Electricité : la France aura besoin des renouvelables et du nucléaire d'ici à 2035, selon RTE
D'ici à 2035, pour répondre aux besoins en hausse d'électricité et être sur la voie de la neutralité carbone pour 2050, « il faut activer 4 leviers : l'efficacité énergétique, la sobriété, les énergies renouvelables et le nucléaire » , indique RTE. Avant de prévenir : « Renoncer à un de ces quatre leviers, c'est prendre un risque. Il y a peu de marges de manoeuvre. »
Les énergies renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque, seront les premières à répondre à cette accélération avant 2030. L'accélération souhaitée par le Gouvernement sur l'éolien en mer devrait venir renforcer le mix électrique un peu plus tard, à l'horizon 2030-2035. Enfin, le nouveau nucléaire complètera ce mix après 2035.
Centrale nucléaire flottante : des entreprises japonaises investissent massivement
Les nouveaux concepts de centrales nucléaires foisonnent. En plus de l’émulation autour des petits réacteurs modulaires (SMR) et avancés (AMR), des acteurs explorent l’idée d’équiper de réacteurs nucléaires des navires ou des plateformes en mer.
Treize entreprises japonaises vont investir 80 millions de dollars dans la jeune firme britannique Core Power, a rapporté le quotidien économique japonais Nikkei.
Core Power est dédiée au développement du nucléaire maritime et porte notamment un projet de centrale nucléaire sur mer équipée d’un réacteur à sels fondus développé par l’américain TerraPower (MCFR).
La fin des chaudières à gaz n'est plus un tabou pour le gouvernement
Le gouvernement commence à ouvrir la porte à la fin des chaudières à gaz. Il s'agit d'une annonce importante et nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques.
Le chauffage est le 3e poste d'émission de gaz à effet de serre en France, derrière les importations et les transports, et +/- à égalité avec l'agriculture-élevage. C'est également un secteur très dépendant des combustibles fossiles (3 millions de logements chauffés au fioul - dont la sortie est l'absolue priorité - et près de 10 millions chauffés au gaz).
Mais se passer progressivement du gaz nécessite donc une approche systémique qui ne se limite pas à développer des pompes à chaleur. Décryptage.
Vent ou nucléaire : à quoi va carburer le porte conteneur du futur ?
Le transport maritime se doit aussi de relever le défi de la transition énergétique. Pas facile, quand l’on utilise des moteurs aussi gourmands en énergie qu’une petite ville, de passer au zéro-carbone. Pour y parvenir, et se passer du fioul, le secteur choisira-t-il le nucléaire ou la voile ? Peut-être les deux !
Grâce aux petits réacteurs modulaires de demain refroidis par sels fondus comme celui développé par Core Power, les porte-conteneurs nucléaires pourraient fonctionner plusieurs années sans « faire le plein », et sans aucune émission de CO2. Mais le plus difficile sera peut-être d’élaborer et faire respecter un cadre réglementaire draconien, pour assurer une sûreté sans faille à ces vaisseaux nucléaires.
Barakah 4 in final operational readiness tests
L'équipe des opérations de Barakah a commencé les derniers tests de préparation opérationnelle nécessaires avant que la 4ème unité du site puisse recevoir une licence d'exploitation de l'autorité de réglementation nucléaire des Émirats arabes unis. La construction de la 4ème unité APR-1400 de conception coréenne à Barakah a commencé en juillet 2015, trois ans après le début des travaux sur la première unité de Barakah. Les trois premières unités sont maintenant pleinement opérationnelles
L'exploitation commerciale de l'unité 4 portera la capacité de production totale de Barakah à 5,6 GWe, ce qui équivaut à 25 % des besoins en électricité des Émirats arabes unis et fournira plus de 40 TWh d'électricité propre par an.
Fortum Westinghouse study new build opportunities
L'électricien finlandais Fortum et la Westinghouse Electric Company des États-Unis ont signé un protocole d'accord pour explorer les conditions préalables au développement et au déploiement d'un nouveau nucléaire en Finlande et en Suède.
L'étude de faisabilité de deux ans de Fortum examinera les conditions préalables à de nouvelles constructions nucléaires en Finlande et en Suède, en tenant compte à la fois des SMR et des grands réacteurs conventionnels.
En plus de Westinghouse, Fortum a conclu des accords de coopération avec Korea Hydro & Nuclear Power, Rolls-Royce SMR du Royaume-Uni, EDF de France, Kärnfull Next de Suède et Outokumpu and Helen de Finlande.
L'Urugay va investir 4 milliards de dollars dans la production d'hydrogène «vert»
L'Uruguay va investir 4 milliards de dollars dans la construction d'une usine destinée à la production d'hydrogène "vert" et de carburants de synthèse, a annoncé jeudi le gouvernement du pays.
L'usine de Paysandú sera également dédiée à la production de carburants de synthèse, une première en Uruguay.
Aussi appelés "electrofuels" ou "e-fuels", ces carburants de synthèse sont produits en combinant de l'hydrogène, produit à partir de sources décarbonées comme les énergies renouvelables ou nucléaire, et du dioxyde de carbone (CO2), capté dans l'air ou, pour l'instant, dans les fumées industrielles.
EDF serait prêt à nouer des contrats à long terme avec ses rivaux
Le PDG d’EDF, désormais sous le contrôle à 100% de l’Etat, se dit prêt à conclure des contrats de fourniture d'électricité à long terme avec ses concurrents pour favoriser des investissements dans de nouveaux moyens de production, en lieu et place du mécanisme de l'Arenh qui arrive à échéance fin 2025, mais aucun dispositif n'est encore prévu pour le remplacer. Or le temps presse pour les grands industriels qui achètent leur électricité à l'avance et demandent de la visibilité. EDF s'est dit cependant en mesure de leur proposer des offres pour 2026.
EDF défend les contrats de long terme qui lui permettraient de fixer plus librement les prix de sa production nucléaire, aujourd’hui largement régulée
Les réseaux électriques à l’épreuve du solaire
La production croissante d’électricité solaire présente des avantages certains, en termes de coûts et de rapidité d’installation des équipements.
Mais elle crée aussi de sérieux problèmes sur les réseaux. Car l’électricité photovoltaïque varie de 0 à 100% en très peu de temps : soit elle produit massivement profitant d’un ensoleillement important, soit elle ne produit rien. Dans les deux cas, les réseaux électriques doivent être capables de s’adapter presque instantanément.
C’est une information peu connue, mais la surproduction est aussi problématique pour un réseau électrique que la sous-production. Décryptage.
Mobilité durable en France : 100 millions d’euros pour le Plan Vélo
Le 29 mai, le gouvernement français a annoncé un nouveau budget de 100 millions d’euros pour le Plan Vélo et Marche. Il servira à financer un nouveau programme visant à développer davantage d’infrastructures cyclables. Ce nouveau programme doit notamment aider les communes modestes et les territoires moins peuplés pour réaliser de nouvelles pistes cyclables. Car loin des grandes agglomérations, le réseau cyclable est encore trop peu développé pour encourager la pratique du vélo. Concrètement, l’état va donc lancer un appel à projets aux communautés de communes et les agglomérations des territoires moins urbanisés, en métropole et en outre-mer.
Transition énergétique : taxe carbone ou subventions aux énergies vertes ?
La numéro 2 du FMI, Gita Gopinath, a défendu, le 31 mai 2023, la taxe sur le carbone comme outil numéro 1 de financement de la transition énergétique, mettant en garde contre les effets pervers d’un trop-plein de subventions vertes. Taxer efficacement le carbone inciterait au contraire à réduire la consommation de combustibles fossiles, en faisant par ailleurs rentrer de l’argent dans les caisses des États.
« Nous devons vraiment mettre la tarification du carbone sur la table, malgré tous les problèmes politiques qui l’entourent », a-t-elle ainsi déclaré. Elle regrette que les décisions politiques actuelles se concentrent sur les subventions et non sur le prix des énergies fossiles.
Energie : « Pour retrouver une électricité bon marché, il faut se défaire des exigences de Bruxelles »
Tribune collective - Il est urgent de suspendre le mécanisme européen d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) afin de retrouver une électricité dont le prix est aligné sur son coût de production.
Extrait : « Sans ce calcul ubuesque de l’Arenh imaginé par la France pour se conformer aux exigences de Bruxelles, le marché européen de l’électricité n’exercerait qu’une influence marginale avec des prix de marché représentant moins de 10 % du prix final contre plus de la moitié aujourd’hui. »
Signataires: Arnaud Montebourg, Raphaël Schellenberger, Henri Proglio, Loïk Le Floch-Prigent, Hervé Machenaud, Nicolas Meilhan.