Désintox. L’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, n'a pas causé le décès de 19 000 personnes.
L’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, a-t-il causé le décès de 19 000 personnes ? C’est ce que laisse penser un post Facebook de l’équipe de campagne du candidat écologiste Yannick Jadot, pointant le « potentiel danger mortel » du nucléaire. L’équipe de Désintox de l’émission « 28 minutes » sur Arte TV a enquêté.
Le bilan humain de la catastrophe de Fukushima, survenue le 11 mars 2011, a longtemps fait l’objet d’interprétations divergentes. On sait pourtant aujourd’hui que ce sont des catastrophes naturelles qui ont causé, ce jour-là, l'immense majorité des victimes. Depuis, le post Facebook a été modifié et ne mentionne plus ce bilan. L'équipe de Yannick Jadot, contactée par Désintox, reconnaît une « erreur ». Décryptage.
Nucléaire : des accidents majeurs ont-ils vraiment été évités de justesse par le passé en France ?
Yannick Jadot défend le projet d'une sortie totale du nucléaire en France. Sur France 2, jeudi 17 février, il a notamment justifié sa position par des questions de sûreté : « Plusieurs fois, on a été à quelques secondes ou à deux doigts de l'accident nucléaire majeur dans notre pays ».
Une affirmation que les experts de l'Autorité de Sûreté Nucléaire contestent auprès de TF1 info : « on ne va jamais dire que l'accident ne va jamais arriver », pour autant, « on n'est jamais passés très près d'un indicent majeur ». Par ailleurs, les deux seuls incidents de niveau 4, survenus respectivement il y a 42 et 53 ans, se sont produits sur des centrales équipées de "réacteurs graphites gaz", une technologie qui a été remplacée au fil du temps et qui n'est plus utilisée à ce jour en France.
Nucléaire : "un plan très ambitieux à la mesure du défi climatique" (vidéo)
Ce samedi 19 février, la Sfen RAL était interviewé sur Lyon Capitale, afin de décrypter (succinctement, car 6mn cela passe très vite !) le "plan pour l'avenir énergétique de la France" dévoilé par Emmanuel Macron le 10 février dernier.
J'y ai exprimé des motifs de satisfaction (plan enfin basé sur la science, vaste et ambitieux, et qui donne de la vision à 30 ans), mais aussi des motifs d'inquiétude (plan déséquilibré entre capacités nucléaires pilotables et ENR intermittentes, basé sur des consommations sous estimées), et une attente (que ces paroles se traduisent au plus tôt par des décisions, sur le long terme, pour que la filière nucléaire se mette en ordre de marche, à égalité de chances au niveau des financements avec les autres filière bas carbone).
La rente de la Compagnie nationale du Rhône épinglée par la Cour des comptes
La Compagnie nationale du Rhône (CNR), détenue par Engie (49,97% du capital), la Caisse des Dépôts (33,20%) et des collectivités locales (16,33%), assure un quart de la production hydroélectrique du pays, avec 19 centrales.
Elle a été épinglée mardi par la Cour des comptes, qui pointe du doigt dans un rapport « la rente » qu'elle tire des aménagements hydro-électriques du fleuve. Parallèlement, la Cour affirme que le niveau des investissements s'est « dégradé » ces dernières années.
Selon la Cour, leur exploitation par EDF jusqu'au début des années 2000 a profité à l'Etat et aux collectivités, ainsi qu'aux usagers « en raison de l'existence de tarifs réglementés qui reflétaient les coûts moyens de production », moindres que dans d'autres filières énergétiques.
Prix du gaz : la CLCV conseille de ne surtout pas accepter cette offre de CDiscount Energie ou GreenYellow
Dans un communiqué, l’association rappelle les engagements auxquels les fournisseurs de gaz doivent se conformer jusqu’à la fin du contrat souscrit par un particulier. En effet, dans le contexte actuel de prix de gros élevés, ces contrats à prix fixes ont un coût certain pour les fournisseurs.
Certains pourraient être tentés de démarcher les particuliers concernés pour proposer une modification du contrat, ou pousser les clients à souscrire une offre similaire, mais ailleurs. Dans le viseur de la CLCV, en particulier, Cdiscount Energie ou Green Yellow. Ces derniers souhaitent quitter le marché du gaz. Mais l’association rappelle que ces entreprises sont tenues de respecter le contrat jusqu’à son échéance, même en cas de sortie du marché.
Eolien et Gaz : la preuve par l'exemple allemand
La Commission européenne classe le gaz dans la taxonomie européenne bien qu'il s'agisse d'une source d'énergie fossile et fortement émettrice de CO2.
Cette décision dommageable pour le climat est le résultat de la volonté de l'Allemagne de supprimer progressivement ses centrales nucléaires, le développement des énergies renouvelables intermittentes, comme l'éolien et le solaire, imposant le recours à des énergies pilotables en complément, et principalement le gaz.
La réalité des faits est là : la sortie du nucléaire impose des centrales à gaz qui ne disposent pas de moyens technologiquement et économiquement viables de réduire leurs émissions de CO2 dans les 20 prochaines années. L'Allemagne sacrifie donc le climat au nom du dogme antinucléaire.
Germany to use “legal instruments” in response to Poland’s nuclear power plans
L'Allemagne menace d'attaquer la Pologne en justice au niveau européen si cette dernière décidait de construire des centrales nucléaires sur l'Oder (rivière frontalière). L'Allemagne devrait se souvenir que la Pologne est un pays souverain...
L'Allemagne fait ce qu'elle veut chez elle, la Pologne aussi. C'est le droit de la Pologne de ne pas vouloir s'appuyer sur le gaz russe, dont la pérennité de l'approvisionnement est incertaine et qui est incompatible avec la neutralité carbone, pour sortir du charbon.
On notera les efforts de l'Allemagne pour freiner le développement d'une énergie bas carbone nécessaire à l'atteinte des objectifs climatiques de l'Europe.
Julia Cantel, lauréate du prix Fem’Energia 2020, intègre l’éminent programme Young Leaders Franco-Britanniques
Le programme Young Leaders a pour objectif de fonder une génération de leaders du 21e siècle ayant à cœur de faire vivre et progresser les relations franco-britanniques et d’en façonner l’avenir dans tous les secteurs de nos sociétés et économies.
Ce programme a été annoncé dans le cadre du Sommet franco-britannique en 2016 par le Président François Hollande et le Premier ministre David Cameron. Il a été lancé en 2017 par le Duc et la Duchesse de Cambridge. Ce programme est soutenu par le ministère français des Affaires étrangères et le Foreign Commonwealth and Development Office, ainsi que par un certain nombre de partenaires privés. Il est géré par le conseil Franco-britannique.
Parc éolien de Fécamp : un géant aux pieds de béton prévu en 2023
En pleine mer, les 71 éoliennes du parc éolien offshore de Fécamp s’inséreront dans des fondations en forme de gigantesques cônes de béton. Cônes de 50 mètres de haut, avec un diamètre à la base de 31 m, pour un poids de 5 000 tonnes (autant que la tour Eiffel). Soit 355 000 t de béton pour 71 cones. Étendu sur 60 km², le parc de Fécamp développera une puissance maximale de 500 MW, soit l’équivalent de la moitié d’un réacteur nucléaire existant, et un tiers d’un réacteur de type EPR.
Les ordres de grandeurs étant utiles, comparons, à puissance et production équivalentes, les quantités de béton et les surfaces nécessaires, entre ce parc éolien de dernière génération (éolienne Siemens Gamesa 7 MW), et un réacteur nucléaire lui aussi de dernière génération (EPR 1650 MW).
Emissions de CO2 : ArcelorMittal va remplacer 3 de ses hauts-fourneaux à charbon par des fours électriques et à hydrogène
C'est un projet majeur pour la décarbonation de l'industrie en France. En effet ses deux sites de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) représentent 25% des émissions industrielles françaises de gaz à effet de serre. En électrifiant ses hauts-fourneaux et en passant à l'acierie hydrogène, le seul site de Dunkerque fera baisser les émissions de CO2 de l'industrie de 10%.
A condition que l'électricité utilisée, directement ou pour produire cet hydrogène, soit bas-carbone.
Et la puissance requise est énorme, de l'ordre de celle d'un réacteur nucléaire sur les six de la centrale de Gravelines, disponible de manière fiable, en continu, sur des périodes importantes.
La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole et de gaz
La Russie est un Etat pétrolier et gazier. Les revenus tirés de ses exportations de pétrole et de gaz naturel assurent environ 40% du budget fédéral du pays. C’est le 2ème producteur mondial de pétrole derrière les Etats-Unis et devant l’Arabie Saoudite. La Russie est aussi le 2ème producteur mondial de gaz naturel, toujours derrière les Etats-Unis.
Et l’Europe est de loin le 1er client du gaz russe : 46% des importations européennes de gaz viennent de Russie. (66% pour l’Allemagne). Ainsi, les réserves de gaz allemandes sont tombées au début du mois de février à 35-36%. A 40%, elles permettent, selon un rapport du ministère de l’Économie et du Climat allemand, de faire face à sept jours de températures polaires, pas plus…
Nord Stream 2 et la crise en Ukraine : 5 minutes pour comprendre
Un éclairage intéressant et indispensable pour mieux comprendre les interactions possibles entre le conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine - qui alimente des tensions mondiales (Russie, USA, Europe) - et les tensions sur le prix et l’approvisionnement du gaz en Europe.
En effet, le gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne se retrouve au cœur du dossier ukrainien.
Journaliste à l'Obs, Dominique Nora décrypte simplement et très pédagogiquement, en 5mn chrono, comment ce dossier politico-énergétique a mis en lumière les divisions occidentales face à Poutine... et les conséquences si la mise en service du gazoduc était annulée, comme Joe Biden menace de le faire.
LG tire sa révérence dans les panneaux photovoltaïques
Face à l'intensification de la concurrence chinoise et la hausse des prix des matières premières, le groupe coréen d’électronique LG Electronics ferme son activité de panneaux solaires.
LG Electronics poursuit ainsi son désengagement des activités déficitaires. Cette activité en déficit chronique de croissance et de rentabilité, sera arrêtée en juin 2022. La décision est justifiée selon LG par l’intensification de la concurrence chinoise et la hausse des prix des matières premières.
Alléché par la transition énergétique et écologique, le groupe s’était lancé dans les panneaux solaires en 2010 avec l’ambition de faire de cette activité un nouveau moteur de croissance. Mais la montée rapide des fabricants chinois et l’effondrement des prix ont secoué le marché. Pour LG, l'heure est au recentrage sur des activités d'avenir.
Bilan électrique 2021 - Une production d’électricité assurée à plus de 92% par des sources n’émettant pas de GES
Ce qu'il faut retenir du bilan électrique de la France en 2021 :
- La consommation d’électricité se rapproche du niveau d’avant crise (+1,7%)
- La production d’électricité bas-carbone (92%) évolue dans le même sens, avec notamment une production nucléaire plus forte en 2021 qu’en 2020
- Une véritable inflexion à la hausse sur le rythme d’installation des panneaux solaires, mais une production renouvelable annuelle en baisse du fait de l’éolien et de l’hydraulique
- Une production thermique fossile en retrait par rapport au niveau de 2019
- Une crise énergétique européenne qui a poussé les prix de marché de l’électricité à la hausse
- La France conserve en outre sa place de 1er exportateur européen d’électricité
Pratt & Whitney sélectionné pour développer une nouvelle technologie de propulsion à hydrogène
Le projet HySIITE (Hydrogen Steam Injected, Inter-Cooled Turbine Engine, littéralement Moteur à turbine à injection de vapeur d'hydrogène et à refroidissement air-air) utilisera la combustion d'hydrogène liquide et la récupération de la vapeur d'eau pour parvenir à une absence totale d'émissions de CO2 en vol, tout en réduisant les émissions d'oxyde d'azote (NOx) jusqu'à 80 % et la consommation de carburant jusqu'à 35 % pour la prochaine génération d'avions monocouloirs.
L'architecture semi-fermée prévue pour HySIITE permettra d'atteindre un rendement thermique supérieur à celui des piles à combustible et de réduire les coûts d'exploitation totaux par rapport à l'utilisation de carburants d'aviation durables "drop in".
Dépendance énergétique : on paie au prix fort nos choix climatiques notamment
« Si l’on veut se passer du gaz russe, il faut l’acheter aux Etats-Unis ou au Katar. Bon, il n’y a pas de gazoducs évidemment pour nous relier à ces contrées lointaines. Il faut donc acheter le gaz liquéfié, le transporter par bateau, et le regazéifier au port d’arrivée. Figurez-vous que l’Allemagne dénucléarisée n’a pas un seul terminal [gazier] sur son territoire, et il faut trois ans pour en construire un. Au pied du mur aujourd’hui, elle va être contrainte de bruler du charbon pour se chauffer... Le nucléaire « Nein danke » (non merci), mais le charbon « Ja bitte » (oui s’il vous plait). Quelle réussite ! »
« Je critique l’Allemagne, mais que dire de la France, dont les deux derniers présidents, Macron compris, ont délibérément restreint la production nucléaire, en fermant une centrale : Fessenheim. »