Un énergie renouvelable, décarbonée et inépuisable à 20 kilomètres sous nos pieds.
La start-up américaine Quaise Energy, lancée par des chercheurs du MIT et soutenue par le Département américain de l’énergie, a pour ambition de forer avec une nouvelle technologie à 20 km sous nos pieds et d’avoir accès ainsi à une énergie renouvelable, décarbonée et presque illimitée. Ils comptent pour cela utiliser un gyrotron, un appareil capable de générer des ondes électromagnétiques millimétriques de très forte puissance et de faire fondre la roche, permettant de creuser près de deux fois plus profondément dans la Terre que les trous les plus profonds jamais réalisés à ce jour. Le projet séduit puisque Quaise Energy est parvenu à lever 63 millions de dollars depuis son lancement en 2020.
Alors, idée géniale, utopie, ou apprentis sorciers ?
Qu'appelle-t-on un déchet radioactif ?
On peut résumer le cadre législatif français et le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) par une stratégie en trois étapes :
- Utiliser le maximum de matières radioactives dans les réacteurs,
- Concentrer et confiner les radionucléides issus de la fission,
- Stocker les déchets radioactifs ultimes.
Depuis 1985, EDF a réduit d’un facteur trois le volume total des déchets produits pendant l’exploitation des réacteurs nucléaires de son parc. Les deux catégories de déchets les plus radioactifs, mais les moins volumineuses, sont destinées à être enfouies dans une couche d’argile à 500 m de profondeur. C’est le projet Cigéo (pour centre industriel de stockage géologique), un centre de stockage réversible en couches géologiques profondes.
Une 1ère promo soudée pour le Titre pro de Technicien d’Exploitation Nucléaire !
Vendredi 25 mars s’est tenu au Lycée Alexandre Bérard à Ambérieu-en-Bugey, la première réunion de regroupement entre enseignants, tuteurs et élèves pour notre promo 2021-2023 du titre pro EDF Technicien d’exploitation nucléaire.
Le CFA des Métiers des Energies AuRA et le CFA Métiers de l’Energie en Ile de France accueille chacun une classe de ce titre pro. En AuRA le CFA s’appuie d’un côté sur le Greta de l’Ain et les enseignants du Lycée Alexandre Bérard pour la transmission de savoirs et l’enseignement général, et de l’autre côté sur les chantiers école de l’UFPI, le centre de formation continue d’EDF.
La première promo a été lancée en octobre dernier avec 7 élèves et nous accueillerons au moins 12 nouveaux visages à la rentrée 2022.
Airbus : un A380 a réussi à voler trois heures sans kérosène
Jusqu'à présent, les essais n'avaient porté que sur des mélanges de kérosène et de carburants non fossiles. Tout d'abord, cette annonce est une bonne nouvelle, car même dans 20 ou 30 ans, on aura encore besoin d'avions (défense, transport longue distance...) donc si on veut atteindre la neutralité carbone, ceux-ci devront voler avec autre chose que des carburants fossiles.
Cependant, ces carburants ne représentent une partie de solution que s'ils sont accompagnés de mesures visant à réduire fortement le secteur aérien afin de le faire converger vers le gisement mobilisable de ces carburants non fossiles, en gardant à l'esprit que ce gisement doit être partagé avec d'autres secteurs, notamment la marine, la mobilité terrestre lourde et demain aussi l'industrie chimique en remplacement du pétrole.
Nucléaire et renouvelables : appel commun pour éliminer notre dépendance aux fossiles
Des spécialistes du solaire, de l’éolien, du nucléaire, de l’hydrogène ou des économies d’énergies, signent une tribune commune intitulée « Sortons de notre dépendance aux énergies fossiles et aux hydrocarbures russes ! ».
Cette démarche inédite montre l’importance de ne plus opposer les énergies bas carbone les unes aux autres.
La tribune, notamment signée par Valérie Faudon, déléguée générale de la Sfen, Philippe Boucly, président de France hydrogène ou encore Anne-Catherine de Tourtier, présidente de France énergie éolienne, souligne l’importance de développer les moyens de production d’électricité bas carbone (nucléaire, hydraulique, solaire, éolien…), les énergies renouvelables thermiques (biogaz, réseaux de chaleur…) et l’hydrogène pour réduire notre dépendance et nos émissions de CO2.
Lire l’article sur la Sfen et accéder à la tribune sur l’Express
« La pompe à chaleur satisfait à des critères qui vont jouer un rôle décisif pour l’avenir de la planète »
« La pompe à chaleur (PAC) émet jusqu’à 90% de CO2 en moins par rapport à une chaudière au fioul, et jusqu’à 70% d’émissions de CO2 en moins par rapport au gaz. Ces réductions significatives sont possibles dans le contexte français où […] le contenu en CO2 de l’électricité est particulièrement faible : 56 g CO2 eq. / kWh contre 250 g CO2 eq. / kWh en moyenne au niveau de l’UE. »
« Une PAC n’est pas un chauffage électrique direct, c’est un équipement qui transfère de la chaleur entre le milieu extérieur et le bâtiment. L’atout majeur des PAC est la chaleur renouvelable. […] Cela signifie concrètement qu’en consommant 10 kWh d’électricité, cet équipement fournit les 30 kWh de chauffage attendus. La différence entre l’énergie finale fournie et la part d’électricité consommée est l’énergie renouvelable que la pompe à chaleur a puisée dans l’environnement. »
Politique énergétique allemande : nouveau gouvernement, même combat ?
Le bilan de l’Energiewende n’est pas bon. Dix ans après ce tournant énergétique marqué par la sortie du nucléaire et un fort développement des énergies renouvelables, l’Allemagne reste fortement dépendante des énergies fossiles. La production brute d’électricité en 2021 a été réalisée à 47 % par les énergies fossiles (lignite 19 %, gaz 15 %, houille 9 % et fioul 4 %), à 41 % par les énergies renouvelables et à 12 % par l’énergie nucléaire. La production à base de charbon augmente de près de 20 % pour le lignite et de 27 % pour la houille.
En résumé, après 10 ans de transition énergétique, le mix électrique allemand se partage en 2 parts quasi égales d’énergies fossiles et d’énergies bas carbone, le charbon restant la 1ère source d’électricité.
L'Allemagne pourrait prolonger des centrales à charbon pour réduire sa dépendance au gaz russe
Alors que l'Allemagne a peur de manquer de gaz l'hiver prochain, le pays envisage de suspendre la fermeture programmée de certaines centrales électriques au charbon…. mais exclu de repousser la fermeture de ces dernières centrales nucléaires.
Pourtant, un kWh issu d’une centrale à charbon émet 80 fois plus de CO2 que celui issu d’une centrale nucléaire. Et c’est sans compter sur les particules fines cancérigènes émises par la combustion du charbon, qui font chaque année des millions de morts sur la planète. Mais négligeant les faits scientifiques, l'Allemagne continue son idéologie antinucléaire, au mépris de la lutte contre le réchauffement climatique, au mépris de la santé des populations.
German court rules bulldozing homes for coal is legal
La pépite du jour, c'est la cour administrative de Rhénanie du Nord Westphalie en Allemagne qui a conclu que favoriser le lignite (charbon brun) était compatible avec les exigences constitutionnelles de protection du climat, lors d'un procès opposant RWE (l'exploitant de la mine de lignite de Garzweiler) à des riverains amenés à être expropriés pour permettre l'extension de ladite mine.
Comment peut-on sincèrement débattre de climat quand les mots sont à tel point vidés de leur sens et que la réalité est si ouvertement niée ? Le charbon est la pire source d'énergie pour le climat, et parmi les différents types de charbon, le lignite est encore pire que la houille.
Cement and steel — nine steps to net zero
Le ciment et l'acier ont une place à part dans notre société. Avec une production de près de 4.3 milliards de tonnes en 2020, le ciment est le 2ème matériau le plus utilisé au monde (après le sable). La seule ressource que nous utilisons plus est... l'eau. Quand à l'acier, avec près de 1.9 milliards de tonnes c'est de loin le métal le plus utilisé- le fer (composant majeur de l'acier) représente 94% en masse de l'ensemble des métaux utilisés chaque année.
Produire ces matériaux émet énormément de CO2 : respectivement 2.3 et 2.6 milliards de tonnes par an- soit 50% des émissions du secteur de l'industrie.
Cet article dans Nature décrit 9 voies possibles pour décarboner ces 2 secteurs.
China's Hualong One demonstration project completed at Fuqing
Après 7 ans de construction, et suite à l’unité 5 mise en service en janvier 2021, l'unité 6 de la centrale nucléaire Fuqing de la China National Nuclear Cooperation (CNNC) dans la province du Fujian, a commencé ses activités commerciales le 25 mars, ce qui signifie que le projet de démonstration Hualong One est terminé, a indiqué CNNC. Le Hualong One (HPR1000) est le réacteur à eau sous pression de troisième génération de CNNC, un réacteur 100% chinois.
Pour le Hualong One, CNNC a coopéré avec 17 universités nationales et instituts de recherche scientifique, 58 entreprises publiques et plus de 140 entreprises privées.
CNNC promeut la mise en œuvre du projet Hualong One à l'étranger avec des intentions de coopération avec plus de 20 pays.
India To Build Nuclear Power Plants In "Fleet Mode" From 2023
L'Inde s'apprête à lancer son premier programme de construction en série de réacteurs nucléaires domestiques. Le premier béton prévu l'an prochain pour un réacteur nucléaire de 700 MW à Kaiga dans le Karnataka devrait lancer la construction de 10 réacteurs nucléaires "en mode flotte" au cours des trois prochaines années.
Le démarrage du chantier des unités Kaiga 5 et 6 est attendu en 2023 ; celui des unités 3 et 4 de Gorakhpur et les unités 1 à 4 de MahiBanswara au Rajasthan en 2024 ; et celui des unités 1 et 2 de Chutka au Madhya Pradesh en 2025, d'après la déclaration des responsables du Département de l'énergie atomique (DAE). La construction de 10 réacteurs à eau lourde pressurisée (PHWR) développés localement vise à réduire les coûts et accélérer les délais de construction.
Second Barakah unit begins commercial operation
L'Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC) a annoncé le début de l'exploitation commerciale du second réacteur de la centrale nucléaire de Barakah aux Emirats Arabes Unis, un an après l'unité 1. Les quatre unités fourniront 25 % de l'électricité des Émirats Arabes Unis, permettant ainsi d’éviter 22,4 millions de tonnes d'émissions de carbone par an.
Les tranches 3 et 4 sont en phase finale de mise en service : la tranche 3 est en cours de préparation opérationnelle après l'achèvement de la construction en novembre 2021, et la tranche 4 en phase finale de construction. Barakah dans son ensemble est maintenant terminée à plus de 96%.
Les réacteurs sont construits par un consortium dirigé par la Korea Electric Power Corporation.
Vers un rationnement du diesel
Les médias et les politiques sont préoccupés depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie par les fluctuations des cours du baril de pétrole. Ils ont tort, le premier danger aujourd’hui pour l’économie française et même européenne, ce n’est pas tant l’envolée des prix des carburants, c’est le risque de pénurie et du plus important d’entre eux, le diesel. Compte tenu de son rôle exclusif dans le transport routier, l’agriculture et le BTP et du parc considérable de voitures à motorisation diesel, en février dernier ce carburant représentait 75,7% de la consommation française totale de carburants routiers.
Après la Chine à la fin de l’année dernière, l’Angleterre envisage aujourd’hui un rationnement du diesel. Mais la crise du diesel remonte bien avant la guerre en Ukraine.
Les petits réacteurs modulaires, proposeront "une alternative compétitive au charbon pour accélérer la décarbonation"
On les appelle par leur acronyme : les SMR, pour "Small modular reactors". Ces petits réacteurs nucléaires modulaires, moins puissants certes que les réacteurs classiques, sont désormais considérés comme un atout supplémentaire pour la filière nucléaire française.
En effet, en parallèle de la relance de la construction d'EPR, le gouvernement a également prévu d'investir un milliard d'euros dans les SMR. De quoi consolider le dernier né des projets conduits par EDF aux côtés d'un consortium qui prend sa source à Lyon, où pourrait d'ailleurs naître une "Nuclear Valley". Explications avec Renaud Crassous, directeur de projet SMR chez EDF.
France Inter - En direct de la centrale nucléaire du Bugey
L’émission « 13-14 » de France Inter était le 24 mars dans une centrale nucléaire à Bugey dans l'Ain où l'on y produit de l'électricité pour 4 millions de personnes, soit 7% de la production nationale.
Réaliser une émission de radio en direct sur une centrale nucléaire, en présence de l'exploitant d’EDF, d'un expert technique de I'RSN, et d'un contradicteur de Sortir du Nucléaire : Bravo !
Voilà pour EDF un bel exercice de pédagogie et d'explications des enjeux à destination du grand public. De nombreuses réponses apportées aux problématiques actuelles de la production d'électricité, et sur la contribution du nucléaire décarboné dans ce contexte complexe.
Royaume-Uni : un think thank pour étudier l’hydrogène rose
Un think tank britannique mènera prochainement une étude sur la production d'hydrogène à partir d'énergie nucléaire, également appelé hydrogène rose. Créé par la UK Hydrogen and Fuel Cell Association (UK HFCA), ce think tank portera le nom de Nuclear Enabled Hydrogen Working Group. Il sera constitué d'experts provenant du National Nuclear Laboratory, de Petrofac et de Burges Salmon.
Sa mission consistera à évaluer les possibilités offertes par l'énergie nucléaire pour générer de l'hydrogène rose et atteindre l'objectif "zéro émission d'ici à 2050" du Royaume-Uni. Le groupe de réflexion étudiera également le rôle de cet hydrogène dans l'ensemble du système énergétique, y compris au sein des bâtiments, des moyens de transport et de l'industrie.