Framatome Space : L’expertise nucléaire et industrielle au service de l’industrie spatiale
Framatome lance Framatome Space, une filiale mettant ses 65 ans d’expertise nucléaire et industrielle au service de l’industrie spatiale.
La future exploration spatiale peut être facilitée ou améliorée par l’énergie nucléaire. La propulsion nucléaire peut offrir des vitesses supérieures et une plus grande efficacité. Elle réduirait considérablement le temps nécessaire pour atteindre la planète Mars, par exemple, et, ce faisant, diminuerait les temps d’exposition à l’intense rayonnement spatial.
L’énergie nucléaire pourrait également fournir l’électricité permettant le développement d’un environnement propice à une présence humaine durable sur la Lune.
"Une victoire française": Les 27 se mettent d'accord pour réformer le marché européen de l'électricité
Les pays membres de l’UE sont finalement parvenus à un accord, le 17 octobre. Ils ont voté (à l’unanimité moins une voix) pour un nouveau texte qui autorise la France à réguler les tarifs de son parc nucléaire pour en faire bénéficier les consommateurs...mais en introduisant des garde-fous afin d’éviter toute distorsion de concurrence, alors que plusieurs Etats craignent de perdre en compétitivité face à l'Hexagone.
Les 2 points marquants : possibilité de mettre en place des CFD sur la production du parc nucléaire français (qui s’appliquent déjà à l'éolien, au solaire et aux barrages hydrauliques), et possibilité de négocier des PPA entre producteurs et clients, ou entre producteurs et commercialisateurs. Décryptage.
TerraPower expands cooperation with Japan on fast reactors
L’entreprise américaine TerraPower, l'Agence japonaise de l'énergie atomique (JAEA), Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et Mitsubishi FBR Systems (MFBR) élargissent leur protocole d'accord existant sur le développement de réacteurs rapides refroidis au sodium. Ils pourront désormais collaborer sur la conception d’un réacteur commun, basé sur le programme de démonstration du Japon et sur les technologies existantes de TerraPower.
"Pour un développement efficace, nous pensons que la coopération internationale est l'une des questions clés. Nous encouragerons la collaboration entre le Japon et les États-Unis dans le développement de réacteurs rapides à travers ce protocole d'accord élargi." a déclaré le président de la JAEA, Masanori Koguchi.
Sendai units to operate for another 20 years
L'Autorité japonaise de régulation nucléaire (NRA) a approuvé l'exploitation des unités 1 et 2 de la centrale nucléaire de Sendai de la Kyushu Electric Power Company au-delà de 40 ans. Selon la législation à venir, les unités pourront fonctionner au-delà de 60 ans.
Au total, six réacteurs japonais ont désormais été approuvés pour une exploitation au-delà de 40 ans.
Dans le cadre de la nouvelle législation, le Japon maximisera l’utilisation des réacteurs existants en redémarrant autant d’entre eux que possible et en prolongeant la durée de vie des réacteurs au-delà de la limite actuelle de 60 ans. Le gouvernement a également déclaré que le pays développerait des réacteurs avancés pour remplacer ceux qui sont déclassés.
L'énergie d’origine nucléaire au service du dessalement et de la sécurisation des ressources en eau douce
L’eau est au cœur de la crise climatique. Les centrales nucléaires pourraient offrir une solution en remplissant une double fonction : produire une électricité bas carbone et transformer l’eau de mer en eau douce.
Pour encourager et accélérer les initiatives dans ce domaine scientifique, l’AIEA a développé et lancé deux logiciels : le logiciel d’évaluation économique du dessalement et le Programme d’optimisation thermodynamique du dessalement. L’année dernière, l’AIEA a également lancé un nouveau projet de recherche pour examiner diverses applications de la cogénération nucléaire – parmi elles le dessalement nucléaire – et pour étudier pourquoi et comment les pays pourraient envisager cette solution dans leurs palettes d’options pour relever le défi climatique.
Marcoule Le premier petit réacteur nucléaire modulaire de France devrait être gardois
Selon le journal Objectif Gard, le site nucléaire de Marcoule tient la corde pour accueillir le premier exemplaire français de SMR (Small Modular Reactor, petit réacteur nucléaire modulaire en bon français).
Le site de 40 hectares initialement fléché pour accueillir le projet de réacteur expérimental ASTRID, pourrait accueillir ce SMR. D’après les informations du journal Objectif Gard, il fait l’objet de discussions avancées, et bien parties, entre le CEA et EDF. Toujours selon Objectif Gard, l’annonce devrait être faite à la World Nuclear Exhibition (WNE), le salon mondial du nucléaire, qui se tient à Paris fin novembre. Et toujours selon Objectif Gard, le début des travaux est espéré pour 2027, et entre un et deux milliards d’euros seraient investis.
A suivre...
Création d’un groupe métier « Énergie Nucléaire » au sein des Alumni INSA Lyon
Amélie BERTHE et Marie BLANC vous invitent pour une 1ère rencontre autour de "l'énergie nucléaire de demain" en compagnie de Thierry CAILLON, Vice Président de la Sfen Rhône Ain Loire, le 9 novembre à 18h30 en ligne.
Ce wébinaire dressera un panorama des innovations technologiques préfigurant le nucléaire de demain, et abordera :
- Le rappel du panorama actuel du parc mondial des réacteurs nucléaires (générations 2 et 3),
- La présentation des technologies à venir dans les prochaines années/décennies (SMR; génération 4),
- La place des différentes technologies dans les enjeux sociétaux et environnementaux,
- Les avantages et défis pour un éventuel développement commercial des technologies de demain.
Les Alumni Centrale Lyon organisent le 18 novembre un séminaire « le nucléaire, une énergie d'avenir »
Dans le contexte géopolitique de souveraineté énergétique et de décarbonation de l’énergie, l’énergie nucléaire revient au devant de la scène, en France et à l’international. Mais où en est elle aujourd’hui? Qu’apporte t'elle? Quels sont ses enjeux et défis technologiques majeurs? Ces Rencontres s’articuleront autour de 3 tables rondes, sur les technologies, les innovations, les enjeux, les défis et les perspectives de l’énergie nucléaire.
Table ronde N°1 : Les enjeux et développements technologiques des réacteurs (prolongation des réacteurs, et développements technologiques des réacteurs EPR2 et SMR, ...)
Table ronde N°2 : L'écosystème autour du réacteur (chaine de fournisseurs pour la construction et l’exploitation, l’approvisionnement, fabrication et recyclage du combustible, le démantèlement, la formation et les besoins de recrutement)
Table ronde N°3 : L'énergie nucléaire vers de nouveaux horizons (technologies innovantes, autres usages [chaleur, dessalement, hydrogène, …])
Par pure idéologie, la Commission européenne met des bâtons dans les roues à l’industrie naissante de l’hydrogène
La Commission, au nom de la concurrence, veut contraindre les industriels à ouvrir l’accès à leurs terminaux et capacités de production et transformation de l’hydrogène, ce qui complique considérablement le financement et la rentabilité des investissements.
Dans sa proposition de directive sur le gaz renouvelable et l’hydrogène, la CE stipule que l’accès des tiers aux terminaux doit être « garanti », ce qui signifie que les investisseurs devraient mettre à disposition sur le marché les capacités inutilisées. Pour Mabanaft, cela rend presque impossible d’obtenir un financement bancaire pour son projet de craqueur d’ammoniac. Pour le rentabiliser et convaincre les financiers, il doit en effet conclure des contrats à long terme d’environ 20 ans pour toutes les capacités disponibles et ne peut pas en donner un accès ouvert au marché.
La normalisation des équipements dans l’industrie énergétique est indispensable, mais pas sans inconvénients
La transition énergétique s’appuie sur différentes filières industrielles : éolien, nucléaire, batteries, … Toutes ces industries, afin que le cout de la transition soit acceptable, développent la standardisation, cad la fabrication en série. Afin de gagner en efficacité, faire des économies d’échelle, réduire les coûts de production et d’entretien.
Mais il existe un effet collatéral de la construction en série : quand une pièce ou un système est défectueux, comme celui-ci est installé sur de nombreuses machines, ce qu’on appelle alors un aléa générique impacte fortement toute une partie des équipements et du parc existants.
C’est ce qui est arrivé l’an dernier sur une partie des réacteurs nucléaires français, et ce qui se produit pour des éoliennes Siemens Gamesa.
Le Finlandais TVO étudie la prolongation et l’augmentation de puissance de deux réacteurs
L’exploitant finlandais Teollisuuden Voima Oyj (TVO) a lancé une étude environnementale sur la potentielle prolongation de licence et une augmentation de puissance de 80 MW de 2 unités de la centrale d’Olkiluoto.
« La centrale nucléaire d’Olkiluoto analyse maintenant la possibilité de prolonger la licence d’exploitation de 10 ans », a fait savoir TVO. Cela porterait l’exploitation à 70 ans minimum.
En plus de cela, TVO étudie une nouvelle augmentation de puissance des unités. En effet, la puissance d’OL1&2 a déjà été portée de 660 MWe à 890 MWe au cours de son exploitation. L’objectif est de réaliser une augmentation de puissance de l’ordre de 80 MW pour atteindre 970 MW.
Le développement de la biomasse n’est pas un long fleuve tranquille
La biomasse est un levier considéré comme indispensable dans la plupart des scénarios et stratégies de décarbonation de l’économie et plus particulièrement de la production d’énergie.
S’il s’agit bien d’énergie renouvelable car issues de la production agricole ou sylvicole, sa disponibilité dépend de la capacité de la nature à produire la matière première en quantité suffisante. Or, cette capacité est problématique et se heurte à de nombreuses limites.
Certains alertent sur la concurrence entre agriculture vivrière et cultures dédiées à la production de biomasse. D’autres font remarquer que compter sur la forêt comme un puits de carbone afin de réduire nos émissions nettes va à l’encontre de l’objectif d’augmentation du rendement de la filière bois.
Une démission de Luc Rémont : le scénario perdant qui inquiète l’Etat et EDF
Alors que les négociations entre l’Etat et EDF sur les prix de l’électricité sont extrêmement tendues, l’agence Reuters a indiqué le 24 octobre que Luc Rémont, le PDG de l’électricien, pourrait démissionner si l’Etat devait lui imposer des prix trop bas qui ne permettraient pas de financer les investissements d’EDF.
Pour autant, la menace d’une possible démission ne serait pas réelle, selon plusieurs sources internes. Un tel scénario serait un échec pour les deux parties.
Il n’empêche, entre l’entreprise et l'Etat actionnaire, aucun compromis ne semble pour l’instant se dessiner. Mais le temps presse... Décryptage.
Nucléaire : pour s’affranchir de la Russie, la Bulgarie choisit l’américain Westinghouse pour construire deux réacteurs
Après la Pologne, la Bulgarie. Ce mercredi, le gouvernement bulgare a approuvé la construction de 2 premiers réacteurs nucléaires américains de type AP1000, une technologie du groupe américain Westinghouse.
Sofia a signé avec Westinghouse pour construire deux réacteurs nucléaires dans sa centrale de Kozlodoui, qui possède déjà des réacteurs russes. D’une puissance combinée de 2.300 mégawatts, ces réacteurs doivent permettre à la Bulgarie de s’affranchir du charbon, mais aussi et surtout à diminuer la dépendance quasi-totale de la Bulgarie à la Russie en matière d'énergie.
Braunkohle-Kraftwerke könnten länger laufen
L'électricien allemand RWE a annoncé pouvoir prolonger d'un an les centrales à charbon de Neurath D et E (respectivement 607 et 604 MW) pour un an (jusqu'au printemps 2025) si le gouvernement lui demande pour assurer la sécurité d'approvisionnement.
Cette annonce tranche significativement avec celles de l'entreprise qui en mars 2022, juste après le début de l'invasion de l'Ukraine, fermait catégoriquement la porte à une prolongation de son réacteur nucléaire d'Emsland.
Ce double standard consistant à privilégier le charbon par rapport à l'énergie nucléaire bas carbone - valable pour RWE comme pour le gouvernement allemand - est particulièrement problématique sur le plan du climat.
Uranium enrichi : Orano valide le projet d’extension de Georges Besse 2
Le 19 octobre 2023, le conseil d’administration d’Orano a validé le projet d’extension de capacité d’enrichissement de l’usine Georges Besse 2. Ce projet permettra à Orano d’augmenter ses capacités de production de plus de 30 %, progressivement à partir de 2028.
Le projet consiste à construire à l’identique quatre modules complémentaires aux quatorze modules existants avec la même technologie de centrifugeuse, détenue par Enrichment Technology Company (ETC). Le tout dans le prolongement d’une des deux unités de production que compte l’usine Georges Besse 2. Le projet « mobilisera, pendant la phase chantier, jusqu’à 1 000 personnes, avec une forte part d’entreprises régionales », a souligné Orano.
Westinghouse, EDF and KHNP submit final Czech bids
Elektrárna Dukovany II (EDU II), filiale de ČEZ, a reçu les offres finales de trois fournisseurs potentiels pour une nouvelle tranche nucléaire à Dukovany, ainsi que des offres non contraignantes pour trois futurs réacteurs supplémentaires.: l'américano-canadien Westinghouse, le français EDF et le sud-coréen KHNP.
Quelle suite à présent ?
EDU II évaluera les offres d'un point de vue économique, commercial et technique, et soumettra son rapport au gouvernement tchèque début 2024, pour finalisation des contrats au cours de 2024.
Découvrez plus de détails sur les trois offres.
Climat : le méthane, enjeu de la COP28
Les émissions de méthane (CH4) sont responsables d'un tiers du réchauffement climatique. 37% des émissions anthropique de ce gaz (au fort pouvoir réchauffant) sont dûs au seul secteur de l'énergie. Leur réduction rapide est possible, permettrait de respecter l’accord de Paris, ne coûterait pas très cher...
La réduction de 75 % les émissions de méthane dans le secteur pétro-gazier exigerait 75 milliards $ d'investissements d'ici à 2030, estiment dans un rapport récent l'IEA et les Nations unies... Soit à peine plus de 2 % des profits du même secteur en 2022. Et l'impact sur le climat aurait le même effet que « l'élimination immédiate des émissions de l'ensemble des voitures, camions et bus du monde ».
A l’Elysée, le groupe français Orano signe un accord en vue d’exploiter une mine d’uranium en Mongolie
Orano vient de signer un accord de long terme pour exploiter une mine à Zuuvch-Ovoo dans le désert de Gobi. « L'accord entre Orano et la Mongolie en vue d'exploiter une mine d'uranium contribue à la diversification des sources d'approvisionnement françaises. C'est une bonne nouvelle pour notre industrie nucléaire et notre souveraineté énergétique » a indiqué Agnès Pannier-Runacher
Un autre accord a été conclu : le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) français a signé une lettre d’intention pour le projet « LiMongolia ». « C’est un accord de pré-exploration préliminaire sur une durée de 6 mois, pour la création d’ici le printemps prochain de cartes de prédictivité minière à partir d’images satellites, dans le domaine du lithium ».
Les États-Unis sont désormais capables d’enrichir de l’uranium pour les réacteurs nucléaires innovants
Les États-Unis viennent d’ouvrir une usine de propriété américaine d’enrichissement d’uranium. Le pays avait fermé sa dernière usine, obsolète, en 2013. L’American Centrifuge Plant, opérée par Centrus et qui compte pour l’instant une petite cascade de 16 centrifugeuses, produira du combustible moyennement enrichi (Haleu) pour alimenter les nouveaux réacteurs innovants.
« Nous espérons que cette cascade sera bientôt rejointe par des milliers de centrifugeuses supplémentaires, ici même à Piketon, pour produire l’Haleu nécessaire pour alimenter la prochaine génération de réacteurs avancés (…) C’est ainsi que les États-Unis pourront retrouver l’indépendance nucléaire qu’ils ont perdue » indique Daniel Poneman, PDG de Centrus.