Les métiers du nucléaire à l’honneur au Mondial des Métiers
La Sfen Rhône-Ain-Loire était pleinement mobilisée pour susciter des vocations à l'occasion du mondial des métiers de Lyon à Eurexpo, sur le stand GIFEN, IFARE & Université des Métiers du Nucléaire.
Nos professionnel(le)s de la JG RAL, de WiN RAL et de la Sfen RAL ont témoigné et répondu aux questions des collégiens, lycéens, étudiants de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et à leurs parents.
Les salarié(e)s d’EDF, d’Edvance, de Framatome, d’Assystem, de Newcleo, de Vinci Energies, de l’Institut Français de Soudure, ... sont venus témoigner de leur quotidien, en faisant briller les yeux des visiteurs du stand métiers du nucléaire.
Sur les 4 jours, ce forum aura attiré plus de 80 000 personnes.
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Hydrogène naturel : et si la France détenait le plus gros gisement au monde ?
Dans les souterrains du bassin minier du puits Folschviller (Moselle), une réserve titanesque d'hydrogène blanc a été dénichée. La plus grande jamais découverte jusqu'à aujourd'hui.
C'est une réserve de plusieurs dizaines voire centaines de millions de tonnes qui a été découverte par les équipes de l'Université de Lorraine, du CNRS et de l'entreprise la Française de l'Énergie (FDE) il y a quelques semaines ! Ce qui correspond à la moitié de la production totale d'hydrogène à l'échelle mondiale.
Si le potentiel semble gigantesque, les scientifiques invitent à la prudence. « Il n’a pas les caractéristiques d’un gisement de gaz ou de pétrole. Ici, l’hydrogène est dissous dans l’eau, qui est sous nos pieds. Il nous faut inventer de nouveaux systèmes pour l'exploiter ».
First FY2024 recipients of GAIN vouchers announced
GAIN - Gateway for Accelerated Innovation in Nuclear - est une initiative lancée par le ministère américain de l'Énergie (DOE) qui a pour objectif d’accélérer l'innovation dans les technologies nucléaires avancées, en permettant aux entreprises d'accéder aux capacités de recherche nucléaire et à l'expertise des laboratoires nationaux du DOE.
Les bénéficiaires des 1ers bons GAIN 2024 financés par le gouvernement fédéral sont : Westinghouse (avec l'Oak Ridge National Laboratory (ORNL)), SHINE Technologies (avec l'Argonne National Laboratory (ANL) et le Laboratoire national de Sandia), Aalo Atomics (avec l'INL), ARC Clean Technology (avec l'ANL),Global Nuclear Fuels (avec l’ANL), Boston Atomics (avec l'ORNL), Energy Northwest (avec l’ANL).
Voici les 4 services que l’énergie nucléaire peut rendre, au-delà de la production d’électricité
Dans la plupart des esprits, le terme nucléaire ne rime qu'avec électricité. Mais l’énergie produite par les réacteurs nucléaires peut rendre bien d’autres services. D'autant plus avec l’arrivée prochaine de réacteurs de nouvelle génération multi usages.
Pour réussir une décarbonation rapide, juste et durable de nos économies, les experts appellent à mobiliser un large panel de solutions : solaire, éolien, géothermie, réseaux de chaleur, ... combinés à l'efficacité énergétique et à la sobriété. Mais aussi l’énergie nucléaire. D’autant qu’en la matière, elle présente des atouts que les énergies renouvelables n’ont pas, lorsqu’il s’agit d’applications non électriques, notamment. Décrytage.
Regulator accepts Diablo Canyon licence renewal application
Pacific Gas & Electric (PG&E) peut exploiter la centrale nucléaire de Diablo Canyon (Californie) au-delà de l'expiration de ses licences actuelles (2024 et 2025) suite à l'acceptation de la demande de renouvellement de licence par la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (NRC).
PG&E avait initialement demandé le renouvellement des licences en novembre 2009, mais avait ensuite retiré sa demande en 2018, après avoir accepté de fermer l'usine à la fin des licences actuelles. À l'époque, le gouvernement de la Californie pensait que la production de l'usine ne serait plus nécessaire, l’état californien se concentrant sur une politique énergétique basée sur l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le stockage.
Production begins at three US uranium mines
Energy Fuels a commencé la production dans trois de ses mines d'uranium autorisées et développées en Arizona et en Utah en réponse à des conditions de marché solides.
La société prévoit également de démarrer la production dans deux mines supplémentaires au Colorado et au Wyoming d'ici un an.
« En raison de la tendance stable à la hausse des prix de l'uranium, du soutien du gouvernement américain à l'énergie nucléaire et au combustible nucléaire, et de l'accent mis à l'échelle mondiale sur la réduction des émissions de carbone, Energy Fuels reprend la production d'uranium à grande échelle », a déclaré le PDG Mark Chalmers
La Commission européenne reporte son plan d’action « pompes à chaleur »
La CE a reporté à plus tard l’élaboration d’un plan d’action visant à stimuler le marché des pompes à chaleur, une décision difficilement compréhensible au regard de l’urgence climatique, et qui risque de décaler considérablement la présentation d’une initiative de l’UE à ce sujet, peut-être au-delà des élections européennes de juin 2024.
Les pompes à chaleur sont pourtant considérées comme essentielles pour décarboner les bâtiments, qui sont responsables de 36 % des émissions totales de GES de l’UE. « L’Europe est en retard sur la décarbonation de la chaleur. Au lieu de s’attaquer aux problèmes, « la Commission a renvoyé [le plan d’action] aux calendes grecques » a déclaré Thomas Nowak, secrétaire général de l’Association européenne des pompes à chaleur (EHPA).
Congés, temps clément et retour du nucléaire… La France a pu exporter vendredi un volume record d’électricité
La France avait de l’énergie à revendre vendredi. Le pays a exporté un volume record d’électricité vers ses voisins le 22 décembre, a annoncé mardi le gestionnaire du réseau électrique, RTE. Les exportations ont atteint 18.680 mégawatts (MW) vendredi à 16 heures, contre 17.415 MW, lors du précédent record établi le 22 février 2019, a indiqué RTE. Principaux acheteurs de cette électricité : le Royaume-Uni (3 GW), l’Allemagne et le Benelux (5,4 GW), la Suisse (3,2 GW), l’Italie (4,4 GW) et l’Espagne (2,6 GW), selon la liste fournie par RTE.
Enfin, RTE met en avant des coûts de production « compétitifs », étant donné que « la disponibilité de tous nos moyens de production, notamment du nucléaire », a augmenté par rapport à 2022.
Terres rares, la Chine n’entend pas renoncer à son quasi-monopole
Pékin a interdit la semaine dernière les exportations de technologies d’extraction et de séparation des terres rares. Cette annonce fait suite à la mise en place il y a quelques mois par la Chine à un système de licence d’exportations pour le graphite, le gallium et le germanium.
Or, Selon les données de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), la Chine représentait 70% de la production minière mondiale de terres rares en 2022 et 85% de leur raffinage.
Cela va rendre encore plus difficile pour l’Europe (et les Etats-Unis) la création de leurs propres filières de production et de traitement de ses éléments indispensables aux technologies de la transition énergétique sur lesquels la Chine possède de fait un quasi-monopole. Décryptage.
L'Amérique du nord sous la menace de nouveaux black-outs
Les Etats-Unis et le Canada sont maintenant confrontés aux mêmes risques de manque de production d’électricité pendant les périodes de pics de consommation que l’Europe, notamment en hiver par grands froids.
Cela tient notamment à la fermeture de centrales thermiques, notamment à charbon, qui ne sont pas remplacées de façon suffisamment anticipée par des sources d’énergies bas carbone pilotables (nucléaire et hydroélectricité) complétées par des sources renouvelables intermittentes (éolien et solaire).
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le black-out de février 2021 au Texas pourrait se reproduire à une plus grande échelle selon un rapport de la North American Electric Reliability Corporation (NERC), le régulateur du réseau électrique nord-américain.
Flexibilité électrique : 1,3 milliard pour développer des solutions de stockage et d'effacement d'ici à 2026
La CE valide une aide française de 1,3 milliard d'euros pour soutenir le développement de solutions de flexibilité non carbonées. Le dispositif viendra en complément du mécanisme de capacité, afin d'assurer l'équilibre entre l'offre et la demande aux heures de pointe. Il sera ouvert aux opérateurs d'unités de stockage, mais aussi aux offres d'effacement (grands industriels, résidentiel, tertiaire). La réduction ou le décalage de consommation, ainsi que la fourniture d'électricité stockée, seront rémunérés (rémunération capacitaire).
Pour rappel, RTE a identifié des besoins en flexibilité croissants à l'horizon 2030, afin d'accompagner le développement accéléré des énergies renouvelables et l'électrification de certains usages.
L'EPR Flamanville 3 sera raccordé en milieu d’année 2024, confirme EDF
Le démarrage de l’EPR Flamanville 3 (Manche) se compte désormais en mois. Après la réalisation en 2023 des essais de requalification d’ensemble conformément au planning prévu, le chargement du combustible sera effectué en mars 2024 et le couplage à la mi-2024. Le planning est conforme aux annonces d’EDF qui avaient été faites en fin d’année 2022.
Avant son rythme de croisière pour la production d’électricité, le réacteur va passer par différentes phases de tests, de variations et de montées en puissance, avec la validation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le réacteur de troisième génération doit produire environ 14 TWh à partir du premier couplage et jusqu’à l’arrêt suivant prévu en 2026. Appelé Visite Complète 1, celui-ci devrait prendre plusieurs mois.
L'Allemagne tente coûte que coûte de sauver son industrie sidérurgique
L’industrie sidérurgique allemande, victime de prix de l’électricité qui ont explosé, chancelle. Un nouvel investissement public à hauteur de 2,6 milliards d’euros, confirmé le 19 décembre par la CE, vise à soutenir le secteur coûte que coûte.
« La production d’acier est actuellement en chute libre. […] La production d’acier électrique, en particulier, souffre de la persistance des prix élevés de l’électricité et de la persistance de la faiblesse de l’économie », a déclaré Kerstin Maria Rippel, DG de l’Association allemande de l’acier. La production d’acier brut à partir de ferraille est particulièrement énergivore, et la production a chuté de 11 % cette année. Mme Rippel a donc insisté sur le fait que « les responsables politiques doivent continuer à s’atteler de toute urgence à la mise en place de prix de l’électricité abordables ».
La Slovaquie entérine sa sortie complète du charbon
La Slovaquie s’apprête à mettre un terme à l’exploitation et à la combustion du charbon dans la région de la Haute-Nitra. Jusqu’à présent le pays dépensait environ 100 millions d’euros par an pour subventionner la production d’électricité à partir du charbon.
La fermeture des mines est d’ailleurs considérée comme la mesure climatique la plus bénéfique pour le pays, tant au niveau sanitaire qu’économique et social, avec un gain net qui avoisinerait les 605 millions d’euros, selon une étude du gouvernement slovaque.
Cette information est à rapprocher de la signature en aout 2023 d’un accord entre EDF et l’entreprise slovaque JAVYS pour une potentielle collaboration menant à l’implantation de réacteurs nucléaires de forte et de petite puissance en Slovaquie.
L’ASN engage, avec 5 homologues européennes, la 2ème phase de revue des options de sûreté du SMR NUWARD
L’ASN a engagé, le 14 novembre 2023, avec 5 homologues européennes, la 2ème phase de la revue des options de sûreté du projet de SMR NUWARD, développé par une filiale d’EDF. Les Autorités de sûreté néerlandaise (ANVS), polonaise (PAA) et suédoise (SSM) rejoignent l’initiative à laquelle participaient déjà les Autorités de sûreté française (ASN), finlandaise (STUK) et tchèque (SUJB).
Lors de cette nouvelle phase, le périmètre de l’évaluation sera étendu à de nouvelles thématiques techniques, notamment les barrières de confinement, l’évaluation des conséquences radiologiques d’un accident et l’architecture des systèmes électriques et de contrôle-commande.
EDF ambitionne, avec cette démarche unique au monde, de se positionner comme leader au sein de l'Europe avec son SMR NUWARD.
Edition 2023 du sondage BVA sur les connaissances et la perception du nucléaire par les français
Pour 57 % des Français (+ 7 pts par rapport à 2021), le nucléaire est un atout pour le pays.
L’indépendance énergétique de la France est considérée comme le principal atout du nucléaire pour 59 % des répondants (+ 6 pts / 2021)
Pour 56 % des Français (+ 15 pts / 2021), le nucléaire est un secteur d’activité générateur d’emplois en France.
66 % des Français (+ 2 pts / 2021) anticipent un mix “nucléaire et énergies renouvelables” dans le futur en France.
Il reste toutefois encore beaucoup à faire pour faire progresser l’information factuelle sur l’énergie nucléaire car 51 % des Français (- 7 pts / 2021) considèrent encore le nucléaire comme une énergie qui contribue au dérèglement climatique et à la production de CO2.
La question essentielle de l’intensité énergétique des économies
C’est assez méconnu, mais les progrès faits depuis presque 35 ans en matière d’intensité énergétique ont été considérables. Il faut aujourd’hui 60 gigajoules de consommation énergétique pour produire dans le monde 1 milliard de dollars d’activité économique (PIB) alors qu’il fallait 150 gigajoules en 1990, soit presque 3 fois plus, comme le montrent les travaux du professeur Samuel Furfari.
Le problème, c’est que ces progrès semblent atteindre maintenant une limite technique. Les gains s’annoncent bien plus faibles et bien plus lents. « Cela signifie que qu’il ne faut plus s’attendre à de grandes améliorations. La technologie a fourni ce qu’elle pouvait, mais les processus ne réduiront jamais leur consommation d’énergie à zéro…». Décryptage.
11 États membres demandent une directive « bas-carbone »
Dans une déclaration conjointe de l’« alliance du nucléaire » dévoilée mardi 19 décembre), 11 États membres de l’UE demandent à ce que la prochaine révision de la directive sur le déploiement des énergies renouvelables devienne une directive « bas-carbone ».
En effet, actuellement, seules les énergies renouvelables font l’objet d’objectifs chiffrés et contraignants en matière énergétique pour atteindre les objectifs climat de l’UE.
Pour l’après-2030, les États membres de l’« alliance du nucléaire » demandent dorénavant que l’UE adopte des objectifs en matière d’énergies bas-carbone plutôt que seulement renouvelables, afin d’être plus ambitieux et volontariste dans les objectifs de décarbonation.
Final accord reached on Belgian reactor operations
Un accord définitif a (enfin !) été signé entre le gouvernement belge et l’électricien français Engie pour prolonger de 10 ans l’exploitation des réacteurs nucléaires de Tihange 3 et Doel 4.
Ce revirement à 180° du gouvernement belge, et notamment de la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten, issue du parti Groen et antinucléaire historique, est le résultat de la confrontation avec la dure réalité de l’approvisionnement énergétique du pays, qui devenait de plus en plus problématique.
D’autant plus que la sortie du nucléaire voulue par Tinne Van der Straeten, était associé à un très fort développement des centrales à gaz (pour suppléer l’intermittence des énergies éolienne et solaire en fort développement), gaz provenant majoritairement de Russie…Décryptage.
Hinkley Point C : les générateurs de vapeur 1 et 3 prêts à être expédiés
Ces 2 générateurs de vapeur EPR ont été assemblés par une équipe de plus de 600 ingénieurs, opérateurs, chefs de projet de l’usine de Saint-Marcel et seront expédiés dans le Somerset au 1er semestre 2024. Mesurant 25 mètres de haut et pesant 510 tonnes chacun, le rôle de ces composants est de transformer la chaleur générée au sein de la cuve (circuit primaire) en vapeur (circuit secondaire) pour alimenter la turbine. Il y a quatre générateurs de vapeur par EPR.
« Aujourd’hui, nous sommes heureux de célébrer, le jalon de la disponibilité des 2 premiers générateurs de vapeur de l’unité 1 du projet Hinkley Point C [...] », a déclaré Bernard Fontana auprès des représentants d’EDF Energy, des équipes de Saint-Marcel et des partenaires de Framatome.
Hinkley Point C | Dome Lift
Le dôme du premier des EPR de la centrale nucléaire d’Hinkley Point C a été mis en place. C’était un moment véritablement suspendu dans le temps, littéralement.
Dans la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 décembre, à la faveur de conditions météorologiques idéales, Big Carl, la plus grande grue au monde, a hissé et mis en place le dôme du premier bâtiment réacteur du projet EPR à Hinkley Point C. Une opération délicate qui a consisté à manipuler à plusieurs dizaines de mètres de hauteur une pièce de 47 mètres de diamètre pour 245 tonnes sur la balance.
Avant la mise en place du dôme, quelques jours auparavant, la grue avait déjà hissé le pont polaire géant de 750 tonnes en haut du bâtiment.
Hinkley Point C in 2023
Voici la dernière vidéo du chantier de construction des 2 EPR de Hinkley Point C au Royaume Uni, par EDF Energy (la filiale anglaise d’EDF) et ses nombreux partenaires (Framatome, Bouygues, etc...), qui récapitule l’avancement des travaux au cours de l’année 2023.
Découvrez en images quelques points marquants du chantier durant l’année 2023 : La livraison de la cuve (du réacteur 1), La pose de l’anneau de soutien de la cuve du réacteur, L’avancement de la structure métallique de la salle des machines, La pose du bloc « salle de commande », Le raccordement des tunnels de prise d’eau de la source froide, Les générateurs de vapeur terminés et prêts à être livrés, La mise en place du pont polaire, La pose du dôme du bâtiment réacteur.