AfterWork aux Clubs Etudiants Sfen de l’ISTP et de l’EMSE.
Ce lundi 31 janvier, à la demande conjointe des Club Etudiants Sfen de l’Institut Supérieur des Techniques de la Performance (ISTP) et de l’Ecole des Mines de Saint Etienne (EMSE), la Sfen RAL animait un AfterWork sur le thème de « La politique nucléaire européenne » devant une trentaine d’élèves ingénieurs issus de l’EMSE et de l’ISTP.
Nous avons poursuivi par une séance de questions-réponses, et les échanges se sont poursuivis ensuite jusque tard dans la soirée, du fait de l’intérêt et de la grande soif de comprendre de la part des participants. Merci à Léa AUGUI, Arthur Saintilan (co-pdts du Club étudiants ISTP) et Allan Gellenoncourt (pdt du Club Etudiants EMSE) pour cette initiative et pour l’organisation matérielle de cet AfterWork.
La nécessité d’un réseau électrique plus intelligent
Les investissements massifs dans les énergies renouvelables, essentiellement éoliennes et solaires, ont pour inconvénient, entre autres, de fragiliser les réseaux électriques du fait de l’intermittence de ses productions. Une des solutions consiste à accroître la flexibilité de la consommation électrique, c’est-à-dire la possibilité pour les consommateurs de déplacer leur consommation dans le temps.
Cette gestion de la demande, utilisée en complément de la gestion de la production traditionnelle, requiert d’avoir un réseau intelligent et connecté, où l’information transite autant que les flux d’énergie, capable d’indiquer en temps réel l’état du système : c’est le "smart grid". Décryptage par Anne Blavette Chargée de recherche CNRS en génie électrique.
Les atouts du smart metering électrique
Afin de mieux maîtriser les flux énergétiques sur les réseaux d’eau, de gaz et d’électricité en Europe, les gestionnaires de réseaux déploient des systèmes de comptage communicants afin de répondre aux enjeux suivants : Anticiper et prévenir les incidents réseaux pour assurer la continuité de fourniture énergétique et réduire les pertes techniques sur les réseaux, Piloter et anticiper les opérations de maintenance en fonction de la demande énergétique, Mieux appréhender les usages énergétiques des utilisateurs finaux afin d’assurer l’approvisionnement en énergie et optimiser le pilotage des moyens de production et les opérations financières sur les bourses de l’énergie.
Décryptage d’Antoine Payen, consultant mc2i Groupe, et Arnaud Meigné, consultant en transformation numérique.
Le programme de Yannick Jadot en matière de nucléaire « témoigne d'un certain aveuglement »
L'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est revenu samedi matin sur les propositions du candidat à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, en matière d'énergie nucléaire. « Si on continue, non seulement les prix qui ont déjà explosé vont devenir stratosphériques mais en plus nous n'aurons plus d'électricité », a assuré Bernard Accoyer.
Selon le président de Nucléaire et Climat, qui a publié le 20 janvier dernier Une affaire d'état - La tentative du sabordage du nucléaire français aux éditions Hugo Document, la France subit une « pression écologique politique ». Il ajoute : « Il faut voir les choses en face, aujourd'hui encore, quelle est la première source d'électricité décarbonée en Europe ? C'est le nucléaire ! »
Saignée à blanc par l'État et ses concurrents, EDF court à sa perte
L'augmentation du volume de l'Accès régulé à l'énergie nucléaire historique (ARENH) enferre davantage le pays dans un schéma tragique de fausse concurrence.
Plutôt que de constater la faillite de l'extravagant système tarifaire mis en place en France, déconnecté des réalités techniques et économiques, et d'en tirer les conséquences pratiques, le gouvernement s'emploie à fournir de l'oxygène à haut débit aux concurrents d'EDF, en situation de devoir être réanimés. Il poursuit ainsi le sciage de la branche sur laquelle repose toute la source nationale d'électricité.
Si cette branche finit par tomber, les concurrents artificiels, véritables prédateurs du système, pourraient bien être entraînés dans sa chute.
Concertation sur une piscine d’entreposage de combustibles nucléaires usés
Dans le cadre du projet de construction d’une installation d’entreposage sous eau de combustibles usés à la Hague, une concertation préalable est ouverte jusqu’au 18 février 2022.
Il est important de rappeler que les combustibles qui seront entreposés dans la piscine seront issus du parc nucléaire français et n’entrent pas dans la catégorie des déchets radioactifs. Ils sont considérés comme des matières pour lesquelles « une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée ». En effet, ces matières sont destinées, à terme, à être recyclées et utilisées comme nouveaux combustibles dans des réacteurs nucléaires.
Consulter le cahier d'acteur de la Sfen
Accéder à la concertation publique, pour vous informer et vous exprimer sur ce projet
Nucléaire : à quitte ou double
L’énergie nucléaire est la seule source d’énergie décarbonée permettant de produire à grande échelle et en permanence de l’électricité. C’est une réalité qui a fini par être admise à l’Élysée comme à la Commission européenne. Mais le principal problème est politique. La stratégie nucléaire française est marquée par l’incapacité des gouvernants à prendre leurs responsabilités et à aborder un sujet qu’ils savent politiquement sensible.
L’énergie nucléaire n’est pas une solution miracle. Il n’y en a pas. Mais si l’on a l’ambition de baisser les émissions de CO2 et de substituer l’électricité décarbonée aux carburants fossiles, cela ne se fera pas sans le nucléaire. Et cela ne se fera pas avec des demi-mesures, des stratégies floues, des investissements réduits et des décisions de circonstance.
Comment recycler les panneaux solaires ?
Si l’énergie solaire connait le développement qui lui est promis par les augures, la quantité de panneaux photovoltaïques en fin de vie qu’il va falloir recycler va devenir considérable. Cela pourrait représenter en France en 2030 pas moins de 150.000 tonnes de panneaux à recycler.
Si en théorie on peut recycler un panneau à près de 99%, en pratique les industriels du solaire ne poussent cependant pas toujours le recyclage au maximum, parce que cela reviendrait trop cher. En fait, le « point mort » économique se situe aujourd’hui aux environs de 95 % de matériaux recyclés.
L’enjeu de la filière est donc de développer rapidement les capacités de recyclage, tout en diminuant les couts afin que le process soit économiquement viable.
Fin du suspense : le nucléaire est - enfin - officiellement intégré dans la taxonomie
La CE la reconnait comme énergie durable dans le nouvel acte délégué sur la taxonomie des investissements de l'Union européenne (reste encore la validation par le parlement). C'est la moindre des choses au regard des preuves scientifiques.
En revanche l'essentiel des contraintes qui lui étaient imposées dans le draft sont apparemment conservées, alors qu'elles sont assouplies pour le gaz. Elle perd de fait une part importante de sa crédibilité et de son efficacité. L'histoire n'est pas terminée.
La société civile soucieuse du climat, d'un accès juste à l'énergie pour tous, et de l'indépendance stratégique, devra rester mobilisée pour que tous les outils dont nous avons besoin accèdent de manière équitable aux financements de l'UE.
Décryptage du rapport RTE « Futurs énergétiques 2050 »
Xavier Piechaczyk, Président de RTE, présente aux adhérents de la Sfen, lors de ce wébinaire, l’étude prospective « Futurs énergétiques 2050 », publiée en octobre 2021. Cette étude analyse les évolutions de la consommation et compare six scénarios de systèmes électriques qui garantissent la sécurité d’approvisionnement, pour que la France dispose d’une électricité bas-carbone en 2050. Ce travail est inédit dans son ampleur et par le niveau de concertation qu’il a nécessité. Michel Berthelemy, Économiste au sein de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE, Président de la Section technique économique de la Sfen, intervient également lors de ce webinaire.
Cette étude est au cœur du débat sur le renouvellement du parc nucléaire qui anime la campagne présidentielle.
Hydrogène : la CRE met les pieds dans le plat lors de la conférence H2 Entreprises
Investissement public massif, choix du type d'hydrogène à privilégier, stratégies d'import-export, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) n'est pas convaincue par les stratégies de déploiement de l'hydrogène en Europe et en France. Elle a exprimé ses réserves lors de la Conférence H2 Entreprises, qui s'est déroulée ce 10 janvier au ministère de l'Economie et des Finance à Paris.
« En pariant uniquement sur l’hydrogène renouvelable, nous aurons des besoins d’importation majeurs ! souligne M. Faucheux. Or, avec l’actuel épisode de prix qu’on connaît sur le gaz, qui se répercute sur un épisode désagréable de prix sur l’électricité… je dois avouer ma réticence à avoir un modèle strictement conforme en termes de dépendance énergétique… »
L'Europe, l'énergie et nous : l'heure de la realpolitik a sonné, par Cécile Maisonneuve
« Une politique énergétique crédible doit en effet concilier trois objectifs : des prix maîtrisés, un approvisionnement à court et long terme assuré et, au-delà de ces objectifs traditionnels, des atteintes à l'environnement les plus limitées possibles, à commencer par des émissions de gaz à effet de serre très basses. »
« Vingt-cinq ans après la libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité, achevée en 2014, et presque quinze ans après la naissance de l'Europe de l'énergie dans le traité de Lisbonne, le constat s'impose : l'Europe de l'énergie a raté deux de ses trois objectifs tandis qu'elle patine sur le troisième. Pire, cet échec révèle une profonde divergence de vues sur le rapport de l'Europe au reste du monde. »
La privatisation de l’électricité nuit gravement à votre facture
« Le retour au service public de l'énergie garantissant notre indépendance énergétique »: c'est l'une des demandes formulées par le comité social et économique central (CSEC) d'EDF dans une campagne lancée en pleine présidentielle, contre la flambée des prix de l'électricité.
Au centre de cette campagne, une pétition « pour dire non à la privatisation de l'électricité » et demander « un service public de l'énergie pour une maîtrise des prix », déjà signée ce samedi par plus de 118 000 personnes.« Il faut que les citoyens s'emparent de notre droit d'alerte pour imposer aux gouvernants de changer de modèle, puisque celui dans lequel on vit est à notre avis devenu totalement périmé », déclare Philippe Page le Mérour, secrétaire du CSEC d'EDF.
Jalon important de la visite décennale du réacteur 5 de Bugey : le rechargement en combustible
Cent cinquante sept éléments combustible ont été positionnés dans le cœur du réacteur, suivant un plan de chargement très précis. Sur ces 157 éléments combustible, un quart seulement, sont des éléments de combustible neuf.
Si le rechargement est une activité récurrente liée à chaque arrêt de tranche, les opérations n’ont cependant rien d’une activité routinière. Réalisée en 3x8, sans interruption, la manutention du combustible nécessite une concentration extrême et une part de communication importante entre les différents acteurs.
C’est une opération millimétrée et un travail de haute technicité réalisés par les techniciens et ingénieurs d’EDF formés spécifiquement pour cette opération.
Pourquoi Greenpeace est opposée à l’énergie nucléaire ?
Alors que les scientifiques du GIEC indiquent que le nucléaire est une partie de la solution face au réchauffement climatique (du fait de ses très faibles émissions de CO2), Greenpeace indique : « lutter contre le nucléaire fait partie de notre ADN », bien qu’elle revendique également « lutter pour la protection de l’environnement, de la biodiversité et la promotion de la paix ». Greenpeace justifie ce paradoxe par l’affirmation suivante « Nous partons du principe que tout pays ayant accès au nucléaire civil a la capacité de développer du nucléaire militaire ».
Il existe peut-être une autre raison pour laquelle Greenpeace est contre le nucléaire civil… : Greenpeace possède des intérêts économiques dans le business énergétique au travers de sa structure allemande « Greenpeace Energy », qui est un fournisseur d’électricité renouvelable (et de gaz). Décryptage.
Programme EPR2 : sommes-nous prêts ? - Le plan Excell pour tenir le programme industriel
Alors que la France s’apprête à lancer le chantier du renouvellement de son parc nucléaire, la Sfen vous invite dans les semaines qui viennent à nous retrouver pour échanger sur la technologie EPR2, sur l’organisation de la filière industrielle, sur le débat public à venir…
Pour cette 1ère rencontre, nous accueillons Catherine Back, Directrice Efficience Technique des grands projets d’EDF, et Claude Jaouen, Président de Consulting4TOP et ex-directeur Réacteurs et Services chez AREVA, pour nous parler du plan Excell. Il vise à permettre à la filière nucléaire de retrouver le plus haut niveau de rigueur, de qualité et d’excellence pour être au rendez-vous des projets nucléaires, en France ou à l’étranger. En novembre dernier, un bilan à mi-étape a été fait montrant des gains importants sur la gouvernance, la fabrication, les soudures…