Journée internationale des droits de la Femme : des centaines de Femmes du nucléaire se réunissent à l'AIEA
Pour commémorer la Journée internationale des droits de la Femme, l’AIEA rassemble des centaines de femmes du programme de bourses Marie Sklodowska-Curie et du programme Lise Meitner, afin d’échanger des idées et de renforcer les compétences en matière de réseautage et de leadership. Cette manifestation se déroule du 7 au 8 mars à Vienne (Autriche) et est aussi l'occasion pour l'industrie nucléaire de rencontrer cette communauté d'expertes nucléaires en pleine croissance, et d'explorer les possibilités de faire progresser leur carrière.
Les femmes sont encore sous-représentées dans le secteur nucléaire, car malgré la moitié de la population mondiale, elles ne constituent qu'un cinquième de la main-d'œuvre nucléaire.
Fem'Energia : la campagne 2024 est lancée ! Candidatez !
Comme chaque année depuis 2009, en partenariat avec EDF, l'Institut de France, l'Académie des sciences, Science et Enseignement, WiN France et WiN Global, organisent le Prix Fem'Energia.
Fem'Energia c'est : La possibilité pour des lycéennes, des étudiantes et des femmes en activité de valoriser leur parcours, La mise en visibilité de carrières de femmes dans le nucléaire et ainsi susciter toujours plus de vocations.
Ce 8 mars, journée internationale du Droit de la Femme, marque le lancement de la campagne 2024 qui s'achèvera le 12 mai 2024 !
La prochaine lauréate c'est peut-être vous ? ou une personne de votre entourage ? Candidatez ! Diffusez largement !
BN-600 reactor at Beloyarsk aims for further life extension
Rosenergoatom va demander l'autorisation de prolonger la durée de vie du réacteur à neutrons rapides BN-600 russe. L'organisme de réglementation nucléaire russe Rostekhnadzor a prolongé de cinq ans en 2020 l'autorisation d'exploitation du réacteur à neutrons rapides BN-600 (l'unité 3 de la centrale nucléaire de Beloyarsk dans le district de Sverdlovsk). Le BN-600 a commencé à fonctionner en 1981.
Outre le réacteur BN-600 (600 MW), le réacteur à neutrons rapides BN-800 (789 MW) construit sous le nom d'unité 4 de Beloyarsk est entré en service commercial en octobre 2016. Il s'agit essentiellement d'un démonstrateur pour le combustible et les caractéristiques de conception du futur BN-1200 prévu sur le même site.
Tractebel soutient Thorizon dans le développement d'un réacteur à sels fondus
La société d'ingénierie belge Tractebel a conclu un partenariat stratégique de trois ans avec la start-up franco-néerlandaise Thorizon (installée à Lyon depuis fin 2023) pour le développement de Thorizon One, un réacteur à sels fondus.
Ce réacteur avancé a l’avantage de pouvoir utiliser les déchets nucléaires (combustible usé) des centrales nucléaires existantes, ce qui renforce l’intérêt de cette source importante d'énergie bas carbone. Ce qui est unique dans le concept Thorizon One, c'est que le cœur est composé d'un ensemble de cartouches qui n'ont besoin d'être remplacées que tous les 5 à 10 ans. Ce concept offre, d’après ses concepteurs, des avantages supplémentaires en termes de sûreté, de délai de mise sur le marché et de coûts.
Le premier porte-conteneur à hydrogène courte distance entame sa construction
Attendus l’an prochain en mer du Nord, les premiers porte-conteneurs à hydrogène viennent de débuter leur construction. Assemblés au sein du chantier naval de Cochin, entreprise propriété du gouvernement indien située dans l’Etat du Kérala, dans le sud-ouest du pays, ces navires ont été commandés en 2023 par la société néerlandaise Samskiples.
Deux navires seront équipés de piles à combustible de 3,2 MW et d’un dispositif de stockage d’hydrogène complété par un moteur diesel « de secours ». Il s’agira des premiers porte-conteneurs de cette taille à fonctionner à l’hydrogène. Taillés pour les courtes distances, ils pourront transporter 365 conteneurs de 45 pieds de haut. Ils effectueront des liaisons entre l’Europe continentale et les marchés scandinaves.
Des mini-centrales nucléaires pour sortir l’Afrique du Sud de l’impasse ?
Fin 2023, le gouvernement sud-africain avait annoncé sa volonté de construire de nouvelles centrales, pour ajouter, dès 2033, 2,5 GW à la capacité de production nucléaire du pays. En parallèle, la durée de vie de l’unique centrale de Koeberg devrait être prolongée. Mais les experts du nucléaire sud-africain estiment que ce ne sera pas suffisant. Les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) pourraient aider l’Afrique du Sud à sortir de la crise énergétique dans laquelle le pays est enlisé tout en décarbonant sa production d’énergie.
Le pays se dit prêt à passer à une phase opérationnelle avec le HTMR100, un réacteur modulaire refroidi au gaz conçu par Startek Global. Le réacteur peut être installé en 3 ans seulement et qui pourrait être prêt dans moins de 5 ans.
L'Allemagne devrait-elle rouvrir ses centrales nucléaires ?
L’Allemagne a fait le choix de sortir du nucléaire, dans le cadre de sa transition énergétique appelée « Energiewende », lancé en 2000. Elle mise sur le développement massif des ENR et sur le gaz fossile. En effet, les énergies renouvelables n’étant pas une source de production pilotable, elles doivent être accompagnées de moyens de flexibilité qui permettent d’ajuster en temps réel l’offre à la demande en électricité. Ces moyens de production pilotables sont le charbon, le gaz ou encore le nucléaire.
Les Allemands ayant fait le choix de se passer de nucléaire, la part du charbon et du gaz naturel reste donc importante dans leur mix électrique.
Résultat : Même si les émissions allemandes de GES diminuent d’années en années, le pays reste le plus gros émetteur de l’UE.
30 ans plus tard, l’Italie tente de relancer sa filière nucléaire
La commission de l’environnement de la Chambre des députés a annoncé mercredi 6 mars entamer une grande étude sur le rôle que l’énergie nucléaire pourrait jouer dans la transition écologique du pays, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
L’Italie est aujourd’hui le seul pays du G7 à ne pas avoir de centrale nucléaire en activité : sa dernière avait fermé en 1990, à la suite d’un référendum contre l’atome.
Davide Tabarelli, président de la société de recherche sur l’énergie et l’environnement Nomisma Energia, a indiqué : « S’il y a une urgence climatique, nous devons avoir des réacteurs avancés de troisième génération immédiatement », ajoutant qu’une initiative urgente de décarbonation devrait être lancée sans délai.
Nucléaire : à Prague, Emmanuel Macron défend EDF face à la concurrence non-européenne
Emmanuel Macron a défendu, mardi 5 mars, depuis Prague, la candidature d’EDF pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en République tchèque. La République tchèque ambitionne de construire quatre nouveaux réacteurs nucléaires, en plus des six dont dispose déjà le pays. Pour le premier des quatre, deux constructeurs sont encore en compétition : le français et premier énergéticien d’Europe, EDF, et le sud-coréen KHNP, filiale de KEPCO.
Étaient aussi présents le ministre délégué chargé de l’Énergie, Roland Lescure, et des chefs d’entreprise du secteur nucléaire, dont Luc Rémont, PDG d’EDF. « EDF est la seule entreprise qui développe, construit et exploite des réacteurs de 3e génération [EPR2] en Europe », a indiqué le patron d’EDF.
SMR, AMR : Cinq enseignements de l’ASN face aux nouveaux acteurs du nucléaire
En quelques années, une quinzaine de start-up innovantes dans le nucléaire sont apparues en France portant des projets de réacteurs divers. Pour elles, l’Autorité de sûreté nucléaire a mis en place des espaces de dialogue dont elle fait état des travaux à date.
Jusqu’à il y a peu, l’ASN faisait face à un modèle « historique » comprenant un seul exploitant (EDF) avec une seule technologie (les REP) pour un seul usage (la production d’électricité). A présent, l’ASN doit et devra travailler avec une multitude d’acteurs, utilisant plusieurs technologies (neutrons rapides, sels fondus, très haute températures, ...), pour plusieurs usages (chaleur industrielle, chaleur urbaine , électricité hors réseau, cogénération, production d'hydrogène ou de carburants de synthèse, ...).
L'organisation ITER a renouvelé sa confiance à Framatome et ses partenaires chinois avec un nouveau contrat majeur
Membre d’un Consortium franco-chinois TAC-1, regroupant cinq membres, Framatome est impliquée depuis 2019 sur l’assemblage et l’installation du Tokamak, le cœur du réacteur de fusion nucléaire du Projet ITER Organization.
Le Consortium a désormais en charge un périmètre d’intervention qui va au-delà de l’assemblage du Tokamak avec le pré-assemblage, le transfert puis le positionnement, au millimètre près dans la fosse du réacteur, des composants constituant les 9 secteurs du tore sous-vide, dont chacun pèse 1350 tonnes. La réalisation de ces opérations marquera une étape majeure dans l’avancée du Projet ITER et de sa machine expérimentale conçue pour exploiter l'énergie de la fusion.
India / Kakrapar-4 Reactor Connected To Grid As Nation Pushes For Major Expansion Of Nuclear Power
Après le début de l'exploitation commerciale du premier réacteur nucléaire indien de conception et fabrication domestique en juillet dernier, Kakrapar 3, c'est au tour de Kakrapar 4 d'avoir été connecté au réseau électrique ce 20 février. Ces réacteurs à eau lourde pressurisée (PHWR) de 700 MW ont été conçus par le Centre de recherche atomique de Bhabha, près de Mumbai, à partir des designs de réacteurs canadiens CANDU de 220 et 540 MW. Les PHWR utilisent de l'uranium naturel comme combustible, sans enrichissement en uranium 235, et de l'eau lourde comme modérateur.
L'Inde) a déclaré que 10 nouvelles unités sur le modèle des Kakrapar 3&4 font l'objet d'activités préalables au projet, en plus des 8 unités du même type actuellement en cours de construction.
Framatome remporte un contrat pour l’américain TerraPower
Framatome annonce le 22 février que sa branche américaine, Framatome USGS (US Government Solutions LLC.) a remporté un contrat pour la conception de l’équipement de manutention du combustible du réacteur Natrium. Un réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium développé par TerraPower en collaboration avec General Electric Hitachi (GEH).
TerraPower, fondée par Bill Gates en 2006, développe aujourd’hui 2 RNR : un à sels fondus (le Molten Chloride Fast Reactor (MCFR)) et un refroidi au sodium, le Natrium.
Le Natrium est un réacteur de 345 MWe associé à un système de stockage thermique à sels fondus, permettant d’augmenter la puissance du dispositif jusqu’à 500 MWe pendant un peu plus de 5 heures.
Le dernier grand producteur de panneaux solaires d’Allemagne se délocalise aux États-Unis
« L’absence de protection européenne contre la concurrence déloyale de la Chine met en péril près de quatre années de travail acharné de la part d’employés exceptionnels en Europe », a déclaré vendredi (23 février) le conseil d’administration de Sentis, principal actionnaire de l’entreprise.
L’entreprise suisse est donc en train de s’installer aux États-Unis et s’attend à recevoir 1,4 milliard d’euros de crédits d’impôt au titre de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, ou IRA), principal outil de soutien aux technologies dans le pays. « En outre, le fait de nous concentrer davantage sur nos activités aux États-Unis nous rend indépendants des décisions politiques prises en Europe », a déclaré Gunter Erfurt, PDG de l’entreprise.
Batteries, médical : l’étonnante diversification d’Orano, le champion de l’uranium
Orano, le spécialiste français de l’uranium, s’est lancé dans 2 nouvelles activités: le recyclage des batteries et le médical. Une diversification imaginée en 2018, à l’aune de la fermeture de la centrale de Fessenheim, en parfaite adéquation avec la volonté politique du début des années 2010, teintée d’antinucléaire, qui vouait aux gémonies cette technologie. Pour survivre, Orano se devait de réfléchir à d’autres domaines d’activité, loin de son cœur de métier qui consiste à fournir et à retraiter le combustible utilisé dans les centrales nucléaires.
« Le recyclage des métaux qui composent les batteries, des électrodes, des anodes… est un métier proche de notre expertise dans l’hydrométallurgie ou encore la chimie des poudres », explique Nicolas Maes, le directeur général d’Orano.
A la Hague, Bruno Le Maire annonce deux nouvelles usines de recyclage du combustible nucléaire chez Orano
Deux nouvelles usines pourraient sortir de terre dans les prochaines années sur le site Orano, dans la Hague (Manche). Le ministre de l'Économie, Bruno le Maire, l'a annoncé ce jeudi 7 mars à l'issue d'une visite sur place, accompagné de Roland Lescure, le ministre de l'Industrie. Les études annoncées concernent d'abord une "nouvelle usine de fabrication de combustibles recyclés de type MOX, a précisé Bruno Le Maire. Les autres études portent sur la construction d'une "nouvelle usine de retraitements des combustibles d'ici 2045-2050".
"Cela va nous permettre de réduire à terme de 25% la consommation d'uranium en France, cela va nous permettre de réduire le volume de déchets ultimes de l'ordre de 75%".