Le Japon mise sur le nucléaire pour produire de l'hydrogène à moindre coût
Le Japon, qui développe un réacteur nucléaire de 4ème génération, le HTGR (réacteur refroidi au gaz à haute température), prévoit de l’utiliser pour produire de l’hydrogène à partir de l’énorme quantité de chaleur qu’il dégage. En utilisant la chaleur produite par ce type de réacteur, il rend la fabrication d’H2 moins onéreuse et diminue considérablement le besoin en électricité complémentaire. Les premiers tests sont prévus pour 2028.
En effet, le rendement de l’électrolyse est très sensible à la température, et l’on passe ainsi d’un rendement de l'électrolyseur de 50-70% à 80-90% avec un réacteur à très haute température, ce qui permet de diminuer sensiblement le coût de l’hydrogène bas carbone ainsi produit. Décryptage.
EDF et GravitHy signent une lettre d’intention pour décarboner l’acier
Un accord conclu entre EDF et GravitHy pour signer un contrat d’allocation de production nucléaire (CAPN). Moyennant un engagement sur le long terme et un paiement en tête, ce partenariat garantira au métallurgiste la fourniture d’une électricité disponible, bas carbone et compétitive. Des conditions essentielles pour produire de l’acier à partir d’hydrogène électrolytique bas carbone. Ces partenariats permettent « […] de mettre à disposition d’entreprises électro-intensives une quote-part de la puissance du parc nucléaire en exploitation, pour une durée de plus de 10 ans, moyennant un partage de ces coûts et des risques sur les volumes effectivement produits par ce parc. Le prix reflète les coûts de production réels du parc nucléaire existant et comporte un paiement en tête. »
De l’éolien en mer et du nucléaire : la stratégie polonaise imparable pour sortir du charbon ?
Mauvaise élève de la classe européenne en matière d’émissions de CO2, la Pologne entend renverser la tendance en misant sur le nucléaire d’une part et d’autre part sur les énergies renouvelables, avec en particulier l’éolien en mer.
La Pologne est à l’avant-dernière place dans le classement des pays d’Europe en matière d’émissions de CO2 liées à la production d’électricité (2022). En cause, sa forte dépendance au charbon dont il est le plus gros producteur européen avec l’Allemagne. En effet, plus de 60 % de sa production d’électricité est issue du charbon.
Focus sur la stratégie polonaise pour en finir avec sa dépendance au charbon.
En mars-avril, la Californie a tourné 25 jours sur une électricité 100% renouvelable...
... pendant quelques heures dans la journée (graphe 1). C'est une bonne nouvelle mais la route est encore longue à parcourir. La Californie a beau avoir des moments à 100% renouvelables, le gaz reste la source d'électricité n°1 sur l'année (graphe 4). Et faire 100% de renouvelable instantané induit des conséquences, qui pourraient apparaitre en France d'ici quelques années : Les prix de l'électricité sur le marché de gros sont parfois négatifs, On écrête jusqu'à 40% de la production solaire par manque de demande, La fréquence fluctue beaucoup (à tel point que la Californie fait dévier la fréquence de tout le réseau ouest Américain), Faire du 100% renouvelable pendant quelques heures ne signifie pas éteindre les centrales fossiles. Décryptage.
Réseau électrique : l’UE opte pour une stratégie risquée d’investissements
Afin d’accomplir sa transition écologique, l’UE veut investir 600 milliards d’euros dans les lignes à haute tension, les transformateurs et les câbles d’ici 2030, soit un besoin d’investissement sans précédent dans le réseau électrique, ce qui pourrait déplacer le risque financier de l’industrie vers les consommateurs, et entraîner la présence de pylônes superflus ou peu utilisés..
Mais d’où provient ce besoin de construire de nvelles lignes de transport d’électricité, de moderniser les lignes existantes, alors que certains discours promettent des sources d’énergies de plus en plus locales, au plus près du besoin, le développement de l’autoconsommation ? Décryptage.
Les émissions cachées des mines de charbon allemandes
Il n’y a pas que les centrales thermiques, au gaz, au charbon et au fioul qui émettent des gaz à effet de serre. L’exploitation d’un puits de pétrole, d’un gisement de gaz naturel ou d’une mine de charbon rejette des quantités considérables de méthane dans l’atmosphère.
Une étude conjointe de la Deutsche Umwelthilfe (Agence allemande de protection de l’environnement) et de l’institut Ember Climate dénonce un véritable mensonge d’Etat en Allemagne sur les émissions des mines de lignite. Selon cette analyse, les émissions de méthane provenant des mines de lignite à ciel ouvert allemandes sont sous-estimées. Et pas d’un peu, mais d’un facteur… 184 !
Les États-Unis attaquent la coopération nucléaire Framatome-Rosatom
Une récente enquête du Canard Enchaîné révèle les coulisses d’une possible offensive américaine visant à briser l’alliance stratégique entre Framatome, entreprise française, et Rosatom, géant russe du nucléaire civil (pour développer des technologies de fabrication de combustible et de systèmes de contrôle-commande).
Un potentiel changement de fournisseur redéfinirait les frontières de la souveraineté nucléaire européenne dans cette guerre économique déclarée par les Etats-Unis, au profit de l’américain Westinghouse. Le risque pour les Européens serait donc de passer d’un monopole russe à un monopole américain dans la production de combustible pour les réacteurs VVER.
La France souhaite produire 1 million de pompes à chaleur par an dans un marché européen en berne
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie français Bruno Le Maire a dévoilé le 15 avril le plan du gouvernement pour relancer l’industrie des pompes à chaleur (PAC), l’une des clés de voûte de la décarbonation de l’économie française et européenne.
En France, la chaleur représente 45 % de la consommation finale d’énergie et près des deux tiers viennent encore des énergies fossiles (40 % dans l’UE). Dans le bâtiment, 1er émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France et en Europe (36 % des émissions de GES), le chauffage est la 1ère source d’émissions.
Pour réduire ces émissions de GES, l’une des parades consiste à déployer les PAC en lieu et place des chaudières au fioul et au gaz.
Jimmy signe un contrat de fourniture avec Toyo Tanso pour le graphite de son SMR
« Avec la signature de ce contrat, Jimmy sécurise son approvisionnement en graphite et s’adjoint l’expertise mondialement reconnue de Toyo Tanso. S’assurer les services d’un leader mondial reconnu pour la qualité de sa production est une étape importante pour Jimmy et un signal majeur quant à l’intérêt suscité par ses générateurs thermiques, au service de la décarbonation. »
Le graphite permet le stockage puis l'évacuation passive de la chaleur résiduelle en cas d'arrêt du micro-réacteur, rendant toute fusion du cœur impossible. Le graphite sera livré sur la plateforme industrielle de l’entreprise, au Creusot, où seront assemblés et fabriqués les SMR, avant d’être installés sur les sites des clients.
Thierry Breton veut un texte européen consacré au nucléaire
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a annoncé jeudi (11 avril) qu’il souhaitait une nouvelle loi européenne sur les technologies nucléaires, un « Nuclear Technologies Act ». Selon lui, il est désormais nécessaire de faire passer l’énergie nucléaire à un « autre niveau », car elle « a un rôle central à jouer dans l’équation complexe [entre] la sécurité, la durabilité et la compétitivité ».
« Le fait que l’Europe, par le biais de la BEI, prenne position en disant “oui, nous sommes prêts à investir des capitaux d’emprunt à très long terme dans un projet” serait un signal important pour que d’autres financements arrivent », a déclaré Markus Rauramo, PDG de l’énergéticien d’État finlandais Fortum, lors de l’événement Euractiv.
La Sfen Rhône-Ain-loire présente à l’UCBL Connect le 11 avril au Campus de la Doua
Jeudi 11 avril 2024, l’Université Claude Bernard Lyon 1 organisait la première édition de son Forum Entreprises UCBL Connect sur le campus LyonTech-la Doua.
Cette première édition, qui portait sur le secteur du nucléaire a permis aux étudiants de découvrir les activités de la filière, les métiers et opportunités, via des conférences & tables rondes, et rencontrer les diiférents acteurs de la filière sur des stands et lors de job-dating.
Atom’emploi, Nuclear Valley, la Sfen RAL, le CFA Métiers des Energies, Assystem, Curium, EDF, Framatome, Westinghouse, le CEA, plusieurs laboratoires de l’UCBL, ont ainsi permis aux étudiants de découvrir le secteur du nucléaire, développer leur réseau, trouver un stage, une alternance, un emploi ou une thèse dans un laboratoire de recherche.
Nucléaire : après la Russie, la France envisage de construire un site de conversion et d'enrichissement de l'uranium de retraitement
Issu du traitement des combustibles, l'URT peut être réutilisé pour produire du combustible nouveau après avoir été converti puis ré-enrichi. Le 5 février 2024, pour la première fois depuis une dizaine d'années, un réacteur de la centrale de Cruas (Ardèche) a été redémarré avec la première recharge d'uranium totalement recyclée.
Les sanctions contre la Russie font bouger les lignes dans la filière du nucléaire. Le gouvernement français examine ainsi « sérieusement » l'option de construire « en France » un site de conversion et d'enrichissement de l'uranium de retraitement alors que jusqu'ici la Russie est le seul pays au monde à disposer d'une usine pour convertir cet uranium de recyclage destiné à être intégré dans des centrales nucléaires.
La start-up Jimmy va investir 100 millions d’euros au Creusot pour produire des chaudières nucléaires
La jeune entreprise, qui développe des microréacteurs nucléaires destinés à produire de la chaleur pour l’industrie et remplacer les chaudières à gaz (par exemple dans l'agroalimentaire ou la production de papier), a annoncé l’acquisition d’un terrain de 125 000 m² en face de la gare Le Creusot TGV, en Saône-et-Loire. Elle veut y construire trois usines pour fabriquer en séries ses chaudières nucléaires de 10 MW de technologie graphite-gaz, en assurer la maintenance, et produire le combustible nucléaire Triso qui les alimentera. Cela représente un investissement de 100 millions d’euros et la création, à terme, de 300 emplois directs.
L’entreprise vise une production de 20 à 30 micro-réacteurs par an. Un premier client a pris une commande ferme pour un microréacteur. Son nom devrait être dévoilé très prochainement
Au Royaume-Uni, l'hydrogène s'invite sur le secteur non-routier
Le gouvernement britannique veut mettre en place un plan qui favoriserait l'adoption de véhicules agricoles et de chantier fonctionnant à l'hydrogène. Les nouvelles mesures souhaitent étendre cette autorisation à l'ensemble du secteur non-routier.
Cela permettrait aux constructeurs d'augmenter leur production de véhicules à hydrogène lorsque les systèmes d'alimentation électrique à batterie s'avèrent inadaptés. "Si elles sont acceptées, ces propositions contribueraient à réduire nos émissions de gaz à effet de serre", explique le ministre des technologies et de la décarbonation, Anthony Browne. "Elles permettraient la création d'emplois qualifiés dans l'industrie de l'hydrogène britannique, tout en démocratisant et en rendant plus abordable cette technologie."
Bonne ou mauvaise solution ? Décryptage