Luc Rémont va être nommé à la tête d’EDF.
C’est encore officieux : Luc Rémont, actuel dirigeant de Schneider Electric, serait le candidat choisi par le gouvernement et le président de la République pour diriger EDF. Selon plusieurs sources, "il n’y a plus de suspense, il n’y a plus que lui en course"..
Il serait aussi acté que Luc Rémont sera accompagné d’un président pour former une gouvernance à deux têtes. Ou plutôt d’une présidente puisque le gouvernement souhaite la parité.
Deux femmes étaient en lice : Laurence Parisot et Marianne Laigneau. L'ancienne présidente du Medef aurait pourtant assuré en privé qu'elle ne sera pas choisie. Marianne Laigneau pourrait du coup être retenue pour le présidence non-exécutive. A suivre…
Le gouvernement peine à trouver un patron pour EDF
A Bercy, la liste des refus s’allonge de jour en jour. On ne se bouscule pas au portillon ? Quelle surprise !
« Entreprise dont les orientations stratégiques sont ballotées au gré des campagnes électorales et des promesses du moment, qui doit produire un tiers à perte pour fournir des concurrents subventionnés, dont les caisses sont à tout instant à la merci du gouvernement pour financer les missions de protection sociale de l'Etat alors même qu'on lui demande de trouver des dizaines de milliards pour ses investissements, à qui on a demandé d'imiter les allemands alors que cela n'avait pas d'intérêt pour nous, et qui doit subir la volonté constante de la Commission de la découper encore plus en tous petits morceaux, cherche patron(ne). »
Hydroélectricité : une production « historiquement faible »
Dans la conjonction de difficultés accumulées dans la production et l’accès à l’énergie depuis plusieurs mois, il ne faut pas oublier les problèmes de remplissage des barrages hydroélectriques.
Le manque de précipitations ne permet pas, depuis plusieurs mois, de remplir suffisamment les barrages ce qui se traduit par une baisse sensible de la production hydroélectrique, qui est de loin la première source d’électricité renouvelable et la deuxième de production électrique derrière le nucléaire.
Au 18 août, les réservoirs des barrages étaient remplis à 63 %, soit 16 points en dessous de la moyenne.
Ce qui ne veut pas dire que des précipitations abondantes à l’automne ne permettront pas de remplir les barrages. Personne ne sait avec certitude.
Energie : les producteurs de métaux européens alertent Bruxelles sur les fermetures de sites
40 patrons européens d'entreprises de la filière métaux avertissent, à la veille d'un sommet extraordinaire de l'UE sur l'énergie, sur les risques pour leur production des prix élevés de l'électricité et du gaz. Des capacités ont déjà été fermées, dans l'aluminium et le zinc, mais les fabricants de silicium et d'alliages ferreux sont également touchés, ainsi que ceux du cuivre et du nickel.
Et pour que leur cout soit abordable, il faut que le calcul du prix de l’électricité soit réformé au niveau de l’UE, en le rendant plus fidèle au cout moyen du mix de chaque pays et de ses efforts de décarbonation. Cela revient à calculer le prix de l’électricité sur la moyenne pondérée des coûts marginaux (avec compensation éventuelle pour les centrales marginales dont les coûts sont supérieurs à cette moyenne).
Energie : la relance du parc nucléaire français au point mort
Sept mois après les annonces orales d'Emmanuel Macron de relance du parc nucléaire français, difficile de constater une avancée significative.
Hormis la Commission nationale du débat public (CNDP) qui vient seulement d’ouvrir un débat public qui se tiendra entre octobre 2022 et février 2023, aucune des annonces du Président de la République n’a fait l’objet d’une traduction concrète via l’adoption de lois et de décret par le gouvernement.
Pire que cela, la loi de Programmation Pluriannuelle Energétique (PPE) n’a toujours pas été abrogé, sachant qu’elle prévoit la fermeture de 12 réacteurs nucléaires à partir de 2029. Or, c’est cette PPE qui fixe la stratégie industrielle de la filière, et le gouvernement semble vouloir attendre le printemps 2023 où une nouvelle PPE incluant le nouveau programme nucléaire sera votée.
La nouvelle parade de l’Allemagne contre les problèmes d’approvisionnement d’électricité cet hiver
Sans le gaz russe, et (quasi) sans centrales nucléaires dès le premier janvier 2023, l'Allemagne pourrait manquer d'électricité cet hiver. Mais Berlin qui ne manque jamais d’idées toutes moins écologiques les unes que les autres, vient d’imaginer une nouvelle parade, plus noire que verte... : Après avoir décidé de rallumer 27 centrales à charbon précédemment fermées, le gouvernement allemand vient d’avoir une idée de génie : des centrales thermiques au fioul, installées sur des bateaux !
Après plus d’une décennie de mise en œuvre de l’Energiewende, cette fameuse transition énergétique citée comme le modèle à suivre par certains, qui a couté au pays plus de 565 milliards d’euros, le modèle énergétique allemand fissure et craque de toute part.
L'Allemagne fait le minimum sur la prolongation de ses réacteurs nucléaires
Le ministre fédéral de l’Économie et du Climat, Robert Habeck a annoncé que sur les trois réacteurs encore en exploitation en Allemagne deux seulement resteront en service en 2023, mais avec des conditions bien particulières.
En effet, les deux réacteurs en « réserve stratégique » seront prolongés jusqu’au 15 avril 2023, date à laquelle ils devront être fermés. Cela signifie qu’ils ne seront appelés qu’en ultime recours. Par ailleurs, les réacteurs fonctionneront sans rechargement de nouveaux assemblages de combustible.
Le ministre s’en remet au charbon et au parc nucléaire français pour le passage de l’hiver. Il mise aussi sur le gaz à plus long terme avec la construction de terminaux méthaniers pour l’hiver 2023-2024.
La crise énergétique balaye définitivement les mythes sur l’Energiewende allemande
Il est plus que temps de voir la réalité en face sur la révolution énergétique allemande, la fameuse Energiewende, et sa priorité donnée envers et contre tout à la production d’électricité renouvelable et à l’abandon dans le même temps du nucléaire. Une stratégie prônée par les écologistes politiques et les fonctionnaires européens et français. Elle est pourtant inefficace ce qui ne l’a pas empêché d’être imposée pour des raisons uniquement politiques par les institutions européennes. En effet, c’est un échec total, dénoncé depuis des années par les spécialistes de l’énergie, et qui éclate au grand jour avec la crise énergétique actuelle. En dépit d’investissements considérables, elle a fait très peu diminuer les émissions de gaz à effet de serre et renchérit considérablement le prix de l’électricité. Décryptage
Flambée des prix de l'électricité : quelle réforme structurelle du marché européen ?
Le 30 août, le prix du MWh a atteint 1 022 euros sur le marché au jour le jour à Paris. Partout, les prix de gros de l’électricité s’envolent en Europe et cela tient à la conjonction de deux facteurs principaux : une envolée du prix du gaz , et un manque de capacités de production.
Les autorités européennes, y compris les plus libérales, s’en émeuvent et chaque pays y va de sa proposition. Jacques PERCEBOIS, économiste de l’énergie et Directeur du CREDEN (Centre de Recherche en Economie et Droit de l'Energie) présente ici 7 réformes possibles, de la plus libérale à la plus régulée. Certaines sont rapides à mettre en œuvre, d’autres requièrent des délais plus importants.
Fessenheim - mise au point
Dans sa conférence de presse sur la crise énergétique lundi, le Président de la République Emmanuel Macron a formulé plusieurs contre-vérités, approximations ou mensonges concernant la centrale de Fessenheim.
Comme président de la Commission locale d’Information et de Surveillance (CLIS) du CNPE de Fessenheim, Raphael Schellenberger, Député du Haut Rhin et Conseiller d’Alsace, tient à en remettre au clair les quatre propos mensongers ci-dessous du Président :
« Il n’y avait plus de travail de maintenance depuis 5 ans », « Fessenheim est la centrale la plus vieille de France », « La décision était engagée et ne pouvait plus être changée », « Fermer Fessenheim était un choix rationnel ». Décryptage.
Audition de Jancovici par les sénateurs puis par les députés : c’était il y a bientôt 10 ans
Un bref passage de l’audition de Jean-Marc Jancovici au Sénat lors d’une commission qui planchait sur le coût de l’énergie. Ici, il présente les avantages du nucléaire et évoque notre dépendance énergétique.
Ce qui est frappant dans ce passage mais également dans la totalité de son audition, c’est qu’il annonce en creux ou en relief tout ce que nous vivons aujourd’hui. Il sera également auditionné à l’Assemblée Nationale avec le même résultat, c’est à dire le fait de n’en avoir tiré aucune conséquence et d’avoir laissé prospérer les raisons qui nous ont conduit aujourd’hui dans une incroyable impasse énergétique. Cette audition date de février 2013…
Remplacement des générateurs de vapeur (RGV) du réacteur 1 de Flamanville
Le dernier des 4 GV a en effet été extrait du bâtiment réacteur le 24 août dernier. Il a rejoint ses 3 congénères, entreposés dans le bâtiment d’entreposage des générateurs de vapeur (BEGV), situé sur la zone nord du site de Flamanville.
Après plus de 30 ans d’exploitation, c’est une retraite bien méritée de 70 ans qui attend ces gros composants. Nos anciens générateurs de vapeur ont ainsi réalisé leur dernier voyage.
Je vous propose de découvrir les images impressionnantes des manutentions de ces matériels hors normes : 23 mètres de haut et 7 mètres de diamètre pour 520 tonnes…
La CRE lance une enquête contre un fournisseur d'électricité
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) confirme que certains fournisseurs font l’objet d’investigations en cours, en particulier s’agissant d’agissements susceptibles de constituer un abus d’ARENH. Elle annonce qu’une première enquête a été lancée sur la société Ohm Energie, ce qui ne préjuge en rien à ce stade de l’existence ou non de manquements.
En cas de constat de manquement de la part d’un fournisseur, la CRE peut demander au Comité de règlement des différends et des sanctions (CoRDiS), organe indépendant de la CRE, de sanctionner notamment tout abus de droit d’ARENH ou d’entrave à l’exercice de ce droit (sanction pécuniaire pouvant aller jusqu’à 8% du montant du CA, jusqu’à interdiction temporaire de l’accès aux réseaux).
Oliver Stone : « La principale menace c’est le pétrole, le charbon, le gaz »
Le cinéaste Oliver Stone explique ce qui l’a fait changer d’avis sur le nucléaire. « J’ai commencé à m’intéresser au sujet au milieu des années 90 quand les spécialistes du climat ont prévenu que nous allions avoir un gros problème. Et puis il y a eu le film d’Al Gore Une vérité qui dérange (2006) qui a été un tournant dans notre prise de conscience du danger mortel que font courir nos émissions de carbone pour la planète. Mais ce film n’évoquait pas le nucléaire comme solution pour produire de l’énergie décarbonée. Un jour, j’ai vu un article du New York Times, et la réponse était là : ce « nouveau » moyen de produire une énergie sans limite et sans impact sur le climat, nous l’avons entre nos mains depuis soixante ans, et il peut faire disparaître cette peur de l’avenir dû au réchauffement. »