Emmanuel Macron annonce la construction d’au moins six EPR 2 en France.
C’est officiel, la France va bien entamer un nouveau grand programme nucléaire, en parallèle du développement massif des énergies renouvelables. Dans un premier temps, ce sont six réacteurs EPR 2 qui seront construits, avec une première mise en service en 2035. Et une option pour huit tranches supplémentaires est à l’étude. De plus, le Président a annoncé sa décision de ne plus fermer aucun réacteur capable de produire en toute sûreté. Il a indiqué aussi que « l’État prendra ses responsabilités pour sécuriser les conditions financières d’EDF » Enfin, 3ème volet du plan nucléaire, le chef de l’État réaffirme le lancement « d’un appel à projets soutenu à hauteur de un milliard d’euros par « France 2030 » qui « sera lancé pour faire émerger des petits réacteurs modulaires, les fameux SMR ».
Emmanuel Macron s’apprête à annoncer un grand programme de relance nucléaire
Emmanuel Macron fait preuve avec l’énergie nucléaire du zèle du nouveau converti. Après n’avoir cessé d’affaiblir cette source d’énergie à laquelle il semblait défavorable, il vient en quelques mois de changer du tout au tout. Et les annonces qu’il fera jeudi 10 février, sont annoncées comme spectaculaires, avec un plan de relance massif de la construction de nouveaux réacteurs pour remplacer une partie du parc actuel (56 réacteurs) dans les prochaines décennies.
Il a miraculeusement découvert il y a 6 mois, avec l’envolée des prix de l’énergie et de l’électricité, l’intérêt de l’électricité nucléaire. Elle est décarbonée, abondante, stable et à bas coût. Elle devient ainsi un élément majeur à la fois de la transition énergétique et aussi de la relance économique.
Germany unveils Greenpeace head Jennifer Morgan as climate envoy
Le gouvernement allemand vient de nommer Jennifer Morgan, actuellement directrice générale de Greenpeace monde, envoyée spéciale pour le climat, en attendant de pouvoir lui confier un poste de Secrétaire d'Etat lorsqu'elle sera naturalisée Allemande. Cette nomination semble problématique sur plusieurs plans.
Tout d'abord, Greenpeace est autant connue pour ses coups d'éclat que pour son manque de rigueur récurrent, notamment sur les sujets liés à l'énergie.
Ensuite, cette ONG tient un discours simpliste, visant essentiellement les grandes entreprises sans s'intéresser beaucoup à la demande, c'est-à-dire expliquer aux gens qu'ils vont devoir moins consommer et différemment et que notre mode de vie est en grande partie responsable du problème.
Former German chancellor Gerhard Schröder nominated to join Gazprom’s board
Depuis des décennies l'Allemagne (et ses chanceliers successifs) sont de grands défenseurs du gaz fossile, et cela continue et va continuer encore longtemps, avec d'un côté le chancelier actuel Olaf Scholz qui a poussé pour l'inclusion du gaz dans la taxonomie européenne, et de l’autre Gerhard Schröder, ancien chancelier et initiateur à l'époque de la politique de sortie du nucléaire de son pays, qui va rejoindre le conseil d'administration du groupe gazier public russe Gazprom.
Ami proche du président russe Poutine, Gerhard Schröder avait déjà été engagé par Gazprom dès la fin de son mandat politique pour présider la société en charge de la construction et de l'exploitation du gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne Nord Stream.
Découvrez la progression des chantiers en 2021 et les grands rendez-vous 2022 de Superphénix
2021 a vu une 1ère vidange de la cuve, le début des opérations de découpe sur le 3ème et dernier bouchon qui repose sur la cuve, la fin du démantèlement du 1er réservoir de sodium
2022 marquera l’achèvement de chantiers importants comme la fin des découpes télé-opérées sur les deux premiers bouchons extraits de la cuve, la fin du démantèlement des 2 derniers réservoirs de sodium et la fin du retrait des protections thermiques des générateurs de vapeur. Le grand bouchon tournant, de plus 540 tonnes pour 12m de diamètre, sera retiré en 3 blocs et remplacé par une structure de confinement mise en place pour amorcer les travaux sur les internes. Les premières opérations de découpe sous eau dans la cuve sont prévues avant 2023.
SMR : quelle place pour ces réacteurs dans l’avenir du nucléaire français ?
Puissance nucléaire reconnue, la France tient à remettre sur le devant de la scène son rôle de leader en matière de production d’électricité nucléaire devant ses voisins européens. Prônée comme une véritable possibilité pour une transition énergétique bas carbone, cette source d’énergie fait cependant face à de nombreux enjeux de coûts, de sûreté et d’environnement.
La construction de structures plus petites et modulables que les centrales nucléaires traditionnelles, présentées comme étant plus rapides à construire et plus sûres que ces dernières, est une alternative envisageable.
Mais que sont les Small Modular Reactors (SMR) ? Quels sont les atouts de cette nouvelle forme de réacteurs nucléaires ? Comment peuvent t-ils répondre aux enjeux énergétiques actuels ?
L'Europe des batteries mise à mal par les pénuries de métaux stratégiques
L’industrie automobile européenne fait face à un double défi, convertir son outil de production vers les véhicules électriques, maitriser les technologies associées et ne pas perdre le contrôle de ses chaînes d’approvisionnement. Le point crucial est celui des batteries, fabriquées très majoritairement en Chine, et qui représentent l’essentiel de la valeur d’un véhicule électrique. L’Europe qui impose l’électrique aux constructeurs et aux consommateurs tente à coup de subventions massives de créer en Europe une industrie de la batterie. Mais cela ne règle pas le problème de souveraineté et de compétitivité si l’Europe n’a aucun contrôle sur la production et le traitement des métaux stratégiques indispensables à la fabrication des batteries.
Comment l’Europe s’est mise entre les mains des producteurs de gaz
La flambée des prix du gaz naturel au cours des derniers mois a provoqué un vent de panique en Europe. Elle a soudain fait vaciller des stratégies de transition énergétique fois à la fois simplistes et dogmatiques. Il suffisait de multiplier les éoliennes et les panneaux solaires, et pour palier l’intermittence des renouvelables remplacer les centrales à charbon par des centrales à gaz. La reprise de contact avec la réalité a été comme toujours brutale.
La crise du gaz a deux origines, l’une conjoncturelle et l’autre structurelle. L’une comme l’autre illustrent la faiblesse des stratégies énergétiques européenne construites sur des intentions et des proclamations louables mais sur des bases économiques et technologiques fragiles et incertaines.
La classification du nucléaire en tant qu'énergie durable dans la Taxonomie de l'UE dépasse largement ses frontières
Ces dernières années (mais des élections approchent) la politique du gouvernement coréen a été celle d'une élimination progressive de l'énergie nucléaire. Pourtant, ce journal décrit l'amorce d'un effet domino : « Auparavant, le gouvernement coréen avait exclu l'énergie nucléaire, et inclus conditionnellement la production d'électricité au gaz naturel liquéfié (GNL) dans les directives du système de classification verte coréen (taxonomie coréenne) le 30 décembre dernier. Au moment de l'annonce du nouvel acte délégué par la commissaire européenne McGuinness, le ministère de l'Environnement a déclaré : "Compte tenu des tendances internationales et des conditions nationales, la production d'énergie nucléaire peut être incluse". »
EDF doit annoncer le rachat des turbines pour réacteurs nucléaires de General Electric ex-Alstom
EDF est devenu la variable d’ajustement de la politique énergétique du gouvernement et de la campagne électorale d’Emmanuel Macron. Après avoir encaissé une charge supplémentaire de 8 milliards d’euros cette année pour limiter la hausse des prix de l’électricité pour les particuliers et permettre au gouvernement de tenir sa promesse, l’électricien doit maintenant racheter les turbines nucléaires de General Electric (GE).
Emmanuel Macron devrait ainsi tenter d’effacer, avant son entrée officielle en campagne, la tache de la vente désastreuse en 2014, menée alors qu’il était ministre de l’Economie, des activités nucléaires d’Alstom à l’américain General Electric.
Analyse de l'étude RTE « Futurs énergétiques 2050 » par Maxence Cordier
L'une des conclusions que je retire de l'étude Futurs énergétiques 2050 de RTE, c'est qu'il sera très difficile d'atteindre la neutralité carbone en 2050 tout en préservant la sécurité d'approvisionnement électrique. Il ne faut pas essayer d'appliquer un scénario au plus juste. Il faut se redonner des marges. Dit autrement, il faut s'appuyer sur les scénarios M pour ce qui est du développement des EnR et sur le scénario N03 pour ce qui est du développement du nucléaire, tout en accélérant fortement sur la flexibilité hors centrales thermiques (qui portent le risque d’une dépendance durable au gaz fossile) : STEP, flexibilité de la demande, V2G, etc. Et dans tous les cas, c'est maintenant qu'il faut s'y mettre, pas l'an prochain. Plus on attendra et moins les trajectoires à suivre seront réalistes.
Royaume-Uni : le gouvernement accélère sur le nucléaire
« Le gouvernement britannique reconnaît que le nucléaire de forte puissance est la seule technologie disponible pour fournir une électricité continue et bas carbone à grande échelle. Afin de renforcer la sécurité énergétique de la Grande-Bretagne et de réduire notre exposition à la volatilité des prix du gaz, nous sommes fermement engagés dans le déploiement du nouveau nucléaire, comme le montre le chantier d’Hinkley Point C », a déclaré Le ministre du Commerce, de l’Énergie et de l’Industrie, Kwarsi Kwarteng.
Le pays, qui compte actuellement deux réacteurs EPR en construction, souhaite d’ores-et-déjà construire de nouvelles unités. Pour cela, le gouvernement a revu son mode de financement et a débloqué 100 millions de livres pour soutenir le projet Sizewell C.
Peut-on être écolo et pro-nucléaire ?
Ecologie et nucléaire, est-ce compatible ? A l’heure de l’urgence climatique, de plus en plus d’écologistes, revoient leurs priorités et se rallient à la solution nucléaire. Une tendance pas seulement française mais qui s’observe dans de très nombreux pays.
Un échange passionnant entre Florie Marie, Porte-Parole du parti Pirate et Thierry Caminel, Ingénieur et animateur du blog « Décroissance et Technologies ».
Orano, présente « Parole d’experts », une série de podcasts pour se faire sa propre opinion sur le nucléaire et les grands enjeux de l’énergie. Informer, éclairer, c’est l’objectif de ces entretiens, animés par le journaliste Yves Decaens, qui réunissent des experts d’Orano et des invités apportant un autre regard sur les sujets traités.
Programme EPR2 : sommes-nous prêts ? Nouveaux réacteurs : la proposition d’EDF
Après avoir discuté dans le précédent webinaire des besoins en électricité de la France et du plan industriel Excell, le deuxième épisode de notre série de webinaires sur le renouvellement du parc nucléaire porte sur l’EPR2. Au moins six unités de ce réacteur doivent être construites dans les années à venir en France. L'EPR2, est-ce un nouveau réacteur ou un successeur de l'EPR ? Comment ce réacteur au design avancé doit répondre aux besoins du pays en matière de sécurité d’approvisionnement et de compétitivité ? Quels retours de l'autorité de sûreté (ASN) sur ce réacteur ? etc…
Pour cette 2ème rencontre, nous accueillons Gabriel Oblin, Directeur du programme EPR2 chez EDF et Bertrand de l'Epinois, Président de la section technique sûreté de la Sfen.
Chez les Verts, l’essor discret des pronucléaires
Avec ses récents succès électoraux, Europe Écologie-Les Verts attire une nouvelle génération d’adhérents, plus arrangeante avec le nucléaire. De quoi légèrement embarrasser le parti. En effet, entre le combat historique antinucléaire, datant des années 70, et la défense du climat, beaucoup plus récente, la hiérarchie des luttes a changé pour beaucoup de nouveaux écolos.
« On a eu un afflux de nouveaux profils après les européennes et les municipales, dont certains étaient très influencés par Jancovici et le Shift Project. » « Quelques-uns ont même rejoint notre commission pour débattre, avec une volonté de faire évoluer nos positions. Notamment sur notre calendrier de sortie du nucléaire. » « Je pense que notre discours sur le nucléaire décourage beaucoup à nous rejoindre. À mon sens, ça pourrait être utile que la position du parti soit rediscutée. »
Avec ses mini-réacteurs nucléaires graphite gaz, la pépite française Jimmy veut décarboner la chaleur industrielle
Ciment, chaux, agroalimentaire, plasturgie… Pour décarboner ces secteurs industriels, gros utilisateurs de chaleur, une toute jeune start-up parisienne a une idée. Créée en 2021, Jimmy veut remplacer par des micro-réacteurs nucléaires les chaudières polluantes, qui brûlent gaz, charbon et autres combustibles ou déchets d’origine fossile, en émettant massivement du CO2.
D’une puissance de 10 à 20 mégawatts thermiques, ces micro réacteurs MMR (micro modular reactor) de type haute température graphite gaz (HTR) utilisent de l’uranium, mais le modérateur de la fission est en graphite et le caloporteur n’est plus de l’eau sous pression ou des sels fondus, mais de l’hélium.
Un boom de la consommation d’électricité inéluctable à l’horizon 2050
C'est une conséquence directe des mesures mises en place pour contrer le réchauffement climatique. Le verdissement des transports, du chauffage et de l'alimentation et la décarbonation de l'industrie via l'hydrogène vont conduire à un boom de la consommation d'électricité d'ici 2050, en France comme à l'étranger, selon les projections.
Le scénario médian du rapport « Futurs énergétiques 2050 » de RTE, dit « de référence », table sur 645 TWh de demande d'électricité par an en 2050, soit une hausse d'environ 35 % de la demande par rapport à aujourd'hui. Au maximum, les hypothèses vont jusqu'à une consommation annuelle de 754 térawattheures (TWh) d'électricité en France en 2050, soit une augmentation de près de 60%.
EPR d’Hinkley Point : « construire juste du premier coup » grâce au Building Information Modeling
Le chantier du premier EPR à Hinkley Point C (HPC) au Royaume-Uni a valeur symbolique pour toute la filière nucléaire. Il s’agit de démontrer la capacité industrielle de l’industrie nucléaire à construire ces réacteurs en Europe dans les délais et aux coûts prévus. La première tranche doit démarrer en juin 2026. La bonne tenue de ce calendrier dépendra entre autres de la capacité à réaliser le génie civil. Pour cela, « il s’agit de parvenir au Right First Time (bon du premier coup, ndlr) », explique Matthias Guillemet, chef du groupe génie civil chez Edvance, filiale d’EDF. Pour y parvenir, le choix a été fait de déployer à grande échelle le Building Information Modeling (BIM). Cette expérience va alimenter l’ensemble des chantiers EPR à venir.