Pour éviter le black-out, la France pourrait carburer au charbon cet hiver.
Confrontée à des tensions sur le réseau électrique français, révélatrices du manque de marges du système de production électrique de l'Hexagone, et qui pourraient bien menacer la sécurité d'approvisionnement cet l'hiver, …. la France envisage d'assouplir les limites d'utilisation de ses centrales à charbon en janvier et février, mois lors desquels la consommation énergétique explose.
En effet, la seule solution proposée par le gouvernement est un projet de décret visant à relever le plafond d’émission de gaz à effet de serre des centrales thermiques de 130% ! Elles pourraient ainsi émettre 1 kilotonne de CO2 par MW installé sur janvier-février, plus 0,6 kilotonne de CO2 par MW installé pour le reste de l'année contre 0,7 kilotonne par MW annuel actuellement.
Kazakhstan : la colère provoquée par la hausse des prix de l'énergie fait vaciller le gouvernement
Pour ceux qui pensent, en Europe, que la multiplication du prix du gaz par trois n'est pas un problème, que le manque d'électricité n'est pas un problème, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de la transition verte... devraient regarder ce qu'il se passe en ce moment même au Kazakhstan, où la multiplication par deux du prix du gaz vient de causer une véritable révolution et de faire chuter violemment le gouvernement.
Il va falloir que l'élite Européenne remette en cause en profondeur sa politique énergétique si elle ne veut pas subir le même sort.
ll est urgent de remettre à plat la stratégie de l'énergie. En Europe aussi, la fin de la récré a sonné…
Velan : robinetterie nucléaire et maintenance prévisionnelle
Velan conçoit et fabrique des appareils de robinetterie de haute performance pour de nombreux secteurs : l’électronucléaire, les installations cryogéniques, la défense et la Recherche.
Le projet « Vanne connectée » vise à développer une solution numérique introduisant la maintenance prévisionnelle au niveau des équipements de robinetterie nucléaire.
Grâce à l’instrumentation intégrée, cette technologie permet de capter et de faire remonter en temps réel des signaux faibles dans le comportement de la vanne, prévenant ainsi d’éventuels dysfonctionnements. Elle optimise des opérations de maintenance « classiques » (corrective, préventive), souvent coûteuses et contraignantes, tout en offrant de nouveaux usages et services.
Vidéo : la centrale du Bugey ausculte le cœur de son réacteur numéro 5
Le centre nucléaire de production électricité (CNPE) du Bugey vit actuellement sa 4ème visite décennale. Une étape de plus dans le grand carénage, un important programme de rénovation et de modernisation de ses installations.
« Cette visite, c’est le moment où l’on amène des améliorations de sûreté pour démontrer qu’on peut fonctionner pour 10 ans supplémentaires », résume Pierre Boyer, le directeur de la centrale.
Avec un objectif : « Atteindre un niveau de sûreté équivalent à celui de l’EPR, autrement dit le plus haut standard de sûreté nucléaire au monde ». En parallèle, « tout le retour d’expérience post-Fukushima » est intégré pour parer à un aléa climatique de grande envergure.
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La Chine crée un géant des terres rares pour consolider sa place de leader mondial
L'entreprise d’état China Rare Earth Group doit permettre à la Chine de consolider sa position de 1er producteur et transformateur mondial de terres rares. Concrètement, en consolidant sa filière, Pékin souhaite renforcer durablement sa position dans l'extraction et la transformation des terres rares, cet ensemble de 17 métaux que l'on retrouve notamment dans les smartphones, certaines éoliennes, la majorité des véhicules électriques mais aussi dans les équipements de la défense et du spatial.
Bien que relativement bien répartis dans la croûte terrestre, ces métaux sont appelés terres rares surtout parce qu'ils apparaissent en faible concentration dans la nature et sont difficiles et coûteux à extraire d'un minerai généralement radioactif et à séparer.
Tech4Graphite : le démantèlement 4.0 des réacteurs modérés au graphite
Le projet Tech4Graphite de Graphitech, co-entreprise créée par EDF et Veolia en 2019, vise à développer des outils téléopérés et numériques afin de démanteler les réacteurs de technologie graphite, en France et à l’international.
La société Graphitech, regroupant une trentaine de personnes à Lyon et à Chinon, est née de l’association des compétences d’ingénierie de démantèlement d’EDF et de robotique en environnement nucléaire de Veolia.
Le projet Tech4Graphite, sélectionné dans le cadre de France Relance, vise à développer l’ensemble des outils nécessaires pour le démantèlement des réacteurs modérés au graphite, une technologie différente du parc nucléaire français actuel.
Allemagne : la sortie du nucléaire au détriment du climat et des consommateurs
Alors que les prix de l’électricité ont atteint de nouveaux records en Europe fin 2021 obligeant même certaines entreprises à cesser leurs activités, l’Allemagne poursuit son objectif de fermeture de toutes les centrales nucléaires du pays au détriment de la sécurité d’approvisionnement et du climat.
Le gouvernement de coalition allemand en fonction depuis décembre 2021 vise une sortie du nucléaire en 2022, du charbon en 2030 (contre 2038 lors du mandat d’Angela Merkel) et du gaz en 2040. Par ailleurs, selon l’Office allemand de la statistique, le charbon était la première source de production de l’électricité la première moitié de l’année 2021. Décryptage.
Non, un réacteur nucléaire n’égale pas 45 éoliennes offshore
Pour un réacteur nucléaire à 900 MW, qui produit en moyenne 5913 GWh sur l’année (avec un facteur de charge moyen de 75 % = 900 MW x 8760 x 0,75), il faudrait : 342 éoliennes 6 MW ou 170 éoliennes 12 MW.
Pour un réacteur nucléaire à 1300 MW, qui produit en moyenne 8541 GWh sur l’année (avec un facteur de charge moyen de 75 % = 1300 MW x 8760 x 0,75), il faudrait : 464 éoliennes à 6 MW ou 244 éoliennes 12 MW.
Pour un réacteur de type EPR à 1650 MW, qui produit en moyenne 12286 GWh sur l’année (avec un facteur de charge moyen de 85 % = 1650 MW x 8760 x 0,85), il faudrait : 646 éoliennes à 6 MW ou 332 éoliennes 12 MW.
Le fournisseur alternatif MINT ENERGIE demande à ses clients de retourner chez EDF
A partir de 1996, la Commission Européenne a poussé les différents pays membres à une mise en concurrence des producteurs, associée à un système électrique européen intégré et libéralisé. Pour Bruxelles, seule la concurrence est « un levier d’efficacité permettant une utilisation optimale du parc de production existant au bénéfice des producteurs et des consommateurs ».
Ensuite, la CE a souhaité poursuivre au-delà, via l’ouverture à la concurrence du secteur des fournisseurs. Là aussi, selon Bruxelles la disparition des situations de monopole (comme EDF à l’époque), avec l’entrée sur le marché de nouveaux fournisseurs, promettait une électricité moins chère, grâce à la libre concurrence.
Voilà un exemple du résultat aujourd’hui… sidérant !
Emissions de CO2 pour la production électrique en Allemagne et en France entre 2020 et 2021
La production électrique allemande a émis 14% de CO2 de plus en 2021 par rapport à 2020. Soit 20 millions de tonnes de CO2 de plus. Oui, vous avez bien lu, l'Allemagne, la championne écolo, a émis 20 millions de tonnes de CO2 de plus en 2021 . Pourquoi ?
Tout simplement parce que l'éolien a produit 14% de moins d'électricité par manque de vent, et ce malgré l'augmentation de la puissance installée. Le charbon a lui produit 20% de plus. Merci à la nouvelle centrale de Datteln démarrée en 2020 lorsque Fessenheim bas carbone s'arrêtait.
Comparé à 2020, l'éolien français a produit 8% d'électricité en moins en 2021, aussi par manque de vent, malgré une augmentation de la puissance installée de 4%.
Construction begins at second Changjiang Hualong One
Le coulage du 1er béton de l’unité 4 de Changjiang a commencé le 28 décembre 2021, sachant que le 1er béton avait été coulé pour l’unité 3 en mars 2021. Selon CNNC, les deux unités devraient entrer en exploitation commerciale en 2026, c’est-à-dire qu’ils prévoient un délai de cinq ans pour la construction de deux réacteurs en parallèle (des réacteurs Hualong One, le 1er réacteur de conception 100% chinoise) !
Ce délai annoncé de 5 ans peut sembler très optimiste, au vu des délais Européens sur l’EPR, mais la Chine l’a déjà fait… avec Fuqing 5, entré en exploitation commerciale en janvier de cette année et Fuqing 6 qui a atteint la criticité plus tôt ce mois-ci, soit pour l'un et l'autre 5 ans après le début de leur construction !
Pour sortir du charbon, la Roumanie se met au mini-nucléaire
À Glasgow, en novembre, lors de la COP26, le président roumain, Klaus Iohannis, a noué un projet de nucléaire civil avec John Kerry, l’envoyé spécial pour le climat des États-Unis. Grâce à cet accord, la Roumanie pourrait devenir le premier pays de l’UE à disposer d’électricité fournie par des petits réacteurs modulaires (SMR en anglais), produits par la société américaine NuScale Power.
Ces mini-réacteurs nucléaires, fabriqués en série en usines et facilement transportables, sont dans les cartons de toutes les nations nucléaires. Pour l’instant, seule la Russie a mis en route le sien, sur la côte sibérienne. La Chine a démarré la construction du sien à Changjiang. En France, le projet Nuward est espéré pour 2035. Aux États-Unis et en Chine, c’est 2027.
Fuite de tritium à Tricastin : de l’importance du contexte pour ne pas faire mentir les chiffres
Le 11 décembre 2021, EDF détectait une contamination au tritium d’un puits de contrôle des eaux souterraines sur le site de la centrale nucléaire de Tricastin. Incident qui a fait l’objet de nombreux articles alarmistes…
Cette communication a surtout rappelé un fait essentiel : s’il est important de citer des chiffres pour quantifier les choses, ceux-ci ne veulent rien dire sans une mise en contexte rigoureuse permettant de les interpréter correctement. La concentration mesurée à Tricastin était de 0,08 nanogramme par litre. Très faible, mais une dose de 70 nanogramme d'acide botulique est mortelle... Il faut donc préciser que même en buvant 1.5 litre de cette eau tritiée par jour pendant 1 an on resterait sous la dose maximale admissible par personne en France.
La Commission européenne prête à intégrer le nucléaire dans la taxonomie
Le 31 décembre la Commission européenne a envoyé à la plateforme sur la finance durable et au groupe d’experts des États membres son projet d’acte délégué de la taxonomie européenne dédié aux secteurs du nucléaire et du gaz. Dans le document de 60 pages il est indiqué que « le gaz fossile et l’énergie nucléaire peuvent contribuer à décarboner l’économie de l’Union européenne ». Un positionnement qui intervient après plusieurs mois de bataille entre les États membres, en particulier l’Allemagne et la France, au sujet de l’inclusion de ces deux énergies.
Si cette classification envoie un signal très positif pour toute l’industrie européenne, restent des points de vigilance importants et des contradictions à clarifier dans le document publié par Bruxelles. Décryptage.
L'Allemagne envoie ses meilleurs vœux 2022 (et même 2023 en avance…) à tous ses voisins européens
Et ce n’est pas une coïncidence fortuite si l’Allemagne a fermé ce 31/12/2021 de manière anticipée trois des six centrales nucléaires du pays, et fermera les trois dernières d’ici fin 2022, alors que les combustibles fossiles (charbon majoritairement) représentent encore 44% de l’électricité allemande, l’Allemagne ayant d’ailleurs repoussé de 2023 à 2038 la fermeture de ses centrales à charbon.
Alors oui, après une décennie d'Energiewende, la transition énergétique allemande, les résultats visibles arrivent, mais ils ne vont pas dans le sens de la protection de l'environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique. Au contraire, ces résultats sont de pire en pire, le gouvernement allemand ne peut plus le cacher en étant obligé de le reconnaitre publiquement…et ce n’est malheureusement que le début….