La Suède commencera la construction d'un nouveau réacteur nucléaire d'ici 2026
La Suède commencera la construction d'un nouveau réacteur nucléaire avant les prochaines élections législatives en 2026, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson ce vendredi. Si le gouvernement de coalition suédois n’a pas encore pris de décision sur le type de réacteur à construire, Stockholm entend lancer dans un premier temps la construction de l'équivalent de deux réacteurs d'ici 2035, suivie d'une "expansion massive" d'ici 2045. « Si nous voulons réussir l'électrification, nous devons doubler la production d'électricité, et l'énergie nucléaire en fait partie intégrante », a-t-il ajouté.
Le groupe public suédois VNS Vattenfall a l'ambition d'avoir un premier réacteur opérationnel dans la première moitié des années 2030.
La start-up nucléaire Thorizon veut vaincre les problèmes de corrosion des SMR aux sels fondus
La start-up franco-néerlandaise THORIZON, installée à Lyon, qui développe un réacteur à sel fondu à neutrons rapides, mise sur un système novateur de cartouches pour résoudre les problèmes de corrosion sur les matériaux, développé par physicien néerlandais Sander de Groot.
Au lieu de placer les sels fondus dans une grande cuve de réacteur, difficile à concevoir pour résister à la corrosion des sels fondus durant les 60 ans de vie prévus pour les réacteurs modernes, la start-up propose un système de cartouches de 5 à 10 mètres de haut tout en un. Elles seront associées par 10 à 20, pour créer un volume critique. Ces cartouches pourront rester en place 5 à 10 ans, avant d’être remplacées.
Maxence Cordiez : "S’il faut augmenter les taxes, c’est sur les combustibles fossiles, pas sur l’électricité"
Pour électrifier, il faut cependant que les consommateurs y voient un intérêt économique, ce qui impose de taxer davantage les énergies fossiles que l'électricité. Or, aujourd'hui le gaz fossile reste moins taxé et cette situation devrait encore s'aggraver en février prochain avec une nouvelle hausse attendue des taxes sur l'électricité.
Si la frénésie du court terme conduit à oublier les enjeux de moyen-long terme, alors nous ne parviendrons pas à résoudre le problème sur le fond et la situation ne fera que s’aggraver. Pour améliorer la situation économique, les combustibles fossiles doivent être davantage taxés que l'électricité.
Budget : EDF et le double jeu de l’Etat actionnaire
Une augmentation de la taxe sur l’électricité, une mesure contradictoire ? Cette mesure pourrait avoir des conséquences importantes sur la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre l'inflation. Elle pourrait augmenter les coûts pour les consommateurs et affecter la compétitivité des entreprises.
Augmenter les taxes sur le vecteur énergétique le moins carboné semble à rebours des objectifs à tenir pour atteindre la neutralité carbone comme l'avait déjà souligné la Cour des comptes plus tôt cette année. Il est donc important de trouver un équilibre qui permette de soutenir la transition énergétique tout en garantissant la stabilité économique du pays.
Voiture électrique : Enedis alerte sur les risques de saturation du réseau national
Dans la 5e édition de son enquête comportementale auprès des utilisateurs de véhicules électriques, publiée en sept 2024, le gestionnaire du réseau électrique français Enedis, s’inquiète de la non-utilisation du mode pilotage de la recharge, qui est un risque majeur pour le réseau électrique national, car cela pourrait conduire à une saturation du réseau.
En effet, Seuls 32 % des propriétaires de véhicules électriques pilotent la recharge de leur voiture, selon l’enquête de septembre 2024. Pourtant, cette pratique est essentielle pour éviter des pics de consommation aux heures de pointe. Décryptage.
Débats publics sur le nucléaire : la traque aux mensonges
Tirant les leçons du passé, la Commission nationale du débat public (CNDP) souhaite éviter la propagation de fausses informations. Ayant pris en compte les critiques, la CNDP souhaite désormais que les paroles prononcées par les intervenants à l’occasion des débats puissent faire l’objet d’un rectificatif, provenant d’une cellule de vérification des faits.
Cette cellule comprend onze personnes, de profils très variés, appartenant à des institutions également très variées (certaines ayant une vocation scientifique, d’autres une vocation militante) : France Nature Environnement, Greenpeace, Sfen, Global Chance, CNRS, …
[Infographie] Electricité : quelle est l’énergie la plus polluante et meurtrière ?
S’il y a un sujet qui montre l’importance de la pédagogie, c’est bien le nucléaire. Il n’y a pas si longtemps, il était perçu comme très “polluant” et dangereux. Tchernobyl, Fukushima… des accidents qui ont marqué les esprits.
Pourtant, ces catastrophes ont causé 750 fois moins de morts que le charbon et le pétrole (par TWh d’électricité produite) ! Quant aux émissions de CO2, elles sont bien plus faibles pour le nucléaire – et les énergies renouvelables – qu’avec les énergies fossiles.
Il ne faut pas pour autant minimiser les risques liés au nucléaire. Mais aujourd’hui, on a un débat de bien meilleure qualité. Moins de désinformations. Moins de confusion. Et ce, grâce au travail des scientifiques, enseignants, vulgarisateurs et certains journalistes.
Relancer le nucléaire pour réduire notre empreinte carbone, assurer notre souveraineté énergétique et regagner en compétitivité industrielle ?
Un enjeu qui a de nouveau réuni les 19 et 20 septembre à l'OCDE les 23 pays dans le monde qui ont lancé des projets de construction de nouvelles centrales nucléaires, qu'elles soient de grande puissance ou des SMR/AMR. Une réunion ministérielle stratégique à l'initiative de l'Agence pour l'Energie Nucléaire de l’OCDE (OECD NEA), après une 1ère édition en 2023 présidée par la France (Agnès Pannier-Runacher).
Une grande partie des échanges avec les industriels, banques, gouvernements et experts a tourné autour du modèle de financement de ce "nouveau nucléaire" : quel rôle pour les Banques Publiques de Développement, quel modèle budgétaire pour les pays, etc...
Czech Republic selects Rolls-Royce SMR for small reactors project
La République tchèque a choisi l'entreprise britannique Rolls-Royce après avoir évalué sept fournisseurs pour son programme de petits réacteurs modulaires SMR (Small Modular Reactor). La feuille de route tchèque pour les SMR a été publiée et approuvée l'année dernière en définissant des options pour les fournisseurs de technologie et en identifiant une série de sites potentiels - 45 au total - ainsi que des modèles d'investisseurs. Sa vision est que « les SMR complètent les réacteurs de grande puissance à partir des décennies 2030 et 2040 ».
Le SMR Rolls-Royce est une conception de 470 MWe basée sur un petit réacteur à eau pressurisée, mesurant environ 16 mètres sur 4. Il est conçu pour une durée de vie d’au moins 60 ans.
International banks express support for nuclear expansion
Lors de la Semaine du climat de New York, 14 des plus grandes banques mondiales ont déclaré lundi qu'elles reconnaissaient que les projets d'énergie nucléaire avaient un rôle important à jouer dans la transition mondiale vers une économie bas carbone. Ils se sont en outre prononcés en faveur d'objectifs à long terme de croissance de la production d'énergie nucléaire, pour soutenir la transition énergétique, en exprimant leur soutien à l'appel à l'action pour tripler la capacité mondiale d'énergie nucléaire d'ici à 2050.
« Les marchés financiers doivent s'adapter et développer de nouveaux instruments financiers afin que l'énergie nucléaire soit traité à égalité avec les autres sources d'énergie bas carbone.
Bilan à mi-période (2021 – 2023) des Appels d’Offres éoliens terrestres et photovoltaïques de la PPE2
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie un bilan à mi-parcours des appels d’offres PPE2 éoliens terrestres et photovoltaïques instruits entre le 2e semestre 2021 et la fin de l’année 2023. Il fait état des avancées et fournit un premier bilan dans le cadre de l’objectif d’allouer 28 GW d’ici la fin de la période en 2026. Un tiers des volumes seulement ont été attribués, alors que les prix des installations ont significativement augmenté entre 2021 et 2023 liée à un contexte économique défavorable :
↗️ + 35 % pour les projets éoliens terrestres (87,2 €/MWh à fin 2023),
↗️ + 39 % pour les projets photovoltaïques au sol (81,9 €/MWh) et
↗️ + 23 % s’agissant des projets photovoltaïques sur bâtiment (102,1 €/MWh).
La sortie du nucléaire aurait coûté des centaines de milliards d’Euros à l’Allemagne sans amener une amélioration de son bilan de GES
Si l’Allemagne avait maintenu au réseau son parc nucléaire de 2002 au lieu d’arrêter progressivement les centrales, elle aurait :
✅ Doublé sa réduction des émissions de CO2,
✅ Economisé 600 milliards d’Euros,
par rapport à la politique actuelle de sortie du nucléaire et de développement massif des énergies renouvelables intermittentes, selon une étude de l’Université norvégienne des sciences et de la technologie à Trondheim, publiée en juin 2024 dans la revue « International Journal of Sustainable Energy »
Un projet de barrage sur le Danube soutenu par Bruxelles alarme les ONG environnementales
La Bulgarie et la Roumanie prévoient de construire conjointement deux centrales hydroélectriques d’une capacité totale de 840 MW, et un site de stockage d’électricité.
Le coût estimé du projet, financé dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), est d’environ deux milliards d’euros. Le chantier devrait s’étaler sur huit à dix ans.
Or, pas moins de 38 associations environnementales européennes, dont le réseau mondial CEE Bankwatch qui regroupe 17 organisations non-gouvernementales (ONG), s’unissent pour demander aux institutions européennes de reconsidérer cette décision.
Energie et climat : Agnès Pannier-Runacher de retour pour mener les négociations avec Bruxelles
Agnès Pannier-Runacher prend les rênes du ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, 9 mois après avoir quitté ses fonctions de ministre de la Transition énergétique. À ce poste de mai 2022 à janvier 2024, la ministre a laissé son empreinte jusqu’à Bruxelles, où elle a négocié avec ses homologues européens, entre autres, sur les objectifs de développement des renouvelables et sur la réforme du marché européen de l’électricité. Dans ces missions, la ministre sera épaulée par une ministre déléguée à l’Énergie, Olga Givernet, députée de l’Ain, mais aussi par le nouveau locataire de Bercy, Antoine Armand, rapporteur de la Commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France.
Dan Jorgensen, le nouveau commissaire à l’Énergie fraichement nommé par Ursula van der Leyen, est antinucléaire
Ursula van der Leyen a-t-elle lu le rapport que lui a remis Mario Draghi la semaine dernière ? Bien que le nouveau commissaire européen à l'Énergie, pressenti et annoncé depuis plusieurs semaines, devait être Jozef Sikela, le ministre tchèque de l'Économie connu pour son soutien à la reconstruction d'une énergie nucléaire européenne, Ursula van der Leyen a in fine nommé le danois Dan Jorgensen, antinucléaire revendiqué à ce portefeuille.
En 2022, alors ministre du Climat et de l'Énergie, il déclarait « Il n'y aura pas de nucléaire au Danemark tant que je serai ministre. » Il a ensuite indiqué qu’il combattrait « avec les dents et avec les ongles » la classification « verte » de l'énergie nucléaire dans la taxonomie par la CE...