6 au 10 mars 2023 : Semaine des métiers du nucléaire.
Pôle emploi et ses partenaires au sein de l’Université des Métiers du Nucléaire organisent la première édition de la semaine des métiers du nucléaire du 6 au 10 mars 2023 pour découvrir les métiers de la filière, rencontrer des entreprises qui recrutent et des centres de formation.
3ème filière industrielle française avec 220 000 emplois, la filière nucléaire représente plus de 3 200 entreprises. Avec les perspectives de prolongation du parc nucléaire existant comme de construction neuve, ce sont des dizaines de milliers d’emplois à pourvoir dans les années à venir. Des métiers variés et des emplois durables, qualifiés, avec de réelles perspectives d’évolution et des salaires évolutifs. Trouvez le métier, la formation ou l’opportunité d’emploi qui vous correspond !
EDF en faillite virtuelle
Sans surprise, EDF a annoncé des résultats catastrophiques pour l’exercice 2022. La nationalisation totale de l’énergéticien public à la fin de l’année dernière lui évite une faillite virtuelle. Ses pertes atteignent près de 18 milliards d’euros, un niveau comparable aux profits records de TotalEnergies (20,5 milliards d’euros)…
Alors qu’ a une époque pas si lointaine, EDF était le premier exportateur d’électricité en Europe et au monde.
L’Etat qui n’a cessé d’affaiblir EDF depuis près de deux décennies en multipliant les contraintes et les exigences contradictoires est maintenant contraint de renflouer l’entreprise.
Difficile de trouver un exemple plus caricatural de mauvaise gestion !
Fusion ASN-IRSN : quatre principes à comprendre pour discuter ce projet
Depuis l’annonce du projet de fusion ASN-IRSN par le gouvernement, une émotion – compréhensible – a touché une partie de la filière nucléaire, jusqu’au point de suggérer certaines idées fausses sur la gouvernance de la sûreté en France et sur sa philosophie. La Sfen propose de se pencher sur quelques éléments clés au fondement de cette organisation :
- L’ASN assure le contrôle de la sûreté nucléaire et l’IRSN n’est pas son contre-pouvoir ;
- La dualité expertise-décision est une modalité d’organisation plutôt qu’un principe absolu ;
- La R&D sur la sûreté nucléaire est le fruit de collaborations étroites ;
- Il est légitime de s’interroger sur l’organisation au regard du programme à venir.
Fusion ASN-IRSN : le gouvernement précise ses intentions et son calendrier
Trois semaines après l’annonce d’une fusion de l’ASN et de l’IRSN, le gouvernement indique les premières modalités de cette opération.
En particulier, on apprend que la compétence de recherche et d’expertise restera groupée au sein de la future ASN.
L’objectif de la réforme est de gagner en coordination au service de la sûreté. Un amendement sera déposé dans le projet de loi d’accélération du nucléaire.
« Dans le nouveau dispositif, les expertises techniques pourront être présentées directement au collège de l’ASN, permettant ainsi des décisions éclairées par la science plus rapides qu’aujourd’hui, avec un moindre temps d’appropriation par l’ASN des avis de l’IRSN », précise le gouvernement.
Chamonix : au cœur de la centrale hydroélectrique EDF
22 février sur M6 au 19.45 : la centrale EDF sous la Mer de Glace, témoin du changement climatique. Incroyable installation hydroélectrique qui turbine les eaux du torrent sous-glaciaire.
EDF Hydro a dû décaler la prise d’eau sous le glacier il y a une dizaine d’années pour suivre le recul du glacier. Mais il faudra le faire une nouvelle fois, tellement le glacier a encore reculé. Symbole de l’urgence climatique, et bel exemple de ce que sait accomplir EDF Hydro : produire une énergie renouvelable de façon quasi entièrement souterraine (et sous glaciaire), et donc quasiment sans impact environnemental. Merci à M6 (N Gobron et O Lerouge), au glaciologue Luc Moreau, et à Pierre Loïc Laulagnet et Guillaume Marchal d’EDF Hydro.
Barrage de Sinop au Brésil, par EDF Hydro
Avec près de 60% d’électricité produite à partir de ses barrages (et plus de 100 000 MW installés), le Brésil est un très grand pays de l’hydroélectricité. EDF y prend sa part, avec l’ouvrage de Sinop, dans l’Etat du Mato Grosso. Plus de 400MW, grâce à deux des turbines les plus puissantes au monde. Après avoir contribué à sa construction, EDF Hydro participe désormais à l’exploitation de l’ouvrage, via la filiale Sinop Energia . Une mission capitale qui permet de s'enrichir, côté français et brésilien, d'échanges précieux sur l’exploitation, la sûreté et sur les enjeux environnementaux.
Après le Laos, le Cameroun ou les Emirats Arabes Unis, Sinop démontre une fois encore la qualité de l’ingénierie d’EDF, qui sait mener à bien de grands chantiers hydroélectriques.
EDF a-t-elle racheté 6 fois plus cher à Total l’électricité qu’elle lui avait vendue, comme l’affirme Fabien Roussel ?
Fabien Roussel critique le système d’ouverture à la concurrence imposé par l’Etat en 2010, appelé ARENH. "EDF vend de l’électricité à 42-46 euros le MWh à des fournisseurs privés, dont Total, et Total revend cette électricité à 180, 200, 300, 400 euros aux gens, mais aussi à EDF, parce que EDF n’a plus assez d’électricité. Donc EDF se retrouve à racheter à 300 euros de l’électricité qu’il a vendue 42-46 euros à Total", indique-t-il, évaluant à "entre 6 à 8 milliards d’euros" la somme que "Total a reçu de EDF rien que par cette manipulation". Il juge que la "souveraineté énergétique" de la France, "bâtie par De Gaulle, Giscard, Mitterrand avec 60 ans d'investissements publics, de barrages hydrauliques, de centrales nucléaires" est "aujourd'hui bradée au profit du cartel des financiers, des énergéticiens."
France : RTE va investir massivement en 2023 sur le réseau à haute tension
En marge de l’annonce de ses résultats pour 2022, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE a annoncé des investissements pour 2023 en hausse de 10 % par rapport à 2022. « Depuis la naissance de RTE en 2005, jamais un tel niveau d’investissement n’avait été atteint », a précisé Laurent Martel, directeur général du pôle finance du groupe.
Cette augmentation record des investissements dans le réseau de transport répond à trois enjeux :
- L’électrification grandissante du pays,
- Le renforcement des interconnexions avec nos voisins,
- Le raccordement des nouveaux parcs éoliens et solaires.
Les embouteillages, un fléau environnemental, économique, social et de santé publique
Les embouteillages sont une calamité. Pour l’environnement, en augmentant considérablement la pollution atmosphérique, la consommation de carburants et donc les émissions de gaz à effet de serre. Pour l’économie, en gaspillant des dizaines de milliards d’euros en heures perdues par des millions de personnes. Enfin en termes d’inégalités sociales qu’ils creusent et de santé publique en affectant les personnes qui les subissent. Et pourtant, les pouvoirs publics, notamment dans les grandes villes et métropoles et dans les régions ne font presque rien pour les limiter… voire les encouragent…
Selon le classement publié par TomTom, Paris demeure la commune où il est le plus pénible de circuler en France devant Bordeaux, Lyon, Nice, Marseille, Rouen…
Lire une partie de l’article sur Transitions et Energies (l’intégralité étant réservée aux abonnés)
Réforme du marché de l’électricité : l’Allemagne se heurte à la France et à l’Espagne
À 3 semaines de la publication de la proposition de la CE pour réformer le marché européen de l’électricité, l’Allemagne élabore encore sa position annonciatrice d’un conflit avec les pays favorables à la réforme, comme la France et l’Espagne. « L’Europe possède l’un des marchés de l’électricité les plus performants au monde », a déclaré Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie.
Selon lui, la priorité n°1 de la nouvelle structure du marché sera de garantir des incitations suffisantes à investir dans les énergies renouvelables.
La 2ème priorité allemande est de garantir que des capacités de production d’électricité flexibles suffisantes soient disponibles à tout moment afin d’assurer un soutien aux énergies renouvelables intermittentes, et dans ce domaine, les centrales à hydrogène et à gaz devraient jouer un rôle clé, a-t-il indiqué.
Réforme du marché de l’électricité : la Pologne érige le nucléaire en priorité
Les États membres de l’Union européenne devraient avoir « le droit » de subventionner « sans restriction » les centrales électriques fournissant de l’électricité pilotable bas carbone lorsque l’éolien et le solaire ne sont pas disponibles, explique la Pologne dans un document officieux diffusé en amont des propositions de réforme des règles du marché de l’électricité de l’Union.
« Nous devons garantir un contexte de règlementation positif pour investir dans toutes les technologies zéro émission et à faibles émissions. […] « Cela est particulièrement important pour les projets d’énergie nucléaire », explique la Pologne, qui précise que cela est valable à la fois pour les centrales nucléaires classiques et les petits réacteurs modulaires (small modular reactors, SMR).
Position du CEA sur la réforme du marché européen de l’électricité
Le CEA a publié sa position sur la réforme du marché de l'électricité. Il s'agit d'un sujet technique un peu complexe, sur lequel il importe de faire attention à ce que l'on demande, pour préserver ce qui fonctionne et corriger ce qui doit l'être. Ce marché souffre de défauts, dont deux particulièrement problématiques :
- il ne donne pas une visibilité suffisante pour susciter des investissements dans des moyens de production (qui nécessitent des méthodes contournant ou complétant le marché pour voir le jour) ;
- il induit un écart pouvant être conséquent entre coût moyen de production de l'électricité et prix payé par le consommateur.
Décryptage et propositions du CEA.
Comment cette centrale nucléaire va chauffer un million d’habitants
En récupérant la chaleur fatale de ses réacteurs, la centrale nucléaire de Haiyang (Chine) va couvrir les besoins en chauffage et eau chaude d’un million d’habitants.
Une technique peu utilisée dans le monde, pourtant efficace sur la réduction des émissions de GES. Seuls 74 des 444 réacteurs nucléaires de la planète récupèrent cette énergie dite « fatale », pour l’exploiter dans un réseau de chaleur. En France, la cogénération nucléaire n’est pas à proprement parler exploitée. Seules 7 des 18 centrales redistribuent une petite partie de leur chaleur fatale à quelques piscines, zoo ou serres. Mais il ne s’agit pas de réseaux de grande ampleur, où l’eau doit être entre 60 et 180 °C pour alimenter efficacement les radiateurs et cumulus. Nos réacteurs valorisent seulement de l’eau à environ 40°C issue du circuit tertiaire.
Première européenne : la Belgique transformera les résidus radioactifs en matières premières revalorisables
Avec RECUMO, le centre de recherche nucléaire SCK CEN transformera les résidus radioactifs en uranium faiblement enrichi et les purifiera. Ces résidus proviennent du processus de production de radio-isotopes médicaux sur le site de l'Institut national des radioéléments (IRE). Le projet est unique en Europe. D'ici 2026, l'installation devrait être prête à être utilisée.
RECUMO permettra de transformer certains déchets radioactifs en uranium faiblement enrichi, puis les purifiera. L'objectif est ensuite d'en récupérer l'uranium, afin de pouvoir réutiliser ce matériau de haute qualité. Ainsi, ces déchets deviennent une matière première réutilisable, et peuvent servir de combustible pour les réacteurs de recherche ou pour la production de radio-isotopes.
Polish universities launching nuclear courses, as PKN Orlen plans 79 SMRs
Six universités polonaises, la société énergétique PKN Orlen, et le ministère de l’Éducation ont signé une lettre d’intention pour le déploiement de nouveaux cours sur l’énergie nucléaire, qui débuteront dès la prochaine année universitaire.
Le ministre de l’Education et des Sciences, Przemysław Czarnek, a déclaré que l’énergie nucléaire était le « secteur énergétique du futur proche » et que « la science doit soutenir les entreprises, soutenir l’esprit d’entreprise, elle doit soutenir l’économie ».
Daniel Obajtek, le PDG de la société énergétique PKN Orlen (détenue par l’état à 49,9%), envisage de déployer pas moins de 79 réacteurs SMR de type BWRX-300 du constructeur américain GE Hitachi Nuclear Energy, sur 26 sites.