne droite : L’électricien TVO a annoncé mercredi avoir demandé à l’autorité finlandaise de sûreté l’autorisation pour lancer la réaction en chaîne dans le coeur du réacteur nucléaire EPR d’Olkiluoto 3, construit par le consortium Areva-Siemen, afin de procéder à la divergence et effectuer des tests à faible puissance.
Selon le dernier plan de marche annoncé en août par TVO, le démarrage du réacteur était attendu en janvier 2022, suivi par une 1ère production d’électricité en février, et une production régulière en juin. Dans le calendrier initial, l’EPR finlandais d’Olkiluoto 3 devait être mis en service en 2009, mais le chantier lancé en 2005 a connu des retards et surcoûts considérables. Avec une puissance de 1.650 mégawatts, l’EPR d’Olkiluoto 3 doit fournir près de 15% de l’électricité finlandaise.
Nucléaire : attention au changement climatique pour les nouveaux réacteurs, prévient RTE
Selon Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie, de la prospective et de l’évaluation de RTE, il faudrait « pour d’éventuels nouveaux réacteurs, privilégier le bord de mer ou certains fleuves à fort débit comme par exemple le Rhône, ce qui réduirait l’incidence du risque canicule ou sécheresse ».
EDF a pour sa part fourni une proposition détaillée pour six réacteurs EPR2 sur trois sites : Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et enfin Bugey (Ain) ou Tricastin (Drôme). Les deux premiers sites sont en bord de mer, les deux autres respectivement le long Rhône.Il semblerait donc que les ingénieurs d’EDF n’aient pas eu besoin d’attendre la « révélation » du directeur de la stratégie, de la prospective et de l’évaluation de RTE, pour étudier l'implantation optimale des futurs EPR2…
Les prix de l’électricité en France atteignent des records, « sidération » des entreprises
Les prix de l’électricité en France ont atteint de nouveaux records sur le marché mercredi, provoquant l’inquiétude et la « sidération » des industriels. L’électricité pour livraison l’an prochain (Cal 22) en France s’échangeait à plus de 200 euros le mégawattheure mercredi matin sur la Bourse européenne de l’énergie EEX.
La hausse des prix de l’électricité sur le marché est alimentée par celles des cours du gazl ainsi que des quotas d’émission de CO2, les droits à polluer. En effet, sur les marchés européens de l’électricité, c’est le coût de production de la dernière centrale appelée pour fournir la demande, dite marginale, qui fixe le prix unique de marché du MWh.Et aujourd’hui en Europe, ce sont les centrales fossiles charbon, fioul et gaz qui sont marginales…
Dual criticality for Chinese demonstration HTR-PM
Une partie de la solution aux carburants décarbonés de demain à grande échelle est peut-être en train de se jouer en Chine en ce moment. Deux petits réacteurs de 4ème génération, refroidis à l'Hélium et utilisant des boulets Triso à très haute température, viennent de démarrer en Chine.
La fission à pression atmosphérique et sans eau en cœur, c'est possible, et cela présente plusieurs avantages : design simple et de petite taille, cœur qui ne peut pas fondre par design même en cas d'arrêt des systèmes de refroidissements, température de fonctionnement de 900°C qui permet de faire de l'électro-thermolyse de l'eau pour produire de l'hydrogène et du méthanol à très haut rendement.
Quelles étapes avant la construction de nouveaux EPR en France ?
Le 11 novembre dernier, le président de la République Emmanuel Macron annonçait son intention d’initier la construction de nouveaux réacteurs en France. C’est un message important pour toute la filière industrielle française et la capacité du pays à tenir ses objectifs d’émissions de CO2.
Mais cette déclaration d’intention est loin d’être une décision. Et celle-ci est attendue au plus vite car avant même de débuter la construction, il existe plusieurs étapes préliminaires. Cumulées, elles demandent quatre à cinq ans de travail. Leur lancement rapide est indispensable pour envisager que les premiers réacteurs soient opérationnels à l’horizon 2035.
Produire du froid à moindre coût
17% de la production électrique mondiale est utilisée pour la climatisation. Mais les chercheurs du CEA-Liten ont réalisé une prouesse technologique : produire du froid tout en divisant par 10 la consommation d’énergie !
Alimentée par des chaleurs fatales issues de l’industrie, cette machine associe une turbine électrogène à un dispositif fondé sur le principe du cycle à absorption. Elle produit ainsi à la fois du froid et de l’électricité. À la différence des machines à compression qui nécessitent un compresseur mécanique de vapeur, les dispositifs à absorption utilisent un procédé chimique. Ils utilisent la faculté de certains liquides à absorber et désorber une vapeur pour générer, grâce à une pompe, la différence de pression permettant de réaliser le cycle de réfrigération.
Perception erronée du risque
L’Office Fédéral de la Protection Publique (OFPP) Suisse a réalisé fin 2020 ce diagramme de risques, positionnant des évènements en fonction de leur probabilité d'occurrence et de leurs dommages attendus (ici en coût financier). Plus un évènement est situé en haut à droite, plus le risque qu'il représente (danger x probabilité) est élevé.
Le plus grand risque est : "la pénurie d'électricité", bien loin de la perception (erronée) de la population.
Sans nucléaire pour se substituer au capacités pilotables charbon, fioul, gaz, et en l'absence de moyens de stockage à l'échelle requise, la probabilité de panne et de pénurie électrique va augmenter (montée dans le graphique), et le risque qu'elles représentent s'accroître significativement.
Décarbonner le ciment, une tâche herculéenne
Le ciment est le premier produit manufacturé sur terre, par sa masse. Il est indispensable à la vie moderne et à la construction. Mais sa fabrication produit 8% des émissions annuelles mondiales de CO2. A titre d’illustration, fabriquer une tonne de ciment émet aujourd’hui 625 kg de CO2 en moyenne.
Cela signifie que l’industrie du ciment est face à un défi considérable pour adopter des procédés de fabrication qui d’une part émettent moins de gaz à effet de serre, et d’autre part capturent le CO2 émis.
Décryptage par François Petry, président du Syndicat français de l’industrie cimentière (SFIC) et dirigeant du groupe Lafarge (Holcim) France, qui nous explique les défis et les difficultés d’une telle transformation de cette industrie.
Lire une partie de l’article sur Transitions et Energies (l’intégralité étant réservé aux adhérents)
Gaz naturel liquéfié, le méga projet Artic LNG 2 obtient 9,5 milliards d’euros de financements
Parmi les énergies fossiles, le gaz a longtemps été dans l’ombre du pétrole et charbon. Mais la pénurie de gaz dans le monde dope les projets de développement de cette source d’énergie fossile. Il sera sans doute celle qui devrait continuer le plus longtemps à se développer et à être utilisée massivement pour produire de l’électricité, de la chaleur et de l’hydrogène combiné avec la capture du CO2.
En effet, le gaz est considéré aujourd’hui dans de nombreux pays comme un carburant de transition et pourrait même être considéré, sous la pression allemande, comme une énergie « durable » par l’Union Européenne. Ce qui est tout de même plus que contestable, car s’il émet deux fois moins de CO2 que le charbon, il en émet 40 fois plus que le nucléaire… !
Lire une partie de l’article sur Transitions et Energies (l’intégralité étant réservé aux adhérents)
La dépendance aux énergies fossiles est mal comprise et sous-estimée
La transition actuelle ne consiste pas à remplacer une source d’énergie par une autre (remplacer le nucléaire par l’éolien et/ou le solaire par exemple), mais de remplacer les sources fossiles (pétrole, charbon et gaz) par tous les moyens bas carbone à disposition.
Il faut donc transformer de fond en comble et en trente ans une économie mondiale de 86 mille milliards de dollars alimentée à 80% par des carburants fossiles.
Aujourd'hui, sans pétrole et sans gaz, il n’y a plus de mode de vie moderne. Et en-dehors de quelques utopistes, personne dans le monde n’est prêt à y renoncer. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas se passer des énergies fossiles, bien au contraire. Cela signifie que cela va prendre du temps, être difficile et douloureux économiquement et socialement. Il faut le comprendre, l’accepter et s’y préparer...
Petits réacteurs nucléaires modulables ou SMR, quels avantages ?
Les petits réacteurs nucléaires modulables sont à la mode : environ 70 projets de SMR sont identifiés dans le monde. Après les avoir longtemps dénigré, la France vient de s’y rallier..
Comme pour les centrales de plus grosse puissance, la chaleur issue des réactions nucléaires au sein d’un SMR peut être utilisée pour produire de l’électricité, mais aussi (et c’est cela qui est nouveau et propre au SMR) pour le chauffage urbain, la chaleur industrielle, la désalinisation de l’eau de mer ou la production d’hydrogène.
Cette innovation ouvre de nouvelles possibilités de décarbonation de nos sociétés, en offrant un nouvel outil de substitution aux énergies fossiles non seulement dans les secteurs de l’électricité et du transport, mais aussi dans ceux du chauffage et de l’industrie, qui sont de gros émetteurs de CO2.
Partenariat dans l’ingénierie nucléaire entre EDF, AVEVA et SCHNEIDER Electric
« Face au défi climatique, il nous faut accélérer la transition énergétique pour plus d’électricité décarbonée. C'est dans ce contexte que EDF et AVEVA ont présenté cette semaine à la WNE - World Nuclear Exhibition leur nouveau partenariat pour la conception dans l’ingénierie nucléaire pour le futur des projets du nouveau nucléaire français et international. Nous nous réjouissons de cette collaboration entre EDF, AVEVA et Schneider Electric pour un monde plus digital et plus électrique. Merci pour votre support. Nos équipes respectives sont désormais au travail pour faire de ce magnifique partenariat une réussite. » Fabio BOCCHI, Sales Director at AVEVA.
AVEVA est un leader mondial des logiciels industriels, moteur de la transformation numérique.
EDF annonce la signature de plusieurs accords de coopération à l’occasion du World Nuclear Exhibition
EDF annonce la signature de plusieurs accords de coopération industrielle impliquant des partenaires tchèques, polonais, indiens, saoudiens et français, à l'occasion de la quatrième édition du World Nuclear Exhibition (WNE) qui a lieu à Paris.
Le Groupe EDF travaille activement à la promotion de son portefeuille de technologies de réacteurs nucléaires, du savoir-faire et des services associés, mettant en avant ses compétences sur l’ensemble du cycle de vie d’un projet nucléaire, depuis l’ingénierie jusqu’à la gestion des déchets en passant par la construction, la gestion, l’entretien, la formation, le développement des compétences et le démantèlement.
Mini-réacteurs : le nucléaire change d’échelle
Quels sont les enjeux des SMR, ces réacteurs nucléaires de petite puissance qui rencontrent un engouement mondial ? Qu'est-ce qu'un SMR ? Quelle sera la place des mini-réacteurs dans l'ère nucléaire de demain ? Quels sont les outils et instruments utilisés pour leur modélisation ? Quel est le rôle de la cogénération dans leur conceptualisation ?
La Méthode Scientifique fait le point avec Stephane Sarrade directeur des programmes énergies et directeur de recherche au CEA et Jean-Michel Ruggieri Chef du programme SMR à la direction des énergies du CEA.. L'émission de France Culture a également rencontré Jean-Claude Garnier, en charge du programme de réacteurs de 4ème génération au CEA, à propos de la modélisation numérique du fonctionnement des réacteurs nucléaires tandis que P. Devaux, doctorant au CEA Cadarache, nous explique sa thèse.