La France va réguler le prix de l’électricité nucléaire à 70€/MWh
Après des mois de négociations, le gouvernement et EDF ont trouvé mardi (14 novembre) un accord sur la régulation des prix de vente de la production nucléaire avec un prix moyen de référence de €70 par mégawattheure. La réforme prendra directement la suite de l’ARENH au 1er janvier 2026.
Cet accord n’est sans doute pas parfait, loin de là, mais il réussit néanmoins à trouver un difficile et subtil équilibre de la position du curseur entre des objectifs différents voire divergents.
Présentation des points marquants de cet accord entre l’Etat et EDF sur la régulation du prix de l’électricité française, et décryptage de ses objectifs espérés. En attendant la publication de l’accord, afin de lever un certain nombre de zone d’ombre.
Pourquoi ces ONG refusent tout projet hydroélectrique dans l’UE ?
Les centrales hydroélectriques, un poison pour l’environnement ? Une centaine d’ONG ont cosigné une lettre ouverte destinée à la Commission Européenne, dans laquelle elles demandent l’arrêt des financements de nouveaux projets hydroélectriques, du fait de leur impact environnemental.
Nombre de ces ONG anti-hydroélectricité, comme WWF ou France Nature Environnement, sont aussi anti-nucléaire, autre source d’énergie bas carbone, pilotable, permettant également de compléter les énergies renouvelables éolienne et solaire. Dit autrement, ces ONG veulent protéger l’environnement, mais sont contre 2 des leviers les plus efficaces contre le réchauffement climatique. Et si on ne lutte pas contre le réchauffement climatique, ce sera au détriment de l’environnement...
Qu'en est-il du projet de grand barrage sur le Rhône ?
Alors que les études de faisabilité du nouveau barrage prévu sur le Rhône, a proximité de la centrale nucléaire du Bugey, sont sur le point de se terminer, les opposants au projet se manifestent au nom de la préservation de l’environnement.
L’hydroélectricité représente la 1ère source d’électricité renouvelable en France. Elle occupe donc un rôle majeur dans la transition énergétique en vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
Mais des associations comme la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et France Nature Environnement (FNE) s’opposent à ce nouvel ouvrage. Ces 2 ONG sont aussi anti-nucléaire, autre source d’énergie bas carbone, pilotable, permettant également de compléter les énergies renouvelables éolienne et solaire.
Consortium to speed up development of lead-cooled SMRs
Cinq partenaires de Belgique, d'Italie, de Roumanie et des États-Unis ont signé un protocole d'accord pour collaborer au développement, à la démonstration et à la commercialisation de SMR refroidis au plomb.
L'accord est conclu entre le centre de recherche nucléaire belge SCK-CEN, l'ENEA (l'agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l'énergie et le développement économique durable), l'Italien Ansaldo Nucleare, la Regia Autonoma Tehnologii pentru Energia Nucleara (RATEN) de Roumanie et la Westinghouse Electric Company des États-Unis.
" La conception du réacteur rapide refroidi au plomb développé par Westinghouse sera le point de départ de ce projet visant à terme sa commercialisation mondiale."
La Suède va investir massivement dans le nucléaire
La France n'est pas le seul pays d'Europe à miser sur l'électricité nucléaire pour réussir sa transition énergétique et assurer sa souveraineté. La Suède veut « redevenir une nation nucléaire forte », en annonçant vouloir massivement produire de l'électricité nucléaire. La nouvelle feuille de route présentée par le gouvernement prévoit l'ajout d'une production équivalente à celle de 2 réacteurs au plus tard en 2035. Une « expansion massive » suivra d'ici à 2045, avec un total de l'équivalent de 10 nouveaux réacteurs conventionnels à cette échéance.
Le pays avait voté en 1980 l'abandon du nucléaire. Seuls 6 de ses 12 réacteurs historiques sont encore opérationnels. Début août, le gouvernement avait annoncé lever les obstacles à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
WANO urges early membership for SMR projects
L'Association mondiale des exploitants nucléaires (WANO) souhaite que les nouveaux venus, comme ceux qui développent des petits réacteurs modulaires (SMR), deviennent membres de WANO des années avant leur lancement, afin de bénéficier pleinement du retour d'expérience de la filière nucléaire.
« Nous encourageons les organisations qui construisent et se préparent à exploiter de nouvelles unités - qu'elles utilisent les technologies de réacteurs traditionnels ou avancés tels que les SMR (small modular reactor) - à rejoindre WANO le plus tôt possible. Cela garantira qu'ils pourront bénéficier de notre expertise et de notre expérience bien en amont du démarrage commercial, et leur permettra de démarrer en toute sécurité et de manière fiable. »
SMR power plant proposed in Norway
La Norvège envisage de construire la 1ère centrale nucléaire du pays, basée sur plusieurs petits réacteurs modulaires (SMR), dans les municipalités d'Aure et Heim.
« La moitié de la consommation totale d'énergie de la Norvège est encore constituée de combustibles fossiles. La centrale électrique prévue à Aure et Heim contribuera ainsi à une électrification et à des réductions significatives des émissions. Avec un bon entretien, la centrale peut durer jusqu'à cent ans. Elle pourra donc fournir de l'électricité bon marché aux habitants pendant plusieurs décennies après avoir été remboursée » a déclaré Jonny Hesthammer, PDG de Norsk Kjernekraft.
Déplacement d’une délégation de l’ASN en Chine
Déplacement d’une délégation de l’ASN en Chine : Bernard Doroszczuk et le collège de l'ASN rencontrent leurs homologues de la NNSA ainsi que les dirigeants de l'Autorité chinoise de l'énergie atomique (CAEA).
Plusieurs sujets ont fait l’objet d’échanges techniques, tels que l’exploitation du retour d’expérience des réacteurs EPR de la centrale de Taishan pour la mise en service de Flamanville 3, les projets de petits réacteurs modulaires (SMR) et les évolutions associées au processus de revue préliminaire en France, la gestion des déchets radioactifs et les enseignements des contrôles réalisés dans les deux pays face au phénomène de corrosion sous contrainte.
Quand les Néerlandais font du crowdfunding nucléaire
Le 31 octobre dernier, à Amsterdam, a été lancé la toute première coopérative de financement du nucléaire. Un mouvement de la société civile inédit et concomitant à une volonté de relance du nucléaire au Pays-Bas depuis 2021.
De Atoomcoöperatie, c’est-à-dire « la coopérative atomique » en néerlandais, est une initiative unique au monde. Ses membres, tous bénévoles, aspirent à ce que cette relance, qui correspond aujourd’hui à l’étude de construction de deux réacteurs et le déploiement de SMR, implique de multiples parties prenantes : financiers, citoyens, industriels, etc.
L’initiative est d’autant plus significative que le nucléaire a souvent été pointé du doigt comme une énergie dont la gouvernance était centralisée, aux mains d’un pouvoir technocratique, au contraire des renouvelables...
Les projections annuelles de l'AIEA sont revues à la hausse alors que les pays se tournent vers le nucléaire
L'Agence internationale de l'énergie atomique a publié le 8 novembre ses prévisions annuelles sur l'électronucléaire dans les prochaines décennies, révisant à la hausse ses projections de croissance mondiale pour la 3ème année consécutive. Selon l’hypothèse haute des nouvelles prévisions, la capacité nucléaire installée devrait plus que doubler d'ici 2050, pour atteindre 890 gigawatts électriques (GWe), contre 369 GWe aujourd'hui. Selon l’hypothèse basse, cette capacité devrait atteindre 458 GWe. Comparées aux prévisions de l'an dernier, les hypothèses haute et basse ont augmenté de 2 % et de 14 %, respectivement. Malgré ces prévisions optimistes, il reste encore beaucoup à faire pour instaurer un climat d'investissement équitable et propice aux nouveaux projets nucléaires.
Décarboner la production d’acier grâce à l’hydrogène d’origine nucléaire
La production d’acier représente plus de 7 % des émissions mondiales de CO2. Et ce pourcentage devrait grimper au cours des prochaines décennies, du fait de l’augmentation de la demande d’acier, vital pour des secteurs allant de l’énergie et des transports à la construction et aux appareils électroménagers.
Toutefois, l’énergie nucléaire pourrait contribuer à mettre la production d’acier sur la voie du zéro émission nette.
En effet, couplés à une usine de production d’hydrogène, les réacteurs nucléaires de puissance constituent un système de cogénération qui peut produire efficacement de l’électricité et de la chaleur, tous deux utiles pour produire de l’hydrogène bas carbone.
Lithium : l’extraction commence dans une usine géothermique d’Alsace
Le lithium est un minéral essentiel pour la transition énergétique, car il est utilisé en quantités massives pour les batteries, qu’elles soient stationnaires ou destinées aux véhicules électriques. Son accessibilité est donc un enjeu de souveraineté majeur, puisqu’il s’agit d’éviter d’être mis sous dépendance pour le lithium, tout comme aujourd’hui pour les hydrocarbures.
Le lithium peut être trouvé à plusieurs centaines de mètres sous terre, dissous dans des saumures géothermales, c’est-à-dire des eaux souterraines salées dont la température est très élevée. Le gisement en Alsace est potentiellement énorme, et pourrait répondre à 10% à 30% des besoins européens, au sein de filières locales de construction de batteries.
Alliance du nucléaire : le financement des petits réacteurs à l’ordre du jour
La Commission Européenne serait -elle sur le point d’abandonner ses vieux démons anti-nucléaires passéistes, pour s’engager résolument dans la lutte contre le réchauffement climatique en favorisant le développement de toutes les énergies bas carbone, nucléaire compris ?
On a quelques raisons objectives de l’espérer, à la lecture du discours de Kadri Simson, la commissaire à l’énergie de la CE, prononcé ce 7 novembre, lors d’une réunion de l’Alliance pour le nucléaire à Bratislava en Slovaquie. Cette réunion a pour objet d’aborder le rôle de la CE pour accélérer le développement des petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR).
« Je suis convaincu que l'UE peut jouer un rôle de chef de file dans la réalisation de la maturité technologique pour les SMR. »