Assemblée nationale : les députés sèchent la formation de sensibilisation aux enjeux climatiques.
Mercredi était lancé un cycle de formation des députés aux enjeux du réchauffement climatique. Une conférence inaugurale menée par des scientifiques spécialistes du climat et de la biodiversité. Les 8 scientifiques mobilisés pour l’occasion avaient pour mission de mettre à disposition des députés « un socle commun de connaissances partagées sur les changements climatiques et de la biodiversité ».
Sur 577 députés, 115 se sont inscrits à cette formation, et seulement une trentaine étaient présents ce mercredi à la première conférence inaugurale de ce cycle de rencontres. Visiblement, nos députés préfèrent gesticuler et piailler dans l’hémicycle, que de se former aux enjeux et conséquences du réchauffement climatique !
Le Haut Conseil pour le Climat veut que la France sorte du Traité sur la Charte de l'énergie
Le Traité sur la Charte de l'énergie, signé en 1994, au sortir de la Guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs, permet aux compagnies fossiles de réclamer, devant un tribunal, des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu'il s'agit de politiques pro-climat.
Le Haut conseil pour le climat vient de rendre son avis sur le TCE : "Aucun des cas de figure possibles à l'issue du 15e cycle de négociation de l’accord de modernisation du TCE ne permettra aux parties signataires de s'engager sur une trajectoire de décarbonation de leurs secteurs énergétiques respectifs à l'horizon 2030 et à la hauteur de l'ambition de l'Accord de Paris".
Suède : le pays envisage de nouveaux réacteurs nucléaires
L’avenir du nucléaire en Suède semble se préciser. Le nouveau gouvernement suédois souhaite lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires et s’interroge sur le redémarrage de deux réacteurs arrêtés récemment.
Les accords entre les démocrates de Suède, les chrétiens-démocrates, les libéraux et les modérés visent ainsi à abandonner l’objectif « 100 % renouvelable » pour le 100 % bas carbone.
L’accord aborde également la question de l’adaptation de la régulation pour les petits réacteurs modulaires (SMR). Plus tôt dans l’année, en juin 2022, Vattenfall a par ailleurs annoncé étudier la faisabilité de construire deux SMR à Ringhals.
Un four solaire industriel pour recycler l’acier
Fondre de l’acier en concentrant le rayonnement solaire. Ce n’est qu’une première et minuscule étape dans la décarbonation de la sidérurgie, mais elle a le mérite d’être tangible. Elle le sera dans quelques mois quand, Panatere, entreprise suisse de microtechnique, sera la première au monde à utiliser un four solaire industriel pour fondre le métal. Elle fabrique des composants en acier et acier inoxydable destinés à l’horlogerie, l’équipement médical et l’aéronautique qui seront issu du recyclage et fabriqué avec de l’énergie décarbonée et renouvelable.
L’outil pilote de Panatere pourra atteindre 2000 °C et fondre 50 tonnes d’acier, d’inox ou de titane en 2023. Avec l’objectif d’atteindre 400 tonnes d’ici 2026, avec 3 à 5 nouveaux fours pour y parvenir.
Nucléaire : Chantal Jouanno peut-elle présider le débat public ?
La présidente de la CNDP Chantal Jouanno, pourtant contrainte par la loi à une stricte neutralité, a choisi d’exprimer publiquement une certaine hostilité à l’égard du nucléaire, à quelques jours de l'ouverture d'un débat important sur la construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2, décidé par la Commission nationale du débat public (CNDP) et prévu pour durer quatre mois (du 27 octobre au 27 février). Inquiétant pour la démocratie.
Pire que cela, elle réécrit l’histoire en indiquant, dans une tribune publiée ce 18 octobre dans le journal Le Monde, que « les enseignements du débat de 2005 » sur la gestion des déchets radioactifs aient été « ignorés » dans la loi qui a suivi en 2006, laquelle retenait le stockage géologique profond comme solution de référence pour gérer les déchets radioactifs les plus dangereux..
[Réacteurs innovants : nouveaux acteurs, nouvelles technologies] Épisode 4 : Transmutex
La Sfen organise une série de webinaires sur les startups du nucléaire. Ce cycle, intitulé « Réacteurs innovants : nouveaux acteurs, nouvelles technologies », a accueilli pour sa 4ème session Transmutex, qui a présenté son projet de réacteur sous critique piloté par un accélérateur de particules.
Dans le cadre du programme gouvernemental « France 2030 » qui comprend l’appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants », des startups proposent des technologies en rupture avec les réacteurs d’aujourd’hui. Transmutex détaille son projet de réacteur sous critique équipé d’un cyclotron. Franklin Servan-Schreiber, président et co-fondateur, et Federico Carminati, directeur scientifique et co-fondateur de Transmutex, vous expliquent tout.
Alle drei deutschen Atomkraftwerke sollen bis Mitte April laufen können
Ce sont finalement trois réacteurs nucléaires – et non deux comme prévu jusqu'à présent – qui devraient être prolongés jusqu'en avril en Allemagne, alors qu'ils devaient initialement fermer en décembre. Cette décision est la bienvenue pour réduire le recours aux moyens de production d'électricité les plus émetteurs de CO2, réduire la consommation de gaz russe et améliorer la sécurité d'approvisionnement électrique.
Espérons que le gouvernement allemand se décidera à aller plus loin dans les mois à venir, en envisageant une véritable prolongation (de 10 ou 20 ans) de ces réacteurs. En effet, le changement climatique impose de réduire en profondeur et de façon durable les émissions de GES, donc la consommation de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz fossile).
Vers un plafond dynamique des prix du gaz au niveau européen : de quoi s’agit-il ?
Deux camps s’opposent sur le plafonnement des prix du gaz. D’un côté, un groupe de plus en plus important de pays menés par la Belgique et l’Italie, qui plaident depuis des mois pour plafonner les prix. De l’autre, l’Allemagne et les Pays-Bas qui ne veulent pas en entendre parler, en craignant que ce prix plafond menace leur sécurité d’approvisionnement (du fait de leur forte dépendance au gaz).
La Commission s’est d’abord placée du côté des réticents avant de faire volte-face. Voyant que les choses bloquaient pour un plafonnement généralisé du prix du gaz, la Belgique, l’Italie, la Grèce et la Pologne ont avancé l’idée d’un serpent gazier, une limite des prix dynamique autour d’un prix fixe du TTF, l’indice de référence, avec une variation de 5% à la hausse et à la baisse autour de ce prix.
Déborah, une jeune Cherbourgeoise, vise le top 10 aux championnats du monde de soudure
La Cherbourgeoise Déborah Corrette va participer, du 17 au 20 octobre 2022, aux Worldskills de soudure, une compétition mondiale qui se déroule aux Etats-Unis. Elle savoure ses derniers instants dans la salle de soudage au lycée Doucet, à Cherbourg-en-Cotentin (Manche), et peaufine les ultimes préparatifs aux côtés de ses deux formateurs, Philippe Lecerf et Stéphane Gervaise.
Employée de l’entreprise Naval Group, elle a déjà remporté la médaille d’or aux championnats nationaux, à Lyon en janvier 2022. Elle espère cette fois « terminer dans les 10 premiers mondiaux » sur 23 participants. Mais aux États-Unis, la concurrence sera rude. « Les Asiatiques, notamment, Coréens et Chinois en particulier, sont très forts ».
Le Maroc, nouvelle puissance nucléaire avec l’aide d’Israël ?
Dans une optique de renforcer sa souveraineté énergétique et de réduire les coûts et les émissions de carbone, le Maroc a décidé depuis quelques années de diversifier ses ressources énergétiques en envisageant de construire des réacteurs nucléaires afin d’accélérer la transition vers une économie verte.
Et il se pourrait bien que le Maroc se tourne vers Israël pour bénéficier de son expérience en matière de nucléaire civil.
Mais pour Daniel Rouach, vice-président de la Chambre de commerce Israël-Maroc, si le Maroc choisit Israël pour le transfert de technologie, c’est aussi parce que « Les Français, champions du nucléaire, ne souhaitent pas vraiment coopérer dans ce domaine […], craignant la réaction d’Alger […].
More than 300 new mines required to meet battery demand by 2035
Selon Benchmark, la demande de batteries lithium-ion devrait être multipliée par six d'ici 2032, et les approvisionnements en lithium, graphite, nickel et cobalt devront suivre le rythme de la demande, en particulier après 2030.
Au moins 384 nouvelles mines de graphite, lithium, nickel et cobalt seraient nécessaires pour répondre à la demande de véhicules électriques et de batteries d’içi 2035. En tenant compte du recyclage des matières premières, le nombre serait d’environ 336 mines. Les données soulignent l’ampleur du défi des matières premières auquel sont confrontés les constructeurs automobiles mondiaux alors qu’ils cherchent à augmenter la production de véhicules électriques cette décennie.
Les États membres réduisent l’ambition du plan REPowerEU sur les EnR
Exit l’objectif de 45 % d’énergies renouvelables pour 2030, et retour aux 40 % adoptés officiellement au tout début de l’été : tel est le plus spectaculaire amendement, parmi ceux proposés par les États membres au plan « REPowerEU » de l’Union européenne.
Autre changement majeur : les amendements des États suppriment la volonté de la Commission européenne d’inscrire dans le droit communautaire le principe selon lequel les énergies renouvelables doivent être considérées comme une question « d’intérêt public supérieur ». (L’objectif avoué de cette mesure était de réduire considérablement les recours contre les parcs renouvelables, en particulier éolien, pour accélérer leur déploiement).
Nucléaire : Westinghouse change de main, pour 7,9 milliards de $
Nouvel épisode dans l’histoire de la société américaine Westinghouse Electric, pionnier de l’électricité (elle fut la première à exploiter le brevet de Tesla sur le sujet) et du nucléaire (c’est notamment sur le modèle de ses centrales que Framatome, ex-Areva, a construit la quasi-totalité du parc nucléaire français).
Ce mercredi 12 octobre 2022, la société a été rachetée par le producteur d’uranium Cameco (à 49%) souhaitant diversifier ses activités et profiter du regain d’intérêt pour le nucléaire, et par la société d’investissement canadienne Brookfield Renewable Partners (à 51%), pour un montant de 7,9 milliards de dollars, dette comprise.
RTE : recettes records en 2022 pour les interconnexions électriques
L’année 2022 n’est pas encore terminée, mais RTE a d’ores et déjà dépassé ses prévisions d’activité pour les interconnexions électriques. Ces interconnexions transfrontalières génèrent une partie des recettes annuelles du gestionnaire de réseau français, car il se rémunère (en partie) grâce à des droits d’accès payés par les importateurs et les exportateurs d’électricité. Et cette année, la hausse des prix de l’électricité a entraîné une hausse des droits d’accès payés.
Une bonne nouvelle pour RTE, mais aussi pour certains de ses clients. Car le gestionnaire de réseau prévoit de restituer une partie de ses profits à ses clients. Décryptage.
La France a presque abandonné la surgénération, l’avenir du nucléaire
Pourtant, la France possède aujourd’hui des atouts incomparables pour développer les RNR :
- Elle a encore, par miracle, la maîtrise de la technologie des RNR refroidis au sodium,
- Elle a une expérience unique du traitement de combustibles usés et du recyclage du plutonium, acquise depuis plus de trente ans,
- Elle possède du plutonium en quantités suffisantes pour pouvoir démarrer sans attendre 4 ou 5 RNR,
- Elle détient de grands stocks d’uranium appauvri qui constituent le carburant des RNR une fois leur équilibre atteint, assurant ainsi la production totalement autonome d’énergie nucléaire pour des milliers d’années…
Aucun pays au monde ne rassemble de tels atouts. Mais il lui en manque un, essentiel, la volonté et la lucidité politiques.