Lyon, cœur du nucléaire de demain.
Le "nouveau nucléaire", notamment les EPR2, décidé par Emmanuel Macron, sera pensé, conçu et réfléchi par des ingénieurs à Lyon.D’ici 2026, 1 100 ingénieurs et techniciens de très haut niveau mettront le cap sur Gerland (dont 600 à l’horizon 2023). Ils formeront les équipes chargées du dossier EPR2, les futurs réacteurs nucléaires français. Tous intégreront Edvance, une filiale d’EDF et "jalon essentiel de la refondation de la filière nucléaire française", qui conclut le rapprochement des ingénieries d’EDF et de Framatome (conception de centrales nucléaires, et dont l’énergéticien est le premier client).
Les équipes d’Edvance investiront progressivement 14 000 m2 de bâtiments flambant neufs, au cœur des Jardins du Lou, au pied du Matmut Stadium, en bordure de l’avenue Tony-Garnier.
Bruno Le Maire n’exclut pas une nationalisation d’EDF : « Toutes les options sont sur la table »
Le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, a déclaré, mardi 15 février, qu’« aucune option (…) ne d[eva]it être écartée » dans la stratégie de l’Etat vis-à-vis d’EDF – y compris une éventuelle nationalisation de l’énergéticien français.
« Aucune option, à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère, ne doit être écartée. Il faut toutes les regarder sereinement », a déclaré le ministre sur la radio BFM Business, en réponse à une question sur une nationalisation d’EDF. « Toutes n’appartiennent pas forcément au même calendrier. Mais toutes les options sont sur la table », a encore dit M. Le Maire. En début d’année, son ministère avait plutôt écarté un tel scénario.
EDF : un « plan d'actions » et une augmentation de capital de 2,5 milliards
Le deuxième temps de la valse n'aura pas tardé à se produire, et n'aura même pas attendu après l'élection : après avoir mis à la charge d'EDF (dont ce n'est évidemment pas le rôle) de soulager ses "concurrents" et les électeurs français de 8 milliards d'euros environ (ça dépendra des prix de marché de l'électricité), l'Etat met déjà la main à la poche de 2 milliards pour recapitaliser ladite EDF.
Il y a une blague classique qui consiste à demander à un ouvrier de creuser un trou pour disposer de la terre pour pouvoir boucher un trou existant. Comment boucher le nouveau trou demande l'ouvrier ? Mais en creusant un nouveau trou pardi !
Cette histoire de shadoks était prévisible. Décryptage par Jean marc JANCOVICI.
Recapitalisation d'EDF : pourquoi l'Etat vole au secours de l'électricien
Pourtant EDF a vu son bénéfice net multiplié par huit en 2021, à 5,1 milliards d’euros, profitant notamment d’une bonne production nucléaire en France. L'Ebidta (bénéfices avant paiement des taxes, intérêts et amortissements), atteint 18 milliards d'euros, la meilleure performance depuis 2015.
Mais en 2022, EDF va souffrir de 2 choses : une production nucléaire au plus bas (donc moins de revenus, estimés à 11 milliards d'euros), et des mesures du gouvernement contraignant EDF à vendre davantage d'électricité nucléaire (20 TWh) à ses concurrents (estimées à 8 milliards).
EDF a donc dévoilé un projet d’augmentation de capital d’environ 2,5 milliards d’euros. L’Etat y participera à hauteur de 2,1 milliards. Je te prends 8 milliards, je t’en rends 2, et le compte est bon…
L'Autriche refuse de renoncer au gazoduc Nord Stream 2 et s’explique
Malgré les appels de certains pays à renoncer au projet de gazoduc Nord Stream 2, l’Autriche soutient toujours le gazoduc russo-européen Nord Stream 2 bien qu’il risque d’être frappé de nouvelles sanctions en cas d’escalade du conflit autour de l’Ukraine
C’est le même gouvernement autrichien qui depuis des mois ne cesse de clamer son opposition à l’inclusion du nucléaire dans la liste des énergies "vertes" de la taxonomie de l’Union Européenne. "L'énergie nucléaire n'est ni verte ni durable", selon le chancelier autrichien Karl Nehammer.
En résumé, pour l’Autriche : le gaz, énergie fossile, qui émet 490g de CO2 par KWh, c’est bien. Alors que le nucléaire, qui n’émet que 12g de CO2 par KWh, soit 40 fois moins, ce n’est pas bon pour le climat...
Les États-Unis précisent leur soutien au parc nucléaire historique
En novembre 2021, la signature du Président américain Joe Biden a donné l’ultime validation du projet de loi nommé Infrastructure Investment and Jobs Act (IIJA) au sein duquel le Civil Nuclear Credit Program (CNC) prévoit six milliards de dollars afin de protéger le parc nucléaire historique des aléas économiques d’un marché de l’électricité dérégulé. Une première version de ce programme a été publiée le 9 février 2022.
Dans son communiqué du 11 février 2022, le ministère de l’Énergie américain (DoE) rappelle que « l’énergie nucléaire fournit actuellement 52 % de l’électricité « 100 % clean »[1] du pays.
L’administration Biden-Harris a identifié le parc actuel de 93 réacteurs comme une ressource vitale pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, poursuit le DoE.
Programme EPR2 : sommes-nous prêts ? Session | Les étapes jusqu’au premier béton
Après avoir discuté dans le précédent webinaire des nouveaux réacteurs EPR2, ce nouvel épisode de notre série de webinaires sur le renouvellement du parc nucléaire porte sur les étapes jusqu’au 1er béton.
Lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, ce n’est que le début d’un long chemin. Avant de couler le 1er béton, de nombreuses étapes sont à franchir : enquête publique, études environnementales, permis de construire, discussion avec l’ASN… Un processus qui va demander plusieurs années avant de réellement débuter le chantier.
Intervenants : Antoine Ménager, Directeur préparation débat public EPR2 chez EDF, et Bernard Accoyer, Président de PNC-France et ancien Président de l’Assemblée nationale.
Programme EPR2 : sommes-nous prêts ? Session | Ingénierie d’aujourd’hui au service des EPR2
Après avoir discuté dans le précédent webinaire des étapes jusqu’au 1er béton, ce nouvel épisode de notre série de webinaires sur le renouvellement du parc nucléaire porte sur l’ingénierie de l’EPR2.
La qualité de l’ingénierie sera clé dans la réussite du programme EPR2 visant à renouveler le parc nucléaire français. Quels retours d’expérience des chantiers de Flamanville 3 et d’Hinkley Point ? Comment mettre en place la transition de la continuité numérique ? Quelle place pour les nouvelles générations d’ingénieurs ?
Intervenants : Thierry Schall, PDG de Edvance (Filiale d'ingénierie d’EDF), et Christian Jeanneau, Vice-président des activités digitales chez Assystem.
Véhicules électriques : quels changements pour le réseau électrique européen ?
Une étude co-signée par EY et Eurelectric analyse les évolutions qu’imposera le développement des véhicules électriques au réseau électrique européen, notamment par l’augmentation du nombre des points de recharge et de la consommation électrique.
L’étude estime que le réseau électrique actuel pourra s’adapter à la transition vers les VE, via une planification et une coordination efficace pour répondre à la hausse des besoins et aux futurs pics de demande. Au-delà d’un développement des capacités de production électrique européennes (de toute façon indispensable à la transition énergétique), il faut absolument maîtriser le rythme de la recharge des VE, pour éviter que des pics brutaux de consommation produisent des écarts de tension, voire des black-out.
Peut-on mettre de l’hydrogène dans nos moteurs thermiques ?
Alors qu’une partie de l’industrie automobile se tourne vers les véhicules à hydrogène fonctionnant avec une pile à combustible, certains motoristes considèrent de plus en plus une autre solution, plus simple à mettre en œuvre.
Pourquoi ne pas faire fonctionner nos moteurs classiques à combustion interne avec l’hydrogène ? Quels sont les avantages de cette alternative ?
Selon le motoriste Cummins, « dans la perspective d’une utilisation d’hydrogène vert, nos moteurs n'émettent alors quasiment plus de de CO2, tout en rejetant de très faibles niveaux de NOx. Le gros avantage de cette alternative tient dans le fait qu’elle permet de conserver les moteurs actuels en les convertissant. »
Les centrales nucléaires vont-elles résister au changement climatique ? (1/2)
Les centrales nucléaires, qui produisent une électricité bas carbone, au même titre que les énergies renouvelables, constituent un outil dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Cependant, la question légitime est régulièrement posée de savoir si les centrales nucléaires sont compatibles avec notre futur climat. En effet, comme tout projet d’infrastructure, il se doit d’être compatible avec les conditions climatiques qu’il pourra rencontrer au cours de sa durée de vie.
Nous proposons d’éclairer cette problématique à travers deux sujets. Le premier étant l’impact du réchauffement climatique sur la capacité à produire de l’électricité. Le deuxième, celui de l’impact du réchauffement climatique sur la sûreté.
Sureté nucléaire et changement climatique : État des lieux et réflexions (2/2)
Les centrales nucléaires, qui produisent une électricité bas carbone, au même titre que les énergies renouvelables, constituent un outil dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Cependant, la question légitime est régulièrement posée de savoir si les centrales nucléaires sont compatibles avec notre futur climat. En effet, comme tout projet d’infrastructure, il se doit d’être compatible avec les conditions climatiques qu’il pourra rencontrer au cours de sa durée de vie.
Après un 1er article « Les centrales nucléaires vont-elles résister au changement climatique ? » , voici le 2ème sur la sûreté, c’est-à-dire la capacité d’une centrale à maintenir son intégrité face à différents événements, y compris extrêmes.
Pourquoi la France est moins dépendante au gaz russe que ses voisins
Dans la crise qui oppose la Russie à l’Ukraine, les livraisons de gaz à l’Europe sont devenues un moyen de pression pour Vladimir Poutine. Le poids géopolitique du gaz naturel grimpe dans ce contexte de menace russe sur l’Ukraine. L’occasion de se demander dans quelle mesure la France est dépendante du gaz russe.
« Plus généralement, la dépendance de la France à l’égard du gaz naturel est relativement faible » selon Philippe Chalmin, professeur à Paris Dauphine. « C’est dû au poids élevé du nucléaire dans le mix énergétique français. » 40 % de l’énergie consommée en France viennent du nucléaire et « seulement » 16 % sont issus du gaz naturel. À l’échelle européenne, ce dernier pèse 22 % et le nucléaire 13 %.
Comment financer le renouvellement du parc nucléaire
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la construction de six réacteurs EPR2 et le lancement d'études pour 8 EPR2 supplémentaires.
Afin de 1) clarifier les enjeux de financement spécifiques associés aux nouveaux projets nucléaires, 2) faire l’inventaire des différents schémas de financement développés dans l’Union européenne pour les nouvelles constructions nucléaires et 3) proposer différents outils qui permettront de minimiser le coût du capital, et ainsi les coûts de l’électricité pour la collectivité (consommateurs et contribuables) la Sfen - Société française d'énergie nucléaire - publie son étude sur le financement du renouvellement du parc nucléaire.
Lire l’article (et télécharger l’étude détaillée) sur la Sfen
Programme EPR2 : sommes-nous prêts ? Session | Comment financer le renouvellement du parc nucléaire ?
Après avoir discuté dans le précédent webinaire de l’ingénierie de l’EPR2, ce nouvel épisode de notre série de webinaires sur le renouvellement du parc nucléaire porte sur le financement.
Le Président de la République a passé commande de 6 EPR2 (+8) à l’horizon 2050. Un programme majeur, historique. Parmi les questions essentielles à régler rapidement : celle du financement. Ce webinaire explore les différents modèles de financement en vigueur au niveau mondial, en analysant les spécificités propres à chaque pays, pour envisager des modèles de financement français.
Intervenants : Valérie Faudon, Déléguée générale de la Sfen, Ilyas Hanine, Responsable des études à la Sfen, Nicolas Goldberg, Expert énergie et environnement chez Colombus Consulting.
"Le gaz est le meilleur ami du renouvelable" (Philippe Berterottière, PDG de GTT)
Dans une interview le PDG de GTT Philippe Berterottière estime que son entreprise est sur une dynamique très positive en raison du positionnement du gaz, qui excelle comme énergie d'appoint des énergies renouvelables, notamment dans les pays qui refusent de faire appel à l’énergie nucléaire.
« GTT a reçu 68 commandes de méthaniers en 2021. Il s'agit du plus grand nombre de commandes de méthaniers de notre histoire. Cela illustre le retour vers le gaz en général, et vers le GNL en particulier. En effet, plus on développe les énergies renouvelables, plus on a besoin d'une énergie d'appoint, pour pallier l'intermittence des renouvelables. Je suis convaincu que le gaz est le meilleur ami du renouvelable. »
Au moins, cela a le mérite d’être clair et assumé.