La 10ème édition des conférences FISA 2022 & EURADWASTE ’22 à Lyon !
Le CEA et la Commission européenne organisent cette semaine en France, à Lyon, la 10e édition des conférences de recherche et de formation Euratom sur la sûreté des réacteurs à fission ( FISA 2022 ) et la gestion des déchets radioactifs ( EURADWASTE '22 ). Nuclear Valley, la Sfen et la SNETP sont également fortement impliquées.
Ces conférences ont rassemblé 200 à 300 personnes chacune et 500 au total, appartenant à des organisations de recherche et de formation, organisations de gestion des déchets, organisations d'assistance technique, universités, industries, PME, TPE, start-ups, , responsables gouvernementaux nationaux, forums européens et société civile européenne, et organisations internationales (AIEA, OCDE/AEN, …).
Coup double à Bugey : Les unités de production n°2 et n°5 ont retrouvé le chemin de la production
Le réacteur n° 5 a été reconnecté au réseau électrique national soldant ainsi la troisième 4ème visite décennale, devenant le troisième réacteur de Bugey à prendre le chemin d'une exploitation en toute sûreté vers 50 voire 60 ans.
Retour aussi de l’unité n°2, découplée du réseau électrique national le 19 février dernier pour un arrêt simple rechargement après, elle aussi, une visite décennale réussie en 2021.
Cet arrêt pour simple rechargement fait partie du cycle normal d’exploitation du réacteur avec les opérations de rechargement d’1/3 du combustible et la réalisation de plus de 5000 activités de maintenance et contrôles dont 10 épreuves hydrauliques.
« On va faire de Lyon le deuxième pôle de l’ingénierie nucléaire d’EDF en France »
La région Auvergne-Rhône Alpes, premier fournisseur d’électricité nucléaire en France, accueille 4 centrales nucléaires soit 14 réacteurs. Depuis l’annonce, en novembre dernier, de la volonté d’Emmanuel Macron de relancer la filière française, EDF s’organise et notamment à Lyon.
Rencontre avec Patrick Bossaert, directeur des ressources humaines de la direction Ingénierie et Projets Nouveau Nucléaire d’EDF :
« On va développer notre présence parce que c’est un territoire où l’on trouve des ressources, des compétences, de multiples connexions dans toute la région. On a beaucoup de fournisseurs qui fabriquent des équipements pour les centrales nucléaires et avec lesquels on travaille. Les gens ont aussi envie de vivre à Lyon. »
Valérie Masson-Delmotte, membre du Giec, parmi les 100 personnes les plus influentes au monde du « Time »
Les experts du climat sont désormais des personnalités de 1er plan. Lundi, une scientifique française réputée a intégré le classement 2022 des 100 personnes les plus influentes au monde du Time. Il s’agit de Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe de travail n°1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dont la mission est de résumer et d’actualiser le socle de connaissances sur le climat passé, actuel et futur.
Elle a piloté le rapport du Giec publié en août. Directrice de recherche au CEA, elle a contribué à plusieurs centaines de publications scientifiques. Elle est aussi membre du Haut Conseil pour le climat, instance chargée d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du gouvernement en matière de climat.
L'Allemagne souhaite passer du gaz russe au GNL. Résultat : le CO2 augmentera
Quatre gigantesques installations flottantes de 300 mètres de long feront ces prochains mois leur apparition sur les côtes allemandes, afin d’assurer l’approvisionnement en gaz en remplacement du gaz russe. Or, pour le transport du gaz, l’intensité carbone est 2,3 fois plus importante avec du GNL qu’en utilisant les gazoducs (pour une même distance)
La longueur du gazoduc Nord Stream 2 qui relie la Russie à l’Allemagne est de 1200km. La distance entre Allemagne et le Qatar (nouveau contrat de GNL) : 6000km (soit 5 fois plus grande).
Donc l’intensité carbone pour le transport du gaz avec le GNL du Qatar est 11,5 fois plus carboné qu’avec le gaz russe. (2,3 fois 5 = 11,5).
Maxence Cordiez : « Il est temps de dépasser l’opposition nucléaire-renouvelables »
Maxence Cordiez, trentenaire, travaille au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Il a commencé son « travail de pédagogie » lorsqu’il était conseiller nucléaire à l’ambassade de France au Royaume-Uni. Sur Twitter, il publie quotidiennement ses analyses sur les débats énergétiques du moment. Cet effort vient de déboucher sur la parution d’une très claire introduction à ces enjeux dans la collection « Fake or not » des éditions Tana.
Il répond dans cette interview à quelques questions pour L'Obs sur l'énergie, son traitement lors de la campagne présidentielle, le but de la transition énergétique, le rôle du nucléaire dans une économie bas carbone et les conséquences en matière d'énergie de la guerre en Ukraine.
2/9 – Le nucléaire : toujours au centre de la politique énergétique des pays pionniers de l’atome
Tous les pays pionniers du nucléaire civil continuent de miser sur l’énergie nucléaire. Souveraineté technologique, indépendance énergétique, compétitivité économique, prestige de la maîtrise d’un domaine de pointe, etc. Autant d’atouts toujours d’actualité auxquels s’ajoutent désormais les enjeux climatiques et environnementaux.
De nombreux pays à travers le monde ont une histoire ancienne avec l’atome. Mais les pays pionniers du nucléaire civil, à proprement parler, sont le Canada, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Presque quatre-vingts ans après, tous ces pays, malgré leurs différences technologiques, souhaitent construire de nouveaux réacteurs pour que le nucléaire continue de faire partie du mix électrique à l’horizon 2050 et au-delà.
Germany may allow return of 10 GW capacity in gas crunch
Le gouvernement allemand prévoit d'autoriser un retour sur le marché de plus de 10 GW de capacités de réserve de charbon, de lignite, et de mazout, par la réactivation de 15 de ses centrales thermiques à flamme mises en veille dans le cadre de sa politique environnementale, si la crise de l'approvisionnement en gaz menace sa sécurité d'approvisionnement en électricité.
Car sans énergie nucléaire, l'alternative de l'Allemagne est bien celle-ci : la poursuite de sa dépendance au gaz russe, ou le recours accru aux pires sources d'énergie pour le climat et la pollution de l'air.
10 GW, c'est aussi la puissance installée en centrales nucléaires, bas-carbone, dont l'Allemagne disposait encore il y a 5 ans. Avant de poursuivre leurs fermetures.
Une Grande Muraille de béton prend forme dans les montagnes du sud-ouest de la Chine
Le barrage hydroélectrique de Lianghekou est situé dans la province du Sichuan sur le cours du Yalong affluent du Fleuve Bleu (Yangtsé Kiang). C’est un barrage en remblai : constitué de matériaux meubles pour en assurer la structure mécanique et une partie imperméable pour en assurer l’étanchéité.
D'une hauteur de 295 mètres (presque aussi haut que la tour Eiffel), le barrage de Lianghekou est l'un des plus hauts du monde. Troisième barrage hydraulique du monde par la hauteur, il a une puissance de 3 000 MWe. La production électrique annuelle est estimée à 11 TWh. La centrale hydroélectrique est composée de 6 turbines de type Francis de 500 MWe chacune. La prise d’eau fait 115m de haut !
Finland's Green Party endorses nuclear power
Dans un changement historique, le Parti vert finlandais a voté à une écrasante majorité pour adopter une position entièrement pro-nucléaire lors de sa réunion nationale.
Le manifeste du parti affirme désormais que le nucléaire est une « énergie durable » et demande la réforme de la législation actuelle sur l'énergie afin de rationaliser le processus d'approbation des SMR (petits réacteurs modulaires).
« Je suis très heureux et fier », a déclaré Tea Törmänen, président de la section Savonie/Carélie de Viite, le groupe interne pro-science du parti. « C'est un moment historique dans l'histoire du mouvement écologiste, car nous sommes le premier parti écologiste au monde à abandonner officiellement l'antinucléarisme »
Brice Lalonde : « Emmanuel Macron oublie souvent l’écologie »
« J’ai combattu le nucléaire à partir de 1973, quand le premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, a annoncé un plan pour construire des centrales en France. Mais, en 1988, j’ai arrêté d’être « antinucléaire » : c’est l’année de la création du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Je me dis alors que, si le changement climatique est confirmé, c’est la question la plus importante qui soit ! De ce fait, le nucléaire n’est pas un mauvais choix pour la planète…»
Aujourd'hui, Brice LALONDE, ce militant écologiste et ancien ministre de l’Environnement estime que la France a besoin de 30 réacteurs nucléaires de type EPR. Dans son récent ouvrage » Excusez-moi de vous déranger » (Éditions de l’Aube), il revient sur son parcours et ses choix à contre-courant.
Framatome signe un partenariat avec WiN et devient sponsor du prix Fem’energia
Une convention de partenariat a été signée le 10 mai avec Framatome en présence de Jean-Luc Minard, Directeur des Relations Humaines de Framatome, Maud Thomassé, Directrice développement Ressources Humaines, pour Framatome et Isabelle Poli, Présidente WiN France.
Avec cette convention, Framatome devient sponsor du prix Fem’Energia, dont la prochaine cérémonie aura lieu le 1ier décembre 2022, et montre ainsi son engagement fort pour soutenir la féminisation des métiers du nucléaire et ses convictions en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
WiN France renforce son action par cette nouvelle collaboration avec une entreprise majeure du secteur nucléaire français.
Germany and Italy approved Russian gas payments after nod from Brussels – sources
L'Allemagne et l'Italie vont continuer à s’approvisionner en gaz russe, en le payant en roubles, après un "nihil obstat" de l'Union Européenne.
Les gouvernements allemand et italien sont enfermés dans la dépendance au gaz russe : En ayant fermé le parc nucléaire (Allemagne) ou en ayant refusé "par principe" le nucléaire civil (Italie), ces deux pays sont structurellement dépendants des énergies fossiles pour leur industrie, leur chauffage ou leur production électrique. Le gaz naturel liquéfié (GNL) n'est pas disponible assez rapidement en volumes suffisants. Les moyens renouvelables ne sont pas pilotables. Donc... Il faut du gaz. Il faut continuer de payer Vladimir Poutine, à ses conditions.
Moscou veut intégrer la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia au réseau russe et faire payer Kyiv
« Si le système énergétique de l'Ukraine est prêt à prendre et payer, alors la centrale pourra tourner pour l'Ukraine. Si l'Ukraine n'accepte pas, alors la centrale tournera pour la Russie », a déclaré un vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline, lors d'un déplacement mercredi sur le site de l'installation nucléaire, selon l'agence de presse russe Iterfax.
A l'opposé, l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom assurait ce jeudi matin que la centrale approvisionnait toujours l'Ukraine en électricité. Les Russes « n'ont pas la capacité technique de fournir de l'énergie depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia », a déclaré à l'AFP un porte-parole, Leonid Oliynyk.
EU leaders agree to ban majority of Russian oil imports
L'Union européenne est parvenue à un accord concernant un embargo sur le pétrole russe. Pour rappel, la Russie est le premier fournisseur de pétrole, gaz et charbon de l'Union européenne.
Pour satisfaire la Hongrie, qui bloquait les négociations jusque-là, cet embargo ne porte que sur le pétrole livré par voie maritime (soit les deux tiers du pétrole importé de Russie). En outre, l'Allemagne et la Pologne se sont engagées à cesser leurs importations de pétrole depuis la partie nord de l'oléoduc Druzhba, dont la partie sud dessert la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. In fine, l'embargo devrait donc porter sur 90% des importations de pétrole russe d'ici à la fin de l'année. Les discussions se poursuivent pour tenter d'atteindre un embargo complet sur le pétrole.
Alors que la crise énergétique sévit, l’Europe revient au nucléaire – Actualités
Tom Greatrex, directeur général de la Nuclear Industry Association du Royaume-Uni, affirme que l’énergie nucléaire est non seulement bas carbone, mais également pilotable et fiable, ce qui la rend parfaite pour soutenir les nouvelles énergies intermittentes.
Il note que l’Agence internationale de l’énergie et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ont inclus l’énergie nucléaire dans leurs projections pour un avenir net zéro.
« Le meilleur moment pour construire une centrale nucléaire, c'était il y a 10 ans », déclare Greatrex, « Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant. Nous aurons besoin d’énergie propre pendant de nombreux siècles », ajoutant que « ce n’est pas comme si la décarbonation s’arrêtait en 2030 ».
Le charbon relancé en Allemagne ?
L'Allemagne pourrait réactiver 15 centrales à charbon mises en veille... En 2021, en raison de la crise du gaz, le charbon était déjà redevenu la principale source d'électricité en Allemagne. Sortir prioritairement du nucléaire plutôt que du charbon fut une erreur monumentale, à la fois sur le plan climatique et, nous le voyons avec la guerre en Ukraine, sur le plan de la sécurité énergétique.
La pression politique allemande a également nui au développement du nucléaire ailleurs en Europe et dans le monde. Elle aurait cependant pu aller jusqu'à montrer la voie pour un mix optimal ENR + nucléaire.
Ce ne fut hélas pas le cas, le mal est fait, et nous devons maintenant faire la transition énergétique avec une industrie nucléaire beaucoup moins dynamique.
Framatome renforce ses capacités d’ingénierie européenne avec la création de Framatome Belgique
Framatome annonce la création de Framatome Belgique, une nouvelle filiale spécialisée dans l’ingénierie et les services nucléaires. Ce pôle de compétences renforce le dispositif actuel, en accompagnant les projets d’extension de durée de vie, de nouvelles constructions et de démantèlement d’installations nucléaires, pour faire face aux défis de la filière nucléaire européenne. Les équipes de Framatome Belgique sont appelées à soutenir des projets et des chantiers européens menés par Framatome. « La création de Framatome Belgique marque une nouvelle étape dans notre relation avec la Belgique, un pays avec lequel nous sommes associés de longue date pour des programmes nucléaires de recherche et de production d’électricité auprès de nos clients belges, » a commenté Bernard Fontana, CEO de Framatome.
La radioactivité dans l’air
Le Saviez Vous ? Notre atmosphère est traversée par des rayonnements naturels venant du sol et de l’espace. On y trouve également des radionucléides artificiels issus des activités humaines.
Les rayonnements cosmiques représentent 15 à 20% de la dose de radioactivité naturelle annuelle que chacun reçoit (soit 0,3 à 0,5 millisievert). En effet, nous recevons en permanence des rayonnements en provenance des confins de l’univers. Des dizaines de milliers de particules frappent chaque mètre carré de la terre, chaque seconde. Au contact de notre atmosphère, ces particules cosmiques sont responsables de la formation d’éléments radioactifs comme le carbone 14 ou le tritium. Plus nous montons en altitude, plus nous sommes exposés aux rayonnements cosmiques.
Le régulateur de l’énergie plaide pour qu’EDF vende plus d’électricité bon marché à ses concurrents
L'arenh - accès régulé à l'électricité nucléaire historique - est un enfant de la "libéralisation" de l'électricité décidée par l'UE qui oblige EDF à vendre à perte une partie de son électricité à des concurrents, qui en fait sont des courtiers qui lui prennent de la rente sans aucun apport à la collectivité. La vente à perte est interdite par la loi quand il s'agit de pommes. Mais quand il s'agit d'électricité, elle est obligatoire pour EDF. Comprenne qui pourra.
L’arenh a été rehaussée de 20% juste avant l'élection présidentielle - comme par hasard - et va couter de l'ordre de 8 milliards à EDF, à qui on va par ailleurs demander d'investir des dizaines de milliards dans le grand carénage et autant dans du nouveau nucléaire. Comprenne qui pourra.