COP28 : de nouvelles initiatives majeures pour le nucléaire lors de la journée de l'Energie
- Appel de 24 Etats Membres à tripler la production d'énergie nucléaire d'ici 2050 pour tenir les objectifs climatiques,
- Lancement d'Atoms For Net Zero par l'International Atomic Energy Agency (IAEA) à destination des Etats Membres, de l'industrie, des institutions financières et des organisations internationales,
- Lancement de Net Zero Nuclear Industry sous l'égide de la World Nuclear Association déjà signée par 120 entreprises, domiciliées dans 25 pays, et opérant dans 140 pays, avec l'engagement d'au moins tripler la capacité nucléaire installée d'ici à 2050,
- Lancement de Accelerating SMRs for Net Zero par l'OECD Nuclear Energy Agency.
Alertes sur le manque de capacité des réseaux électriques
L’AIE a publié sa première étude mondiale sur les réseaux électriques et constate qu’au total, les pays du monde entier doivent ajouter ou remplacer 80 millions de km de réseaux d'ici 2040, soit l'équivalent de tous les réseaux actuels, pour atteindre les objectifs nationaux en matière de climat et soutenir la sécurité énergétique.
Le rapport identifie une file d'attente importante et croissante de projets d'énergies renouvelables qui attendent le feu vert pour être raccordés au réseau. En cause pour ces retards, le manque important d’investissement dans les réseaux et des cadres réglementaires inadaptés aux enjeux.
Pour atteindre les objectifs climatiques, les investissements devraient doubler d’ici 2030 et ainsi atteindre 600 milliards de dollars/an.
China's demonstration HTR-PM enters commercial operation
Le premier SMR de génération 4 est entrée en service en Chine.
Composé de deux réacteurs à haute température refroidis au gaz, de 250MWt chacun, utilsant l'hélium comme liquide de refroidissement et le graphite comme modérateur. Il utilise du combustible sphérique sous forme de « boulets » de 60 mm de diamètre et contenant chacun 7 g de combustible enrichi à 8,5 %. Chaque boulet a une couche externe de graphite et contient environ 12 000 particules de combustible céramique à quatre couches dispersées dans une matrice de graphite.
L'objectif principal du HTR-PM est de co-générer la vapeur à haute température (500 C) et de l'électricité, afin de décarboner l'industrie pétrochimique pour remplacer le gaz et le charbon.
Retour sur la conférence "Énergie et Nucléaire, parlons-en"
La Sfen RAL et Sfen BFC étaient présentes ce vendredi 1er décembre au Creusot, dans le cadre de la 3ème édition du Festival de la transition écologique et numérique de Bourgogne-Franche-Comté, qui se déroule du 6 novembre au 8 décembre 2023.
Dans l’écrin fabuleux du Petit Théâtre du Château de la Verrerie au Creusot, et grâce à l’organisation du Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellences "Industrie Technologique Innovante et Performante", de la Communauté Urbaine Creusot Montceau, et du Club Nucléaire Bourgogne-Franche-Comté, les groupes régionaux Bourgogne-Franche Comté et Rhône-Ain-Loire de la Sfen ont animé une conférence « Energie et Nucléaire, parlons-en » devant une cinquantaine d’élèves du lycée Léon Blum et leurs professeurs.
Pour bon nombre d’écologistes, les émissions ont toujours été un prétexte
Les pires ennemis des écologistes les plus radicaux sont l’énergie nucléaire et la capture et le stockage du CO2. Deux technologies qui pourtant permettent de réduire les émissions de CO2. Mais considérées selon eux comme « dangereuses » pour l’avenir de l’humanité et des « manœuvres des multinationales et autres producteurs de pétrole ».Pour ces écologistes, la réduction des émissions de GES n’a en fait jamais été la priorité. L’objectif premier de certains écologistes, reconnu d’ailleurs par quelques-uns, n’est pas de lutter contre le réchauffement mais de déconstruire le système qui y a conduit : le capitalisme.
Or le nucléaire et le captage du CO2 permettent une transition énergétique efficace et socialement apaisée, et donc selon eux de faire perdurer le système capitaliste.
In Pictures : Hinkley Point C polar crane installed
Un grue de 750 tonnes a été mise en place sur le bâtiment du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Hinkley Point C, qui est en cours de construction au Royaue Uni par EDF. Ce pont roulant, appelé "pont polaire", est capable de tourner à 360 degrés au sommet du bâtiment du réacteur et sera utilisée pour installer des équipements lourds pendant la construction, tels que le réacteur et les générateurs de vapeur. Il sera également utilisé lorsque la centrale sera opérationnelle pour le ravitaillement en combustible et l'entretien.
C'est l'un des derniers équipements à être installé dans le bâtiment du réacteur avant que le dôme ne soit mis en place, ce qui devrait se produire dans les semaines à venir.
Fusion nucléaire : le tokamak japonais JT-60SA est inauguré
JT-60SA, non ce n’est pas le cousin de R2D2, mais bien le plus grand tokamak (réacteur de fusion nucléaire) au monde. Il a été inauguré ce vendredi 1 décembre 2023, au Japon à Naka. Il est le fruit d’une coopération entre le Japon et l’Union européenne.
Haut de 15,5 mètres pour un diamètre de 13,5 mètres, il a été installé dans l’Institut de fusion de Naka, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo. L’aboutissement de la construction de ce réacteur a été possible grâce à la collaboration de plus de 500 scientifiques et ingénieurs et de plus de 70 entreprises en Europe et au Japon. « Il doit servir à mener des expériences variées avant l’achèvement d’Iter » a annoncé Masahito Moriyama, le ministre japonais en charge des Sciences et de la Technologie.
Mini-réacteurs nucléaires : ce que l’on sait de la future alliance européenne
L’alliance sur les petits réacteurs nucléaires (small modular reactors, SMR, en anglais) pourrait être lancée « début 2024 », a déclaré ce 28 novembre le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, en ouverture du World Nuclear Exhibition (WNE) à Paris.
L’objectif de l’alliance est simple : unifier les forces industrielles pour accélérer le développement des réacteurs nucléaires du futur. Les travaux se concentreront, dans un 1er temps, sur les SMR développant des technologies nucléaires de 3e génération, déjà éprouvées. Mais elle couvrira également les réacteurs modulaires avancés (AMR). L’organisation de l’Alliance sera structurée autour de sept groupes de travail, a découvrir dans la suite de cet article.
La technologie Framatome de polymère de stabilisation du corium finaliste dans la catégorie Innovation en Sûreté Nucléaire au WNE
De quoi s’agit-il et comment cette solution innove-t-elle pour maximiser la sûreté nucléaire ?
Alors que de nombreuses centrales nucléaires de deuxième génération font actuellement l'objet d'une extension de durée de vie, l’innovation du polymère super absorbant de stabilisation du corium de Framatome réduit les risques d’explosion de vapeurs hautement énergétiques, améliore la fragmentation du corium et la capacité de refroidissement tout en conservant le refroidissement des débris à long terme. Par conséquent, la technologie peut augmenter considérablement la sûreté nucléaire et avec une solution économique, permettant une atténuation des accidents graves avec scénarios de fusion du cœur hors de la cuve.
Hydroélectricité : les barrages français en eaux troubles
Le parc hydroélectrique français est le deuxième plus important d'Europe et un immense atout pour la transition énergétique du pays.
Pourtant, l'incertitude réglementaire actuelle empêche les opérateurs d'exploiter au mieux les potentialités des barrages, alors que tant de projets pourraient être développés comme le souligne Emmanuelle Verger-Chabot, directrice d’EDF Hydro.
Aujourd’hui, en France, les barrages sont sous le régime de concession, cad que bien que construit par un opérateur (EDF en majorité), ils appartiennent à l’état qui en concède l’exploitation pour plusieurs décennies. Mais depuis les années 90, Bruxelles exige que la France ouvre ses concessions à la concurrence. Evidemment, cela bloque la prise d'initiatives majeures par les opérateurs, trop inquiets de perdre des équipements.
Nucléaire : accords de coopération pour EDF au Canada, en Inde et en République tchèque
EDF a annoncé la signature de plusieurs accords de coopération industrielle dans le nucléaire avec des partenaires au Canada, en Inde et en République tchèque, autant de pays où le groupe français ambitionne de vendre des réacteurs. Ces signatures sont intervenues à l'occasion du salon du nucléaire civil, le World Nuclear Exhibition (WNE). "La signature de ces accords de coopération industrielle démontre clairement notre ambition de développer des partenariats solides avec une chaîne d'approvisionnement locale pour le développement de projets de technologies" de gros réacteurs EPR et de petits réacteurs SMR, selon le PDG d'EDF, Luc Rémont. EDF espère aussi une prochaine décision sur le projet de construction de 6 réacteurs EPR pour la centrale de Jaitapur en Inde
Tour d'horizon des SMR français
Les SMR, caractérisés par leur taille réduite et leur modularité, ouvrent la voie à des applications variées. La maîtrise technologique et la maturité des SMR demeurent des sujets de questionnement et un défi important pour s'imposer dans cette compétition internationale.
En France, une dizaine de start-up spécialisées dans les SMR ont émergé suite au plan France 2030 qui vise à stimuler l'innovation nucléaire et à renforcer la filière française de la concurrence étrangère : NUWARD , EEXT Engineering, NAAREA, JIMMY, HEXANA, STELLARIA, BLUE CAPSULE Technology, NEWCLEO, ARCHEOS, OTRERA Energy.
Découvrez ces entreprises, leur projets, et les différentes technologies en développement.
« Non au Nucléaire » affirme que "nucléaire civil et militaire sont complètement liés"...
Voyons voir ce que nous disent les faits :
???? A droite, 2 pays qui ont la bombe atomique, sans avoir de centrale nucléaire
???? A gauche, 25 pays qui ont des centrales nucléaires, sans avoir de bombe atomique
???? Et au centre, les 7 pays dans le monde qui maitrisent les 2 technologies
Conclusion : les faits, incontestables, nous disent exactement le contraire de ce qu’avance « Non au Nucléaire », qui n’en n’est malheureusement pas à sa première infox, se souciant fort peu des données scientifiques...
Projet d’optimisation du barrage hydroélectrique de Vouglans et de Saut-Mortier
Emmanuelle Verger-Chabot, Directrice d’EDF Hydro, était à la rencontre des équipes des usines de Vouglans et de Saut-Mortier, l'occasion d’évoquer le projet de Vouglans / Saut-Mortier destiné à optimiser le fonctionnement des équipements déjà présents dans la vallée de l’Ain et d’améliorer la gestion de l’eau.
Concrètement ce projet innovant correspond à +16 MW de puissance installée et +200 GWh par an, mais surtout une optimisation du stockage d’eau (et donc d’électricité), qui pourra être utilisée pour la production d’énergie décarbonée, aux besoins touristiques et nautiques durant l’été, et aux enjeux environnementaux par la gestion des débits à l’aval du barrage.
Energie : bientôt la fin de la dépendance au fossile ?
La France se lance dans une ambitieuse transformation de l’énergie. Avec un plan dévoilé le 22 novembre 2023, le gouvernement vise une indépendance totale des énergies fossiles d’ici 2050 :
✅ le maintien de tous les réacteurs nucléaires existants,
✅ la construction de 6 puis 8 nouveaux réacteurs EPR2,
✅ le développement de l’éolien marin à hauteur de 18 gigawatts (GW) de capacité,
✅ le doublement de l’éolien terrestre à hauteur de 40 GW,
✅ le doublement du rythme de déploiement du photovoltaïque, à hauteur de 75 GW en 2035,
✅ la multiplication par 5 des capacités en biogaz d’ici 2030,
✅ le décollage (enfin !) de la géothermie,
✅ une réduction significative de la consommation d’énergie, visant une baisse de 40 à 50% d’ici 2050 vs 2021.